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vendredi 11 février 2011

11 février 2011, 20h30
 Corbeil-Essonnes, MJC Fernand-Léger

Ommm

Ommm, c'est la rencontre de cinq voix singulières unies par le groove, l'improvisation et l'harmonie. Du jazz au trip-hop en passant par la chanson française et la musique du monde, les cinq chanteurs – Manon, Mayon, Melow, Mathis et Sam - jouent avec leur voix, et seulement leur voix, la modelant à l'infini.  avec la complicité de Léo, leur « ingé-son ».

Après avoir remporté le prix international de chant A'capella à Leipzig (Allemagne), sélectionné pour représenter la France à l'occasion des Polyfollia, festival mondial des chœurs et ensembles vocaux, auto-produit un album et rodé leur spectacle sur de nombreuses scènes en France (l'Européen, les 3 baudets) et à l'étranger, Ommm donnera en février prochain un concert très attendu à la MJC Fernand-Léger de Corbeil-Essonnes.

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Ommm à l'Européen le 16 mars 2010

Les 5 chanteurs de Ommm se sont inspirés de multiples genres musicaux pour créer un style bien à eux. Ils l'ont baptisé : « vocal trip box » : du hip hop, des sonorités jazz, du groove, des textes français et anglais, quelques effets électros… le tout unifié par un brin de folie et une grande générosité. Avec pour seul instrument… un diapason, pour donner le ton. Et aussi quelques belles prouesses techniques comme le chant diphonique de Mathis ou la voix « human beat-box » de Sam. Toutes les chansons sont des compositions originales issues de la rencontre de ces 5 voix singulières.

8€ / 10 €. MJC Fernand-Léger, 45, allées Aristide Briand, 91100 Corbeil-Essonnes. 01 64 96 27 69. https://www.ommm.fr

11 février 2011
Paris, Maison des Cultures du Mmonde

Je suis venue
Performance théâtrale et dansée

Conception et écriture : Gaspard DELANOË
Chorégraphie : Israel GALVÁN
Interprétation : Yalda YOUNES, Gaspard DELANOË
Lumière : Béatrice LE SIRE

Avec le soutien du CND et du Quartz - Scène nationale de Brest.

Remerciements : Matthieu BANVILLET, Mikhaïl BAZIL, Krystel KHOURY, Kit BROWN, Victor EDE et Chérif KHAZNADAR

« Côte à côte sur scène symétriquement, une femme, un homme, deux pupitres, sur fond de conférence géopolitique. Elle – simple messagère ou représentante légale ? –, s'exprimant en arabe, énonçant un plan de paix, entre utopie et réalisme froid. Lui, traduisant, méthodiquement. Mais les mots ne suffisent pas. Il faut des symboles. (…) Mais les symboles ne suffisent pas. Il faut jeter son corps dans la bataille. Peut-on traduire un corps ? Peut-on danser un plan de paix ? » _ Gaspard Delanoë

Ce pastiche de conférence internationale, amer et cruel, suggère avec humour tout le drame et l'absurdité d'une réalité géopolitique qui, depuis des décennies, n'en finit pas d'être actuelle... Sur un texte de Gaspard Delanoë et une chorégraphie composée pour elle par l'immense Israel Galván, Yalda Younès interprète avec une extrème précision un flamenco puissant et grave pour « nous dire quelque chose d'essentiel, peut-être même d'inaudible, dans des langues qui nous demeurent largement inconnues, l'arabe, la danse».

Tarifs : 20 € (plein) ; 18 € (adhérents IMA, MCM, FNAC ; comité d'entreprise et association à partir de 10 personnes) ; 14 € (moins de 26 ans, étudiants).  Réservations et informations auprès de l'Institut du Monde Arabe, https://www.imarabe.org ;  01.40.51.38.14 ou 0.892.702.604 (0,34 € TTC par minute) . Billetterie : FNAC, Carrefour, Géant, www.fnac.com. Placement libre – vente de billets le soir du spectacle à la Maison des Cultures du Monde

11 février 2011, 20h30
Kremlin-Bicêtre ECAM
Le Quatuor Béla présente
Black Angels

Le Quatuor Béla : Frédéric Aurier (violon), Julien Dieudegard (violon), Julian Boutin (alto), Luc Dedreuil (violoncelle), avec Hervé Frichet aux lumières et Émile Martin à la console son.

