Weckmann Matthias
1616-1674
Weckman, Wegkmann, Weykmann
Né à Niederdorla, près de Mühlhausen, vers 1616, mort à Hamburg, le 24 février 1674.
Il est certainement né en 1616 ou en 1615. Il est le fils de Maria Cyriacus et de Jacobus Weckmann, un pasteur, érudit et poète.
Vers 1627-1628, son père confit son éducation musicale à Heinrich Schütz, alors directeur de la chapelle du prince électeur de Dresde. Il suit également les cours de Johann Klemm pour l'orgue et ceux de Caspar Kittel pour le chant.
Il est soprano jusqu'à la mue en 1632, puis il est l'un des organistes de la cour. En 1633, Schütz l'envoie aux frais de l'électorat, étudier à Hamburg auprès de Jacob Praetorius. Il fréquente également Henrich Scheidemann, ce qui fait dire à Mattheson qu'il modère la sévérité de Praetorius avec la gentillesse de Scheidemann.
Fin 1636 ou début 1637, il est de nouveau à la cour de Dresde. Il est envoyé par Schütz en Holstein et au Danemark pour récupérer du matériel musical.
En 1639, il est rémunéré à la chapelle nouvellement fondée du fils du prince électeur, Johann Georg.
En 1642-1646, il est prêté à la chapelle royale de Nykøbing, au Danemark.
Au cours des années 1647-1648, il est de nouveau en déplacement à Hamburg et à Lübeck, où il se marie avec Regina Beute, fille d'un musicien municipal. Franz Tunder, organiste à la Marienkirche, lui sert de garçon d'honneur. La couple aura cinq enfants.
En 1649, il est inspecteur de la chapelle du prince électeur. Il se lie d'amitié avec le compositeur et théoricien Christoph Bernhard, engagé depuis peu à la chapelle, et avec Froberger de passage Dresde.
Matthias Weckmann, Toccata en
la majeur, par Andreas Staier (clavecin), 2005.
Jacobikirche, Hamburg. Gravure sur cuivre de Hieronymus von Hensbergen, 1675.
Matthias Weckmann,
Weine nicht, es hat überwunden, Susan Gritton (soprano), Paul Agnew (haute contre), Stephen Varcoe (baryton), Julian Podger (ténor), Robert Wooley (clavecin).
En 1655, après audition, il est nommé organiste de la Jakobikirche de Hamburg et de la Gertrudenkapelle. Il devient un personnage central de la musique d'église et de la musique profane à Hamburg.
Gertrudenkapelle de Hamburg vers 1600
Il fonde le Collegium musicum en 1660, au sein duquel il organise des concerts pour les élites de la ville, dans le réfectoire de la cathédrale.
Au début de 1663, une épidémie de peste est déclarée, son ami Scheidemann, avec lequel il travaille étroitement y succombe, ainsi que le Kantor des églises de Hamburg, Thomas Selle. Il sollicite Christoph Bernhard pour occuper le poste laissé vacant.
Son épouse décède en 1665. Il épouse Catharina Roland en 1669, ils auront trois enfants.
Weckmann est inhumé sous l'orgue de la Jakobikirche. Son épouse se remariera avec son successeur, Hinrich Frese.
Son fils, Jacob Weckmann, né en 1643 et mort en 1680, sera organiste de la Thomaskirche de Leipzig dès 1672, après avoir étudié à l'université de Wittemberg.
Catalogue des œuvres
- 1662, Ich habe dich einem kleinen Augenblick verlassen, basse, 2 violons, basse continue.
- 1663, Herr, wenn ich nur dich habe, alto, ténor, basse, 2 violons, 3 viole de gambe,basse continue.
- 1663, Weine nicht, es hat überwunden, alto, ténor, basse, 3 violons, 3 violes de gambe, basse continue.
- 1663, Wie liegt die Stadt so wüste, soprano, basse, 2 violons, 3 violes de gambe, basse continue.
- 1663, Zion spricht, der Herr hat mich verlassen, alto, ténor, basse, 2 violons, 3 violes de gambe, basse continue.
