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mercredi 16 février 2011

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Appel à contribution : Musique et
opéra en Europe centrale et en
Russie, xixe-xxe siècles, pour  un
numéro spécial de la « Revue des
études slaves »

La Revue des études slaves envisage de publier pour le premier semestre de 2013 un numéro thématique consacré à « Musique et opéra en Russie et Europe centrale (XIXe-XXe siècles) ».

Depuis la fin du XVIIIe siècle, la musique a joué un rôle de premier plan dans la vie culturelle des pays d'Europe centrale et de Russie, en cristallisant les aspirations identitaires des nations et en établissant des modalités spécifiques de dialogue avec les cultures étrangères. Lieu d'appropriation de traditions exté¬rieures, mais aussi de réévaluation et de contestation de ces traditions, le terrain musical s'est caractérisé dans cette partie de l'Europe par une connexion étroite entre le culturel et le politique ainsi que par la survalorisation de la dimension nationale (au XIXe siècle surtout) ou sociale (durant la période communiste, où musique étrangère devient souvent synonyme de musique « bourgeoise »).  

Ce numéro de la Revue des études slaves a pour visée d'appréhender la place tenue par la musique et l'opéra dans l'histoire de ces nations, en tant que manifestations d'un imaginaire à visée universelle ou ethnocentrique et en tant que révélateur symbolique d'aspirations politiques ou sociales plus générales (on pourra si besoin élargir l'aire géographique aux dimensions de l'ex-Empire russe, en englobant par exemple la Finlande, ou encore à la République démocratique allemande, comme partie intégrante d'un univers culturel commun à un moment donné de l'histoire du XXe siècle).

Les axes privilégiés de réflexion seront :

  • l'histoire de l'imaginaire musical, à travers une réflexion sur les procédés d'invention, de réappropriation ou de transformation ;
  • la circulation des formes et des styles ainsi que celle des acteurs musicaux et les modalités de leur insertion dans un contexte culturel différent;
  • l'histoire des lieux ou des mouvements musicaux, en tant que lieux de perpétuation ou de remise en cause de modèles culturels dominants.

Si vous acceptez de nous apporter votre concours, nous vous saurions gré de proposer le sujet de votre contribution avant le 28 février 2011.

Les propositions peuvent être faites à l'aide d'un résumé de dix lignes environ indiquant le corpus et/ou la problématique de l'article. Nous demandons aux auteurs de mentionner leurs qualité et titre(s) universitaire(s) et de joindre un bref CV.

Les manuscrits, de 30 000 signes environ (espaces compris), devront être rendus à au secrétariat de la Revue (qui transmettra aux co-directeurs) avant le 30 septembre 2011 en version électronique et en version papier. Ils devront se conformer aux recommandations typographiques de la Revue des études slaves et être accompagnés d'un résumé en anglais et dans une autre langue (comprenant le titre). Tous les textes seront soumis à approbation par le comité de sélection qui en informera les contributeurs au 15 mars 2011.

Les responsables du numéro :
Pascale Melani, Université de Bordeaux 3
Didier Francfort, Université de Nancy 2
Jean Breuillard, Directeur de la Revue des Etudes Slaves

Contact :
Pascale Mélani, pascale [point] melani (at) u-bordeaux3 [point] fr, UFR des Langues et civilisations, Université Michel-de-Montaigne Bordeaux 3, Domaine universitaire, 33607 PESSAC Cedex

Hélène Lossky, courriel : helene [point] lossky (at) paris-sorbonne [point] fr, Institut d'Études Slaves, 9 rue Michelet, 75006 PARIS

mercredi 16 février 2011

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782.000 places vendues en 2010 à
l'Opéra de Paris

L'Opéra national de Paris a connu en 2010 un « taux de remplissage record » avec 782.000 places vendues, ce qui correspond à une hausse de 1,3% par rapport à 2009, annonce cet établissement public dans un communiqué.

Avec un total de 456 représentations et un taux de remplissage de 94% (hors place sans visibilité), l'Opéra national de Paris affirme se placer « aux premiers rangs des grandes maisons d'opéra dans le monde ».