John OSWALD
Spectre pour quatuor et bande

György LIGETI
Quatuor n° 2, 3e, 4e, 5e mouvements

George CRUMB
Black Angels

Mats EDÉN
Quatuor n° 1, 3e mouvement

Erkki-Sven TÜÜR
Quatuor n° 1, 1er mouvement

Benjamin BRITTEN
Quatuor n° 1, 1er mouvement

Black Angels, œuvre forte, a été écrite par l'Américain George Crumb dans le contexte douloureux de la guerre du  Viêt-Nam. La pièce rassemble tout un arsenal de sons parmi lesquels on distingue des cris, des chants, des sifflements, des murmures, des gongs, et des verres de cristal.

Black Angels a été conçu comme une sorte de parabole sur notre monde contemporain. L'œuvre dresse le portrait d'un voyage de l'âme : le Départ (perte de la grâce), l'Absence (l'annihilation spirituelle) et le Retour (la Rédemption).  L'œuvre regorge de symbolismes musicaux tels que le Diabolus in Musica (l'intervalle de triton) et le Trillo di Diavolo, le trille du diable, d'après Tartini.

Cette pièce angulaire de l'écriture pour quatuor à cordes au XXème siècle, est un parcours initiatique de l'ombre vers la lumière. Nous l'avons placée au centre du concert, et avons tenté d'amplifier sa structure en arche,  en répartissant les autres pièces de part et d'autre. Au début sont jouées des musiques souterraines, microscopiques, travaillant le son à bras le corps, semblant échapper à la main de l'homme, comme venant d'un monde nouvellement créé. En deuxième partie, à l'inverse, les pièces sont aérées, célestes, illuminées et humaines.

Hervé Frichet, éclairagiste et compagnon au long cours a nourri avec nous ce parcours de ses ombres, lumières, miroirs et inventions.

https://www.quatuorbela.com

Espace Culturel André Malraux, 2 place Victor Hugo, 94270 Le Kremlin-Bicêtre. Métro Kremlin-Bicêtre. Réservations / Renseignements 01 49 60 69 42.

11 février 2011
Nice, Église anglicane
Mark Drobinsky
violoncelle
Ensemble de violoncelle Cello Fan
Mark Drobinsky, concert à Nice

Œuvres de
Bach , Rossini , Handel,
Weinberg, Boccherini, Fauré...
Coordonnation artistique de Frédéric Audibert

Le violoncelliste Mark Drobinsky donnera des masterclasses à l'académie prince Rainier III de Monaco dans la classe du violoncelliste Frédéric Audibert les 9 et 10 février prochains.

Le concert du 11 février est organisé dans ce cadre par Cello Fan organisateur du festival éponyme.

Le programme sera composé d'œuvres solo, de duos (avec  Frédéric Audibert) et d'œuvres concertantes accompagnées par l'ensemble Cello Fan.

Ce musicien français d'origine russe est l'une des grandes pointures du violoncelle actuel. Il s'inscrit dans la lignée des grands archets russes après avoir étudiée avec Mstislav Rostropovich au Conservatoire de Moscou.

Muni d'un premier prix du prestigieux concours International de Munich, il devient professeur à l'Institut Gnessine à Moscou. Né à Bakou, il quitte l'ex-URSS en 1974 et s'établit à Paris. Tout en dominant le répertoire classique, il est passionné d'œuvres à découvrir et ardent défenseur de la musique de notre siècle.

Les critiques sont unanimes à reconnaître en lui l'un des maîtres du violoncelle. Mark Drobinsky participe au festival de Martha Argerich à Buenos Aires en 2002 et depuis 2001 au festival « Progetto Argerich » à Lugano. En 2006, il donne un concert au Kremlin de Moscou. En 2007, il a été en tournée en Russie, en France, en Belgique, en Allemagne, au Maroc, en Israël, au Japon et en Suisse.

En 2010, il a fait partie des artistes invités par Martha Argerich pour se produire à deux reprises Salle Pleyel à Paris.

Église anglicane, rue de la Buffa, Nice. Réservation et billetterie : boutique Harmonia Mundi, 33 rue de Hôtel des Postes. 04 93 62 84 80. Tarif 12 € / 8 €, gratuit pour les moins de 16 ans. Contact Claudine Ipperti : 06 75 20 7188.

