musicologie   jeudi 2 mai 2019

Écrire comme composer : le rôle des diagrammes

9-10 mai 2019, Paris

Fondation de l’Allemagne, Maison Heinrich Heine, Cité internationale universitaire de Paris (CUIP), 27C boulevard Jourdan Paris 14e

Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles
www.ciph.org ; www.facebook.com/ciphilo — Infos : 01 44 41 46 80

Le projet de ce colloque est d’étudier le rôle des diagrammes dans la relation entre écriture et composition. Les interactions obscures qu’entretiennent l’écriture et la composition se rapportent, peu ou prou, à l’ordre d’une structure logique et se meuvent dans la sphère des schématismes de l’entendement. Elles trahissent la modalité par laquelle les œuvres musicales tissent des liens fondamentaux entre la géométrie, les topoi et l’ordre sensible. Si la logique formelle échoue à en rendre compte, la question d’une interprétation diagrammatique se pose. S’il est vrai que le diagramme indique une sortie hors des filets de l’inférence logique et sonne le glas de la déductivité, à quels besoins répond-t-il ? Que l’effectivité du diagramme soit recherchée dans l’écriture compositionnelle intéresse toute approche qui prend au sérieux la dimension thétique de l’écriture. La partition est en ce sens l’interprétation incarnée d’une stratégie d’écriture par auto- application des règles et des méthodes. Mais le diagramme, lui- même, en tant qu’il est sa propre écriture, est parfois considéré comme un métalangage inutile, véhicule de sa propre sémantique. La pratique et la critique réflexive de l’écriture diagrammatique (cf. ce que Boulez nomme les « diagrammes d’emploi ») conduisent souvent à « cataloguer » ou « schématiser » le matériau sonore plutôt que de laisser émerger son potentiel. À cela il faut opposer, selon Boulez, le « diagramme conceptuel » qui doit se borner à être une simple « prévision commode pour concevoir l’œuvre globalement » mais ouverte « qui se corrige au fur et à mesure » et « doit accepter absolument la notion d’accident qui pourra le détruire ». Le diagramme (local, partiel) intervient alors comme médiation dans l’une des nombreuses dialectiques qui structurent la pensée musicale. C’est pourquoi il serait fécond d’envisager des diagrammatiques tributaires des champs, procédant d’un voir- comme ou d’un entendre- comme, et mettant en suspens la fonction transitive directe de la productivité d’objets pour des assemblages de traits ou de fonctions-traits.

Colloqie organisé par Franck Jedrzejewski, Carlos Lobo, Antonia Soulez.

Le programme complet, au format PDF

 

 

 

 

 

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Mercredi 1 Mai, 2019-->