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mardi 15 février 2011

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Le palmarès des Victoires de la
Musique Classique 2011:

Le tromboniste Fabrice Millischer a été élu lundi soir révélation soliste instrumental de l'année lors des 18è Victoires de la Musique Classique 2011. Âgé de 25 ans, il a étudié le piano, le violoncelle puis le trombone, un instrument peu utilisé en soliste et pour lequel il a été lauréat de nombreuses récompenses.

La mezzo-soprano Clémentine Margaine a été sacrée lundi soir révélation lyrique de l'année lors des 18è Victoires de la Musique Classique 2011 Âgée de 28 ans, originaire de Besançon, elle a commencé ses études vocales en 2000, possède déjà un large répertoire. Elle se distingue aussi bien en récital que dans les rôles tels que « Carmen » de Bizet qu'elle a chanté l'été dernier au Festival de Saint-Céré.

Le pianiste Bertrand Chamayou a été élu soliste instrumental de l'année lors des 18è Victoires de la Musique Classique 2011 Grand prix à 20 ans du concours Long Thibaud, Bertrand Chamayou, qui mène une carrière internationale, avait été élu révélation soliste instrumental de l'année en 2006.

La mezzo-soprano Katherine Deshayes a été sacrée lundi soir artiste lyrique de l'année lors des 18è Victoires de la Musique Classique 2011 Katherine Deshayes se produit sur les scènes internationales, comme le Metropolitan Opera de New York ou le Teatro Real de Madrid où elle interprète les plus grands rôles. Elle a reçu le Grand Prix de l'Académie Charles Cros pour ses « Mélodies » de Fauré.

Thierry Escaich, a été élu compositeur de l'année aux 18e Victoires de la Musique Classique, pour son œuvre « Alleluias pro amni tempore ». Thierry Escaich, est organiste et pianiste de renommée internationale, improvisateur à la facilité déconcertante, il est un compositeur prolifique qu'on ne peut rattacher à aucune école. Son catalogue compte une centaine d'œuvres, et sa discographie plus de 40 CD. Il est titulaire de l'orgue de Saint-Étienne-du-Mont de Paris et enseigne la composition et l'improvisation au Conservatoire national de musique de Paris. Il avait déjà été récompensé aux Victoires en 2003 et 2006.

Enregistrement : Les concertos pour piano de Maurice Ravel, avec Pierre-Laurent Aimard au piano et The Cleveland Orchestra, sous la direction de Pierre Boulez, un disque Deutsche Grammophon


Thierry Escaich lors d'un concert à Esch-sur-Alzette. Photo Patrick Jun

mardi 15 février 2011

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Victoires de la Musique Classique ou
victoire médiatique ?

Désireuses de rallier un large public, « Les Victoires de la Musique Classique », le plus grand concert classique en direct à la télévision à une heure de grande écoute, entendent privilégier le spectacle plutôt que la compétition, pour leur 18e édition, lundi sur France 3.

« Si on veut donner une image plus facile d'accès à la musique classique, il faut montrer qu'elle a une dimension ludique, de plaisir partagé », explique Pascale Depouridis, responsable de la musique à France-Télévisions depuis trois ans.

Afin d'en faire « un événement », compte-tenu de son heure de diffusion — 20h30 à 23h00 —, cette émission diffusée en direct de Nantes réunira une trentaine d'artistes dont des figures emblématiques de la musique classique, comme la pianiste Brigitte Engerer, invitée d'honneur, et de jeunes artistes comme le violoniste arménien de 25 ans Serge Khachatryan.

Le clarinettiste Philippe Berrod jouera de la musique yiddish traditionnelle avec les musiciens du Sirba Octet, accompagnés de la chanteuse Isabelle Georges et de l'Orchestre national des Pays de la Loire. En compagnie du même orchestre, l'humoriste Michel Leeb présentera un sketch musical, « La machine à écrire ».

Présentée par Marie Drucker et Frédéric Lodéon, l'émission se veut cette année plus familiale, puisqu'elle offrira un spectacle d'opéra par « La troupe d'enfants du CREA d'Aulnay-sous-Bois », structure unique en France — parrainée par la soprano Natalie Dessay —, qui accueille tous les enfants à partir de six ans, sans sélection ni audition préalable.

Le compositeur Etienne Perruchon fera chanter le public.

« On se rapproche des codes des émissions de divertissement », souligne Pascale Depouridis, estimant que la mission du service public est de « s'adresser à tout le monde ».

« On a envie de faire de l'audience, de faire aimer la musique classique », ajoute-t-elle. En 2010, les Victoires ont été suivies par plus de deux millions de téléspectateurs.

Selon Mme Depouridis, les jeunes musiciens, qui ont toujours vécu avec la télévision, sont demandeurs de cette audience.

« Se voir remettre une Victoire en prime à la télé, c'est une reconnaissance. C'est très, très fort », affirme-t-elle, quand bien même l'émission doit montrer avant tout le « plaisir du partage », bien réel chez les musiciens classiques, selon elle.

Ainsi, pour la 18e fois, des trophées, les « Victoires », récompenseront les artistes plébiscités pour 2011 par le public et les professionnels. Tous les artistes en compétition seront présents pour cette cérémonie de remise des prix.

Parmi 19 musiciens nommés, six seront élus meilleur artiste dans les catégories « soliste instrumental », « artiste lyrique », « compositeur », « enregistrement », « révélation soliste instrumental », « révélation artiste lyrique ».

mardi 15 février 2011

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Les Grammys 2011

Le groupe américain de country-pop Lady Antebellum et leur tube « Need you now » ont été dimanche les grands gagnants des 53e Grammy Awards, condamnant Eminem à la portion congrue, tandis que Lady Gaga a confirmé son succès et que David Guetta a remporté un nouveau trophée.

Lady Antebellum, un trio originaire de Nashville (Tennessee), est reparti du Staples Center avec cinq prix: meilleur disque « single », meilleure chanson, meilleur groupe de country, meilleure chanson country et meilleur album country pour « Need you know ».

Le groupe, formé en 2006, rassemble Charles Kelly, Dave Haywood et Hillary Scott, et a deux albums à son actif, « Lady Antebellum » et « Need you now ».

Il a terrassé le grand favori de la soirée, le rappeur Eminem, qui concourait dans dix catégories mais qui a dû se contenter de deux trophées: meilleur album de rap pour « Recovery » et meilleure interprétation solo pour le titre « Not afraid ».

L'autre grand perdant de la soirée est le Canadien Justin Bieber, protégé du chanteur Usher et chouchou des adolescentes, à qui les augures promettaient le Grammy de la révélation de l'année, qui lui a finalement été soufflé par la contrebassiste et chanteuse américaine de jazz Esperanza Spalding, 26 ans.

C'est la première fois depuis 35 ans qu'une artiste de jazz est distingué dans la catégorie révélation de l'année.

Le Canada a cependant repris des couleurs en fin de soirée, avec le Grammy du meilleur album — le plus prestigieux de la soirée — remis à « The Suburbs » du groupe de rock indépendant Arcade Fire, originaire de Montréal.

