samedi 5 février 2011
______________________________ BanlieueZarts : « 93, la belle
rebelle », un film sur une « terre de bouillonnement musical »
Jean-Pierre Thorn explore la Seine-Saint-Denis à travers ses musiciens
dans le documentaire « 93, la belle rebelle », mettant en avant la créativité de ses musiques,
du rock au slam en passant par le punk et le hip hop.
A l'écran défilent les Sixties Memory, Loran des Bérurier
Noir, Dee Nasty, NTM, Casey, Zone libre, Grand corps malade, etc. Le réalisateur entend montrer un demi-siècle
de résistance musicale, de contre-culture underground et de créativité « époustouflante
».
Le tout dans les paysages urbains de la banlieue, « d'une beauté
à couper le souffle », assure-t-il.
Jean-Pierre Thorn propose là une nouvelle histoire de la Seine-Saint-Denis,
du rock « pour fuir l'usine » au slam aujourd'hui.
Sorti en salles le 26 janvier, ce documentaire sera diffusé au Ciné
104 à Pantin ce vendredi soir, au Magic Cinéma à Bobigny le 10 février, au Trianon à Romainville
le 11, à L'Etoile à La Courneuve le 18 et au cinéma Jacques-Tati de Tremblay-en-France le 25.
samedi 5 février 2011
______________________________ Roberto Alagna dans « Francesca
da Rimini » à l'Opéra de Paris
Ouvrage italien peu connu, rarement joué, « Francesca da Rimini
», donné pour la première fois par l'Opéra national de Paris avec pour vedette le ténor
Roberto Alagna, résonne des accents déchirés de personnages pris dans la tourmente d'une tragédie
médiévale.
Une femme, Francesca, est mariée par ruse à un seigneur infirme
et laid dont elle aime le frère, Paolo le Bel, interprété par le séduisant Roberto Alagna. Trompé
et informé par un autre frère, borgne et bossu, lui-aussi amoureux de Francesca, le mari jaloux tue les amants
dans une scène finale intensément dramatique.
L'intrigue se noue dans un contexte de guerre et de violence sur un livret tiré
d'une tragédie du poète italien Gabriele d'Annunzio mis en musique en 1914 par le compositeur Riccardo Zandonai,
dont ce fut l'œuvre majeure.
« Francesca da Rimini » est présenté à Paris
dans une production de l'Opéra de Zurich. En fosse, le chef israélien Daniel Oren donne à l'Orchestre
de l'Opéra des accents tantôt langoureux, tantôt dramatiques. La mise en scène, au style passé
de mode, est signée de l'Italien Giancarlo del Monaco.
Roberto Alagna, absent de la scène parisienne depuis sept ans, n'a pas
déçu son public dans ce registre peu habituel.
« L'écriture vocale est complexe, à la fois dramatique et
lyrique », affirme-t-il, expliquant avoir voulu « y trouver des couleurs intermédiaires, héroïques
et suaves ».
Francesca, incarnée par la soprano bulgare Svetla Vassileva, présente
sur scène presque durant tout le temps du spectacle, joue une partition difficile.
Après un début un peu terne où le public a dégarni
quelques fauteuils, les spectateurs ont été pris par l'intensité dramatique grandissante, pour finalement
se réjouir, après la tuerie finale, de l'ampleur prise par les voix.
Ce spectacle est donné à l'Opéra Bastille jusqu'au 21 février.
samedi 5 février 2011
______________________________ 477 M d'euros pour une nouvelle scène
au Théâtre Mariinski de Saint-Pétersbourg
Près de 477 millions d'euros seront dépensés au total pour
la construction d'une nouvelle scène du théâtre Mariinski à Saint-Pétersbourg, une somme
deux fois plus élevée que celle prévue à l'origine, a indiqué vendredi la société
publique chargée de la construction.
« Le gouvernement a prévu de verser cette année 5,4 milliards
de roubles (135 millions d'euros) prélevés sur le budget fédéral », un montant qui s'ajoute
aux 13,7 milliards de roubles (342 millions d'euros) déjà dépensés, a précisé la
société chargée de cet ambitieux projet lancé en 2003.
