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Arenski Anton Stepanovich
1861-1906

Antony ; Антон Степанович Аренский

Anton Arenski

Né à Novgorod (Великий Новгород) le 11 août 1861, mort à Terijoki en Finlande, aujourd'hui Zelenogorsk (Зеленогорск) en Russie, le 25 février 1906.

Son père médecin pratiquait le violoncelle, et sa mère, bonne pianiste, fut sa première école de musique. Il commence à composer des mélodies et des pièces pour piano à l'âge de neuf ans.

La famille s'installe à Saint-Petersbourg. Arenski suit alors des cours de musique à l'école d'un certain K. Sicke.

Il est admis au conservatoire en 1879, où il étudie la composition avec Nicolaï Rimski-Korsakov (1844-1908), pour lequel il réalise un conducteur piano pour son opéra La fille des neiges (1881). Il suit également des cours de contrepoint avec Julius Ernst Christian Johannsen (1826-1908). Il quitte le Conservatoire en 1882, nanti d'une médaille d'or.

JohannsenJulius Ernst Christian Johannsen.

Il est directement nommé professeur de composition et de contrepoint au Conservatoire de Moscou, où il a Sergueï Rachmaninov (1873-1943), Alexandre Scriabine (1871-1915) ou Reinhold Glière (1875-1956) comme élèves.

À Moscou, il se lie d'amitié avec Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893) et Sergueï Ivanovitch Taneïev (1856-1915).

Entre 188 et 1895, il dirige les concerts de La Société des chœurs russes et plus sporadiquement des concerts symphoniques.

De 1889 à 1893, il enseigne à l'école de musique religieuse de Moscou.

En 1891, son opéra Un rêve sur la Volga, composé pendant ses années de conservatoire à Saint-Petersbourg sous les conseils de Rimski-Korsakov, remporte un grand succès.

En 1894, grâce à la recommandation de Mili Balakirev (1837-1910) pour sa propre succession, Arensky est nommé à la tête de la chapelle impériale de Saint-Petersbourg. Son installation dans cette ville en 1895, le contraint à démissionner de son poste de professeur du Conservatoire de Moscou.

La même année, Raphaël, son second opéra, composé à l'occasion du Premier congrès des artistes russes, ne reproduit pas le même succès que sa précédente œuvre lyrique.

En 1901, il quitte la chapelle impériale, doté d'une pension de 6000 roubles. Il consacre alors sa vie à la composition et a sa carrière de pianiste et de chef d'orchestre.

Alcoolique depuis des années, son état de santé se dégrade rapidement. Il meurt atteint de tuberculose.

Anton ArenskiAnton Arenski, Carte postale de 1901.

Nikolaï Rimski-Korsakov (Римский-Корсаков Николай Андреевич)
1844 — 1908 : Ma vie musicale (Летопись моей музыкальной жизни)
1909 . Introduction et adaptation d'Ely Halpérine-Kaminsky Paris, Pierre Lafitte & Cie, 1914.

Pendant cet automne, la mort emporta Arensky. Après la fin de ses études au Conservatoire de Saint-Pétersbourg, mon ancien élève devint professeur au Conservatoire de Moscou et vécut plusieurs années dans la vieille capitale. D'après tous les témoignages, sa vie s'était écoulée d'une façon désordonnée, dans les buveries et les jeux de cartes, ce qui pourtant n'entrava pas sa fécondité de compositeur. À un moment donné, il eut même une crise de folie qui passa, toutefois, sans laisser de trace. Ayant abandonné le professorat au Conservatoire de Moscou, il alla habiter Saint-Pétersbourg et fut pendant quelque temps le successeur de Balakirev à la tête de la chapelle de la Cour. Dans cette fonction, il continua de même à mener sa vie désordonnée, quoique à un degré moindre. Il quitta également la chapelle de la Cour et prit la direction du chœur du comte Scheremetiev. Dès lors sa situation devint bien plus enviable. Ayant le titre d'un fonctionnaire pour mission spéciale au ministère de la Cour, Arensky recevait 6.000 roubles de traitement, tout en jouissant de loisir pour s'occuper de ses œuvres. Aussi composait-il beaucoup ; mais en même temps, ses orgies et le jeu reprirent de plus belle et minèrent sa santé. Finalement, il contracta la tuberculose. Parti déjà très bas pour Nice, il revint mourir en Finlande.

Depuis qu'il vint habiter Saint-Pétersbourg, Arensky entretenait des relations amicales avec le cercle Belaïev ; mais en tant que compositeur, il se tenait à l'écart, rappelant sous ce rapport Tchaïkovsky. Quant à ses tendances musicales, il se rapprochait le plus de celles d'Antoine Rubinstein, sans en avoir au même degré la force créatrice, bien qu'au point de vue instrumental, il le dépassait, parce que enfant de son temps. Dans sa jeunesse, Arensky ne fut pas sans subir mon influence et, plus tard, celle de Tchaïkovsky. Mais son souvenir ne lui survivra pas longtemps.

Catalogue des œuvres

Partitions dans l'IMSLP

Anton Stepanovich Arenski, Concerto pour piano et orchestre, I. Allegro maestoso. Stephen Coombs (piano), BBC Scottish Symphony Orchestra, Jerzy Maksymiuk (direction)
Anton Stepanovich Arenski, Suite pour 2 pianos no 1 en fa majeur, opus 15, I. Romance, II. Valse, III. Polonaise, Mark Taimanov et Lyubov Bruk.

trois morceaux pour piano, arenski

Anton Stepanovich Arenski, Trio avec piano no 1 en re mineur
Eileen Joyce (piano), Henri Temianka (violon), Antoni Sala (violoncelle), 1939.
Fantaisie sur des thèmes d'Ivan Riabinine, pour piano et orchestre, opus 48, Daria Karpliuk (piano), Svetlanov Symphony Orchestra, Stanislav Kochanovsky (direction), Salle Tchaikovski, Moscou 4 novembre 2012.

Arenski, près de la mer

Arenski, la coupe

Arenski, suite enfantine

Le jardin de fleurs, Arenski

Écrits

Bibliographie

Jean-Marc Warszawski
27 juin 2013
© musicologie.org
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Mardi 14 Février, 2023

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