Mark Drobinsky

vendredi 11 février 2011

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De Lifar à Preljocaj, l'Opéra de Paris
présente ses ballets au Bolchoï

L'Opéra de Paris présente au théâtre du Bolchoï de Moscou la chorégraphie française du 20e siècle avec quatre ballets de grands maîtres, Serge Lifar, Roland Petit, Maurice Béjart et Angelin Preljocaj, ont annoncé jeudi les organisateurs.

Cette tournée, la première au Bolchoï depuis 20 ans et qui durera une semaine, prévoit trois soirées avec les mini-ballets « La suite » en Blanc de Lifar, « l'Arlésienne » de Petit et « Boléro » de Béjart, et trois représentations du « Parc » de Preljocaj.

« Nous avons choisi de présenter trois chorégraphes qui s'appuient sur la technique classique, qui ont leur propre univers et que l'on peut en même temps appeler néo-classiques », a souligné Brigitte Lefèvre, directrice de la Danse de l'Opéra National de Paris au cours d'une conférence de presse.

« Le XXe siècle étant déjà le siècle dernier, c'est une façon de présenter le répertoire du Ballet de l'Opéra de Paris », a-t-elle poursuivi.

Quant au Parc, « c'est une forme d'hommage moderne au 18e siècle, un ballet d'amour avec de magnifiques costumes, la musique de Mozart, et ce style très particulier d'Angelin Preljocaj », a-t-elle souligné.

« C'est une fête pour le Bolchoï », s'est pour sa part félicité le directeur du théâtre Anatoli Iksanov.

Le Bolchoï prévoit de son côté une tournée à Paris en mai avec les ballets « Don Quichotte » et « Les flammes de Paris », a-t-il annoncé.

vendredi 11 février 2011

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Michel Lefeivre est élu président
Scènes publiques et appelle à la
mobilisation

Le Syndicat National des Scènes Publiques, qui rassemble près de 170 structures de spectacle vivant, a élu un nouveau président, Michel Lefeivre, et un nouveau Conseil syndical, indique un communiqué jeudi.

Michel Lefeivre (Centre des Bords de Marne, Scène conventionnée/Le Perreux sur Marne), jusqu'alors vice-président en charge de la négociation collective, succède à Loïc Lannou, président du Syndicat pendant deux ans et qui cesse ses activités professionnelles.

Le nouveau président a demandé à l'Assemblée générale réunie le 7 février, qui a élu le nouveau Conseil syndical, de voter deux motions. L'une appelle à la mobilisation, « considérant que les scènes conventionnées (...) sont en danger » (à travers notamment les redéploiements budgétaires dans les Drac).

L'autre appelle à la création d'un Bureau de Liaison du Spectacle Vivant Subventionné, dont les contours restent à préciser, « afin de coordonner au mieux les positions et actions collectives partagées de défense et de développement du Spectacle vivant ».

Le Syndicat National des Scènes Publiques, créé en 1995, rassemble près de 170 structures de spectacle vivant, subventionnées principalement par les collectivités territoriales et proposant à l'échelle d'un territoire une programmation artistique.

vendredi 11 février 2011

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Bernard Murat élu président du
syndicat des Théâtres Privés

Le Syndicat national des Théâtres Privés (SNDTP), qui regroupe les principaux acteurs de la création et de la diffusion théâtrales privées, a élu jeudi sa nouvelle direction portant Bernard Murat à sa tête, selon un communiqué.

Bernard Murat dirige le Théâtre Edouard VII à Paris depuis 2001. Il est metteur en scène, réalisateur et acteur.

Il a dirigé les plus grands acteurs français comme Daniel Auteuil, Michèle Morgan, André Dussolier, Isabelle Huppert, Jean-Paul Belmondo ou Alain Delon.

Deux vice-présidents ont également été élus, Stéphane Hillel (Théâtre de Paris) et Gérard Maro (Théâtre de l'Œuvre).

Le secrétaire général est Pedro Gomes (Théâtre Mogador) et le trésorier Francis Nani (Théâtre du Palais-Royal).

Un bureau de six membres a également été élu.

vendredi 11 février 2011

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Décès du metteur en scène Michel
Fagadau

Le metteur en scène Michel Fagadau, dont la dernière création « Le Nombril » de Jean Anouilh est actuellement à l'affiche à Paris, est décédé jeudi à l'âge de 80 ans, a annoncé son service de presse.

Michel Fagadau était depuis 1994 directeur de la Comédie des Champs-Elysées où est joué « Le Nombril », et du studio des Champs-Elysées.

