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Koechlin Charles
1867-1950

Charles Koechlin

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Né à Paris 27 novembre 1867, mort à Rayol-Canadel-sur-Mer (Var) 31 décembre 1950.

Il est issu d'une famille de maîtres des filatures de l'Est de la France. Son père, Georges Michel « Jules » Koechlin (1816-1882), est manufacturier à Mulhouse, associé de la maison Frères Koechlin spécialisée dans l'impression industrielle des étoffes, et de Dollfus-Mieg & Cie (DMC), géant des tissages, de la broderie industrielle, de la production de fil à coudre. Il a été conseiller municipal de Mulhouse en 1860. Sa mère est Camille Dollfus (1826 - ?).

Charles Koechlin entre en 1887 à l'École Polytechnique et en sort officier d'artillerie en 1889. Suite à une maladie, il met fin à sa carrière militaire et à son rêve de devenir astronome.

L'orchestre de l'École polytechnique en 1888 ou 1889. Charles Koechlin est assis à droite.

Entré au Conservatoire de Paris en 1889, il suit les cours d'Antoine Taudou pour l'harmonie, de Jules Massenet pour la composition et l'orchestration, de Gabriel Fauré pour la composition et d'André Gédalge pour le contrepoint et la fugue.

De 1890 à 1900, il compose de nombreux recueils de mélodies. En 1898 Gabriel Fauré lui confie l'orchestration de sa musique de scène pour Pelléas et Mélisande.

En 1897, il fait l'acquisition d'un verascope, appareil photographique à deux objectifs dont l'angle un peu décalé donnait aux photographie sur plaque de verre un espèce de relief à condition de les regarder dans un boîtier spécial, un stéréoscope. Il prend au cours de sa vie plus de 3000 photos qui sont aujourd'hui conservé avec le matériel par sa famille.

verascope Un verascope.

Vers 1900, il compose ses premières œuvres pour orchestre, comme La Nuit de Walpurgis classique (1901-1907) et L'Abbaye (1899-1908).

Il épouse Suzanne Pierrard (1881-1966), le 24 avril 1903. Ils ont 5 enfants : Jean-Michel (1904-1990), Hélène (1906-1998), Madeleine (1911-1997), Laure (1916-1983) et Yves (1923-2011).

En 1909, suite à un conflit avec les émules du mouvement d'Indyste, à la Schola Cantorum, il fonde, avec Maurice Ravel et Florent Schmitt la « Société Musicale Indépendante » qui a pour but de promouvoir la musique contemporaine.

À partir de 1911, il ajoute de la musique de chambre à son catalogue avec de nombreuses sonates pour divers instruments, 3 quatuors à cordes, un quintette pour piano et cordes (1921), 9 sonatines pour piano. En 1912 il compose Les Saisons pour orchestre, et jusqu'en 1920 une série de chorals pour orgue et orchestre ou pour orchestre seul.

En 1916, son quatrième enfant, Laure Antoinette, vient au monde. En 1917, il compose les ballets La Forêt païenne et La Divine Vesprée.

À partir de 1917, paradoxalement, vu la fortune familiale, pressé par le besoin d'argent, il enseigne. Il a Francis Poulenc, Henri Sauguet, Germaine Tailleferre, Roger Désormière, comme élèves.

En 1918 il fait une tournée de conférences dans les grandes villes des États-Unis.

En 1920, il rejoint le groupe Les Nouveaux Jeunes.(Jean-Cocteau et Erik Satie).

En 1921 il compose le Vingt Chansons bretonnes pour violoncelle et piano ou orchestre, utilisant une harmonie libre inspirée des modes anciens. En 1932, la Fugue symphonique pour orchestre et Cinq Chorals dans les modes du Moyen-âge pour orchestre, toujours la même année, l' Hymne pour ondes Martenot et orchestre.

En 1922 il publie son traité sur les notes de passage.

À partir de 1925, il compose ses œuvres orchestrales les plus importantes : La Course de Printemps, La Méditation de Purun Baghat, La Loi de la Jungle.

En 1928 il donne des cours et des conférences à l'Université de Berkeley en Californie. La même année il publie son Traité de l'Harmonie.

Charles Koechlin aux États-Unis, en compagnie d'Eugene Goosens et de son épouse, le 11 août 1929.

Charles Koechlin en 1931, dessin au crayon de Gilbert Dupin.

Proche du Parti communiste, il tente de promouvoir une musique pour le peuple dans les années 1930.

En 1932, l'Orchestre Symphonique de Paris donne un festival de ses œuvres sous la directions de Roger Désormière, Salle à Pleyel à Paris.

En 1933 il fait paraître son Étude sur l'Écriture de la fugue d'école. La même année, il rend hommage au cinéma avec The Seven stars symphony qui évoque Douglas Fairbanks, Lilian Harvey, Greta Garbo, Clara Bow, Marlène Dietrich, Emil Jannings et Charlie Chaplin. Suivent L'Album de Lilian (1934), Sept Chansons pour Gladys (1935), Danses pour Ginger (1937), Épitaphe de Jean Harlow (1937)

La Sonatine modale pour flûte et clarinette est de 1935, les Chœurs monodiques de style modal pour l'Alceste d'Euripide de 1938.

La Symphonie d'Hymnes (1910-1933) lui vaut le Prix Cressent en 1936 et Symphonie n° 1 le Prix Halphan en 1937.

En1937, il est président de la Fédération Musicale Populaire, enseigne la polyphonie modale à San Diego en Californie, et à Paris, à la nouvelle Schola cantorum, abandonnée par les d'Indystes qui ont créé l'école César Franck en 1935.

Achevés en 1939, Les Bandar-Log forment, avec trois poèmes chantés, un vaste ensemble illustrant Le livre de la Jungle de Rudyard Kipling.

Pendant la guerre il rédige son Traité d'orchestration et compose le poème symphonique Le Docteur Fabricius, L'Offrande musicale sur le nom de Bach et Le Buisson ardent.

En 1948, il est membre de l'Association française des musiciens progressistes, dans la mouvance du Parti communiste, avec Roger Désormière, Serge Nigg, et Jean Wiener

En 1949, il compose le Motets de style archaïque. La même année il reçoit le Grand Prix de la musique décerné par la Société des Auteurs.

Il laisse un catalogue de 225 numéros. Son traité d'orchestration est publié à titre posthume de 1954 à 1959. Il a aussi orchestré Khamma de Debussy.

Il a écrit de très nombreux articles, sur des sujets musicaux, de société liés à la musique, sur des musiciens, essentiellement pour le Ménestrel, la Revue musicale, le Monde de la musique, l'Humanité.

