musicologie.org —— 26e année,
Musiques interdites : Acte[Six], Samuel Hengebaert, David Lescot, pour ne pas oublierAlain Lambert — Un cabaret berlinois dans les années 30, en hommage au Moulin à poivre ouvert en 1933 et interdit peu de temps après. Un pianiste de jazz joue en fond une « musique de papier peint », comme disent les deux meneuses de la revue. Elles vont nous conter l'histoire des bonnes et mauvaises musiques sous le nazisme, les musiques de tradition germanique (qui ont bien sûr inventé l'accord parfait et l'harmonie), contre les musiques dites dégénérées, jazz nègre, musiques bolchéviques ou juives souvent modernistes.
Pianiste cherche pianiste (Paris)
Concert « La vie des sons », Jeudi 4 décembre 2025, Paris
(France 24) en Iran, Paniz Faryousefi devient la première femme à diriger un orchestre symphonique
Alfred Caron
Alain Lambert
Frédéric Léolla
Frédéric Norac
Michel Rusquet
Michaël Sebaoun
Jean-Luc Vannier
Jean-Marc Warszawski
Sexe et opéra (XIX 17.) : Adiós a la bohemia
Frédéric Léolla — orozábal, un des plus notables compositeurs espagnols de zarzuelas, pilier du renouveau du genre dans les années 1920, s’attache ici à deux pauvres êtres, deux jeunes qui ont « mal tourné » : Ramón, le peintre qui n’a pas réussi à faire carrière et Trini, la fille qui a voulu profiter de sa jeunesse et a fini « sur le trottoir ». Comme si le public assistait à une dernière rencontre, une sorte de « 10 ans après », de Musetta et Marcello, les personnages de La Bohème de Puccini et Illica et Giacosa.
L’auteur du livret, Pío Baroja est un écrivain extraordinaire presque inconnu, hélas, au-delà des frontières hispanophones, et dont l’amour pour l’opéra n’était pas un secret. On y trouve un mélange de sarcasme, de douceur et de vivacité.
Le pianiste Vyacheslav Gryaznov chez Rachmaninoff ParisJean-Marc Warszawski — Le 17 octobre dernier, le conservatoire Rachmaninoff de Paris présentait le premier concert d’un nouveau cycle « Cartes blanches », pour la programmation duquel les invités sont proposés par des musiciens éminents proches du Conservatoire. Ainsi, pour cette soirée inaugurale, nous avons découvert le phénomène Vyacheslav Gryaznov. Par ailleurs, Michel Dalberto a proposé le pianiste Julian Trevelyan (14 novembre), Karine Deshayes fera découvrir le baryton-basse Alexandre Baldo
Les héroïnes de Händel dans leur contexteFrédéric Léolla — La supposée médiocrité des livrets d’opéra est un des lieux communs les plus tenaces et les plus répandus parmi le public. Pourtant les compositeurs que nous admirons ont écrit leurs musiques sur ces livrets et pour répondre aux enjeux que ces livrets mettaient en place.
Ce lieu commun est encore plus coriace quand on parle de l’opéra de la première moitié du xviiie siècle, l’opéra de style napolitain caractérisé par l’alter-
Eine Kindermusik, die gar nicht so kindlich istJean-Marc Warszawski — Le pianofortiste Florent Albrecht, et les encyclopédistes de l’ensemble l’Encyclopédie qu’il dirige, ont donné, le 20 octobre dernier, Salle Gaveau, un concert intitulé Kindermusik, qu’on prononce, une fois la frontière passée : Musique pour les enfants. Le programme, consacré à Leopold Mozart père et à Wolfgang
(Ici) « C'est un appel au secours » : l'orchestre harmonique d'Aubignan cherche des nouveaux musiciens
Le Festival de La Roque d'Anthéron met fin aux fonctions de René Martin
(Le Courrier de l'Ouest) Les enfants se mettent au violon dans cette commune de Gâtine
(CGT spectacle) Retour sur les événements à la philharmonie de paris
(RFI) Israël: quand la guerre à Gaza s'invite sur la scène de l'opéra
(La Provence) Le conservatoire d’Orange envisage de se doter d'un orchestre
Nomination de Fréderic Morando à la direction générale de l'Orchestre de chambre de Paris.