Il avait été directeur artistique du Théâtre de la Gaîté-Montparnasse de 1960 à 1990.

A la Comédie des Champs-Elysées, il avait présenté des mises en scène très remarquées, comme « Colombe » de Jean Anouilh en 1996, « Love » de Murray Schisgal en 2001, « Le Miroir » d'Arthur Miller en 2005, « Le Plan B » d'Andrew Payne en 2008, « L'Anniversaire » d'Harold Pinter et « Le Démon de Hannah » d'Antoine Rault en 2009.

Né à Bucarest en 1939, le metteur en scène franco-roumain se caractérisait par son cosmopolitisme.

Sa vocation pour le théâtre naît alors qu'il assiste, à l'âge de huit ans, à une représentation des « Revenants » d'Ibsen. Il décide d'aller suivre des études théâtrales en Grande-Bretagne où il est admis à la Royal Academy of Dramatic Arts.

A sa sortie, en 1957, il est engagé à la Royal Shakespeare Company. Il y interprète notamment Laërte dans « Hamlet » de Shakespeare et Orphée dans « Eurydice » de Jean Anouilh.

Mais Michel Fagadau éprouve très vite le désir de diriger lui-même des acteurs. Sa première mise en scène « Voulez-vous jouer avec moâ ? » de Marcel Achard, est jouée à la Royal Shakespeare Company.

Dans les années soixante, de passage à Paris, il croise deux producteurs anglais qui lui confient la direction du Théâtre de la Gaîté-Montparnasse.

Michel Fagadau, qui n'a que 24 ans, dirige le théâtre en parvenant à satisfaire les exigences tant économiques qu'artistiques. Il n'hésite pas à traduire et mettre à l'affiche des écrivains étrangers, en général anglophones, encore inconnus du public parisien tels que Ann Jellicoe (« Le Knack«  en 1971, Grand prix Dominique de la mise en scène), Murray Schisgal (« Love »), John Guare (« Un pape à New-York »).

« Ce qui m'a poussé à choisir  »Le Nombril« , dernière pièce de Jean Anouilh, quasi testament, c'est qu'à travers la comédie de caractère et de mœurs, plus actuelle que jamais et assez moliéresque, se dessine le désarroi de l'auteur quant à sa véritable identité », écrivait-il pour présenter sa dernière mise en scène.

Il concluait : « Telle la fin du  »Formidable Bordel«  (de Ionesco), on peut vraiment se demander si la vie elle-même n'est pas un théâtre de l'absurde ».

vendredi 11 février 2011

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Les frères Coen ouvrent la Berlinale
avec l'âpre et sombre « True grit »

Après avoir épuisé une grande partie des genres hollywoodiens, les frères Coen ouvrent la Berlinale jeudi avec un western, « True grit », sombre remake de « Cent dollars pour un shérif » qui révèle la jeune Hailee Steinfeld en adolescente revancharde.

Le film, dont le festival de Berlin accueille la première européenne, est sorti aux Etats-Unis en décembre, juste à temps pour concourir aux Oscars, auxquels il est nommé dans pas moins de dix catégories, dont celles de meilleur film, meilleure réalisation et meilleur acteur pour Jeff Bridges.

Ce dernier reprend le rôle qui avait valu à John Wayne le seul Oscar de sa carrière, en 1970, dans la première adaptation du roman de Charles Portis pour le grand écran, « Cent dollars pour un shérif », signé par l'un des maîtres de l'âge d'or du western hollywoodien, Henry Hathaway.

La version de Joel et Ethan Coen, beaucoup plus fidèle à l'âpreté et à la violence du roman, commence par une voix off qui résume l'histoire à venir.

« Les gens n'arrivent pas à croire qu'une jeune fille de 14 ans puisse quitter sa maison et prendre la route, en plein hiver, pour venger le sang de son père. Mais ce n'était pas si étrange, en ce temps-là — même si je dois reconnaître que cela n'arrivait pas tous les jours... ».

La voix est celle de Mattie, une femme « qui en a » — comme l'affirme le titre original en anglais — et qui va raconter, deux heures durant, comment elle avait embauché Rooster, un marshal acariâtre (Jeff Bridges) pour liquider Tom Chaney (Josh Brolin), l'assassin de son père.

En chemin, le marshal et l'adolescente — brillamment interprétée par Hailee Steinfeld, la révélation du film, nommée à l'Oscar du meilleur second rôle féminin — vont croiser la route de LaBoeuf (Matt Damon), un ranger texan quelque peu imbu de sa personne, lancé lui aussi aux trousses de Chaney.