Charles Koechlin

Charles Koechlin, Cinq Chorals dans les modes du Moyen-Âge, The Louisville Orchestran sous la direction de Jorge Mester.
Charles Koechlin, extraits de Vingt chansons Bretonnes, 1. « La Prophétie de Gwenc'hlan », 2 « Le Seigneur Nann et la fée », 6. « Notre-Dame du Folgoat », 7. « Iannik Skolan », 19 « L'Épouse du croisé », 20, « Le Page de Louis XIII », 16. « Le Faucon », Peter Bruns (violoncelle), Roglit Ishay (piano).

Charles Koechlin au Canadel en octobre 1949.

Charles Koechlin, Partita, pour orchestre de chambre (1945-1956), I. « Basse donée », II. « Divertissement », III. « Sarabande », IV. « Calme sur la mer », V. « Fugue », The Louisville Orchestra, sous la direction de Jorge Mester.
Charles Koechlin, The Seven Stars' Symphony (1933) I. « Douglas Fairbanks »  (en souvenir du voleur de Bagdad), II. « Lilian Harvey » (menuet fugue), III. « Greta Garbo » (choral Païen), IV. « Clara Bow et la joyeuse Californie », V. « Marlène Dietrich » (variations sur le thème par les lettres de son nom), VI. « Emil Jannings » (en souvenir de l'Ange bleu), VII. « Charlie Chaplin » (variations sur le thème par les lettres de son nom), Deutsches Symphonie-Orchester, sous la direction de James Judd.
Charles Koechlin, Vers la voûte étoilée, nocturne pour orchestre, dédié à mémoire de Camille Flammarion, (1923-1939). Radio-Sinfonieorchester Stuttgart, sous la direction de Heinz Holliger.

Documents

VUILLERMOZ ÉMILE, Histoire de la musique. «Les grandes études historiques», Librairie Arthème Fayard, Paris 1949 (8e édition), p.443-444.

Qui peut nous dire jusqu'où nous conduira l'espritencyclopédique d'un CHARLES KŒCHLIN (1867) dont la maîtrise technique, laforte culture, l'insatiable et généreuse curiosité et les dons multiples émerveillent tous ceux qui ont pu se pencher sur l'immense production — en grande partie inédite — de ce patriarche indulgent qu'aucune excentricitéde ses cadets ne scandalise et ne prend au dépourvu. Tous les styles lui sont familiers, il pratique avec une égale aisance tous les systèmes d'écriture, et si l'on peut suspecter la sincérité d'un apprenti qui se réfugie dans la polytonalité, l'atonalité ou le dodécaphonisme pour masquer son impuissance à inventer une mélodie et à l'harmoniser correctement, on ne saurait conserver cette méfiance vis-à-vis du musicien qui s'est montré aussi apte à confectionner, par jeu, dans sa jeunesse, de ravissants bibelots comme Si tu le veux ou le Thé qu'à utiliser les vocabulaires les plus intimidants des âpres linguistes de nos avant-gardes.

Charles Koechlin Le Concert Koechlin, estampe de Jean Veber (1868-1928).

LANDORMY PAUL, La musique française après Debussy. Gallimard, Paris 1943 (6e édition), p. 221-224.

Un maître, dans tous les sens du mot.

Charles Kœchlin est né à Paris, de parents alsaciens, le 27 novembre 1867. Entré à l'École polytechnique en 1887, il démissionnait à la sortie (1889) pour se consacrer à la musique.

De 1890 à 1898, il fut élève au Conservatoire de Paris, de Taudou pour l'harmonie, de Massenet et de Gédalge pour le contrepoint, la fugue et la composition, — puis de Gabriel Fauré ces mêmes enseignements, en même temps que Ravel, Roger-Ducasse, Ladmirault, etc.

J'ai sous les yeux un volume publié vers 1900 par la maison Baudoux et contenant dix mélodies de dix auteurs différents accompagnées du portrait de chacun d'eux. J'y trouve le Furet du bois joli de Pierre de Bréville, Le temps des lilas de Chausson, Le Lied maritime de Vincent d'Indy, Phidylé de Duparc, La gavotte du masque d'Alexandre Georges, Te souviens-tu du temps d'amour de Georges Guiraud, Brises d'autrefois de Georges Hüe, Le thé de Charles Kœchlin, Sirène d'or d'Ernest Le Grand, Berceuse de Guy Ropartz. Voilà qui situe Charles Kœchlin dans le milieu de sa jeunesse. Le cliché de A. Gerschel nous le présente sous un aspect mince, presque maigre, avec des cheveux bruns un peu longs, un visage régulier, des yeux doux (des yeux verts) et une barbe en pointe assez courte, qui devait plus tard devenir l'immense barbe blanche de patriarche que nous lui connaissons aujourd'hui. La mélodie le thé, sur des vers de Th. de Banville, publiée dans cet album définit déjà parfaitement le musicien. Comme Banville, il recherche les combinaisons rares et il s'y complaît, mais ce n'est jamais aux dépens de la clarté. Sa musique, comme la poésie de Banville, reste toujours translucide : elle a moins de matière, moins de poids que d'esprit. Elle effleure les sujets qu'elle traite et en extrait cependant le suc le plus subtil. Mais son parfum paraît parfois si léger qu'on le perçoit à peine.

De cette musique, les pages sont innombrables, et j'hésite à citer ne fût-ce que quelques pièces de son volumineux catalogue. Il faudrait choisir entre tant de mélodies, de chœurs, d'« essais » symphoniques, d'ouvrages dramatiques, d'«études» de toutes sortes. Ces titres essais, études, reviennent sans cesse sous la plume d'un auteur qui se satisfait difficilement et qui semble renoncer à rien nous présenter de positivement achevé. Pourtant, quelle perfection d'écriture dans En mer, la nuit (poème symphonique d'après Heine, Colomer, 1904), ou dans Jacob chez Laban, pastorale biblique en un acte (Théâtre Bériza, 1925), dans les Études antiques, suite symphonique en cinq parties (1908-1914)!

Depuis 1914, ayant à gagner sa vie, Charles Kœchlin s'est fait professeur, et il a donné de nombreuses leçons. Il y a trouvé l'occasion, déclare-t-il lui-même, de perfectionner considérablement son métier. Rien n'apprend comme d'enseigner. Il a écrit dès lors de nombreuses pièces de musique de chambre et d'autres pour orchestre (mais presque pas de mélodies), des fugues, des chorals, des « chants donnés », et ses listes de compositions diverses sont interminables.

Mais quelle puissance de travail- possède cet homme ou quelle facilité ! Dans le même temps il écrivait des articles de critique ou d'histoire, toujours excellents, des ouvrages d'enseignement, et aussi des livres (son Gabriel Fauré est un chef-d'œuvre de pénétration psychologique et esthétique), jusqu'à des scénarios de cinéma. Il faisait des conférences, voyageait au loin, jusqu'en Amérique.