L’Iphigénie en Tauride expressionniste de Wajdi Mouawad et Louis LangréeAlfred Caron — Commençons par ce qui fâche (ou à tout le moins, agace un peu) : ce prélude théâtral que le metteur en scène a cru bon d’intercaler entre l’ouverture et la première scène, où il transpose le mythe d’Iphigénie et l’histoire de la récupération par Oreste et Pylade de la statue volée de Diane dans
« Épisodes de la vie d’un artiste » : La Damnation de Faust vue par Silvia CostaAlfred Caron — Berlioz lui-même ne voyait pas La Damnation de Faust comme un opéra et lui donna du reste le sous-titre de « légende dramatique », la destinant au concert. Le livret n’offre pas de continuité et les scènes qui le composent jouent d’ellipses pour faire avancer l’action. Silvia Costa l’a bien compris et sa mise en scène minimale s’ancre sur une approche dramaturgique où l’on croit percevoir une sorte de vision « autobiographique » du compositeur, en quelque sorte « les épisodes de la vie d’un artiste ». Son Faust est
Sexe et opéra (XIX. 14) : Z mrtvého domu (De la maison des morts) Frédéric Léolla — ans cette succession d’instantanés sur les prisonniers d’un bagne sibérien, l’allusion à la prostitution est accidentelle, l’opéra se déroulant dans une ambiance carcérale presque exclusivement masculine. Le seul personnage féminin est en effet une prostituée de basse étoffe qui n’a que quelques répliques. Répliques assez crues, par ailleurs. La prostitution n’est donc ici qu’une touche sordide de plus dans l’ambiance sordide de ce chef-d’œuvre.
Car ce n’est pas d’une « courtisane » qu’il s’agit, c’est une des rares
Tatiana Probst, Vox Atramentum ou l'encre de la voix, Tatiana Probst (soprano), Jeff Cohen (piano), Guillaume Vincent (piano), Alexandre Pascal (violon), Iris Scialom (violon), Violaine Despeyroux (alto), Laure-Hélène Michel (violoncelle), Hélène Diot (clavecin), Clara Fellmann (viole de gambe),
Der fliegende Holländer à l’Opéra de Monte-Carlo : Bryn Terfel et Asmik Grigorian en haut de la vague !Jean-Luc Vannier — « Dans Le Vaisseau fantôme, la seule chose que je me fusse proposé principalement était de ne pas sortir des traits les plus simples de l’action, de bannir tout détail superflu et toute intrigue empruntée à la vie vulgaire… » explique Richard Wagner dans ses Écrits sur la musique (Gallimard, 2013, p. 387). Il était donc logique, dans la perspective énoncée par le compositeur, d’attendre de cette version « mise en espace » et proposée par l’opéra de Monte-Carlo, dimanche 2 novembre en ouverture de saison, la possibilité de retrouver ce « coloris caractéristique du sujet légendaire…inséparable des motifs internes de l’action » toujours selon le maître de Leipzig.
À s’y méprendre : Astrophil & Stella de Patrick Ayrton Alfred Caron — Notre époque est décidément bien étrange. Non contente de ressusciter tout un pan oublié de la musique ancienne, elle suscite de nouvelles créations dans le style de ces époques révolues. Non pas des faux comme l’Adagio d’Albinoni ou le Canon de Pachelbel, mais des œuvres nouvelles qui se réclament d’un style de composition ancien et en utilisent le langage au premier degré.
