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Villa-Lobos Heitor
1887-1959

Villa-Lobos Heitor

Né à Rio de Janeiro 5 mars 1887, mort à Rio de Janeiro 17 novembre 1959.

Son père, Raul Villa Lobos est professeur et fonctionnaire à la Bibliothèque nationale de Rio de Janeiro, il est l'auteur de livres d'histoire et de cosmographie. Il est aussi musicien. Il enseigne la clarinette et le violoncelle à son fils.

Sa mère voulait qu'il devienne médecin et lui interdit les études de piano. Villa Lobos : il apprend à jouer la guitare en cachette.

Son père meurt en 1899. Villa-Lobos joue dans les Choros, groupes de musique populaire. Il achève ses études au monastère de São Bento et s'inscrit en préparation de la Faculté de Médecine.

A 16 ans il vit auprès d'une de ses tantes et exerce comme musicien indépendant. Il se produit avec divers groupes dans les cabarets, cinémas, hôtels, bars, théâtres etc.

En 1905 il visite le Nord du Brésil où il est intéressé par les musiques populaires qu'il découvre. Il fait à l'occasion des relevés de chansons. En 1906, il visite le Sud.  Il est déçu par les musique qu'il y entend car elles sont trop influencé par les immigrants européens.

En 1907 il est de nouveau à Rio. Il compose les Câticos Sertanejos pour petit orchestre. Il s'inscrit la même année à l'Institut National de Musique et suit la classe d'harmonie de Frederico Nascimento. Les études académiques lui déplaisent. Il quitte l'Institut et voyage dans différents états du Brésil. Il parcourt de nouveau les états du Nord avec un compagnon musicien du nom de Donizetti. Ils vont de village en village, et gagnent leur vie en donnant des concerts. Il récolte de nombreuses musiques populaires.

De retour à Rio, il compose dues opéras en un acte, Aglaia et Elisa qu'il refonde  en 1912 dans un opéra en quatre actes, Izaht.  Il compose des pièces pour violon et pour piano et un Double quintette à cordes, des mélodies accompagnées au piano, des pièces liturgiques. En mai 1912 il séjourne de nouveau dans les états du Nord.

Le 13 novembre 1915, il débute une série de concert dédiés à ses oeuvres à Rio et déchaîne la critique des conservateurs. Parfois, les musiciens refusent de jouer ses partitions.  Il se marie avec la pianiste Lucília Guimarães.

Sa musique commence tout de même à franchir les frontières et attire les visiteurs étrangers, comme Darius Milhaud alors secrétaire de Paul Claudel ou Arthur Rubinstein. Et en 1917, avec l'exposition du peintre cubiste Anita Malfatti, un mouvement moderniste gagne São Polo. En 1922 une Semaise d'Art Moderne est organisée dans une atmosphère de scandale, mais assure à Villa Lobos un environnement salutaire qui y donne plusieurs programmes, et à la modernité de s'exprimer au grand jour.

Son séjour en France est une affaire nationale. Le doyen des compositeurs brésiliens lui fait une lettre de recommandation, datée du 5 décembre 1920 :

Monssieur Villa Lobos a un énorme talent musical. D'une fécondité surprenante, il a un bagage artistique considérable comprenant des oeuvres de valeur, sont quelques unes sont assez originales. Ce n'est plus une promesse, c'est une confirmation. Je pense que la patrie sera fière un jour d'un tel fils.

On crée un prix et la chambre des députés débat de la somme à allouer qui est décidée le 22 juillet 1922. Rubinstein et l'écrivain Graça Aranha décident l'industriel Carlos Guinle de soutenir financièrement le voyage de Villa Lobos en France (Arnalo Guinle apporte aussi sa participation).

La même année une série de concerts reste assez confidentiel sinon pour provoquer une critique hostile.

Il présente plusieurs de ses oeuvres devant Albert de Belgique en voyage au Brésil qui le décore de la crois de Saint-Leopold. Villa lobos refuse cette décoration sous prétexte qu'elle a aussi été remise au cuisinier et au chef des gardes du palais.

Il arrive à Paris en 1923. Il y est bien accuilli par des amis dont Rubinstein, et il se rapproche de l'avant-garde. Un article de Lucie Delarue-Mardrus dans l'« Intransigeant », prêtant à Villa Lobos des propos exagérés sur les « bons sauvages » brésiliens fait sensation à Paris, mais scandale au Brésil ; il doit le démentir quelques mois plus tard.

En 1924 il organise un premier concert avec l'aide de l'éditeur Max Eschig à la Salle des agriculteurs. Le concert est mal reçu, mais il est invité par Jean Wiener pour ses concerts d'avant-garde. Trois ans plus tard, sa musique est consacrée à la salle Gaveau, avec les Concerts Colonne, Arthur Rubinstein, 250 choristes.

