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Actualités musicales

Mardi 15 octobre 2013

 

De l'espace sonore : appel à contribution, Tacet, experimental Music Review

 

Date limite de propositon : 15 octobre 2013.

 

Dans leur ouvrage sur la philosophie du son, Roberto Casati et Jérôme Dokic posent la question suivante en guise de préambule à un chapitre sur les rapports entre son et espace : « se pourrait-il que l'espace ne soit qu'un espace sonore ? » Ce numéro de TACET souhaite repartir de cette hypothèse en enquêtant sur les pratiques sonores d'hier et d'aujourd'hui, issues aussi bien du champ des musiques expérimentales que de l'art sonore, qui mobilisent, investissent et dès lors problématisent l'espace, mais aussi conjointement en interrogeant les transformations sociétales actuelles du paysage sonore qui infusent, comme autant d'objets nouveaux d'investigation, la création contemporaine.

La question de l'espace est historiquement au coeur des pratiques de l'installation sonore, voire constitue le levier critique qui amorce l'avènement du Sound Art. Ainsi, Max Neuhaus, à qui l'on doit notamment cette expression, entame à la fin des années 1960 une série de travaux où l'écoute de l'environnement glisse rapidement vers des créations sonores sur site. C'est à la même époque qu'Alvin Lucier réalise ses premières oeuvres réfléchissant sur la propagation du son dans l'espace et que David Tudor congédie l'inscription temporelle du concert en façonnant des dispositifs électroacoustiques autonomes ayant valeur d'écosystèmes sonores. Si ces oeuvres s'inscrivent dans la longue histoire de la tradition expérimentale nourrie d'une écoute attentive du paysage sonore des sociétés industrielles, et émergent à la suite de nombreuses recherches sur la spatialisation des sons et l'immersion de l'écoute, elles n'en représentent pas moins un « tournant spatial » dans les pratiques sonores expérimentales. Parallèlement et dans le sillage des enquêtes ethnomusicologiques, l'apparition des magnétophones portatifs permet aux musiciens de sortir les micros du huis clos du studio et de poser la pratique compositionnelle comme écoute du monde (field recording en milieux naturel, urbain et industriel), tandis que de multiples inventions technologiques renouvellent la boîte à outils de la création musicale par l'usage de nouveaux espaces résonnants (écho, reverb, etc.).

L'espace n'est jamais un milieu neutre au sein duquel se propagent les sons : il agit sur leur couleur, leur durée, tout comme la position spatiale de l'auditeur/spectateur influence sa perception. Le même son produit dans différents espaces n'aura pas la même forme et pourra laisser entendre différents « contenus » selon les lieux où il est diffusé. Mais les sons ne dépendent pas simplement de l'espace où ils s'étendent, ils produisent également de l'espace, voire le délimitent dans leur organisation propre et leur répétition. Le son fabrique du territoire, mais aussi en complexifie et en réagence la construction à travers des jeux d'imbrication et de projection sonore.

Aujourd'hui, les recherches sur les espaces sonores n'ont rien perdu de leur dynamique et se retrouvent dans une diversité de pratiques, mais s'accompagnent également de questionnements liés à l'évolution récente des environnements sonores et à l'évidence de la sonorisation continue d'un quotidien lui-même pris dans la dialectique du local et du global. Les réflexions entamées par les musiciens et artistes s'avèrent en outre poursuivre, sinon quelquefois anticiper, des questions que l'on retrouve en architecture et en urbanisme, et qui émaillent les recherches en sound studies. Si la plupart des premiers travaux artistiques sur la spatialité du son se sont concentrés sur les seules propriétés acoustiques du son, les expérimentations esthétiques sur l'espace sonore se sont rapidement intéressées, dès l'art conceptuel et l'investigation de terrain, à ses dimensions sociale, politique, institutionnelle et écologique, soulignant combien les « frontières » sonores d'un espace peuvent témoigner et recouper d'autres frontières, aussi bien culturelles et sociales, que raciales ou de genre : l'espace sonore serait également un espace politique.