Son chiffre d'affaires s'élève en 2010 à 53,9 millions d'euros, soit une hausse de 8,2% par rapport à 2009.

Les abonnements enregistrent également une progression record puis que le nombre de places vendues par ce moyen a augmenté de près de 11% entre 2009 et 2010 pour atteindre le chiffre de 220.400 contre 198.700 en 2009.

En 2010, le site internet de l'Opéra a enregistré 4.770.000 visites, soit une augmentation de 42% par rapport à l'année précédente. Selon le communiqué, il est aujourd'hui le deuxième site d'opéra le plus visité au monde.

Les ventes de places sur internet ont augmenté de 3% en 2010 par rapport à 2009.

En outre, les ressources propres de l'Opéra (hors recettes de billetterie) ont progressé de 11%, avec un record pour ce qui concerne le mécénat. Il atteint désormais 9,5 millions d'euros hors taxes, soit un taux de croissance de 40%.

Les visites du Palais Garnier ont aussi progressé de 5% par rapport à 2009, avec près de 500.000 visiteurs et un chiffre d'affaires de 3,15 millions d'euros en 2010, grâce notamment à la nouvelle politique de mise en place d'expositions temporaires.

En 2010, l'Opéra national de Paris a par ailleurs amplifié sa politique de coproduction d'oeuvres audiovisuelles et trois ballets ont été diffusés dans les salles de cinéma en association avec la société CielEcran.

mercredi 16 février 2011

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Salon Livres et Musiques à
Deauville, du 15 au 17 avril

Le Salon Livres et Musiques, qui se tiendra à Deauville (Calvados) du 15 au 17 avril, explore cette année les liens entre mots et répertoire classique avec des concerts, des rencontres, des spectacles et des expositions.

Après avoir accueilli ces dernières années les écrivains du jazz, ceux d'Afrique, du rock et de la chanson, le salon, créé en 2004, prend pour thème en 2011 « musiques classiques et âme populaire » au travers de romans, essais, biographies, BD et livres de jeunesse, avec une centaine d'invités, auteurs, paroliers, musiciens ou éditeurs, indiquent les organisateurs dans un communiqué.

Le salon propose aussi un programme commun de concerts avec le Festival de Pâques de Deauville (9-24 avril), qui fête ses 15 ans.

Une soixantaine de rendez-vous (débats, lectures musicales, ateliers, concerts) sont programmés de 11HOO à minuit pendant toute la durée de la manifestation. Le 15 avril, les visiteurs pourront notamment assister à un concert littéraire avec Benoît Duteurtre.

Une exposition de photographies sera consacrée aux musiciens du Festival de Pâques. Des dessins originaux de Pierre Créac'h, Olivier Tallec et des illustrateurs des éditions BD Musique seront également exposés.

Le salon accueillera aussi deux illustrateurs allemands et un italien, Doris Eisenburger, Winfried Opgenoorth et Silvestro Nicolaci.

Des informations supplémentaires sont disponibles sur le site https://www.salonlivresetmusiques.fr.

mercredi 16 février 2011

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La vie de Dalida portée à l'écran
avec Nadia Farès

La vie de Dalida, de l'Egypte au triomphe international avec plus de 130 millions de disques vendus, sera portée à l'écran courant 2012 avec l'actrice Nadia Farès dans le rôle-titre, ont annoncé mardi les producteurs.

Nadia Farès, originaire du Maroc, a notamment été vue dans « Les Rivières pourpres » et « L'ex-femme de ma vie ».

Le nom du metteur en scène n'est pas encore publiquement arrêté mais le tournage est d'ores et déjà « prévu en 2012 entre la France, l'Italie et l'Egypte » pour une « sortie en 2013 », selon un communiqué de l'agence Moteur.

Lisa Azuelos (productrice, réalisatrice et scénariste à succès de « Lol », « Tout ce qui brille »...) et Kamir Aïnouz sont chargés de l'adaptation.

Dalida est née Yolanda en 1933 au Caire : arrivée à Paris à 21 ans avec son titre de Miss Egypte, elle fut très vite repérée par les grands manitous de la variété française de l'époque, Bruno Coquatrix, Eddie Barclay et Lucien Morisse.