Quand Henry Hathaway, dans la grande tradition du western hollywoodien classique, faisait évoluer ses personnages dans un Ouest américain verdoyant dopé au technicolor, les frères Coen optent pour un film plus âpre et plus sombre, dépeignant un ouest poussiéreux, inhospitalier et violent.

L'humour, comme toujours avec les deux cinéastes, n'est cependant jamais très loin et le langage ampoulé utilisé par certains personnages — notamment Mattie et LaBoeuf — contribue à installer le film, volontiers bavard, dans une étrangeté parfois comique, malgré son fond foncièrement tragique.

Et malgré ses longueurs, « True grit » offre plusieurs scènes d'une force visuelle subjugante, telle cette chevauchée nocturne finale, qui révèle, in extremis, la tendresse de Rooster pour sa jeune protégée.

Après l'échec sans appel de « A serious man », Joel et Ethan Coen ont signé avec « True Grit » leur œuvre la plus profitable à ce jour.

Premier film des deux frères à avoir franchi la barre des 100 millions de dollars en Amérique du Nord, « True grit » a déjà rapporté plus de 160 millions de dollars de recettes, alors que sa carrière n'a pas encore commencé en Europe, où les Coen jouissent d'un public enthousiaste et fidèle.

Les deux cinéastes avaient remporté leur premier Oscar en 1997 pour le scénario de « Fargo », avant de connaître la consécration du gotha hollywoodien en 2008 avec les quatre Oscars de « No country for old men - Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme ». Le duo était reparti avec les statuettes de meilleur film, meilleur réalisation et meilleur scénario, tandis que l'Espagnol Javier Bardem avait remporté l'Oscar du meilleur second rôle.

vendredi 11 février 2011

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La fillette de « True Grit » sait tenir
les stars en respect

Du haut de ses 14 ans, Hailee Steinfeld, la fillette qui veut venger son père dans « True Grit », le western des frères Coen, a su tenir les stars du film en respect, a rapporté Jeff Bridges jeudi à Berlin.

Le film devait être projeté hors compétition dans la soirée, en ouverture de la 61e Berlinale.

Hailee est nominée pour un Oscar du meilleur second rôle et Jeff Bridges, le shérif, déjà oscarisé l'an passé pour « Crazy Heart », celui du meilleur acteur pour ce film qui totalise dix citations dont celle de meilleur film.

« Elles nous a tenus en respect », a raconté Jeff Bridges à la presse en parlant aussi au nom de ses coéquipiers, Matt Damon et Josh Brolin. « Elle avait un genre de vase, et si on lâchait le mot de cinq lettres, je crois que c'était cinq dollars ».

« J'ai une ardoise et je lui dois encore pas mal d'argent », a-t-il plaisanté.

« Elle a probablement fait plus d'argent avec ce pot qu'avec le film » a renchéri Josh Brolin, qui joue le méchant dans « True Grit ».

Hailee Steinfeld est une jeune fille qui cherche à venger le meurtre de son père, à la fin du 19e siècle dans l'ouest des Etats-Unis. Elle a assuré que ce casting de star l'avait prise sous son aile.

« Au départ j'étais plutôt un peu intimidée, jusqu'à ce que je rencontre Joel et Ethan, Jeff, Josh et Matt: ils se sont tous montrés si gentils, ils sont tous devenus comme des pères pour moi ».

Joel Coen, en retour, a rendu hommage à la discipline de la jeune fille pendant le tournage, même pour les scènes les plus audacieuses.

« Je disais, Hailee, tu vas descendre dans cette rivière glacée puis monter dans cet arbre et te retrouvée pendue à cinq mètres du sol... et elle disait, ah oui, ok, je vois ».

Acclamé aux Etats-Unis, « True Grit » entame à Berlin sa carrière européenne.

vendredi 11 février 2011

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Berlinale: mystère autour d'un
documentaire sur Khodorkovski

La présentation à la 61e Berlinale (10 au 20 février) d'un documentaire sur l'ex-magnat russe aujourd'hui emprisonné Mikhaïl Khodorkovski a pris un tour pour le moins mystérieux, le réalisateur allemand ayant été victime de deux cambriolages suspects.