« Astrophil & Stella » de Patrick Ayrton en est un
Le temps arrêté du festival Érard Jean-Marc Warszawski — Les 10, 11, 12 octobre dernier se tenait Salle Érard de Paris, le 4e festival du même nom que celui de la salle et même de celui des pianos. « Festival » est peut-être quelque peu exagérant pour ces trois jours et cinq concerts dans ce cadre intime, un peu retiré du temps où de nombreuses belles musiques ont été jouées, pour certaines créées. La cour ouvrant sur une rue du Mail vidée depuis quelques années, comme tout le quartier, des classes populaires et de ses activités
Maurice Ravel, Piano Works, Philippe Guilhon-Herbert (piano), Pavane pour une infante défunte, Ondine, Sonatine, Le tombeau de Couperin (extraits), Valses nobles et sentimentales, Ma mère l’Oye .
Hommage à Albert Schweitzer, œuvres de Johann Sebastian Bach, Daniel Meylan, orgue Christoph Treutmann de Goslar-Grauhof. Hortus 2025 (Hortus 247).
Patrick Ayrton, Astrophil & Stella, Lauren Lodge-Campbell (soprano), Louise Ayrton (violon, direction). Voce8 2025.
Le fil Chostakovitch à la philJean-Marc Warszawski — Il est rare que nous arrivions en avance au concert, il est tout aussi rare que nous lisions les notes de concert, malgré le fait que nous en avons rédigé beaucoup. Mais il faut bien tuer le temps, pacifiquement s’entend. Nous découvrons, malgré la signature de Nicolas Derny, que ce sont les algorithmes de ce qu’on appelle
Frédéric Léolla — Magda, courtisane de luxe, est soutenue par le riche Rambaldo. N’ayant jamais connu le vrai amour, elle tombe amoureuse du jeune Ruggero et décide de vivre avec lui. Lorsque Ruggero demande à ses parents leur consentement pour épouser Magda, celle-ci s’oppose en raison de la vie qu’elle a eue avant de le connaître et le quitte.
Oui, ici elle s'assume, notre courtisane, et du coup, elle ne fait plus d'histoires. Même pas un drame. Mais un bon prétexte pour mettre en exergue Paris et la France — n’oublions pas que le dernier acte a
Herman Schmerman de W. Forsythe et See You de P. Lightfoot par les Ballets de Monte-Carlo : Dance first, then music ?Jean-Luc Vannier — Pour lancer leur nouvelle saison chorégraphique, saison d’autant plus signalée qu’elle vise à célébrer en 2025 les quarante ans de leur création, les Ballets de Monte-Carlo ont invité, jeudi 23 octobre salle Garnier, William Forsythe et Paul Lightfoot. En 2014, William Forsythe nous avait déjà savamment « remué » avec New Sleep créé en 1987 par les Ballets de San Francisco. Chevalier des Arts et des Lettres depuis 1999 et créateur en 1994 d’une application informatique développée en collaboration avec le Zen
Pepita Jiménez d'Albeniz mérite mieuxFrédéric Léolla — S'il est vrai qu'Isaac Albéniz est reconnu comme grand compositeur pour le piano (en ce sens Messiaen même le plaçait parmi les pères de la musique contemporaine), sa production opératique peine à s'imposer au répertoire malgré toutes ses vertus, à commencer par une écriture personnelle, assimilant l'influence wagnérienne, mais aussi vériste (Mascagni et Puccini) et française (Massenet et Bizet) et les conjuguant parfois avec un nationalisme espagnol moins basé sur les citations réelles que sur les tournures propres au folklore ibérique et particulièrement au folklore andalou.-
Lalitte Philippe, Vocabulaire de l’interprétation musicale. « Musique ouverte », Minerve, Paris 2024 [240 p. ; ISBN 978-2-86931-180-0 ; 21,00 €]
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Akira Mizubayashi, Âme brisée, « Collection Blanche », Gallimard, Paris 2019 ; « Folio » (6941), Gallimard, Paris 2021 [272 pages].
Wald Elijah, Bob Dylan Électrique : Newport 1965, du folk au rock : histoire d'un coup d'État (traduction d'Émilien Bernard). Rivage Rouge, Paris 2025 [544 pages ; ISBN 978-2-7436-3940-2 ; 11 €].
Wasselin Christian, Erik Satie, « Folio biographies », Gallimard, Paris 2025 [352 p. ; ISBN 978-2-07-299389-3 ; 10,50 €].
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