Bruno Mars, originaire d'Hawaï, nommé dans sept catégories, a lui aussi été balayé par la tornade Lady Antebellum, et n'est reparti qu'avec le trophée de la meilleure interprétation pop masculine pour son tube « Just the way you are ».

Lady Gaga a pour sa part confirmé sa cote d'amour auprès du public et de l'Academy des Grammys, en remportant trois trophées: meilleure interprétation pop féminine pour « Bad Romance », meilleur album vocal pop (« The Fame monster ») et meilleure clip vidéo de forme courte (« Bad Romance »).

L'excentrique chanteuse, venue chercher le prix du meilleur album pop avec des prothèses de cornes sur le front et une sorte de coque en plastique sur les bras, a par ailleurs interprété en direct son nouveau single, « Born this way ».

Le rappeur Jay-Z, avec trois récompenses, fait partie de ceux qui ont sorti leur épingle du jeu, au cours d'une cérémonie-marathon qui a récompensé 109 catégories, et dont seule la dernière partie était retransmise à la télévision.

Le meilleur album de rock est allé à Muse pour « The Resistance », Rihanna a conquis le Grammy du titre dance avec « Only Girl (in the world) » et les Britanniques de La Roux sont repartis avec le trophée du disque électronique.

En électro, le DJ français David Guetta a remporté pour la deuxième année consécutive, avec Afrojack, le prix du meilleur remix de l'année pour sa relecture du titre « Revolver » de Madonna. En 2010, il avait été distingué pour le titre « When love takes over ».

Les deux autres Français à concourir cette année, le DJ Bob Sinclar et le compositeur et chef d'orchestre Pierre Boulez, ont en revanche dû s'incliner.

La cérémonie télévisée avait commencé avec un hommage en musique à la reine de la soul Aretha Franklin, qui a remercié dans un message préenregistré ses fans pour leur soutien « pendant son hospitalisation ». Les proches de la chanteuse ont affirmé à la presse qu'elle luttait contre un cancer.

Les « Oscars » de la musique populaire américaine a compté avec la participation d'autres « légendes », parmi lesquelles Bob Dylan, Barbra Streisand et Mick Jagger, qui chantait aux Grammys pour la

mardi 15 février 2011

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Grammy pour d'Arcade Fire...
et Montréal

Critiques, industrie musicale et mélomanes montréalais multipliaient les éloges lundi envers le groupe de rock Arcade Fire, dont le couronnement par le Grammy de l'album de l'année est perçu comme une reconnaissance du bouillonnement artistique de la métropole québécoise.

La formation américano-canadienne, créée à Montréal en 2000, a été récompensée dimanche soir à Los Angeles pour « The Suburbs », son troisième disque sorti l'été dernier. Une surprise pour beaucoup, tant les Grammy Awards, considérés comme les « Oscars » de la musique populaire américaine, célèbrent davantage la musique commerciale qu'indépendante.

Le groupe à la mode affrontait ainsi la reine de la pop Lady Gaga pour « The Fame Monster », le célèbre rappeur Eminem pour « Recovery », Lady Antebellum pour « Need You Now » et Katy Perry pour « Teenage Dream ».

« C'est surprenant dans la mesure où c'est l'élite pop américaine qui est récompensée aux Grammys », a souligné Olivier Lalande, critique de musique, interrogé par Radio-Canada.

« Les autres artistes étaient tellement pop et grand public... », abonde Marc Cassivi, chroniqueur au quotidien montréalais La Presse. « Mais les maniaques de musique s'attendaient à ce qu'ils soient récompensés. 2010 a été l'année de la consécration mondiale, là c'est la cerise sur le gâteau », dit-il à l'AFP.

Chronique de la vie en banlieue au son électro-rock, « The Suburbs » possède « un certain côté commercial qui peut plaire à tout le monde et un côté artisanal très fort qui respecte beaucoup l'esthétique indie rock (rock indépendant) », résume M. Lalande.

« Porte-étendard du bouillonnement (musical) de la décennie », selon les termes de M. Cassivi, Arcade Fire est profondément attaché à Montréal.

« Merci, merci Montréal, le Québec », a ainsi réagi en français le Texan Win Butler, leader du groupe, en recevant le prix. « Merci d'avoir donné une maison à notre groupe. »

« Les autres artistes c'est Thank God, merci au manager et aux parents », note Marc Cassivi. « Là, ils remercient peut-être le foisonnement musical (de Montréal), tous ses artistes, le fait de vivre dans une ville au loyer abordable, un endroit où il y a beaucoup de création », poursuit-il.

« C'est une ville inspirante où il se crée beaucoup d'arts, ça vient influencer les compositions », confirme à l'AFP Eli Bissonnette. Ce trentenaire dirige la maison de production indépendante « Dare to Care » qui diffuse notamment la chanteuse Cœur de pirate et le groupe de rock Malajube.

Ce Grammy « ne fait que donner un autre coup » de pouce à la musique montréalaise dont « beaucoup de qualités sont déjà reconnues à l'étranger », estime-t-il.

« Aux Etats-Unis, ils se moquent de ce qui se fait au Canada. Avec Arcade Fire, la route est déjà ouverte », estime le producteur.

En plus de son lien avec la capitale économique du Québec, un autre trait d'Arcade Fire est son aversion pour la célébrité: ses membres fuient les médias et ont même décliné l'invitation de leurs aînés de U2 à assurer la première partie de leur tournée mondiale.

Et lorsqu'ils vont sur les plateaux de télévision, c'est souvent pour faire la promotion de projets humanitaires en Haïti, pays qu'ont fui, au temps du régime Duvalier, les parents de la Québécoise Régine Chassagne, épouse de Win Butler et cofondratrice du groupe.

« Ce prix va les aider encore plus à faire avancer leurs messages », croit M. Lalande.

Certains fans craignaient que la seule présence d'Arcade Fire aux Grammys ne scelle la mort de l'identité du groupe. « C'est une famille, ils contrôlent leur truc », rappelle Marc Cassivi. « Ca reste un groupe indépendant d'esprit ».

mardi 15 février 2011

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Mort de George Shearing

Le pianiste et compositeur de jazz britannique Sir George Shearing, auteur du célèbre thème « Lullaby of Birdland », est décédé lundi à New York à l'âge de 91 ans, a annoncé son agent. « Shearing est mort à New York dans la nuit de dimanche à lundi d'un arrêt cardiaque », a précisé Dale Sheets.

Aveugle de naissance, George Shearing avait commencé le piano pendant son enfance à Londres où il était né, et avait émigré aux Etats-Unis en 1947. Il y avait monté un quintet avec lequel il avait enregistré des disques qui l'avaient rendu célèbre.

 

 

 

mardi 15 février 2011

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PJ Harvey en chroniqueuse de
guerre pour son huitième album

PJ Harvey, une des plus singulières voix du rock anglais, chante sur une époque troublée par la guerre et la perte des illusions, dans son huitième album solo au titre en forme d'interpellation à sa patrie : « Let England Shake » (« Que l'Angleterre tremble »).

« Il y a des poètes de guerre, des artistes de guerre. Je me suis demandée où étaient les auteurs de chansons de guerre », disait récemment la chanteuse dans une interview au magazine anglais NME pour expliquer la genèse de son album.