Le film de Cyril Tuschi s'intéresse au comportement de Khodorkovski, ancien magnat du pétrole et ex-patron du géant pétrolier Ioukos, ennemi juré du Premier ministre russe Vladimir Poutine, et à celui des autorités russes dans le bras de fer à rebondissements qui les oppose.

En prison depuis 2003, Mikhaïl Khodorkovski a vu sa peine prolongée en décembre jusqu'à 2017, dans ce que beaucoup d'observateurs considèrent comme un règlement de comptes politique contre un homme d'affaires ayant tenu tête au Kremlin et qui finançait l'opposition.

« Le mystère qui entoure les raisons de son retour en Russie (en 2003) explique pourquoi j'ai fait ce film », a expliqué Cyril Tuschi à l'AFP au cours d'un entretien réalisé la veille du cambriolage des locaux de sa société de production.

« Pourquoi une personne si rationnelle, intelligente et logique commet-elle une erreur si illogique avec les deux yeux grand ouverts? J'ai trouvé ce drame shakespearien — comment une personne ayant atteint un tel niveau peut tomber aussi bas — fascinant ».

Cyril Tuschi, dont le film doit être présenté dans la section « Panorama Documents » de la Berlinale, à partir du 14 février, a expliqué s'être déjà montré très prudent lors du tournage en Russie.

« Pendant que nous étions en Sibérie, nous avons été suivis et je crois que nos téléphones ont été mis sur écoute », selon le réalisateur de 42 ans.

La semaine dernière, plusieurs de ses ordinateurs sur lesquels se trouvait « du matériel de travail » et une version finale du film ont été volés lors d'un cambriolage des locaux de sa société de production.

Le disque dur d'un ordinateur comprenant certains passages du film avait déjà été volé il y a quelques semaines dans une chambre d'hôtel, a précisé le producteur, Farbfilm-Verleih. Les objets de valeur ont été ignorés.

Le réalisateur est désormais hébergé par des amis, selon la presse, et refuse de répondre aux journalistes. « Quelqu'un essaie de me faire peur et je dois dire qu'ils ont réussi », a-t-il néanmoins indiqué au quotidien Süddeutsche Zeitung.

Le film présente également l'une des rares interviews à l'image de l'homme emprisonné. « Je croyais que je devais me défendre moi même devant la cour », explique-t-il pour justifier son retour en Russie en 2003. « Je crois aussi en quelque chose qui s'appelle la justice ».

Pour Tuschi, Khodorkovski est animé par un sens de l'honneur. « Je crois que c'est comme cela qu'il arrive à rester fort », explique-t-il. « Cela m'a fortement impressionné »

vendredi 11 février 2011

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Le sexe dans tous ses états exposé
aux plus de 16 ans à Londres

Le vénérable Natural History Museum de Londres se lance pour la première fois dans une exploration tous azimuts du sexe dans la nature, avec une exposition destinée « aux adultes et plus de 16 ans » où le bizarre le dispute au poétique.

L'exposition dit tout et montre tout sur le sujet, avec des lapins et hérissons -empaillés- en pleine action, des pénis riquiqui (de la taille d'un cheveu chez la chauve-souris) ou impressionnant, comme chez le morse.

L'humour est de la partie, avec une série de petits films baptisés « porno vert » où l'actrice Isabella Rossellini interprète les animaux les plus variés, escargot, canard ou araignée, en pleine stratégie de reproduction.

La sexualité humaine semblera bien simple, comparée au pénis détachable que l'argonaute (un mollusque) dépose chez sa femelle, ou à celui du bernacle, un crustacé qui peut déployer un pénis faisant 30 fois sa taille.

« Guy le gorille », véritable mascotte du Zoo de Londres pendant des années et à présent empaillé, occupe une place d'honneur dans l'exposition. Impressionnant, il entretenait un véritable harem et tenait à bonne distance ses rivaux tout en étant capable d'une grande gentillesse.

Les bonobos, capables de faire l'amour à tout moment, un bébé sur le dos, ou en train de manger un ananas, ne manqueront pas de fasciner.

« Nous demandons aux visiteurs de laisser leurs préjugés au vestiaire », a expliqué à l'AFP Tate Greenhalgh, commissaire de l'exposition. « L'exposition décrit la relation entre le sexe, l'évolution et les adaptations surprenantes que les animaux ont mis au point pour se reproduire avec le meilleur succès possible. »

Un petit oiseau au magnifique plumage bleu, le Mérion superbe, peut produire une dose record de 8 milliards de spermatozoïdes en une seule fois, espérant être l'heureux père des oisillons alors que la femelle a un comportement sexuel très libre, exacerbant la compétition.