Au début, le coût total avait été estimé à
9,5 milliards de roubles (environ 237,5 millions d'euros).
Les coûts additionnels s'expliquent par une nécessité de
transformer le premier projet de l'architecte français Dominique Perrault, dont le contrat avait été
rompu en 2007, selon la société chargée de la construction.
Les autorités russes avaient alors émis des doutes sur la stabilité
du futur bâtiment, constaté des insuffisances et des « erreurs dans le devis ». Des accusations
qualifiées de « grotesques » par Dominique Perrault, lauréat en 2003 du concours international
pour l'extension du célèbre théâtre.
En 2009, le bureau d'architecture canadien Diamond&Schmitt Architects a
remporté l'appel d'offres pour l'aménagement de la nouvelle scène qui doit être construite fin
2011 et ouverte vers l'été 2012.
samedi 5 février 2011
______________________________ L'élégante tentation de Venise
de Daphné
Après quatre ans d'absence, la chanteuse Daphné publie lundi «
Bleu Venise » (Polydor/Universal), un album hors du temps en forme de balade sensuelle, onirique et mélancolique
dans la cité des Doges.
Son précédent album, « Carmin », publié en
2007, avait été acclamé par la critique et couronné par le prix Constantin. Si cette récompense
distinguant les nouveaux talents a « apaisé ses doutes », la chanteuse a pris son temps pour enregistrer
« Bleu Venise », attendant d'avoir trouvé la bonne personne — Larry Klein, qui a notamment travaillé
pour Melody Gardot — pour le réaliser.
Depuis « L'Emeraude », paru en 2005, Daphné donne une teinte
à chacun de ses albums.
« Les couleurs sont mon langage. J'aurais aimé être peintre,
j'adore les couleurs, la peinture, les matières, il y a quelque chose qui n'est jamais figé », dit-elle.
« Bleu Venise, ça m'évoque le calme de cette île
que j'aime profondément, où on a un pied marin et un pied terrien. Pour moi, Venise est une source de beauté
et de tranquillité », ajoute celle qui a eu « un coup de cœur pour l'Italie à l'âge de 11
ans ».
Daphné parle de sa musique comme d'une « tendresse » à
partager, d'une « invitation » qu'elle lance à l'auditeur.
« Mon envie, c'est d'emmener les gens dans une bulle où ils sont
coupés du temps. Ca me fait mal pour eux — et pour moi aussi quand je ne suis pas assez vigilante — d'être
dans un rythme fou tout le temps, de ne pas savoir regarder, respirer, apprécier les choses », dit-elle.
Dans ce disque hors du temps, qui pourrait être la bande originale d'un
film de Jacques Demy, on croise les fantômes d'Erik Satie, de Serge Gainsbourg, Boris Vian, Henri Salvador, Keren Ann
et Michel Legrand.
Des mélodies délicatement arrangées y habillent des histoires
tantôt mélancoliques, tantôt oniriques, voire farfelues.
« Ca reflète plein de facettes de ma personnalité, de ma
vision des choses. J'ai par moment des moments de mélancolie, de chagrin, comme tout le monde, mais il y a aussi de
la légèreté voire de l'absurde dans la vie », estime-t-elle.
De « Chanson d'orange et de désir » à « L'homme
à la peau musicale », le disque regorge aussi d'une sensualité contenue, qui vient « d'une certaine
langueur, dit-elle. J'aime bien m'imprégner des odeurs, des matières, des goûts ».
Sur « Bleu Venise », la chanteuse a appris à davantage maîtriser
sa voix souple, capable de grimper dans les cimes et de plonger dans les abysses. Une évolution qu'elle attribue à
la pratique du yoga et au fait que le disque, à l'inverse de ses précédents, a été enregistré
« sans rapport de force ».
En interview, la jeune femme brune prend le temps de réfléchir
à chaque réponse, de choisir soigneusement chaque mot. Comme dans ses chansons.