Depuis 20 ans, au fil d'albums exigeants et acclamés par la critique, la musicienne explore les tourments intimes du corps et du désir.

Avec « Let England Shake » (Universal), sorti lundi, PJ Harvey évoque pour la première fois les tourments du monde. Non que le sujet ne l'intéressait pas. Mais la jeune quadragénaire a longtemps attendu car, dit-elle, « je n'avais pas encore atteint une habileté suffisante en tant qu'auteur ».

Pour écrire l'album, la musicienne a mené trois ans de recherche, visionnant des centaines de documentaires, lisant des dizaines d'écrits historiques, de lettres de vétérans des Dardanelles, de témoignages de femmes afghanes.

L'écriture, à la fois poétique et très réaliste, se veut celle d'un reporter sur des champs de bataille, qui pourraient être aussi bien situés en Bosnie, qu'en Russie ou en Irak. « J'ai vu et fait des choses que je veux oublier/Des soldats qui tombaient comme des morceaux de viande/Des bras et des jambes dans des arbres », chante-t-elle sur « The words that maketh murder ».

L'album est aussi un message direct adressé à sa terre natale. PJ Harvey confronte les images d'une Angleterre pastorale, rêvée et adorée, au constat d'un pays engagé dans des conflits sanglants, d'une nation au « goût amer », « où l'indifférence a gagné », mais pour laquelle elle n'a « pas de remède ».

« Je dresse un portrait de ma patrie, pour laquelle j'éprouve des sentiments d'amour et de haine. Je décris la chute de cet empire sur lequel le Soleil ne se couche jamais à travers des images de guerre d'aujourd'hui - en Afghanistan et en Irak - mais aussi du passé », dit-elle dans un entretien avec L'Express.

La musique prend le contre-pied de ces textes glaçants. L'album a été enregistré dans un cadre bucolique : une église du XIXe siècle juchée sur une falaise surplombant la mer dans le Dorset natal de PJ Harvey. Entourée de ses complices de toujours, John Parish et Mick Harvey, la musicienne a créé des mélodies légères empruntant aux chansons folkloriques, au jazz, à la pop.

Orgue, xylophone, trompette, auto-harpe (une sorte de cithare) enrobent la voix de PJ Harvey, qui est ici cristalline, presque enfantine, comme sortie d'une chorale.

« Il fallait que ma voix se tienne à distance, soit impartiale vis-à-vis de ces textes cinglants. Parfois, on dirait que j'ai cinq ans: avec leurs voix pures, les enfants sont capables de faire des récits cruels tout en gardant une curiosité dépourvue de jugements », souligne-t-elle.

mardi 15 février 2011

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Francis Huster renonce à diriger les
Tréteaux de France

Le metteur en scène et acteur Francis Huster a décidé de renoncer à la direction des Tréteaux de France, centre dramatique national, pour créer une troupe, selon un communiqué du ministère de la Culture.

Francis Huster, 62 ans, avait été nommé en juin 2010 à la tête des Tréteaux, dont la mission est de proposer un théâtre de qualité itinérant, et devait prendre ses fonctions en janvier.

Ancien sociétaire de la Comédie-Française, Francis Huster a préféré se lancer dans la création d'une « Troupe de France » avec laquelle il montera Don Juan cet été dans le cadre du Festival de Carcassonne. Il bénéficiera à cet effet d'un soutien de l'Etat, précise le communiqué.

Il devait succéder à Marcel Maréchal qui continuera à diriger le centre jusqu'au 30 juin 2011, période pendant laquelle doit être recruté son successeur.

mardi 15 février 2011

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Toulon: des créations autour de
l'Italie et de la Grèce au théâtre Liberté

Le théâtre Liberté de Toulon, en voie d'achèvement, produira pour la saison 2011-2012 des créations autour de l'Italie et de la Grèce, ont annoncé lundi les comédiens et metteurs en scène Charles et Philippe Berling, co-directeurs du lieu.

« Les spectacles tourneront autour de l'Italie et de la Grèce » a dit Philippe Berling, citant « L'Art de la Comédie » de Edouardo de Filippo, mis en scène par lui-même, mais relevant que la programmation complète ne sera dévoilée qu'au moment de l'inauguration du théâtre à la mi-juin.

Il a également annoncé un spectacle musical mettant en scène les échanges entre Glenn Gould et Yehudi Ménuhin, mis en scène et joué par son frère Charles et Ami Flammer.

Au cours de cette saison « seront privilégiés des spectacles de créateurs de la Méditerranée ».

Olivier Cadiot, Nasser Djemaï, Roni Elkabetz, Alain Fromager, Dan Jermett, sont notamment cités par les frères Berling qui entendent aussi honorer « de grands auteurs contemporains ».

La programmation musicale « de tous styles et genres confondus » sera méditerranéenne tout comme l'esprit de ce théâtre où les co-directeurs entendent favoriser « les mélanges, les métissages », en créant un mode de vie particulier, « un vivre ensemble » à l'opposé du communautarisme.

« Le théâtre Liberté sera une série de contenus et de contenants qui prendront des formes diverses, avec la vidéo, les technologies nouvelles, le web, internet, » a expliqué Charles Berling.

Pour le sénateur-maire de Toulon Hubert Falco, qui attend le label de scène nationale promis par le ministre de la Culture, ce théâtre qui « contribuera à la dynamique culturelle de Marseille Provence 2013 », capitale européenne de la culture, sera celui de l'exigence.

Le préfet du Var Paul Mourier a confirmé l'engagement de l'Etat dans cette réalisation, d'un coût de 12 millions d'euros, co-financés par Toulon et sa communauté d'agglomération, l'Etat, le conseil régional, le conseil général.

Cette structure, qui comprend trois salles de 700, 200 et 150 places, devrait fonctionner au début avec un budget de 3,5 millions d'euros et une vingtaine de collaborateurs.

mardi 15 février 2011

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Art contemporain : effet d'annonce
du ministère de la Culture

Le ministre de la Culture a lancé un cycle d'entretiens sur les arts plastiques, à l'issue duquel il annoncera en juin une série de mesures autour de l'art contemporain.

Cette concertation en réunit vendredi une centaine de représentants des organisations professionnelles, associations et institutions actives dans le secteur de l'art contemporain.

Ces entretiens seront menés par la Direction générale de la création du ministère, dirigée par Georges-François Hirsch. Quatre groupes de travail vont être constitués sur l'enseignement, la création, l'international et la diffusion.

Les propositions des groupes seront présentées en réunion plénière en mai. « Sur la base de ces réflexions, le ministre annoncera en juin un certain nombre de mesures et d'actions », dit le ministère.

On peut parier qu'il s'agira surtout d'optimiser les ventes et la spéculation aux revenus de plus en plus faramineux, et non pas de création, aux budgets de plus en plus chagrins.

Le ministre de la Culture fait comme si, mais il est un ministre fidèle à la Sarkozie, à ses méthodes et au mensonge institutionnalisé. Que la princesse de Clèves m'envoie aux Enfers si je me trompe !

JMW

mardi 15 février 2011

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L'Allemagne redécouvre l'œuvre de
Jean-Marc Reiser

Avec une rétrospective et une réédition en allemand de son œuvre, l'Allemagne redécouvre le dessinateur français Jean-Marc Reiser (1941-1983), roi de l'humour acide et de la provocation qui a eu un grand écho outre-Rhin à la fin des années 1980.