Sa Théorie de la musique, Son Traité de l'harmonie (en trois volumes), Son Traité de l'orchestration (en préparation, presque terminé), font ou feront époque.

L'automne de 1918, il faisait déjà des conférences en Amérique. Il y retourna pour le même objet au cours de l'été 1929, puis de l'été 1937.

Esprit encyclopédique, tous les sujets qu'il a traités, il les a renouvelés. L'harmonie, le contrepoint, l'orchestration s'enrichissent grâce à lui de points de vue imprévisibles.

Ce qu'il y a de tout à fait remarquable dans l'attitude de Charles Kœchlin en face des problèmes esthétiques, c'est sa largeur d'esprit. Rien de moins étroit, de moins fermé, que sa conception du beau musical. Il s'accommode de toutes les formules, de tous les systèmes. Il comprend tout, il admet tout. Lui-même, quand il écrit de la musique pour se satisfaire, il n'a pas un langage unique; il emploie tous les langages à tour de rôle, depuis la simple monodie ou l'harmonie la plus classique jusqu'à la polytonalité la plus hardie. Il conserve une entière liberté. A cet égard il y a un de ses ouvrages qui enferme un singulier emploi des différents procédés d'écriture musicale, c'est Bandar log (Scherzo des singes, 1939-1940). Les singes imitant la parole humaine croient créer un langage nouveau, supérieur à celui des hommes, en réalité ils ne font que juxtaposer des sons sans suite et sans signification : leur prétendu langage n'est qu'une absurdité. Or le langage humain est représenté par l'harmonie classique, et le prétendu langage des singes par la polytonalité prenant ici un sens caricatural. Cet exemple est tiré. des poèmes symphoniques d'après le Livre de la Jungle. D'autres fois, Charles Kœchlin emploiera la même polytonalité, non pas comme un signe de confusion et d'irraison, mais comme un mode d'expression parfaitement fondé en raison et en vérité.

A côté de ces musiques complexes on lira comme un exemple particulièrement significatif les Sonatines pour piano, d'un contour si simple et si pur.

L'homme le plus divers, le plus instruit, le plus entreprenant, le plus inventif et qui a rendu à la musique française tous les services qu'on en pouvait espérer, notamment celui d'avoir formé beaucoup de nos jeunes compositeurs.

N'oublions pas que c'est lui qui a orchestré — et avec quelle maîtrise ! — un chef-d'œuvre de Gabriel Fauré, Pelléas et Mélisande.

Charles Koechlin

Charles Kœchlin, Vers la Voute étoilée, nocturne pour orchestre opus l29. Composition d'après le Nocturne pour piano en mi bémol mineur (1923-1932). Première orchestration en 1933. Deuxième orchestration en 1939. Dans «Dossier de presse de l'Orchestre nationale de Lyon» (mars 2005)

Œuvre méconnue, dont la publication est récente (1995), ce poème symphonique prend place dans le catalogue de Kœchlin au milieu d'œuvres très diverses, témoignant de son éclectisme. A l'époque où le musicien s'intéresse particulièrement au cinéma (Seven Stars Symphony, 1933) et s'engage par ailleurs, dans des œuvres chorales de grande envergure, comme musicien militant, confiant en la vocation civilisatrice de l'Art, il ne dédaigne pas avec cette pièce un retour à un romantisme plus intime. Le titre, tout empreint de symbolisme, traduit un élan exalté et presque mystique vers un univers dont l'immensité et le mystère le fascinent. Ce poème symphonique est d'ailleurs dédié à la mémoire de Camille Flammarion, célèbre astronome disparu en 1925, auteur d'une Astronomie populaire (1879).

A la pièce pour piano, la version orchestrale doit beaucoup dans ses premières pages : la main gauche arpégée, ondoyante et berceuse, si caractéristique du genre illustré par Chopin, se trouve ici transposée aux violoncelles et altos, dans la tonalité saturnienne de mi bémol mineur. Le compositeur privilégie les coloris en demi-teinte des altos (avec deux altos solistes), les accents mélancoliques du hautbois d'amour et du cor anglais, au milieu du halo des cordes divisées, jouant en sourdine. La souple mélodie s'épanouit et engendre un entrelacement de lignes aux timbres toujours variés par une orchestration raffinée, associant les différentes familles d'instruments ou utilisant ces derniers dans une tessiture inhabituelle. Les lignes convergent ensuite vers un étrange passage en style de choral, dont les accords, empreints d'archaïsme, jettent un éclat lunaire sur la partition. Un romantique chant du cor prépare un crescendo qui marque le retour de l'écriture initiale, portée cette fois à un sommet passionné et extatique. Puis, dans une coda apaisée, Kœchlin fait longuement résonner l'accord final, constellé d'une myriade de notes étrangères polytonales, auréolé du gong, scintillant comme un astre lointain.

Charles Kœchlin, Les Bandar-log opus 176, poème symphonique. Composition : 1939-1940. Création mondiale le 19 décembre 1946 par l'Orchestre de l'Institut national belge de Radiodiffusion, dir. Franz André. Création française le 15 avril 1948 au Théâtre de Champs- Elysées, dir. Roger Désormière. Dans «Dossier de prese de l'Orchestre national de Lyon» (mars 2005)

C'est en février 1899 que Charles Kœchlin découvre l'univers de Rudyard Kipling, dans la traduction de Louis Fabulet et Robert d'Humières. « II y a là un sentiment de la nature, une jeunesse, une santé, une forme de vie étonnante dont le rayonnement se fait sentir jusqu'à l'âme de celui qui lit (et comprend) ce livre » déclarera le compositeur en 1916, dans ses C ommentaires sur mes compositions. En effet, pour le musicien avide de nature, de liberté, d'horizons lointains, il s'agit là d'une véritable reconnaissance. De cette première lecture naissent 3 poèmes de la jungle (Berceuse phoque, Chanson de nuit, Chant de Kalar-Nog). En 1925-1927, il retrouve son œuvre fétiche et compose l'envoûtante Course de printemps. Viendront ensuite La méditation de Purun Baghat (1936) puis Les Bandar-Log et La loi de la jungle (1940). La création du cycle complet, prévue à Bruxelles le 28 juin 1940, est ajournée en raison de la guerre et n'aura lieu qu'en 1946, dans cette même ville. La première exécution française, au Théâtre des Champs-Elysées, dirigée par Roger Désormière, ardent défenseur du musicien, sera saluée comme un événement musical retraçant l'évolution, sur quarante années, d'un musicien profondément original.

L'œuvre présente en effet une grande diversité d'écriture, depuis l'austère monodie de la Loi de la jungle jusqu'à l'éblouissante virtuosité des Bandar-Log.