Ce prochain numéro de TACET souhaite aborder ces différents points dans une perspective interdisciplinaire et entend réunir un ensemble d'études (transversales, générales ou reposant sur l'analyse de cas particuliers) interrogeant l'espace sonore à travers les multiples problématiques qui le constituent et tentent de le définir. Parmi ces axes, citons : les stratégies à l'oeuvre dans les pratiques contextuelles, la dimension sonore de l'architecture, l'espace scénique et la scénographie des expositions d'art sonore, la typologie des espaces sonores, l'art in situ et les pratiques de site engagé, les lieux de l'écoute et la perception sonore de l'espace, l'usage du son dans la critique institutionnelle, les installations sonores dans l'espace public ou encore l'histoire de la spatialisation.

Les articles sont à envoyer par courriel avant le 15 octobre 2013 à l'adresse : redaction@tacet.eu

Il convient de joindre à l'article, un résumé, quelques mots-clés et une biographie succincte de l'auteur. Nous prions les auteurs de suivre les instructions (format des articles, normes bibliographiques - voir notre fichier instructions aux auteurs). Leur respect facilitera le processus éditorial et écourtera ainsi les délais.

DOSSIER DIRIGÉ PAR YVAN ETIENNE, BERTRAND GAUGUET, MATTHIEU SALADIN - HAUTE ÉCOLE DES ARTS DU RHIN

https://www.tacet.eu

Émile Vuillermoz : Critique musicale (1902-1960) (édition de L'Harmattan)

 

Vuilermoz, critique musicale

 

Vuillermoz  Émile, Critique musicale (1902-1960) : Au bonheur des soirs (Texte établi par Jacques Lonchampt) [578 p. ; ISBN 978-2-343-01210-0 ; 52 €].

Présentation de l'éditeur ——

Voilà un volume particulier qui séduira les amateurs de musique. Émile Vuillermoz, joua un très grand rôle dans l'actualité artistique, par ses articles comme par ses qualités d'animateur. Ardent défenseur de Claude Debussy, Maurice Ravel et Gabriel Fauré pendant les cinquante-huit ans de son activité, il excerca son talent dans toute l'envergure de la scène musicale. Cet ouvrage compile des extraits de ses critiques musicales.

Lire la biographie d'Émile Vuillermoz

Les voies de la création (Laure Lévêque / édition de L'Harmattan)

 

 

Lévêque Laure (éditrice), Les voies de la création : Musique et littérature à l'épreuve de l'histoire (préface par Monique Clavel-Lévêque). « Histoire, textes, société », éditions de L'Harmattan, Paris 2013. [378 p. ; ISBN : 978-2-343-01292-6 ; 37 €].

Présentation de l'éditeur ——

Entre les circuits institutionnels de la création et les chemins de traverse que les artistes empruntent pour les contourner, entre art officiel et musique populaire, ce sont ces voies qui sont explorées ici, entraînant le lecteur du prestigieux Opéra au canaille cabaret et ouvrant des pistes de réflexions transdisciplinaires.

Dolorisme à la napolitaine : Mater Dolorosa

 

Par Frédéric Norac ——

 

Pour le dernier weekend du 34e festival d'Ambronay, Christophe Rousset nous avait réservé une bien belle surprise, avec un très intéressant programme couvrant un demi-siècle de musique sacrée napolitaine. Après un « classique » Stabat Mater de Pergolèse suprêmement réalisé où la soprano espagnole Maria Espada faisait valoir un aigu d'une grande pureté et un superbe tempérament dramatique associé au beau mezzo chaleureux d'Ann Hallenberg, les Talens Lyriques donnaient — en première française ? — un étonnant Stabat Mater de Tommaso Traetta (1727-1779), dont le chef avait déjà révélé l'Antigona en 2004.

Christophe Rousset Christophe Rousset. Photographie © CCR Ambronay, Bertrand Pichène.

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