Le musée Caricatura de Francfort (ouest) expose depuis jeudi et jusqu'au 26 juin quelque 240 de ses dessins originaux, dont un cinquième d'inédits.

« Vive Reiser! » est la première exposition qui lui est consacrée à l'étranger, et la première de grande envergure depuis une rétrospective au Centre Pompidou de Paris en 2003.

L'occasion pour la maison d'édition suisse Kein & Aber de se lancer dans une nouvelle édition allemande de ses albums, ce qui n'était plus le cas depuis près de 10 ans.

Libération de la femme, écologie, antimilitarisme, racisme, société de consommation, religion... Les thèmes de prédilection de Reiser portaient naturellement au-delà des frontières, à commencer par celle du Rhin.

« C'était l'un des plus grands satiristes des années 1970 et 1980 », s'enthousiasme aujourd'hui le Spiegel Online, qui juge son œuvre « étonnamment actuelle ».

Mais son succès en Allemagne a été durement acquis. « L'humour noir des Français était quelque chose de nouveau chez nous », se rappelle Alice Schwarzer, une figure du mouvement féministe allemand qui était une amie proche de Reiser et qui s'est battue pour sa reconnaissance en Allemagne.

Craignant le scandale, le premier éditeur de ses albums en allemand au début des années 1980 décide d'édulcorer le texte de certains dessins, traduisant par exemple le violent « Ta gueule, métèque! » adressé par un chien à un kangourou par un gentillet « Ferme-la, mufle! ».

Et dès la publication de Reiser dans le magazine satirique francfortois Titanic, des Allemands choqués saisissent les tribunaux pour tenter de les faire censurer au nom de la protection de la jeunesse, en vain.

L'affaire alimenta à l'époque le débat sur la liberté d'expression, un sujet sensible en Allemagne depuis les années noires du nazisme, offrant à Reiser une gloire posthume dans le pays. Plus de 250.000 exemplaires de ses albums s'y vendront de 1987 à 1993.

« Il y avait beaucoup de parallèles entre les magazines français Hara-Kiri et Charlie Hebdo et les francfortois Pardon et Titanic, leur combat pour la liberté d'expression était le même », raconte Bernd Fritz, ancien rédacteur en chef de Titanic et traducteur attitré de Reiser en allemand.

« L'humour est une grande famille, les humoristes sont tous les mêmes », estime Georges Wolinski, dessinateur qui a bien connu Reiser quand ils travaillaient ensemble à Hara-Kiri puis à Charlie Hebdo. « Nous avions des échanges avec des dessinateurs allemands, mais aussi italiens et américains », se rappelle-t-il.

« Il était tellement content que ses dessins paraissent en Allemagne, surtout que ses origines ont toujours été pour lui une interrogation », raconte Michèle Reiser, sa veuve, présente au vernissage de l'exposition dont elle a prêté les œuvres.

Car Reiser est né sous l'Occupation de père inconnu, et des indices laissent supposer qu'il s'agissait d'un soldat allemand. « Quand sa mère voulait vexer son fils enfant ou adolescent, elle le traitait de fils de boche », rapporte Jean-Marc Parisis, auteur d'une biographie de Reiser.

Le mystère de sa naissance l'amusait, lui qui savait rire de tout. Dans l'un de ses dessins paru dans Hara-Kiri, il met en scène une mère à l'agonie révélant à son fils que son père était « allemand, noir et de surcroît SS! ».

« Reiser s'est peut-être plu à s'imaginer une ascendance scandaleuse, qui pouvait flatter son côté paria et son goût de la provocation », conclut l'écrivain et journaliste.

mardi 15 février 2011

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Anastassia Volotchkova, ex-
danseuse du Bolchoï, interdite de
télévision sur ordre ?

Une ex-danseuse du Bolchoï et personnalité du monde du spectacle russe, Anastassia Volotchkova, a accusé le Kremlin de l'avoir interdite à la télévision après ses récentes déclarations crues sur le parti au pouvoir Russie unie, dirigé par Vladimir Poutine.

La danseuse a affirmé dans son blog qu'après qu'elle eut notamment qualifié de « merde » le parti Russie unie, le chef adjoint de l'administration du Kremlin, Vladislav Sourkov, considéré comme un des « idéologues » du pouvoir russe, avait personnellement ordonné le retrait de la programmation des grandes chaînes nationales de deux émissions auxquelles elle devait participer.

Anastassia Volotchkova
Anastassia Volotchkova 

Dans un entretien par téléphone avec l'AFP, Mme Volotchkova a estimé que l'interdiction était « une vengeance » du parti Russie unie auquel elle avait adhéré en 2003, et qu'elle a récemment quitté.

« Quand j'ai adhéré au parti, je n'ai jamais pensé que j'aurais ce sentiment. C'est comme être membre d'un gang qui se venge quand on se retire », a-t-elle ajouté. « C'est une bataille inégale. Je suis juste une ballerine », a-t-elle ajouté

« Mon producteur m'a dit que le talk show Qu'ils parlent consacré à mon anniversaire avait été déprogrammé sur l'ordre personnel de Vladislav Sourkov », écrit la danseuse dans son blog, faisant référence à une émission très populaire sur la première chaîne publique Pervyi Kanal.

Une autre émission à laquelle elle devait participer, « NTVchniki », sur la chaîne NTV, a également été retirée des programmes.

Début février, Anastassia Volotchkova avait regretté dans une interview à radio Liberty avoir adhéré au parti Russie unie, estimant qu'elle avait « adhéré à une merde ». Le parti Russie unie est dirigé par le Premier ministre et ancien président Vladimir Poutine.

« Je veux quitter ce putain de parti Russie unie parce qu'il est faux et parce qu'ils m'ont déçue », a-t-elle dit dans la même interview.

La danseuse a aussi affirmé avoir été abusée par le parti lorsqu'elle avait signé, avec de nombreuses autres personnalités des arts et lettres, une lettre ouverte soutenant les poursuites contre l'ex-magnat du pétrole et contradicteur du Kremlin Mikhaïl Khodorkovski.

Elle a affirmé avoir signé sans avoir eu connaissance de l'intégralité du texte.

Les porte-parole des télévisions ont démenti que la déprogrammation des émissions soit liée aux commentaires politiques de Mme Volotchkova.

Les deux émissions ont été diffusées en Extrême-Orient russe en raison du décalage horaire, mais ont disparu des programmes destinés à la partie occidentale du pays.

Un haut responsable de Russie unie a tourné en dérision les affirmations de la danseuse. « C'est comme si Sourkov n'avait rien d'autre à faire que de perdre son temps avec Volotchkova », a déclaré Alexeï Tchesnakov dans une interview au quotidien Kommersant, jugeant que la danseuse avait « une imagination redoutable ».

En 2003, Anastassia Volotchkova a été renvoyée du Bolchoï sous le prétexte qu'elle était trop lourde pour ses partenaires, puis elle a été réintégrée. Elle a ensuite fait carrière dans le monde du spectacle. Elle a également fait ses essais en politique en 2009 en essayant de briguer le poste du maire de Sotchi, ville sur les bords de la mer Noire, mais sa candidature n'a pas été enregistrée.