Le propos satirique de cette page est expliqué par Kœchlin lui-même dans une notice destinée aux auditeurs : «Inconséquents et suffisants, les singes ont kidnappé Mowgli, qui se laisse séduire par leurs propos superficiels (...) Se croyant des génies créateurs, ils ne sont en réalité que de vulgaires copistes, dont le seul but est de se mettre à la mode du jour (cela s'est vu parfois dans le monde des artistes). Ils vont parler, chanter, clamer leurs secrets mystérieux.» Les procédés d'écriture ne sont pas fustigés en eux-mêmes, mais lorsqu'ils sont employés par pur pédantisme en lieu et place de l'inspiration musicale. Malicieux et mordant, le compositeur laisse toutefois s'exprimer sa générosité musicale : la forêt se fait ainsi l'écho de ces pages vaines et discordantes qu'elle transmue en des harmonies d'une beauté absolue.


rectangle textes

Catalogue des œuvres

1890-1895, opus 1, Rondelles, sur des poèmes de Charles d'Orléans et Théodore de Banville, pour chant et piano ou orchestre ou 4 voix et piano ou chœur a cappella ou orchestre et chœur ou chœur à 8 voix a cappella.

1890-1897, opus 7, Quatre poèmes d'Edmond Haraucourt, pour voix et piano (aussi version pour orchestre).

1891-1898, opus 8, Rondels, sur des poèmes de Théodore de Banville, pour chant et piano ou orchestre.

1891-1898, opus 9, Les Clairs de lune, sur un poème de Leconte de Lisle, pour duo vocal, piano ou orchestre.

1893, opus 3, La Vérandah, sur un poème de Leconte de Lisle, pour soprano, double chœur de femmes, piano ou orchestre.

1893-1900, Symphonie en la majeur.

1893-1897, opus 5, Cinq mélodies, sur des poèmes de Théodore de Banville, Louis-Hyacinthe Bouilhet, Fernand Gregh, Silvestre et Marsan, pour voix et piano, ou chœur de femmes et piano.

1893-1897, opus 11, La fin de l'homme, sur un poème de Leconte de Lisle, pour solistes, chœur et piano ou orchestre.

1894, opus 2, L'Épopée de l'École polytechnique, pour orchestre.

1894-1897, opus 4, Deux chœurs pour voix de femmes, sur des poèmes de Leconte de Lisle Philippe Gille, pour chœur de femmes, solistes et piano, 1. Dans le ciel clair ; 2. Sous-Bois.

1894-1896, opus 10, Deux pièces pour orchestre.

1894-1899, opus 13, Poèmes d'automne, sur des poèmes de Sully Prudhomme, Leconte de Lisle (L'astre rouge) et Haraucourt, pour soprano, mezzo-soprano ou contralto, piano et flûte (aussi version orchestrée).

1895-1900, opus 17, Trois mélodies, sur des poèmes de Leconte de Lisle (Le Colibri ; Épiphanie) et José-Maria de Heredia, pour voix et piano (aussi version orchestrée).

1894-1907, opus 32, Quatre petites pièces, pour cor, violon ou alto et piano.

1894-1908, opus 36, Jacob chez Laban, pastorale biblique en un acte, sur un texte de Charles Koechlin.

1896, opus 6, Suite pour deux pianos.

1896, opus 12, La Lampe du ciel, sur un poème de Leconte de Lisle, pour chœur de femmes et solistes et piano ou orchestre.

1896-1901, opus 14, Rondelless, sur des poèmes de Théodore de Banville, pour voix et chœur de femmes, piano ou orchestre.

1896-1900, opus 20, Deux pièces symphoniques.

1896-1901, opus 21, Deux Villanelles, sur des poèmes de Leconte de Lisle, pour voix et piano.

1896-1904, opus 26, Deux études symphoniques.

1896-1907, opus 29, La Forêt (Le Soir, La Nuit), étude symphonique.

1896-1906, opus 30, L'Automne, suite symphonique.

1897-1900, opus 15, Trois Mélodies, sur des poèmes de Leconte de Lisle, pour ténor, ou soprano ou chœur, piano ou orchestre.

1897-1912, opus 32 bis, Deux nocturnes, pour cor, flûte et harpe ou piano.

1898-1907, opus 34, Trois pièces, pour basson et piano

1898-1901, opus 19, Suite pour deux pianos à quatre mains.

1898-1916, opus 43, Deux poèmes symphoniques, 1. Soleil et danses dans la forêt, 2. Vers la plage lointaine.

1899-1908, opus 16, L'Abbaye, suite religieuse pour soliste, chœur, orchestre et orgue.

1899-1904, opus 18, Trois Poèmes, extraits du Livre de la Jungle de Rudyard Kipling, pour voix avec chœur de femmes, piano ou orchestre.

1899-1907, opus 27, En mer, la nuit, pour orchestre.

1899-1908, opus 34 bis, Trois pièces, pour flûte, basson et piano.

1898-1908, opus 39, Cinq chansons de Bilitis, sur des poèmes de Pierre Louÿs, pour voix féminine et piano.

1900-1901, opus 22, Quatre mélodies, sur des poèmes de Paul Verlaine et Paul Bourget, pour voix et piano.

1900-1902, opus 23, Deux poèmes d'André Chénier, pour mezzo ou soprano, piano ou ensemble de chambre.

1900-1916, opus 44, Trois mélodies, sur des poèmes de Paul Verlaine, Renée Vivien et Abel Bonnard, pour voix diverses configurations vocales (choeur de ténors, choeur de barytons) et piano.

1901-1902, opus 24, Quatre poèmes, d'après La Bonne Chanson, de Paul Verlaine, pour ténor ou soprano, piono, et quatuor à cordes en option.

1901-1916, opus 38, Nuit de Walpurgis classique, pour orchestre.

1901-1920, opus 54, Suite légendaire, pour orchestre.

1901-1919, opus 62, Rhapsodie sur des chansons françaises, pour orchestre.

1902-1907, opus 28, Quatre mélodies, sue des poèmes de Robert d'Humières, Albert Samain et Haraucourt, pour mezzo-soprano ou baryton, piano.

1902-1921, opus 31, Six mélodies, sur des poèmes d'Albert Samain, pour diverses tessitures et et piano ou orchestre.

1902-1908, opus 37, Chant funèbre à la mémoire des jeunes femmes défuntes, d'après un poème de Haraucourt, pour double chœur mixte, orchestre et orgue.

1902-1915, opus 53, Sonate pour piano et alto.

1905-1909, opus 35, Quatre mélodies, sur des poèmes d'Albert Samain pour vois féminine et et piano.

1905-1909, opus 40, La Chute des étoiles, sur un poème de Leconte de Lisle, pour chœur de femmes et piano

1905-1915, opus 41, Esquisses, pour piano.

1907, opus 33, Nocturne, pour harpe chromatique.