- 1664, Dialogus : Gegrüsset seyst du, soprano, ténor, 2 violons, 2 flûtes.
- 1664, Kommet her zu mir alle, basse, 2 violons, 2 violes de gambe, basse continue.
- 1665, Angelicus coeli, chœur, soprano, basse, 2 violons, basse continue.
- 1665, Dialogo von Tobia undt Raguel: Wo willen wir einkehren, alto, ténor, basse, 2 violons, basse continue.
- 1665, Rex virtutum, basse, 2 violons, basse continue.
- s.d., Der Tod ist verschlungen, soprano, ténor, basse, 2 violons, viole de gambe, basse continue
- s.d., Es erhub sich ein Streit, 5-4 voix, 2 violons, 3 trombones, basse continue.
- s.d.,2 sonatas a 3, cornettino ou violon, basson ou viole de gambe, basse continue.
- s.d.,5 canzonas, puor clavier, en do majeur, do mineur, ré mineur, do majeur, sol majeur.
- s.d.,5 toccatas, pour clavier en ré mineur, mi mineur, mi mineur, la mineur, do majeur.
- s.d.,6 partitas (5 suites de danses), en ré mineur, do minezur, di mineur, mi mineur, la mineur.
- s.d.,8 sonatas a 4, cornettino, violon, trombone ou alto, basson ou bombarde, basse continue.
- s.d.,9 Cycles de chorals variés, pour clavier : 1. Ach wir arme Sünder ; 2. Es ist das Heil uns kommen her ; 3-4. Gelobet seist du Jesu Christ (2 cycles) ; 5. Gott sei gelobet und gebenedeiet ; 6. Komm Heilger Geist Herre Gott ; 7. Nun freuet euch lieben Christen Gemein ; 8. Magnificat
secundi toni ; 9. O lux beata trinitas.
- s.d.,Canzonen, 2 violons, basson, perdu.
- s.d.,Fugue en ré mineur, pour clavier
- s.d.,In te Domine speravi, œuvre vocale perdue, jouée à ses funérailles.
- s.d.,Preambulum primi toni, pour clavier
- s.d.,Sonata a 4, cornettino, violon, trombones, basson, basse continue.
- s.d.,Toccata vel praeludium, pour clavier
- s.d.,Wenn der Herr die Gefangnen zu Zion erlösen wird, soprano, alto, ténor, basse, 2 violons, 2 violes de gambe, basse continue.
Bibliographie
- Rusquet Michel, Matthias Weckmann. Dans « Trois siècles de musique instrumentale Un parcours découverte. Musicologie.org 2012.
- Pintér Tibor, What did Esdras Edzardi hear ?
A musical puzzle. Publié en Hongrois dans « Magyar Zene » (4) 2008.
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- Ilgner Gerhard, Matthias Weckmann, ca.1619–1674: sein Leben und seine Werke. Kiel 1939.
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- Ortgies Ibo, Die Wolfenbütteler Handschrift Der 128 Psalm a. S. H. J. Br. Ein Autograph Matthias Weckmanns ? Dans « Concerto » (89) 1993–1994), p. 22–31
- —, Ze 1 : an Autograph by Matthias Weckman ? Dans Sverker Jullander & Hans Davidsson, « Göteborg International Organ Academy », Goteborg 1995, p. 155–172.
- —, Matthias Weckman (1616–1674) und seine Autographe. Dans « Concerto » (88), 1993, p. 30–31.
- Rampe Siegbert, Matthias Weckmann und Johann Jacob Froberger: Neuerkennntnisse zu Biographie und Werk beider Organisten. Dans « Music und Kirche » (61) 1991, p. 325–332.
- Seiffer Max., Matthias Weckmann und das Collegium musicum in Hamburg. Dans « Sammelbände der Internationalen Musikgesellschaf » (2) 1900–1901, p. 76–132.
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- —, Weckmann, Matthias. Dans « The New Grove Dictionary of Music Online »
- Weckmann Symposium. Göteborg 1991. Skrifter från Musikvetenskapliga avdelningen, Göteborgs universitet 1993.
Jean-Marc Warszawski
18 octobre 2012.
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Vendredi 11 Février, 2022