La danseuse a fait parler d'elle au début de l'année après avoir publié des photos d'elle toute nue aux îles Maldives, qui ont été reprises à la une de la presse populaire.

mardi 15 février 2011

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10 % des biens culturels acheté sur
internet

Près d'un bien culturel sur dix achetés en France, du disque au livre en passant par les jeux vidéo, a été téléchargé sur internet en 2010, la musique ayant à elle seule battu tous les records avec des téléchargements quasiment égaux aux achats « physiques », a annoncé lundi la société d'études GfK.

Sur un marché global du divertissement proche des 8,4 milliards d'euros, « les contenus dématérialisés - téléchargements payants - ont représenté près de 700 millions d'euros de chiffre d'affaires, en croissance de plus de 30% par rapport à 2009 », indique l'étude.

Selon GfK, ce marché dématérialisé devrait même approcher un milliard d'euros en 2011.

A eux seuls, les téléchargements musicaux ont atteint des sommets: « l'équilibre des ventes entre les actes d'achat physique et numérique a été quasiment atteint avec 54 millions de CD vendus et 52 millions d'actes de téléchargement », souligne GfK, parlant de « tournant dans l'histoire du marché de la musique ».

La variété a généré 35% de la valeur du marché, contre 31% pour la variété internationale.

Les six meilleures ventes d'albums ont été réalisées par des artistes français: Christophe Maé, les Prêtres, les Enfoirés, Yannick Noah, Jean Ferrat et Zaz.

Les ventes « physiques » de musique sont en baisse (-11,7% en valeur) et s'élèvent à 719 millions d'euros, tandis que le marché du téléchargement internet et mobile augmente dans le même temps de + 23,9%, pour atteindre 93 millions d'euros.

Quant à la vidéo, l'année 2010 a été marquée « par le succès incontestable d'Avatar, qui a cumulé 2,1 millions d'unités vendues toutes éditions et tous formats confondus (hors kiosque) ».

Le marché s'incrit « en très légère progression de 0,1% » sur un an avec un chiffre d'affaires de 1,385 milliard d'euros, indique GfK.

La vidéo à la demande a pour sa part progressé de 52% en volume et de 40% en valeur, le marché atteignant 39,4 millions de téléchargements et concerne un Français sur cinq.

La France comptait en 2010 « 28 millions de joueurs » et l'industrie des loisirs interactifs a ainsi généré un chiffre d'affaires de 3 milliards d'euros, « dématérialisé inclus ».

Le jeu en ligne aurait à lui seul généré 400 millions d'euros au cours de l'année 2010, estime GfK.

Quant au marché du livre, il affiche un très léger recul (-0,5% en volume et valeur) mais ses « fondamentaux sont solides », souligne l'étude. Rappelant que 13% des internautes français disent télécharger des ouvrages sur internet, GfK indique que le « gratuit » représente aujourd'hui 10% des téléchargements de livres.

mardi 15 février 2011

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La revue « La pensée de midi »,
lâchée par la Région PACA

A l'heure où Marseille Provence 2013, qui a choisi Albert Camus comme figure de référence, s'apprête à devenir capitale européenne de la culture, on apprend que la Région PACA a décidé de retirer son soutien à la revue La pensée de midi, qui doit son nom et son inspiration à Albert Camus.

Ce désengagement voue La pensée de midi à une disparition imminente. Lieu de pensée collective, cette revue littéraire et de débats d'idées, publiée depuis 10 ans chez Actes Sud, a été à l'origine de nombreuses découvertes dont celle de l'immense écrivain Alaa al-Aswani (l'auteur de L'immeuble Yacoubian) dans un numéro entièrement consacré à la littérature égyptienne (2004). Au fil de ses dix ans et de 31 numéros, La pensée de midi a abordé la plupart des phénomènes culturels, artistiques, politiques et de société qui traversent le monde méditerranéen, annonçant et analysant, en filigrane, les événements qui agitent notre actualité.

A l'heure où la Méditerranée est en pleine effervescence politique et culturelle, il est pour le moins surprenant, choquant et incohérent de faire disparaître une revue telle que La pensée de midi.

La Région PACA, qui se dit volontiers attachée aux valeurs de la pensée et de la Méditerranée, peut-elle être sciemment responsable de la dissolution de ce laboratoire d'idées, d'écriture et de création ? Une telle décision, si elle se confirmait, paraîtrait incompréhensible, à la fois arbitraire et indigne.

Indignons-nous !

Le comité de rédaction

Cette situation a été présentée à Radio France https://is.gd/gyQmhI
Elle a été relayée par Rue 89 https://is.gd/Ycy3cO
et le blog de La Provence : https://is.gd/zoXoOE

Elle sera présentée sur le journal télévisé de France 3, lundi 14 février 2011, à 19h.

mardi 15 février 2011

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Livre numérique : les distributeurs
réclament un prix unique « pour
tous »

Le Syndicat des distributeurs de loisirs culturels dénonce dans une tribune la proposition de loi que les députés s'apprêtent à voter mardi, qui exclut du champ d'application du prix unique du livre numérique les plateformes établies hors de France comme Amazon.

Le Syndicat des distributeurs de loisirs culturels dénonce dans une tribune la proposition de loi que les députés s'apprêtent à voter mardi, qui exclut du champ d'application du prix unique du livre numérique les plateformes établies hors de France comme Amazon.

Contrairement à la première proposition de loi adoptée par le Sénat, le texte actuel fait le choix, dans l'article 3, d'exclure de son champ d'application les plateformes de vente de livres numériques établies hors de France, pour des raisons fiscales, et vendant à des acheteurs situés en France, soulignent les membres du SDLC dans une tribune publiée par Le Figaro à paraître mardi.

« Ainsi, ce dispositif législatif s'appliquerait aux libraires nationaux, alors que les grandes plateformes établies à l'étranger comme Amazon, Google ou Apple, déjà en position dominante sur leurs différents marchés, en seraient exclues », déplorent-ils en plaidant pour un prix unique « pour tous ».

En mettant « sur un pied d'inégalité aussi manifeste les acteurs français et étrangers, c'est, après le marché de la musique en ligne, celui du livre numérique que l'on offrirait de facto à ces plateformes, avec les conséquences que l'on connaît », en termes de concentration du marché et d'appauvrissement culturel.

Les librairies seraient « dans l'impossibilité de lutter contre les pratiques commerciales prédatrices d'acteurs étrangers tout puissants », mettent-ils en garde.

C'est pourquoi « nous demandons la révision de l'article 3 et le retour à la formulation initiale proposée par les sénateurs au nom de la défense de la diversité culturelle promue par les autorités françaises et reconnue par le droit européen », écrivent les signataires, Alexandre Bompard, PDG de la la Fnac, Jean-Louis Raynard, PDG de de Virgin Stores, Pierre Coursières, président du Directoire du Furet du Nord, Philippe Van Der Wees, PDG de Cultura, Guillaume Decitre, PDG de Decitre, et Jean-Luc Treutenaere, président du SDLC.