Après avoir chanté dans au moins six langues dont le français, l'arabe et l'italien, Dalida s'est donnée la mort dans sa maison de Montmartre à Paris le 3 mai 1987, à l'âge de 54 ans, en dépression profonde après avoir traversé de nombreux drames personnels et sentimentaux.

Plusieurs maisons se sont associées autour de ce projet visant à porter à l'écran la vie et les drames de Dalida : les Productions Martal (Steven Chasman), Pathé (Jérôme Seydoux, Romain Le Grand et Florian Genetet-Morel) - également distributeur du film - et Bethsabée Mucho (de Lisa Azuelos et Julien Madon) « avec la collaboration d'Orlando », frère aîné de la chanteuse qui devint son agent, précise le communiqué.

mercredi 16 février 2011

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Michel Bouquet, vieillard sans fard
au cinéma dans « La petite
chambre »

Il verrouille la portière, ignore ce fils qui l'invite à descendre de voiture: non, il n'ira pas visiter la maison de retraite qu'on lui réserve. Dans « La petite chambre », Michel Bouquet, 85 ans, incarne -en comédien unique- un homme refusant d'être rangé de la vie.

Ce premier film, en salles mercredi, signé du tandem Stéphanie Chuat et Véronique Reymond, ne serait qu'un air triste et léger s'il n'y avait cet acteur immense qui, jouant de et avec son âge, donne à l'histoire d'Edmond profondeur et vérité.

En contrepoint, la petite chanson de Rose (Florence Loiret Caille), son infirmière à domicile, vient filer elle aussi le thème de la vie et de la mort mêlées. Edmond symbolise la vie qui refuse de s'éteindre, la jeune femme, éprouvée par un enfant mort-né, incarne la résignation en s'interdisant toute renaissance.

Son mari Marc (Eric Caravaca) aimerait pourtant rouvrir la porte de la petite chambre que le couple avait aménagée pour le bébé. Mais Rose veut, coûte que coûte, la garder fermée sur sa douleur.

Le film, suisse, se déroule à Lausanne. Les Alpes sont le décor permanent des deux drames qui s'entremêlent. Comme dans les tableaux de Ferdinand Hodler, peintre helvétique qui faisait des lacs et des sommets enneigés de son pays une métaphore de l'éternité, la montagne domine ces vies humaines qui cheminent vers leur fin.

Pourtant, avant l'épilogue, une histoire se nouera entre l'infirmière et le vieil homme. Edmond fugue, Rose le recueille chez elle en l'absence de son mari parti à l'étranger. Il entrouvre la porte de la petite chambre. D'abord choquée de cette intrusion, elle le laisse s'installer dans sa vie. Jusqu'à se rendre avec lui sur la tombe de l'enfant perdu.

Comme si le vieillard était devenu un instant la figure de celui qu'il faut soutenir, aider, protéger.

D'abord étonnant en vieillard insupportable qui met toute son énergie à se faire détester, le comédien entreprend peu à peu un travail de détachement, qu'il parvient à rendre parfaitement à l'écran.

Dépouillé de tout (son appartement a été vidé, son fils ne songe qu'à partir en Amérique), il se laisse même filmer sous la douche, peau marquée, corps usé, grelottant de froid, comme au seuil du tombeau.

L'acteur joue de son âge et de ses cruautés pour donner toute sa dimension à ce personnage de vieillard entre révolte et acceptation de la mort. Il y ajoute même la dimension sociale de l'extrême vieillesse, quand le père ou la mère âgés ne sont plus qu'un fardeau pour les familles, pour la société tout entière.

Aujourd'hui l'âge ingrat n'est plus l'adolescence, soulignent, dans les notes de production, les deux auteurs de « La petite chambre », mais le quatrième âge.

mercredi 16 février 2011

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Michel Bouquet : « La Petite
chambre » est peut-être mon dernier
film...

Michel Bouquet pense que « La Petite chambre », sur les écrans mercredi, est « peut-être (son) dernier » film et se dit « terrorisé » par « Bienvenue chez les Ch'tis », dans une interview publiée mardi par le Figaro.