1908-1909, opus 46, Études antiques, pour orchestre, 1. Les trempels, le soir, au bord de lamer, 2. L'île ancienne, 3. Soir au bord du lac, 4. Le cortège d'Amphitrite, 5. Épitaphe d'une jeune femme, 6. La joie Païenne.

1908-1916, opus 47, Deux poèmes symphoniques, 1. Le Printemps, 2. l'Hiver.

1908-1916, opus 48, Deux poèmes symphoniques, 1. Nuit de Juin, 2. Midi en août.

1908-1920, opus 45, La Forêt païenne, ballet.

1908-1927, opus 95, La Course de printemps, d'après Le Livre de la jungle de Rudyard Kipling, pour orchestre.

1910-1920, opus 49 no 1, 3 Chorals pour orgue et orchestre, 1. L'Espérance, 2. La Charité, 3. La Foi.

1911-1913, opus 51, Premier quatuor à cordes.

1911-1913, opus 52, Sonate pour flûte et piano.

1911-1915, opus 55, Suite en quatuor, pour flûte, violon, alto et piano.

1911-1915, opus 57, Second quatuor à cordes.

1911-1916, opus 58, Sonate pour hautbois et piano.

1911-1919, opus 50, Ballade, pour piano et orchestre (aussi pour piano seul).

1911-1926, opus 57 bis, Première Symphonie (orchestration second quatuor à cordes opus 57).

1911-1935, La Symphonie d'hymnes, Hymne au Soleil (opus 127), Hymne à la Nuit (opus 48 n° 1), Hymne au Jour (opus 110), Hymne à la Jeunesse (opus 148),Hymne à la Vie (opus 69).

1912, 3 Chorals pour orgue et orchestre.

1913-1919, opus 65,  Les heures persanes, pour piano.

1914-1916, opus 56, Shéhérazade, sur des poèmes de Tristan Klingsor, pour diverses voix et piano.

1915-1916, opus, 63, Paysages et marines, pour piano.

1915-1917, opus 63 bis, Paysages et Marines, pour flûte, clarinette, quatuor à cordes et piano ou flûte, piano, violon.

1915-1916, opus 64, Sonate pour violon et piano, dédiée à Gabriel. Fauré.

1915-1916, opus, 59, Cinq sonatines, pour piano.

1915-1916, Sonate pour hautbois et piano.

1915-1920, opus, 61,  École du jeu lié, 10 petites pièces faciles, pour piano.

1915-1946, Sonate pour alto et piano.

1915-1918, opus 67, La Divine Vesprée, ballet.

1916-1921, opus 65 bis, Les Heures persanes, pour orchestre.

1916-1920, opus, 77,  Pastorales pour piano.

1917-1921, opus 75 bis, Pastorale, pour flûte, clarinette et piano.

1917-1921, opus 80, Quintette avec piano.

1917, La Divine Vesprée, ballet.

1917, opus 66, Sonate pour violoncelle et piano.

1917-1921, opus 72, Troisième quatuor à cordes.

1918, opus 68, Deux mélodies, sur des poèmes d'Auguste de Villiers de l'Isle-Adam et Paul Claudel, pour soprano et piano.

1918-1925, opus 70, Sonate pour cor et piano.

1918-1919, opus 71, Sonate pour basson et piano.

1918-1920, opus 75, Sonate pour 2 flûtes.

1919-1926, opus, 60, Quatre sonatines françaises, pour piano à quatre mains.

1919-1930, opus 60 bis, Quatre sonatines françaises, pour orchrestre.

1918-1927, opus 70 bis, Poème pour cor et orchestre (orchestration de la sonate pour cor et piano opus 70).

1918-1923, opus 76, Chorals, pour orchestre.

1922, opus, 73 bis, Choral sur le nom de Fauré, pour piano.

1922-1926, opus 84, Shéhérazade (2e recueil), sur des poèmes de Tristan Klingsor, pour diverses tessitures vocales et et piano.

1923, 2 Sonates pour clarinette et piano

1923-1924, opus, 87, Quatre nouvelles sonatines, pour piano.

1923-1928, opus 104, Deux mélodies, poèmes de Paul-Jean Toulet et Pierre Corneille, pour mezzo-soprano ou baryton et et piano.

1923-1933, opus 129, Vers la voûte étoilée, pour orchestre.

1922-1933, opus, 124, L'Ancienne maison de campagne, pour piano.

1923, opus 85, Première sonate, pour clarinette et piano.

1923, opus 85 bis, Première sonate, pour clarinette et orchestre de chambre.

1923, opus 86, Seconde sonate, pour clarinette et piano.

1923, opus 86 bis, Seconde sonate, pour clarinette et orchestre de chambre.

1923-1924, opus 91, Divertissement pour 3 flûtes ou deux flûtes et clarinette.

1925, La Course de Printemps, pour orchestre.

1928-1929, opus, 107, Trois Sonatines, pour orgue.

1931-1932, opus 112 no 2, fugue en fa mineur, pour orchestre.

1931, opus 126, Fugue pour quatuor à cordes, sur un sujet d'E. Le Grand.

1931, opus 133 n° 2, Fugue no 2 pour orchestre à cordes ou duo d'orgues.

1931-1932, opus 117 bis, cinq chorals dans les modes du moyen-âge, pour orchestre.

1932, opus 123, Vingt Sonneries pour trompes de chasse 1re série.

1932, opus 122, Deux Fugues pour quatuor à cordes.

1932, opus 121, Fugue symphonique, « Saint-Georges ».

1933, opus 130, Sur les flots lointains, pour orchestre.

1933, opus 132, The Seven Stars' Symphony.

1933, opus 134, L'Andalouse dans Barcelone, musique non utilisée pour le film Croisières avec l'escadre.

1934, opus 115, Chansons bretonnes, pour violoncelle et piano

1934, opus 139, L'Album de Lilian, pour soprano ou ténor ou clarinette, flûte ou piccolo et piano (voir opus 149).

1934-1938, opus, 140, Le portrait de Daisy Hamilton, pour piano.

1934, opus 137, Trois Fugues pour quatuor à cordes.

1934 (arr. 1937), opus 138, Libérons Thaelmann, pour chœur et piano ou orchestre d'harmonie.

1934, opus 141,  musique pour Les Confidences d'un joueur de clarinette, film d'après Erckmann-Chatrian qui n'a pas été réalisé.

1935, opus 149, L'Album de Lilian, pour flûte ou piccolo, ondes Martenot, clavecin et piano (voir opus 139).

1935-1936, opus 155, Sonatine modale, pour flûte et clarinette.

1935, opus 150, Quelques chœurs religieux de style modal, pour chœur mixte a cappella.

1935, opus 142, Vingt sonneries pour trompes de chasse 2e série.

1935, opus 147 bis, Tu crois à beau soleil, pour orchestre d'harmonie, sur une chanson de Louis XIII recueillie par Marin Mersenne.