« C'est le seul moyen de donner aux libraires français les moyens de travailler, sur le marché du livre numérique, dans des conditions de concurrence équitable et d'œuvrer ainsi au développement de la création », estiment-ils.

Le 11 février, Alexandre Bompard avait déjà dénoncé « un boulevard (offert) au dumping culturel pratiqué par des acteurs américains ultrapuissants » dans une lettre adressée au ministre de la Culture Frédéric Mitterrand et aux députés.

La loi Lang, qui régule le marché du livre papier, a été instaurée en 1981.

mardi 15 février 2011

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Les films de la semaine

« La Bella Gente » (« Les gens biens ») de Ivano de Matteo avec Monica Guerritore, Antonio Catania (Italie, 1h38) - Alfredo est architecte. Susanna est psychologue. Des gens cultivés aux idées larges. Ils vivent à Rome mais passent leur week-end et une bonne partie de leur été dans leur maison de campagne. Un jour en allant au village, Susanna reste choquée par la vue d'une jeune prostituée humiliée et frappée par un homme au bord de la route. En un instant, la vie de Susanna change, elle décide de sauver cette jeune fille.

« Les Femmes du sixième étage » de Philippe Le Guay avec Fabrice Luchini, Sandrine Kiberlain, Carmen Maura (France, 1h46) - Paris, années 60. Jean-Louis Joubert, agent de change rigoureux et père de famille irréprochable, découvre qu'une joyeuse cohorte de bonnes espagnoles vit au sixième étage de son immeuble bourgeois. Maria, la jeune femme qui travaille sous son toit, lui fait découvrir un univers exubérant et folklorique à l'opposé des manières et de l'austérité de son milieu. Touché par ces femmes pleines de vie, il se laisse aller et goûte avec émotion aux plaisirs simples pour la première fois.

« Gnoméo et Juliette » de Kelly Asbury (Etats-Unis, 1h24, animation en 3D, pour enfants) - Juliette est belle comme le jour et porte un bonnet rouge. Gnoméo est brave et comme tous les nains, porte un bonnet bleu. Juliette et Gnoméo vont-ils pouvoir vivre leur amour au grand jour ?

« Halal police d'Etat » de Rachid Dhibou avec Eric et Ramzy (France, 1h38) - Paris 2011, un serial killer sévit dans les épiceries de Barbès. Parmi les victimes, la femme d'un diplomate Algérien. C'est assez pour que la police algérienne entre en jeu et mette à disposition de la Police Nationale Française le plus grand duo de flics : l'inspecteur Nerh-Nerh (Ramzy Bedia) et Le Kabyle (Eric Judor), aux méthodes pas très académiques.

« The Hunter » de Rafi Pitts avec Rafi Pitts, Mitra Hajjar (Iran, Allemagne, 1h32) - Téhéran 2009, Ali récemment libéré de prison est veilleur de nuit dans une usine. Il vit à contretemps de sa femme et sa fille. Lorsqu'elles disparaissent dans les émeutes qui secouent la ville, Ali devient le chasseur, poursuivant froidement de sa haine un ennemi insaisissable, caché au cœur des villes aussi bien qu'en lui même.

« Jewish Connection » de Kevin Asch avec Jesse Eisenberg, Justin Bartha (Etats-Unis, 1h29) - A la fin des années 90, un million de pilules d'ecstasy ont été acheminées d'Amsterdam à New-York par des Juifs orthodoxes recrutés à leur insu. Sam Gold, 20 ans, est l'un d'entre eux. Refusant la voie stricte et balisée que sa famille lui a déjà tracée, il a accepté sans hésiter.

« Largo Winch II » de Jérôme Salle avec Tomer Sisley, Sharon Stone (France, 1h59) - De course-poursuite en combat, Largo Winch n'a pas le temps de souffler pour déjouer le complot ourdi contre lui dans le deuxième film consacré aux aventures du héros milliardaire. Toujours incarné par le français Tomer Sisley, Largo doit prouver son innocence à Diane Francken, alias Sharon Stone, procureur de la Cour pénale internationale, qui l'accuse de crime contre l'humanité, alors qu'il a vendu le groupe W, héritage de son père, et créé une fondation humanitaire. Le réalisateur Jérôme Salle mène ce deuxième opus tambour battant, en suivant un récit non linéaire, et assemble les pièces du puzzle après 1h59 de suspens. Au programme, des scènes d'action plus longues et une chute libre de 55 secondes en temps réel ayant nécessité deux semaines de tournage et 111 sauts de Tomer Sisley.

« Last Night » de Massy Tadjedin avec Keira Knightley, Eva Mendes, Guillaume Canet (Etats-Unis, 1h32) - La même nuit, un homme part en voyage d'affaire avec une collègue très attirante, alors que sa femme renoue avec un ancien amant. Une fable moderne sur la relation entre hommes et femmes, pointant du doigt la fragilité et la complexité du couple, entre fidélité et infidélité.

« La Petite Chambre » de Véronique Reymond et Stéphanie Chuat avec Michel Bouquet, Florence Loiret-Caille (France, 1h27) - Dans ce premier film signé du tandem Stéphanie Chuat et Véronique Reymond, Michel Bouquet, 85 ans, incarne un homme refusant d'être rangé de la vie. En contrepoint, Rose, son infirmière à domicile vient filer aussi le thème de la vie et de la mort mêlées. La jeune femme, éprouvée par un enfant mort-né, incarne la résignation en s'interdisant toute renaissance. Son mari Marc (Eric Caravaca) aimerait pourtant rouvrir la porte de la petite chambre que le couple avait aménagée pour le bébé. Mais Rose veut, coûte que coûte, la garder fermée sur sa douleur.

Entre l'infirmière et le vieil homme, une histoire se noue. Edmond fugue, Rose le recueille chez elle en l'absence de son mari parti à l'étranger. Il entrouvre la porte de la petite chambre. D'abord choquée de cette intrusion, elle le laisse s'installer dans sa vie. Comédien unique, Michel Bouquet, jouant de et avec son âge, donne à l'histoire d'Edmond profondeur et vérité.

« Santiago 73, Post Mortem » de Pablo Larrain avec Alfredo Castro, Antonia Zegers (Chili, 1h38) - Reclus dans les sous-sols de l'Hôpital militaire de Santiago pendant le coup d'état de 1973, un médecin légiste doit rédiger le rapport d'autopsie du président renversé Salvatore Allende, pendant que s'accumulent les cadavres des opposants. Une « autopsie qui est aussi celle du Chili », selon Pablo Larrain, à travers les yeux d'un petit fonctionnaire devenu collaborateur des militaires, Un homme seul secrètement amoureux de sa voisine, une danseuse dont le père est communiste, et qui enterre symboliquement sa conscience dans les caves du noueau régime.