« Je tiens beaucoup à ce film. C'est peut-être mon dernier film », dit Michel Bouquet à propos de « La Petite chambre ». « Je ne peux plus beaucoup tourner maintenant ».

« Je n'en peux plus. J'ai 85 ans », ajoute le comédien, qui aimerait reprendre « Avant la retraite », de Thomas Bernhard, « pièce fabuleuse sur le nazisme ». « Mais ma femme n'y tient pas, nous sommes tellement vieux maintenant », regrette-t-il.

« Récemment, j'ai vu  »Bienvenue chez les Ch'tis« . J'ai été terrorisé ! », dit-il. « Et pourtant j'aime beaucoup Dany Boon. C'est un acteur prodigieux ».

« Le film est mauvais, c'est dément qu'il ait pu faire vingt millions d'entrées. Bizarre. Alors qu'au théâtre Dany Boon est un acteur si phénoménal », ajoute encore Michel Bouquet.

Le comédien est actuellement en tournée au théâtre pour « Le Roi se meurt », d'Eugène Ionesco.

Dans « La Petite chambre », un premier film réalisé par Stéphanie Chuat et Véronique Reymond, Michel Bouquet incarne un vieil homme refusant d'être rangé de la vie et qui noue une relation avec son infirmière à domicile éprouvée par un enfant mort-né.

mercredi 16 février 2011

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Amira Casar incarne avec fougue
Dora Maar, maîtresse-femme de
Picasso à France 2

Artiste engagée politiquement, libre et sensuelle, Dora Maar, photographe talentueuse, partagea la vie du peintre Picasso à l'heure du surréalisme: c'est cette femme mystérieuse qu'incarne et réhabilite avec intensité l'actrice Amira Casar.

« Entre Picasso, génie et ogre destructeur, et Dora Maar, ce fut une histoire d'amour à la fois torride, inventive, créative, blessante et destructrice », s'enflamme Amira Casar, dans une interview à l'AFP.

Muse et amante de Picasso, Dora Maar est « La femme qui pleure au chapeau rouge », titre du téléfilm signé Jean-Daniel Verhaegue, diffusé mercredi 16 février, à 20h35 sur France 2.

Pour raconter « ce pas de deux avec Picasso » (joué par Thierry Frémont) et interpréter cette belle femme brune, « de feu et de glace », Amira Casar s'est beaucoup investie, se documentant et s'appuyant sur des témoignages. Avec un vrai coup de foudre pour cette femme clé de l'époque du surréalisme.

« C'était un mouvement qui aimait transcender toutes les barrières sociales et en même temps extrêmement machiste ». « Dora, c'est l'époque politique de la peinture de Picasso. L'époque de son tableau Guernica », souligne l'actrice.

« Depuis que j'ai 15 ans, je m'intéresse à Dora Maar. Elle m'a envoûtée, subjuguée par son regard, à la fois invitant et glaçant, qui vous pénètre et vous tient à distance. Après, je me suis intéressée à son œuvre de photographe », raconte Amira Casar.

« Pour moi, elle est l'icône majeure de l'œuvre de Picasso », poursuit-elle: « Dora Maar est dans tous les musées du monde et en même temps c'est une des femmes les plus mystérieuses du XXe siècle ».

Pour camper Dora Maar, coiffée d'un de ces chapeaux dont elle raffolait et les ongles flamboyants comme des griffes de tigre, la brune Amira Casar a travaillé sa posture, pris des cours d'espagnol et appris à parler avec un fume-cigarette entre les dents. « Dans mon travail d'actrice, ce que j'aime ? c'est disparaître derrière un rôle », confie-t-elle.

« C'est un rôle physique. Quand elle est dans l'atelier en train de travailler, elle est habillée en homme. Elle a quelque chose d'un peu robuste dans les hanches, avec un buste fin. Comme un taureau ».

« Il fallait que je travaille l'authenticité des gestes. Le photographe Brassaï disait d'elle: Elle est encline aux orages et aux explosions ».