En plus des subsides réunis par ses amis, il vend nombre de ses partitions et trouve des élèves. Il s'installe confortablement Place Saint-Michel. Florent Schmitt, Maurice Raskin, Picasso, Varèse, Fernand Léger, Paul le Flem et d'autres fréquentent sa maison.

Villa-Lobos Heitor Villa-Lobos et Edgard Varèse à Paris en 1926.

Il retourne entre temps à São Paulo en donne avec sa musique des oeuvres de Ravel de Honegger, Roussel, Poulenc, Schmitt. Il séjourne aussi à Dakar chez un de ses amis, le capitaine Texier. En 1926 il est à Buenos-Aires.

En Europe, il se produit à Londres, Amsterdam, Vienne, Berlin, Bruxelles, Madrid, Liège, Lyon, Barcelone etc. Il est correcteur chez Max Eschig. Il est directeur du Conservatoire international de Paris et Ducasse le nomme professeur de composition. Isidore Philipp et Marguerite Long lui recommandent des élèves afin qu'il leur apprennent à jouer  sa musique.

En 1930, à la demande du gouverneur, il s'installe à São Paulo pour organise l'étude de la musique dans les écoles. Il fait une tournée musicale et militante à l'intérieur de l'état. La violence de ses propos : Le football a fait dévier l'intelligence humaine de la tête aux pieds, lui valent des déboires. Il devient le directeur de l'éducation musicale, organise le chant choral. Il dirige des concerts dans les stades avec des dizaines de milliers de choristes et musiciens.

En 1934 il crée avec Serge Lifar le Ballet Jurupary, qu'il donne le 17 mars 1935 à Paris. En 1936 il est en Argentine, puis à Prague où il représente le Brésil au Congrès de l'Enseignement Musical. Il est élu membre du jury  du Concours international de chant et de piano de Vienne.

En 1940 il est à Montevideo avec l'Ambassade Artistique Educative Brésilienne.

En 1943 il est Docteur Honoris Causa de l'Université de New York. En 1944 il est élu membre correspondant de l'Académie des Beaux-Arts d'Argentine, la même année il fait une tournée eu Chili ; il est invité aux États-Unie.

En 1945 il est le premier président de l'Académie brésilienne qu'il a contribué à fonder. En 1946 il donne une série de concerts à Rio, puis de nouveau en Argentine.

En 1947 il est pour la seconde fois aux États-Unis. Il y crée un opéra sur un livret de Forest et Wright, Magdalène.  Début 1948, il est à Paris. Il est élu correspondant de l'Institut de France. La même année il a les premiers symptômes du cancer. Il est admis au Memorial Hospital de New York où son état est jugé très grave. Une opération le rétablit.

À partir de 1949, une série de tournées le mène Europe, aux États-Unis, en Israël. À Paris, en 1952, pour ses 50 ans de vie musicale, il reçoit au cours d'une cérémonie officielle une médaille commémorative. Il crée à São Paulo la Dixième Symphonie dite Sume Pater Patrium.

Sa mère décède le 10 mars 1956. En 1957 il a 70 ans, il est fêté à New York. Une « année Villa Lobos » est décrétée au Brésil. Il se rend de nouveau en Europe, puis en 1958 il est de nouveau aux États-Unis. La Vatican lui commande un Magnificat Alleluia. Il est docteur Honoris Causa pour la musique de l'Université de New York. Il reçoit à Paris le Grand Prix du disque. Il se rend à Londres, en Italie, en Espagne. Un juillet 1959 il est de nouveau à Rio pour le cinquantenaire du théâtre municipal et reçoit une médaille commémorative.


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Bibliographie

Discographie

01/93
View and MiniaturesVilla-Lobos
Songs : View and Miniatures

Marcel Quilévéré, ténor
Noël Lee, piano
Erwartung Ensemble, B. Desgraupe, dir.

Classics of the mericas, vol. 5 / Opus 111, OPS 30-65, 1992

1. Sertao no estio — 3. Cromo n° 2 — 4. Cromo n° 3 — 5. Sino da aldeia  — 6. Japonesas — 7. Sonho — 8. Il bove — 10. Tarde na Gloria — 11. Tempos atras — 12. Tristeza — 13. Vôo — 14. Serenata — 15. Canide loune Sabath — 16. Teiru — 17. A Iara — 18. Padre nosso (1914) — 19. A cascavel —20. Ave Maria (1914) — 21. As filhas de Maria —22. Voila la vie! — 23. Inutile epigramme — 24. Sonho de uma noite de verao — 25. Epigrama — 26. Perversidade — 27. Pudor — 28. Imagem — 29. Verdade — 30. Lune d'octobre — 31. O novelozinho de linha — 32. Solidao — 33. Cancao de cristal — 34. Jardim fanado —35. "Bonsoir Paris!" from Magdalena

02/93
ChôrosHeitor Villa-Lobos
Chôros, opus 11 pour piano et orchestre

Ralph Gothoni, piano
Finnish Radio Symphonie Orchestra, Sakari Oramo, dir.