1935, opus 151, Sept Chansons pour Gladys, sur des poèmes de Charles Koechlin, pour soprano et piano.

1935, opus 152, Quinze vocalises dans tous les tons majeurs, pour voix et piano.

1935-1936, opus 153, Chorals pour des fêtes populaires, pour orchestre d'harmonie.

1935, opus 154, Quinze vocalises dans tous les tons mineurs, pour voix et piano.

1936, opus 155 bis, Idylle, pour deux clarinettes ou violon et alto.

1936, opus 156, « Primavera » (Quintette), pour flûte, violon, alto, violoncelle et harpe.

1936, opus 157 bis, Quatorze chants pour flûte et piano.

1936-1941, opus 157 ter, Marche funèbre, pour orchestre.

1936, opus 159, La Méditation de Purun-Bhagat, d'après Le Livre de la jungle de Rudyard Kipling, pour orchestre.

1936, opus 160, Les Eaux vives, pour l'Exposition universelle de 1937 à Paris, pour orchestre.

1936, opus 158, « Liberté », no 5 de la musique de scène pour Quatorze-Juillet, de Romain Rolland.

1937, opus 161, Requiem pour les pauvres bougres, pour chœur, orchestre, piano, orgue et ondes Martenot.

1937, opus, 162, La belle traversée (Marseille - Alger), pour piano.

1937, opus, 163, Danses pour Ginger, pour un et deux pianos.

1937, opus 164, Épitaphe de Jean Harlow, pour flûte, saxophone alto et piano ou flûte, alto et harpe.

1937, opus 165, Septuor d'instruments à vent (flûte, hautbois, cor anglais, clarinetten saxophone alto, cor et basson.

1938, opus 167, musique pour Victoire de la vie, documentaire de Henri Cartier-Bresson.

1938, opus 169, musique de scène pour Alceste d'Euripide, pour chœur d'hommes a cappella.

1938-1945, opus 171 et 203, Le Buisson ardent, pour orchestre d'après Romain Rolland.

1938, opus 170, La Cité nouvelle, rêve d'avenir, d'après H. G. Wells, pour orchestre.

1938-1939, opus 173, Quatre petites pièces, pour clarinette et cor simple en re.

1939, opus 173 bis, Deux pièces pour clarinette et piano.

1939, opus 174, Vers le soleil, sept Monodies pour ondes Martenot.

1939-1940, opus 175, La Loi de la Jungle, d'après Le Livre de la jungle de Rudyard Kipling, pour orchestre.

1939-1940, opus 176, Les Bandar-log, d'après Le Livre de la jungle de Rudyard Kipling, pour orchestre.

1940-1944, opus, 197, Les chants de Kervéléan, pour piano.

1941 opus 177, Le Jeu de la Nativité, pour orchestre et orgue.

1941, opus 117, Choral en canon dans le mode de sol, pour deux trompettes, deux cors, trois trombones.

1941-1946, opus 202, Le Docteur Fabricius, poème symphonique d'après une nouvelle de Ch. Dollfus.

1942, opus 178, Quatorze pièces pour clarinette et piano.

1942, opus 179, Quatorze pièces pour hautbois et piano.

1942, opus 179 bis, Chant de la résurrection, pour 2 trompettes, 3 trombones et piano (ou orgue ou harmonium).

1942, opus 180, Quinze pièces pour cor et piano.

1942, opus 180-IV, Sept pièces pour saxophone et piano, d'après les 15 Pièces pour cor et piano.

1942, opus 186-I, Vingt-quatre leçons de solfège, pour saxophones.

1942-1943, opus 188, Quinze études pour saxophone alto et piano.

1942-1943, opus 193, Silhouettes de comédie, pour basson et orchestre.

1942-1943, opus 194 - I et II, Deux sonatines, pour hautbois d'amour ou saxophone soprano, 2 flûtes, clarinette, 2 violons, 2 altos, 2 violoncelles, clavecin ou harpe ou piano.

1942-1943, opus, 184, Trois Sonatines, pour flûte.

1942, opus, 185, Suite pour cor anglais seul.

1942-1946, opus 187, L'Offrande musicale sur le nom de Bach,pour orchestre.

1942-1943, opus 193, Silhouettes de comédie, pour basson et orchestre.

1943, opus, 192, Cent thèmes pour improvisations à l'orgue.

1943-1944, opus 195, Quinze duos, pour 2 clarinettes.

1943-1944, opus 196, Seconde Symphonie.

1943, opus 211, Troisième Symphonie.

1944, opus, 198-200, Les Chants de Nectaire, pour flûte seule

1945, opus, 201, Adagio pour orgue (pour le mariage de Soizic Guieysse).

1945-1946, opus 205, Partita, pour orchestre de chambre

1945, opus 206, Trio d'anches, pour hautbois, clarinette et basson.

1945-1947, opus 210, L'Âme heureuse, ballet

1946, opus, 208, Douze petites pièces très faciles, pour piano.

1946, opus, 209, Préludes, pour piano (no 14 pour orgue).

1947, opus, 211, Adagio pour orgue.

1947, opus 212, Quatre vocalises pour chant et piano.

1947,opus 213, Douze monodies pour instruments :

1947-1948, opus, 216, 11 monodies pour instruments à vent

1947, opus 222, Voyages, film dansé ou ballet avec Introduction et quatre Interludes de style atonal.

1948, opus, 220, Trois monodies pour lame sonore.

1948, opus 218, Pièce pour flûte et piano.

1948, opus 218 bis, Pièce pour cor seul.

1948-1949, opus 221, Sonate à sept, pour hautbois, clavecin ou harpe, flûte, quatuor à cordes.

1949, opus 223, Second quintette, pour flûte, violon, alto, violoncelle et harpe.

1949, opus 225, Quinze motets sans paroles de style archaïque, pour pooru divers ensembles vocaux a cappella.larinette et basson

1949-1950, opus 225 bis, deux Duos, pour flûte et clarinette.

1950, opus, 226, Adagio pour orgue (pour le mariage de Colette Guieysse)

1950, opus, 224, Stèle funéraire à la mémoire de Paul Dommel, pour flûte, flûte en sol, piccolo.

sd., Sonatines pour piano à 4 mains

s.d, opus 49, Choral pour orgue.

sd., opus 78, Choral pour orgue.

s.d., opus 79, Choral pour orgue.

sd., opus 82, Choral pour orgue.

sd., opus 83, Choral pour orgue.

sd., opus 90, Choral pour orgue.

sd., opus 117, Choral pour orgue.

sd., opus 136, Choral pour orgue.

sd., opus 168, Choral pour orgue.

sd., opus 172, Choral pour orgue.

Écrits

Journal du voyage en Angleterre, 1898.

Chroniques des arts et de la curiosité,1910.

Commentaires sur mes compositions, 1916.