Amira Casar a aussi refusé de prendre une doublure pour les scènes de nu, lorsque Dora Maar pose pour son amant, dans l'atelier de Picasso.

Au-delà de l'interprétation, Amira Casar, qui tourne peu pour la télévision, avait « envie de réhabiliter cette artiste, dans son travail de photographe ».

« Pour moi, elle était intensément intègre, subversive, transgressive dans tous les frontières de son art et de sa vie intimement mêlés », résume-t-elle.

Pour restituer la relation volcanique que Dora Maar entretenait avec le peintre, Amira Casar évoque « une amoureuse transie au-delà de la passion » et un « Picasso, ogre dévorateur, dévastateur avec une mission obsessionnelle sur l'art ».

« Avec Dora, Picasso a vraiment son égale face à lui. Il peut jouer au ping-pong. Pour la première fois, il a devant lui une femme qui peut remplir tous les rôles, et il n'aura de cesse de l'humilier ».

Un pastel, « Dora et le Minotaure », résume pour elle leur relation: « Picasso est au-dessus de Dora, en minotaure, en train de la dévorer. Et elle est derrière lui, l'invite avec ses bras ouverts tout en tenant ses cuisses en biais serrées. Avec derrière eux la forêt embrasée rouge vif ».

mercredi 16 février 2011

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Un film poignant sur le sida en
Chine bouleverse la Berlinale

Applaudissements nourris et larmes ont accueilli à la Berlinale un documentaire poignant sur les malades du sida en Chine, cibles de discriminations quotidiennes.

Applaudissements nourris et larmes ont accueilli à la Berlinale un documentaire poignant sur les malades du sida en Chine, cibles de discriminations quotidiennes.

« Mon but est de faire comprendre aux gens en Chine comment se transmet le virus VIH et quelles souffrances lui sont liées », a déclaré le réalisateur Zhao Liang après la projection du film « Zai Yi Qi » (Together). Au moins 740.000 personnes y sont infectées par le virus.

« Avant de faire ce film, je savais très peu de choses sur cette maladie », a-t-il expliqué. « Le but était de faire comprendre à davantage de Chinois comment le VIH est transmis et de quelle manière cela affecte ceux qui sont infectés ».

Zhao a trouvé nombre de témoins de son film grâce à des forums de discussion sur internet. La majeure partie d'entre eux a toutefois refusé de parler à visage découvert, de crainte de « décevoir leur famille ». Certains n'ont même pas voulu apparaître devant la caméra.

Parmi eux, une toxicomane de 30 ans, surnommée « lentille d'eau », raconte comment elle a décidé de mettre fin à ses jours et à ceux de son fils de 4 ans, après avoir découvert sa maladie.

« Je ne voyais plus de raison de vivre, alors j'ai acheté de la mort aux rats et je l'ai mise dans notre riz. Mon fils voulait le manger tout de suite », a-t-elle raconté en sanglotant. « Mais tout d'un coup, j'ai pensé: 'comment puis-je le laisser quitter si vite notre monde après si peu d'années'. J'ai changé d'avis et jeté le riz ».

Le film présente trois personnages principaux: Hu Zetao, un petit garçon de 11 ans, Liu Luping, sa tutrice, et Xia, acteur spécialiste du doublage. Dans ce « film dans le film », Zhao montre comment les discriminations à l'encontre des personnes infectées par le VIH sur le lieu du tournage se transforment peu à peu en sentiments de compassion et d'affection.

Il mène également le spectateur au domicile de Hu. Ce dernier y vit avec son père et sa belle-mère après la mort de sa mère, qui avait contracté le virus du sida. Ses proches, qui ne savent pas comment se transmet la maladie, ne lui permettent pas de mettre ses baguettes dans le plat commun, contrairement aux autres membres de la famille.

Selon un récent sondage (6.000 personnes interrogées), près de la moitié des Chinois pensent que l'on peut tomber malade du sida après une simple piqûre de moustique. Et un sur cinq croit qu'une personne infectée peut contaminer les autres en éternuant devant eux.