Ondione, ODE 916-2, 1998 : DDD

 

03/93
Villa-LobosVilla-Lobos
5 préludes
12 études

Alberto Ginestra
Sonate

Eduardo Fernandez, guitare

Enregistré au Henry Wood Hall, London, mars 1985

DECCA 414 616 (1985)

Villa-Lobos : 5 Préludes : 01. n° l  en  mi mineur, Andantino espressivo (4.33) —  02. n° 2 en mi majeur, Andantino (3.11) — 03. n° 3 en la mineur, Andante, Molto adagio, Andante (4.15) —  04. n° 4 en  mi mineur, Lento, Animato, Moderato, Lento (3.47) — 05. n° 5 en ré majeur, Poco animato (3.56). 12 études : 10. n° 1, Allegro non troppo, Lento (2.05) —  11. n°  2, Allegro (1.33) — 12. n° 3, Allegro moderato (1.24) — 13. n°  4, Un peu modéré (4.19) — 14. n°  5, Andantino (2.22) — 15. n°  6, Poco allegro (2.06) — 16. n°  7, Très animé (2.17) — 17. n°  8, Modéré (3.33) — 18. n°  9, Très peu animé (4.03) — 19. n° 10, Très animé (2.14) — 20. n° 11, Lent–Animé–Lent (4.10) — 21. n° 12, Animé (2.14)

Ginastera:Sonata : 06. I, Esordio, Solenne (4.43)  — 07. II, Scherzo, Fantastico, il più presto possibile, almeno (2.41)  — 08. III Canto : Rapsodico (5.08)  —  09. IV Finale : Presto e fogoso (2.07)

04 / 93
Cirandas et Cirandinhas, Villa-Lobos, Cirandas et Cirandinhas, Roberto Szidon, piano. Enregistré à Rio de Jeneiro en juillet 1979. Le Chant du monde, LDC 2781048 CM 201

CIRANDAS : 1. A Terezinha de Jesus (La petite Thérèse de l'enfant Jésus) (1'47) — 2. A condessa (La comtesse) (3'00) — 3. Senhora Dona Sancha (Madame Sancha) (1'40) — 4. 0 cravo brigou com a rosa (L'oeillet s'est fâché avec la rose) (1'34) — 5. Pobre cega (Le pauvre aveugle) (1'12) — 6. Passa, passa, gaviâo (Passe, passe, faucon) (1'21) — 7. Xô, xô passarinho (Va-t'en, petit oiseau) (3'44) — 8. Vamos atrâs da serra, Calunga (Allons de l'autre côté — de la montagne, Calunga (2'43) — 9. Fui no Tororô (Je suis allé à Tororô) (2'10) — 10. 0 pintor de Cannahy (Le peintre de Cannahy) (2'07) — 11. Nesta rua, nesta rua (Dans cette rue...) (2'31) — 12. Olha o passarinho, Dominé (Regarde le petit oiseau,  Dominé) (2'06) — 13. A procura de uma agulha (A la recherche d'une aiguille) (2'53) — 14. A canoa virou (Le canot s'est renversé) (2'43) — 15. Que lindos olhos (Quels jolis yeux!) (4'54) — 16. C6, cô, cô (1'45). CIRANDINHAS : 17. 1. Zangou-se o cravo com a rosa (L'oeillet s'est fâché avec la rose) (1'21) — 18. 2. Adeus, bela morena ! (Adieu, la belle brune !) (1'54) — 19. 3. Vamos maninha (Allons-y, soeurette) (1'43) — 20.  4. Olha aquela menina (Regarde cette enfant) (2'21) —  21. 5. Senhora pastora (Madame la bergère) (2'19) — 22. 6. Cai, cai, balâo (Tombe, tombe, ballon) (2'31) —  23. 7. Todo mundo passa (Tout le monde passe) (1'27) — 24. 8. Vamos ver a mulatinha (Allons voir la petite mulâtresse) (2'03) — 25. 9. Carneirinho, carneirâo (Petit mouton, gros mouton) (2'26) — 26. 10. A canoa virou (Le canot s'est renversé) (1'43) — 127. 11. Nesta rua tem um bosque (Dans cette rue il y a un bosquet) (2'11) — 28. 12. Lindos olhos que ela tem (Les jolis yeux qu'elle a!) (5'45)

Jean-Marc Warszawski
2004
Révision 10 janvier 2009
© musicologie.org


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Mercredi 18 Mai, 2022

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