La Vie musicale pendant la guerre, dans « Gazette des Beaux-Arts », 1916.

Esthétique ? Dans « Le Courrier musical », 1917.

Notes pour Darius Milhaud, 1919.

Étude sur les notes de passage, Dans « Le monde musical », novembre 1920, février 1921, mars 1921, Max Eschig 1920-1921.

Sur le premier spectacle de Jean Cocteau au théâtre des Champs-Élysées; 1920.

Études sur le choral d'école, Heugel, Paris, 1920-1922.

Gabriel Fauré, dans « Le Ménestrel », (vol. 83, no 21) 27 mai 1921.

«L'Hymne des alliés», de Paul Dupin, dans « La Revue musicale » « vol. 2, no 4), 1er février 1921.

D'une vaine dispute. La Musique plaisir de l'esprit ou jouissance sensuelle, dans « La Revue musicale », (vol. 2, no 5), 1er mars 1921.

Gabriel Fauré, dans « Le Ménestrel, (vol. 83, no 22), 3 juin 1921.

D'une nouvelle mode musicale, dans « La Revue musicale », (vol. 2, no 10), 1er août 1921.

Gabriel Fauré, dans « La Revue musicale », octobre 1922.

Encore la querelle des Anciens et des Modernes, Dans « Le Monde musical », avril 1922.

Évolution et tradition. À propos du « Pierrot lunaire » de Schönberg, Dans « Le Ménestrel » (vol. 84, no 11[4481]), 17 mars 1922.

Contrainte et liberté, dans « Le Ménestrel », (vol. 84, no 22 [4492]), 2 juin 1922.

Paul Dupin, dans « La Revue musicale », (vol. 4, no 3), 1er janvier 1923.

L'évolution de la musique, Dans « Europe », (vol. 1, no 2), 15 mars 1923.

Art et Pauvreté, Le Monde musical, 1923.

Traité de l'harmonie [3 v.], Eschig, Paris 1923-1926. [1] [2]

Erik Satie, dans « La Revue musicale » ( vol. 5, no 5), 1er mars 1924.

Claude Debussy, Laurens, 1925.

Souvenirs de Charles Koechlin, dans L. Rohozinski, « Cinquante ans de musique française de 1874 à 1925 », Les Editions musicales de la Librairie de France, 1925.

Les Tendances de la musique moderne française, dans Lavignac et La Laurencie, « l’Encyclopédie de la musique et dictionnaire du Conservatoire », Delagrave, Paris 1925 [voir dans BnF - Gallica).

La musicalité dans la rythmique de Jaques-Dalcroze, dans « Le Ménestrel », (vol. 87, no 12), 20 mars 1925.

Précis des règles du contrepoint, Heugel, Paris 1926.

André Gedalge, dans « La Revue musicale », (vol. 7, no 5), 1er mars 1926.

Le Retour à Bach, Dans « La Revue musicale » (vol. 8, no 1), 1er novembre 1926.

Gabriel Fauré, Plon, Paris 1927 ; P.U.F. Paris.

Les Instruments à vent, « Que sais-je ? » ( 267), P.U.F., Paris 1927.

Claude Debussy. « Les Musiciens célèbres », Henri Laurens, Paris 1927.

Le Retour à Beethoven, Dans « La Revue musicale », (vol. 8, no 6), 1er avril 1927.

Modernisme et nouveauté, Dans, « La Revue musicale » (vol. 8, no 9), 1er juillet 1927.

Les Compositeurs et la Critique musicale, dans « La Revue musicale », (vol. 8, no 10), 1er septembre 1927.

Réplique sur les compositeurs et la critique musicale, dans « La Revue musicale », (vol. 9, no 2), 1er décembre 1927.

De la Simplicité, dans « La Revue musicale », (vol. 9, no 3), 1er janvier 1928.

Mots clés : Évolution, Modernité, Valeur, Musique populaire, Music-hall, Musique moderne, Folklore, Simplicité, Modernisme, Rupture

Du rôle de la sensibilité dans la musique, Dans « La Revue musicale », (vol. 10, no 3), 1er janvier 1929.

Esquisse sur la musique de chambre contemporaine, dans « Le courrier musical et théâtral », (vol. 31, no 6), 15 mars 1929).

Théorie de la musique, Heugel, Paris 1932-1934.

Étude sur l'écriture de la fugue d'école, Eschig, Paris 1933.

Les Variations Goldberg, Dans, « Le Ménestrel », (vol. 95, no 23), 9 juin 1933.

En marge de ma Seven Stars' Symphony, 1934.

Souvenirs sur Debussy, la Schola et la S.M.I., dans « La Revue musicale » (vol. 15, no 150), novembre 1934.

La leçon de Claude Debussy, Dans « La Revue musicale » (vol. 15, no 142), janvier 1934.

Abrégé de la Théorie de la musique, Heugel, 1935.

Traité de l'orchestration [4 v.], Eschig 1935-1936.

Musique savante... et populaire, L'Humanité 1936.

Les « Élémens de musique » de d'Alembert, dans, « Le Ménestrel », (vol. 97, no 20), 17 mai 1935.

De quelques horizons nouveaux, Dans « La Revue musicale », (vol. 17, no 162), janvier 1936.

Culture musicale de la nation (I). Chant choral et solfège, dans « L'humanité, (vol. 33, no 13.596), 8 mars 1936.

Culture musicale de la nation (II). Petits orchestres et harmonies, dans « L'humanité, (vol. 33, no 13.617), 29 mars 1936.

Tonal ou atonal ? (I), dans « Le Ménestrel », (vol. 98, no 15 [5215]), 10 avril 1936.

Tonal ou atonal? (II), Dans « Le Ménestrel », (vol. 98, no 16 [5216]), 17 avril 1936.

À propos de l'«Atonal», Dans « Le Ménestrel », (vol. 98, no 24 [5224]), 6 juin 1936.

De l'art pour l'art et de l'état des esprits à ce jour, dans « La Revue musicale », (vol. 18, no 175), juin-juillet 1937

Vraie et fausse musique populaire, dans « L'humanité, (vol. 34, no 14.035), 22 mai 1937.

Défense de la culture. La musique populaire, dans « L'humanité, (vol. 33, no 14.070), 26 juin 1937.

Art et public, dans « Le monde musical », (vol. 48, no 10), 31 octobre 1937.

Pierre Maurice, musicien, Kundig, Genève 1938.

Musique et Cinéma, Art musical populaire, 1938.

La Musique et le Peuple, Dans « L'humanité » (vol. 35, no 14.390 ) 14 mai 1938.

La Symphonie des hymnes de Charles Koechlin, dans « Le Monde musical », 1938.

Premier congrès de musique marocaine à Fès, dans « Le Monde musical » juin-juillet 1939.