Pour faire face aux discriminations dont il est victime - notamment sa mise à l'écart par les gens de son village - Hu a sa tactique: « Ils ont peur de moi. Ils gardent leurs distances. Alors je choisis ceux qui sont particulièrement distants à mon égard et je leurs cours après en criant 'Je vais vous attraper et vous infecter' ». « Et alors ils courent vraiment vite ».

mercredi 16 février 2011

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47 personnes renvoient leurs
Palmes académiques

Quarante-sept personnes décorées des Palmes académiques, principale distinction de l'Education nationale, ont décidé de les renvoyer, en lançant « L'appel des 47 » contre la politique éducative actuelle, dans l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo à paraître mercredi.

« Nous constatons aujourd'hui, avec une infinie tristesse, que l'Education nationale souffre de plus en plus d'une politique où la logique comptable et la notion de rendement ont pris le pas sur toute réflexion pédagogique ou sociale », écrivent les signataires de l'appel.

Ils renvoient leurs Palmes pour protester principalement contre les suppressions de postes d'enseignants, mais aussi contre la prime aux recteurs, la remise en cause de la scolarisation des moins de trois ans et les politiques concernant la formation des enseignants et la carte scolaire.

Ces signataires sont professeurs, directeurs d'écoles, principaux de collèges ou proviseurs de lycées, dont une grande partie à la retraite.

« Une forte majorité n'est plus en activité, sans doute parce que c'est plus facile pour quelqu'un qui n'est plus soumis à la hiérarchie » de poser un tel acte, a expliqué à l'AFP Michel Ascher, proviseur à la retraite vivant à Lille et qui est à l'origine de l'appel que Charlie Hebdo à « aidé à fédérer ».

M. Ascher avait fait savoir en janvier qu'il avait lui-même renvoyé ses Palmes le 22 décembre dans un courrier au ministre Luc Chatel, un acte qui a ensuite donné la même idée à d'autres.

« Je n'imaginais pas un seul instant que le courrier d'un proviseur à la retraite à Lille ait un tel écho », a-t-il confié.

L'ordre des Palmes académiques, destiné à honorer les mérites des personnels de l'Education nationale, comprend trois grades: chevalier, officier et commandeur. Quatre commandeurs ont signé l'appel, dont Hugues Chap, doyen honoraire de la faculté de Médecine de Toulouse-Purpan.

Après impression du journal de mercredi, Charlie Hebdo a continué à recevoir plusieurs courriers de titulaires de Palmes académiques souhaitant les rendre. « Il y aura une suite à cet appel », indique-t-on à l'hebdomadaire.

mercredi 16 février 2011

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Polémique autour d'un documentaire
sur le financement des partis
politiques allemands

Arte souhaite trouver un accord avec le réalisateur Jean-Michel Meurice pour diffuser, après trois ans de blocage, un documentaire sur le financement des partis politiques allemands après-guerre, a indiqué mardi Emmanuel Suard, directeur adjoint des programmes d'Arte.

Selon le site de Télérama, ce documentaire, « Le système Octogon », n'a jamais été mis à l'antenne « parce qu'il affirme que de grands partis allemands, après-guerre, ont été financés par le trésor nazi ».

« Le documentaire évoque notamment les circuits de financement parallèles et illégaux de la démocratie-chrétienne, c'est vrai, mais là où il y a un souci juridique, c'est de laisser entendre que cet argent provient du trésor des nazis et a financé Helmut Kohl », a expliqué M. Suard à l'AFP.

Une rencontre avec le réalisateur est prévue la semaine prochaine. « Je pense que nous allons trouver un accord qui nous permettra de diffuser le film », a-t-il ajouté. « Pour Jean-Michel Meurice, le fond de son documentaire est la description des réseaux politiques et non pas l'histoire de Kohl », a-t-il estimé.

Selon Télérama, le documentaire « est l'exacte production du projet qui avait été proposé » à Arte. « Ce n'était pas dans le projet, sinon nous n'aurions pas accepté », a affirmé pour sa part M. Suard. « A aucun moment dans le projet on ne disait que l'argent des nazis alimentait les caisses des partis, et en particulier de la démocratie-chrétienne », a-t-il souligné.


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