« Je mets du temps à écrire un texte. Ca peut aller de trois
jours — mais dans ce cas-là je ne fais que ça — à des semaines. Si un mot ne me plaît
pas, la chanson reste en suspens. Je la mets de côté et elle se rappelle à moi », explique-t-elle.
En revanche, « quand j'écris j'entends très précisément
dans ma tête la mélodie comme si elle existait déjà », ajoute la chanteuse.
Discrète, Daphné cultive une part de mystère. Peu d'éléments
biographiques sur son site officiel, pas de notice wikipédia, ni de page Facebook.
« Je me dévoile déjà beaucoup dans mes chansons,
mais je ne vois pas l'intérêt de tout raconter de long en large. Maintenant, il y a un déballage de tout
qui ne me convient pas. Je pense qu'on peut arriver à faire ce métier avec pudeur ».
samedi 5 février 2011
______________________________ Les municipalités de Luanda auront
des orchestres symphoniques
Les orchestres symphoniques seront créés dans chaque municipalité
de la capitale angolaise sous l'égide de l'exécutif de Luanda qui financera ce projet musical.
C'est ce qu'a annoncé le gouverneur de Luanda, José Maria dos
Santos, à l'issue de la visite qu'il a effectué jeudi à l'orchestre symphonique « Kapossoka »
de la municipalité de Samba.
Selon lui, la création de ces orchestres est une orientation de l'Exécutif
qui prévoit également de construire une école provinciale de la musique.
José Maria dos Santos a encore ajouté que le projet sera coordonné
par l'administrateur municipal de Samba, Pedro dos Reis Fançony, pionnier du programme, avec l'appui du gouvernorat,
dans la construction d'écoles, l'achat d'instruments de musique, récrutement des enseignants entre autres.
samedi 5 février 2011
______________________________ Emir Kusturica adaptera au grand écran
« Le pont sur la Drina » d'Ivo Andric
Le réalisateur serbe Emir Kusturica, deux fois Palme d'or au festival
de Cannes, a demandé vendredi aux autorités bosniennes de soutenir son projet de film inspiré du «
Pont sur la Drina », le chef-d'œuvre du prix Nobel de littérature Ivo Andric.
Afin d'adapter ce roman au grand écran, Emir Kusturica, compte construire
la ville historique de Kamengrad, près du célèbre pont, situé à Visegrad, dans l'est de
la Bosnie. Cette mise en scène pourrait être utilisée par la suite en tant qu'attraction touristique.
« Pour que ce projet culturel grandiose soit mis en œuvre, l'Etat doit
le soutenir », a indiqué M. Kusturica au quotidien bosnien Glas Srpske sans fournir de détails sur le
coût attendu du projet.
« Pour l'instant, la Serbie est intéressée à soutenir
le tournage (...) et le président de la Republika Srpska (l'entité serbe de Bosnie), Milorad Dodik, est prêt
et désireux d'aider à la construction de Kamengrad à Visegrad », a déclaré M. Kusturica
en ajoutant que le début de travaux devrait commencer cet été.
Ivo Andric a été élevé par la famille de sa mère
à Visegrad, sur les berges de la Drina, où se trouve un pont ottoman du XVIe siècle qui enjambe la rivière.
« Le Pont sur la Drina » retrace l'histoire de la Bosnie et de ses
communautés qui se croisent et se déchirent.
En 1961, Andric a reçu le prix Nobel pour la littérature «
pour la force épique avec laquelle il avait tracé les thèmes et peint les destins humains dessinés
par l'histoire de son pays ».
Depuis la fin du conflit inter-ethnique, la Bosnie a été divisée
en deux entités semi-indépendantes, la Republika Srpska serbe et la Fédération croato-musulmane.
Les deux entités sont liées par de faibles institutions centrales.
samedi 5 février 2011
______________________________ Eurovision: le ténor Amaury Vassili
représentera la France avec une chanson en corse
Le jeune ténor Amaury Vassili représentera la France au prochain
concours Eurovision de la chanson et interprétera une chanson originale en langue corse, a annoncé vendredi
France 3 dans un communiqué.
L'Eurovision 2011 se déroulera le 14 mai à Düsseldorf, en
Allemagne, pays vainqueur en 2010.