Histoire de ma vie musicale et de mes œuvres, 1945.

Charles Koechlin par lui-même (destiné à la radio), 1945.

Émile Goué, Dans « Contrepoints », décembre 1946.

Pelléas et Mélisande de Claude Debussy, dans « La Revue musicale 1948 ».

Art et Liberté, dans « Contrepoints », juin 1949.

Charles Koechlin par lui-même, dans « La Revue musicale » (340-341), 1981, p. 48.

Souvenirs sur Debussy (1947), dans « Cahiers Claude Debussy » (7), 1983.

Maurice Ravel (1947), dans « Cahiers Maurice Ravel » (1), 1985, p. 43-58.

Traité de la polyphonie modale.

Notes sur ce que je puis savoir de mon hérédité.

Quelques souvenirs sur ma situation et mes activités dans le monde musical.

Notes détaillées sur diverses de mes œuvres.

Etc. ...

Bibliographie

Discographie

Charles Kœchlin
Le livres de la jungle
Radio-Symphonie-Orchester Berlin
David Zinman dir.
RCA / BMG 09026 61955 1994 

 

 

Kœchlin
œuvres a cappella
Ensemble vocal Français
Gilbert Martin-Bouyer, dir
Chœurs religieux a cappella opus, 150 (extraits) : 01. Kyrie - 02. Agnus Dei - 03. Alleluia. 15 Motets de style archaïque opus, 225 : 04. n° 1 Voix d'hommes, Soutenu et sans nuances - 05. n° 2 Voix d'enfants - 06.  n° 3 La Crypte (écriture modale moderne) - 07. n° 4 Motet en canons, molto moderato - 08.  n° 5 Choral (dans la crypte), Mystérieux- 09. n° 6 Choral en imitations (voix et quatuor à vent), Moderato - 10. n° 7 Chanson en canon, Allegro - 11. n° 8 Exposition de fugue et stretto, Grave, sans hâte - 12.  n° 9 Chanson pour habituer l'oreille aux sonorités médiévales, Allegro (Flûte et Clarinette) - 13. n° 10 Eleison, Andante - 14.  n° l1 Monodies (Flûte et Clarinette), Assez allant - 15. n° 12 Pour un conduit à 3 voix puis à 6 voix, Pas vite - 16. n° 13 Exposition et Strette, Pas vite - 17. n° 14 Assez lent, Très lié - 18. n° 15 Mystique et lumineux, Très calme et pur, Presque sans nuances
Enregistré en 1997.  SKARBO SK 2972.

Charlles Kœchlin
Les chants de Nectaire
Pierre-Yves Artaud, flûte
Enregistré au temple Saint-Marcel à Paris en 1997 et 1998 Sisyphe 001
Disque 1 (série 1 opus 198)  : 1. Préambule - 2. Naissance de la vie - 3. Jeux de la lumière - 4. Clartés de l'Esprit - 5. Jeunesse du monde  - 6. Les tranquille clartés de l'Intelligence - 7. …criblent de flèches l'Erreur et la Bêtise - 8. Le Rire vainqueur - 9. Gaîté de la lumière - 10. Les Vaines querelles (,,à quoi  bon ?'')  - 11. La Tendresse - 12. La Plainte humaine - 13. La Nuit - 14. Souffles du Printemps sur la mer - 15. Lumière -modération- équilibre - 16. L'Amour - 17. La Pitié - 18. Pour les âmes souffrantes - 19. Le Jardin des Muses - 20. Les Vrilles de la Vigne - 21. Les Heures douces - 22. La Crainte - 23. Idylle - 24. Clair de Lune sur la mer - 25. L'Elan vers la Vie - 26. ,,Le Désir qui crée les Mondes - 27. l'Effort de l'Homme - 28. Le Vaincu médité - 29. Le Soir - 30. Le Calme du Sage - 31. Gaîté du matin ensoleillé - 32. Méditation sur la douleur humaine. Disque 2 (série 2 opus 199   : 1. A l'ombre, par une fraîche matinée de printemps - 2. La Claire forêt - 3. Jeux dans la clairière - 4. Le Bois Sacré - 5. Le Bruissement des feuilles - 6. Boire à l'ombre, en été - 7. Danse de nymphes, au soleil - 8. Jeux de naïades - 9. Fraîcheur des beaux matins dans la montagne - 10. Le Chevrier - 11. Danse de Faunes - 12. ,,Mollesque sub arbore somni'' - 13. La Mer aux bruits innombrables - 14. Endymion, berger (d'après un motif de ma cantate Endymion) - 15. Le Satyre - 16. ,,Maioresque cadunt altis de montibus umbrae'' - 17. Caprices du Faune - 18. Sur la mort d'un chat. - 19. Pureté du matin sur la grève - 20. ,,l'Heureux petit berger'' - 21. Calme du Soir - 22. Brise fraîche du matin sur la mer - 23. ,,O fortunatos nimium … agricolas'' - 24. Soir lumineux - 25. Gaîté du Printemps dans la Forêt - 26. ,,Tityre, Tu patulae recubans sub tegmine fagi'' - 27. Danses dans la forêt - 28. ,,At secura quies…'' - 29. Formosi pecoris custos, formosior ipse - 30. ,,Les Oiseaux sont ivres…'' - 31. Silène - 32. Pour le Cortège de Dionysos.Disque 3 (série 3 opus 200) : 1. Prière dans le mode dorien - 2. Réponse de la divinité tutélaire - 3. Prière d'un malade - 4. Cortège de jeunes filles - 5. Danses au Soleil du matin dans la campagne - 6. Cortège d'éphèbes - 7. Prière des enfants - 8. Danses pour saluer le retour du - printemps - 9. Epithalames - 10. Prière de l'épouse dont le mari est parti à la guerre - 11. Danses pour célébrer le retour du Père - 12. Prière funéraire - 13. Danses pour célébrer d'heureuses fiançailles - 14. Prière de Orphelins - 15. Incantation pour guérir un cerveau malade - 16. Tityre remercie les Dieux - 17. Hymne du philosophe devant la nuit d'étoiles - 18. Danses d'adolescents devant la maison heureuse - 19. le maître enseigne à ses élèves la vie - harmonieuse des Sages antiques - 20. Ronde joyeuse dans les près fleuris - 21. Prière aux Sages de la Forêt - 22. Prière aux Dieux protecteurs du foyer - 23. Prière de l'aïeul - 24. Autre prière de l'aïeul - 25. (,,Danse'') - 26. Cortège - 27. Incantation pour écarter les mauvais esprits - 28. Danse des Faunes familiers - 29. Cortège - 30. Prière pour guérir un malade - 31. Autre prière pour la guérison - 32. Cortège d'action et de grâce.

Jean-Marc Warszawski
22 février 2005
Révision 15 août 2007
Révision 5 mai 2018


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