Quant au hérisson, il n'hésite pas à fermer le vagin de la femelle qu'il a fécondée avec une substance séminale qui durcit, repoussant ses éventuels rivaux.

La poésie a sa place, avec un mur où le visiteur est invité à apposer ses propres mots, à quelques jours de la Saint-Valentin.

« Sexual Nature », 11 février au 2 octobre 2011, Natural History Museum

vendredi 11 février 2011

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Il y a 3,2 millions d'années, Lucy et
ses semblables étaient déjà bipèdes

Un os du pied d'un hominidé similaire à la célèbre Lucy, un ancêtre de l'homo sapiens vieux de 3,2 millions d'années, montre que cette espèce était bipède comme l'homme, selon une découverte publiée jeudi et qui pourrait modifier l'histoire de l'évolution humaine.

La forme de cet os fossilisé — un métatarsien — retrouvé à Hadar en Ethiopie montre que ces hominidés, Australopithecus afarensis (A. afarensis) avaient des pieds arqués, une caractéristique physiologique indispensable pour se tenir debout sur deux jambes et marcher.

« Le quatrième métatarsien est le seul connu ayant appartenu à un A. afarensis et constitue une indication clé de l'évolution d'une façon de marcher unique à l'humain », explique William Kimbel, paléontologue à l'Université d'Arizona (sud-ouest), l'un des co-auteurs de cette découverte parue dans la revue américaine Science datée du 11 février.

Comme le pied humain, celui de l'afarensis comptait aussi cinq métatarsiens formant le métatarse, la partie du pied située entre le tarse (ensemble de sept os situés entre les extrémités du tibia et du péroné) et les orteils.

« Le développement d'un pied arqué a marqué un changement fondamental dans l'évolution vers la condition humaine, à savoir la disparition de la capacité d'utiliser le gros orteil pour s'accrocher aux branches, indiquant que ces ancêtres avaient finalement abandonné la vie dans les arbres pour vivre sur le sol », poursuit ce chercheur.

« Maintenant que nous savons que Lucy et ses semblables avaient un métatarse arqué, cela change beaucoup la manière dont nous voyons cette espèce d'hominidés car cela nous révèle où ils vivaient, ce qu'ils mangeaient et comment ils évitaient les prédateurs », souligne Carol Ward, professeur d'anatomie à l'Université du Missouri (sud), un autre co-auteur de ces travaux.

Les A. afarensis ont représenté dans l'évolution une nouvelle espèce d'hominidé, fondamentalement différente de celles qui ont précédé, comme l'Ardipithecus ramidus ou Ardi, qui ne marchait pas debout, en tout cas pas de façon permanente.

Les Ardipithecus vivaient il y a 4,4 millions d'années dans ce qui est aujourd'hui l'Ethipie. Ils sont les plus anciens hominidés connus et constituent un jalon vers l'ancêtre commun à l'homme et au singe.

Avec un pied arqué, les A. afarensis pouvaient sans problème sillonner la campagne et quitter la forêt en quête de nourriture quand ils en avaient besoin.

Dotés d'une solide mâchoire, ces hominidés pouvaient manger différents types de nourriture dont des fruits, des graines, des noix et des racines, relèvent les auteurs de l'étude.

Combinant la puissance de leur mâchoire et de leurs nouvelles capacités de marcher, Lucy et ses semblables pouvaient à loisir vivre dans des zones ouvertes de savane aussi bien que dans la forêt, en déduisent-ils.

Cette forme arquée du métatarse agit comme un ressort et une plateforme solide pour se propulser vers l'avant, ce qui permet de se tenir debout en marchant, précisent ces chercheurs.

« C'est une caractéristique clé de la marche chez les humains et ceux qui aujourd'hui ont les pieds plats ont de nombreux problèmes d'articulation dans tout leur squelette », note Carol Ward.

« Savoir que cette forme arquée du pied est apparue très tôt dans notre évolution montre que cette structure unique est fondamentale à la locomotion humaine », poursuit-elle.

« Si nous pouvons comprendre les raisons de la conception de notre corps et la sélection naturelle qui a façonné le squelette humain, nous avons un nouvel éclairage sur son fonctionnement aujourd'hui », ajoute cette spécialiste de l'anatomie.


© musicologie.org 2011