« Sex Friends » de Ivan Reitman avec Natalie Portman, Ashton Kutcher (Etats-Unis, 1h45) - Première incursion de l'Américaine Natalie Portman dans la comédie romantique, le Canadien Ivan Reitman signe avec « Sex Friends » un comédie sans complexes et sexuellement affirmée, dans laquelle « des vrais gens parlent de vraies choses », généralement en-dessous de la ceinture. Deux jeunes gens décident de limiter leur relation au plaisir charnel, en tournant résolument le dos aux sentiments. Mais ce contrat, exigé par Emma (Natalie Portman), ne satisfait pas totalement Adam (Ashton Kutcher), cœur d'artichaut de l'histoire, qui ne dirait pas non à un peu de tendresse, histoire d'oublier que son père (interprété par Kevin Kline) sort avec son ex-petite amie.

mardi 15 février 2011

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En attendant « Khodorkovski » à
Berlin, son auteur est anxieux

Alors qu'il présente son documentaire à Berlin sur l'ex-oligarque russe emprisonné Mikhaïl Khodorkovski, le réalisateur allemand Cyril Tuschi, deux fois cambriolé récemment, fait toujours profil bas.

« Pas menacé, mais anxieux », répond-il comme on lui demande comment il se sent après ces deux visites par effraction qui visaient ses ordinateurs, dont un disque dur sur lequel il éditait son film, « Khodorkovski », qui doit être projeté lundi en section Panorama de la Berlinale.

« Je suis plus anxieux et ce n'est pas un sentiment très plaisant », confie-t-il à l'AFP. Cyril Tuschi, 41 ans, a d'ailleurs quitté son appartement et ses bureaux pour s'abriter chez des amis, au moins jusqu'à la fin des festivités le 20 février.

Le simple soupçon d'une intervention russe à quelques mètres de ce qui fut « Checkpoint Charlie », l'unique porte d'accès à Berlin-Est quand la ville était coupée en deux, fait flotter un excitant parfum de guerre froide sur le tapis rouge du festival berlinois.

« Mes amis russes ont aussitôt pensé au FSB (ex-KGB)... Je n'en sais rien », indique le réalisateur. « Mais ça montre à quel point les gens de ce pays ne font pas confiance à leurs autorités et ça, c'est effrayant ».

Et s'il avait prévu d'aller en mai présenter son travail à Moscou, il a pour l'instant renoncé: « Je ne pense pas y aller personnellement désormais ».

Le film de Cyril Tuschi est le conte moderne et « shakespearien », souligne-t-il, d'une ascension fulgurante et d'une chute encore plus brutale.

Khodorkovski, 47 ans aujourd'hui, fut l'homme le plus riche de Russie, à la tête du géant pétrolier Ioukos, avant de devenir l'opposant et l'ennemi juré du Premier ministre russe Vladimir Poutine.

De rebondissements en procès, Khodorkovski, emprisonné en Sibérie depuis 2003, a vu fin décembre sa peine prolongée jusqu'à 2017 et pourrait devoir faire face à un troisième procès.

Mais au fil des années, il gagne en sympathie et popularité: fin janvier, des écrivains, des journalistes connus et d'anciens dissidents ont pris parti pour lui à Moscou, jugeant son cas « révélateur » des mœurs politiques actuelles en Russie.

« Le jour où Khodorkovski sera libéré, cela signifiera que l'époque aura changé », a jugé Léonid Parfenov, un célèbre journaliste de télévision.

Cyril Tuschi, qui a travaillé plus de cinq ans sur son film et réussi à décrocher une rare interview filmée de Khodorkovski derrière les barreaux, voulait comprendre l'énigme de ce personnage.

Pourquoi cet homme tout puissant est-il rentré en Russie pour se confronter au système Poutine alors qu'il pouvait rester à l'étranger ? Une volonté d'en découdre qui est aussi, aux yeux du réalisateur, « un manifeste de pouvoir et d'arrogance » que son sujet paie aujourd'hui chèrement.

Son distributeur, Rézo Films, avait déjà produit le film sur l'ex-agent russe Alexandre Litvienko, devenu opposant à Poutine et empoisonné à Londres en 2006. « A l'époque, le film avait été présenté à Cannes en 2007, on avait eu très peur... Mais les Russes avaient eu la sagesse de ne pas réagir », rappelle Laurent Daniélou, fin connaisseur de la Russie et responsable des ventes internationales chez Rézo.

Ces derniers jours, Tuschi a travaillé comme un fou avec ses équipes pour reprendre les éléments volés du film. Et en dépit de ses craintes, il n'entend pas se faire voler sa première mondiale lundi. D'autant que ces péripéties d'un autre âge ont attisé la curiosité autour de son film.

La fête prévue est maintenue, au même endroit.

« Sans aucune ironie, j'ai invité l'ambassadeur de Russie et quelques autres Russes et ce serait bien qu'ils viennent ». Pour le moment, il n'a pas reçu de réponse.

mardi 15 février 2011

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Le procès Khodorkovski était
sous influence, affirme l'assistante
du juge

L'assistante du juge de Moscou qui a prolongé jusqu'en 2017 la peine de Mikhaïl Khodorkovski a fait sensation lundi en affirmant, comme le disent les défenseurs de l'ex-magnat du pétrole et contradicteur du Kremlin, que le verdict avait été dicté par les autorités.

Natalia Vassilieva, une assistante du juge Viktor Danilkine qui a également rempli les fonctions de porte-parole du tribunal lors du deuxième procès de Khodorkovski, a fait ces révélations dans un entretien au quotidien en ligne libéral gazeta.ru et à la chaîne privée Dojd.

Le juge Danilkine, qui avait lu au pas de charge un jugement accusateur avant de condamner le 30 décembre Mikhaïl Khodorkovski et son associé Platon Lebedev à un total cumulé de 14 ans de prison à partir de leur arrestation en 2003, a aussitôt dénoncé une « diffamation » et menacé de porter plainte.

Le Tribunal central de Moscou, accusé en substance par l'assistante judiciaire d'avoir orchestré les pressions dans une affaire « politique », et d'avoir imposé au juge un jugement rédigé en haut lieu, a dénoncé une « provocation ».

L'assistante du juge Danilkine, admettant d'emblée que sa prise de position aurait pour elle « des conséquences », a détaillé l'enchaînement des pressions effectuées selon elle sur la justice.

« Depuis le début, avant même que (le juge) Danilkine ne passe à l'énoncé du jugement, le contrôle était permanent », a affirmé l'employée de justice dans ce long entretien.

Selon elle, « lorsque les choses n'allaient pas dans le sens souhaité », le juge « devait informer le Tribunal central de Moscou et recevait des instructions sur l'attitude à avoir ».

Il aurait notamment irrité ses supérieurs lorsqu'il a « tenté de convoquer certains témoins, qu'il ne fallait pas convoquer pour des raisons bien connues », selon elle.

Enfin, « Danilkine a commencé à écrire le verdict. Je soupçonne que ce qui était dans ce verdict ne satisfaisait pas les instances supérieures », a-t-elle ajouté.

Prévu le 15 décembre, l'énoncé du jugement avait été ajourné au dernier moment par le tribunal, sans explication.

Ensuite, le juge « a reçu un verdict différent qu'il a dû énoncer », selon Mme Vassilieva.

« Je peux dire que toute la communauté judiciaire est parfaitement consciente que c'est un dossier sous influence », a-t-elle dit.

« De telles affaires politiques sont orientées à l'avance vers une issue précise », a-t-elle souligné.