« Avec Amaury Vassili, 21 ans, l'un des plus jeunes ténors au monde,
France 3 souhaite mettre à l'honneur pour la première fois, une grande voix lyrique et renouer avec une certaine
forme d'excellence à la française », indique la chaîne.
Amaury Vassili interprétera une chanson originale en langue corse. France
3 entend ainsi « valoriser, à nouveau, sur l'une des plus grandes scènes d'Europe, les langues régionales
qui font la richesse de notre pays ».
Amaury Vassili a commencé le chant dès l'âge de 9 ans à
l'école de comédie musicale de Rouen. A 14 ans, il a participé à son premier concours de chant
qu'il gagne en interprétant « Amsterdam » de Jacques Brel. A chaque concours, il remporte un vrai succès
auprès du public.
« Quand Florent Pagny sort son album Baryton, c'est la révélation
pour Amaury qui décide d'en faire son répertoire favori », indique France 3.
samedi 5 février 2011
______________________________ Les conservateurs de musée expriment
leur malaise dans un livre blanc
Les conservateurs de musée expriment leur malaise dans un « livre
blanc » dans lequel ils s'inquiètent d'un désengagement financier de l'Etat notamment en région
et de la transformation des musées en « entreprises » au détriment de leur mission de service public.
Le rapport intitulé « Soyons ambitieux pour les musées de
France », a été rédigé par Christophe Vital, président de l'Association Générale
des Conservateurs des Collections Publiques de France (AGCCPF).
Ce texte de 130 pages, rendu public vendredi, est le fruit de deux ans de réflexion
et d'échanges au sein de l'association qui compte parmi ses adhérents une très grande partie des conservateurs
français.
« Il y a eu un âge d'or des musées », entre 1970 et
2000, a déclaré à l'AFP M. Vital, conservateur départemental des musées de Vendée.
Les musées en France ont connu un développement spectaculaire
à partir de 1970. En 1965 la France comptait 857 musées. Elle en compte désormais 1.218 labellisés.
« L'Etat jouait alors un rôle très important de soutien et
d'incitation », au niveau national mais aussi des collectivités locales, ajoute M. Vital.
« Dans un contexte de crise économique, la culture est souvent
la première à souffrir », poursuit-il. L'argent se fait rare, au niveau de l'Etat et des collectivités
et « beaucoup de musées souffrent », relève-t-il.
Le succès de l'exposition Monet, avec ses 913.000 visiteurs, est «
l'arbre qui cache la forêt », dit-il. Certains musées sont dans une situation « d'extrême
précarité » et sont menacés de fermeture, selon lui.
Dans bien des musées, les conditions de conservation sont insuffisantes
et nécessitent un plan d'urgence, souligne le rapport.
« On demande plus en plus aux musées de trouver des ressources
propres mais trouver des mécènes est difficile », relève M. Vital.
« Alors il peut y avoir la tentation de se dire que la collection est
une marchandise que l'on peut louer. Nous y sommes complètement opposés. La règle actuelle de la gratuité
des prêts d'œuvre entre musées doit être respectée », déclare M. Vital.
« La notion de service public est en train d'être reléguée
au second plan. On est en train de transformer les musées en entreprises », estime M. Vital.
« Que l'on demande aux conservateurs d'avoir une culture d'entreprise
et de gérer au mieux, c'est normal. Mais il ne faut pas que la logique marchande et commerciale prenne le pas sur
notre vocation première qui est culturelle », dit-il.
Les conservateurs lancent également un « cri d'alarme » sur
leur métier « en voie de disparition ». La profession est vieillissante avec une moyenne d'âge de
52 ans. « Il va y avoir des départs massifs à la retraite dans les prochaines années » mais
la France ne forme pas assez de conservateurs, relève M. Vital.
Il ajoute que le livre blanc n'est « pas qu'une suite de jérémiades
» mais qu'il développe toute une série de propositions concrètes pour améliorer la situation.
La France compte un millier de conservateurs (Etat, collectivité, Ville
de Paris notamment).
|