C'est la première fois qu'un employé de la justice russe sort de sa réserve dans ce dossier ultra-sensible, sur lequel l'actuel Premier ministre et ancien président Vladimir Poutine s'est exprimé de la manière la plus dure.

La porte-parole du Tribunal central de Moscou, Anna Oussatcheva, s'est dite « certaine » que Mme Vassilieva devait revenir sur ses déclarations.

La militante des droits de l'homme et ex-dissidente Lioudmila Alexeeva a de son côté estimé que le jugement devait être annulé après ces révélations.

Un des avocats de M. Khodorkovski, Vadim Kliouvgant, a émis l'espoir que ces révélations d'une employée de justice étaient le fruit d'un « accès de courage sincère, et n'étaient pas une provocation comme il y en a eu beaucoup autour de ce procès », à l'antenne de la radio Echo de Moscou.

Mikhaïl Khodorkovski, ex-patron du groupe pétrolier Ioukos et son principal associé Platon Lebedev, incarcérés depuis 2003, et condamnés en 2005 à huit ans de détention pour escroquerie et évasion fiscale, ont vu le 30 décembre leur peine prolongée jusqu'en 2017 pour vol de pétrole et blanchiment.

Ce deuxième procès a été considéré par de nombreux observateurs comme la suite d'un règlement de comptes politique avec un homme d'affaires qui avait tenu tête au Kremlin et finançait l'opposition. Le jugement a été critiqué par nombre de capitales occidentales.

mardi 15 février 2011

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« Coriolanus  », un Shakespeare en
treillis signé Ralph Fiennes

L'acteur britannique Ralph Fiennes connaît son Shakespeare sur le bout des doigts : pour son premier passage derrière la caméra, il est resté en terrain connu avec « Coriolanus », filmé en treillis.

« A voir à la télévision des images de guerre en Tchétchénie ou en Irak et d'émeutes urbaines, je me suis convaincu que mon décor était autour de nous », a-t-il justifié, lundi à Berlin, où sa première réalisation était en compétition officielle pour l'Ours d'Or de la 61e Berlinale, décerné samedi.

« Le Patient Anglais », « The Constant Gardner », l'officier allemand perturbé de « La Liste de Schindler », tous ces rôles ont assuré à Ralph Fiennes, 48 ans, une popularité illustrée par la foule compacte qui l'attendait à la sortie de sa conférence de presse malgré le vent glacé.

Mais son monde, c'est d'abord le théâtre shakespearien, au point de confier « une certaine obsession » pour ce Coriolan qu'il a incarné sur les planches, à Londres, il y a une dizaine d'années.

« Shakespeare pose des questions qui incite à réfléchir. A la fin, nous échouons toujours à trouver des solutions pour échapper aux conflits permanents », relève-t-il.

La pièce créée en 1607 raconte l'ascension du général romain Caius Martius (Fiennes), qui trouve la gloire en combattant bravement, et sa déchéance, jusqu'au bannissement, parce qu'il méprise le peuple. Dans cette deuxième vie, il trouvera à se venger en s'alliant à son pire ennemi, Tullus Aufidius (Gerard Butler).

Entre Coriolan et Aufidius, les affrontements sont violents, les corps-à-corps sanglants. « Coriolan avait besoin d'un adversaire costaud, physique et le contact entre les deux devait traduire un certain érotisme », estime Ralph Fiennes. A ses côtés, Gerard Butler (« 300 », « PS: I love you »...) admet qu'il est habitué à des rôles « moins intellectuels, des films d'action ou des comédies romantiques ».

Tournée en Serbie, cette transposition de la pièce dans la guerre moderne a conservé la langue du 17e siècle, « familière » à Vanessa Redgrave, qui joue la mère de Coriolan: « Je la connais depuis mon enfance ».

« Quand j'avais 10 ou 12 ans, nous lisions à l'église une bible dans une traduction contemporaine de Shakespeare », a-t-elle expliqué, regrettant que « les anglophones, aujourd'hui, n'y aient plus accès ». Il est vrai qu'un public moins averti qu'elle ne dédaignerait pas les sous-titres.

« Coriolanus », par la curiosité que suscitent ses stars, la nouveauté d'un Ralph Fiennes réalisateur et l'ambition du propos, a quelque peu éclipsé lundi le deuxième film français de la Berlinale, présenté en sélection officielle - mais hors compétition.

Malgré la bonne humeur contagieuse des bonnes espagnoles et ses bons sentiments, « Les Femmes du 6e étage », de Philippe Le Guay (avec Sandrine Kiberlain, Fabrice Luchini et Carmen Maura) n'a pas emmené les spectateurs berlinois au septième ciel.

Par ailleurs, le festival allemand poursuivait son exploration du monde à travers deux documentaires: l'un sur le juge espagnol Baltasar Garzon, qui s'est fait connaître en lançant un mandat d'arrêt contre l'ex-dictateur chilien Augusto Pinochet, l'autre sur l'ascension et la chute de l'un des hommes les plus riches de Russie, Mikhail Khodorkovski: devenu l'un des ennemis les plus résolus du Premier ministre Vladimir Poutine, il est emprisonné depuis 2003.

Victime de deux effractions en quelques semaines, son réalisateur allemand Cyril Tuschi a préféré se mettre à l'abri jusqu'à la fin de la Berlinale, dimanche.

mardi 15 février 2011

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Deux des pièces volées au Musée
égyptien du Caire retrouvées

Deux des pièces volées au Musée égyptien du Caire pendant les manifestations antigouvernementales ont été retrouvées dans le jardin entourant le bâtiment, ont annoncé lundi les autorités égyptiennes.

« Les recherches qui ont eu lieu à l'intérieur et à l'extérieur du Musée égyptien pour (retrouver) les pièces archéologiques perdues ont abouti à la découverte de certaines » d'entre elles, a déclaré dans un communiqué le secrétaire d'Etat aux Antiquités, Zahi Hawass.

M. Hawass a précisé qu'il s'agissait d'une amulette en forme de scarabée appartenant à Yuya, un puissant courtisan de la XVIIIe dynastie qui régna il y a plus de 3.000 ans, et de l'une des statuettes funéraires (ouchabtis) de Yuya, faisant partie d'un ensemble de onze figurines.

D'après le directeur du Musée, Tarek al-Awadhi, les deux pièces ont été retrouvées dans le jardin entourant l'imposant bâtiment rose situé au centre du Caire tout près de la place Tahrir, épicentre de la contestation qui a abouti à la démission du président Hosni Moubarak.

M. Hawass a annoncé dimanche qu'un inventaire effectué après les manifestations antigouvernementales avait révélé que huit pièces de grande valeur avaient disparu du Musée.

Les autorités recherchent toujours le reste des pièces volées le 28 janvier, dont une statue en bois recouverte d'or du pharaon Toutankhamon, une d'Akhénaton et une autre de Néfertiti. Les vols ont eu lieu « lorsque des pillards sont entrés dans le musée, cassant 13 vitrines et 70 pièces », selon M. al-Awadhi.

Le Musée égyptien recèle des pièces antiques inestimables, dont le trésor funéraire de Toutankhamon et de nombreuses momies royales. Environ 100.000 pièces sont exposées dans sa centaine de salles, 50.000 autres reposent dans les réserves.


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