4-6 février 2011 Paris, Conservatoire Frédéric Chopin
4e weekend de clavier contemporain Liszt et la musique hongroise
Pour la 4e année consécutive, le conservatoire
municipal du xve arrondissement présente un weekend de musique moderne et contemporaine pour piano impliquant les
jeunes musiciens de la région parisienne.
Ce sont les deux concertistes et pédagogues Armine
Varvarian et Geneviève Ibanez qui ont imaginé cet événement annuel à l'intention des jeunes
musiciens, afin de leur offrir un bain intensif de musique de leur temps.
Cette année, il bénéficie d'un double
anniversaire : le bicentenaire de la naissance du grand pianiste et compositeur hongrois Ferenc Liszt et la présidence
de l'Union Européenne par la Hongrie.
Plus de 100 jeunes pianistes de Paris et d'Île-de-France
proposeront plus de 20 heures de musique.
Le programme comprend des œuvres de Bartók,
Farkas, Jeney, Kadosa, Kocsar, Kodaly, Kurtag, Ligeti, Liszt, Megyeri, Mezö, Orban, Papp, Szelenyi, Takacs, Taver, Vidovszky,
Zombola
Une masterclass sur l'improvisation au piano et à
l'harmonium sera animée par Thierry Escaich à l'intention des élèves du CNSMDP et des conservatoires
participants. Elle sera suivie d'un concert.
Le samedi soir, en hommage à Aubert Lemeland, grand
combattant solitaire de la musique disparu récemment, Jean-Pierre Ferey présentera son œuvre pour piano «
Les Ballades du Soldat ».
A chaque moment pendant le weekend, la musique de Liszt
sera jouée pour nous rappeler l'extraordinaire pensée musicale du virtuose européen.
Des concours de composition sont également organisés
dont les œuvres des lauréats seront jouées.
Tous les concerts et animations sont ouverts au public
et sont gratuits.
Avec l'aide et le soutien des professeurs, la Mairie du
xve arrondissement,
Les Editions Musica Budapest, les Pianos Fazioli / Pianosphère.
______________________________ Appel d'offre pour l'évaluations du
dispositif DEMOS, éducation musicale et orchestrale à vocation sociale
L'orchestre des jeunes DEMOS (dispositif d'éducation musicale et orchestrale
à vocation sociale) est un projet expérimental d'éducation musicale et orchestrale concernant 450 jeunes
âgés de 7 à 12 ans sans pratique musicale antérieure. La première phase de l'action se
déroule de janvier 2010 à juillet 2012. Le travail de recherche est scindé en deux lots. Les candidats
pourront répondre sur l'un des deux lots ou les deux : lot n° 1 : les effets de la pratique musicale classique
de DEMOS sur les enfants et lot n° 2 : les hypothèses de pérennisation de l'orchestre des jeunes DEMOS.
Contexte et missions :
L'Orchestre des jeunes DEMOS (dispositif d'éducation musicale et orchestrale
à vocation sociale) est un projet expérimental d'éducation musicale et orchestrale concernant 450 jeunes
âgés de 7 à 12 ans sans pratique musicale antérieure. La première phase de l'action se
déroule de janvier 2010 à juillet 2012.
Présenté par le Conseil de la création artistique, avec
le soutien du Secrétariat d'Etat à la Ville, l'Orchestre des jeunes DEMOS est coordonné par l'Association
de prévention du site de la Villette (APSV) et encadrée par des musiciens professionnels de l'Orchestre de
Paris et de l'Orchestre Symphonique Divertimento, des pédagogues – professeurs de conservatoires, musiciens intervenants
(dumistes) – ainsi que des animateurs et des éducateurs sociaux, et bénéficie du concours pédagogique
de la Cité de la musique.
Objectifs de la recherche
Le travail de recherche est scindé en deux lots. Les candidats pourront
répondre sur l'un des deux lots ou les deux.
Lot n°1 : Les effets de la pratique musicale classique de DEMOS sur les enfants
Lot n°2 : Les hypothèses de pérennisation de l'orchestre des jeunes DEMOS
Profil des candidats
Cabinet, laboratoire ou chercheurs associés spécialisés
dans l'action sociale et culturelle et l'éducation non formelle.
Direction de l'évaluation : Olivier Flament, chef de projet. Un comité
de suivi sera constitué pour accompagner les travaux.
Les propositions sont à envoyer par mail au plus tard le 17 février
2011 à l'adresse suivante : msichantho@apsv.fr . Adresse à utiliser
pour tout renseignement complémentaire : msichantho@apsv.fr
Détails de l'offre
1. Contexte et méthodologie de mise en œuvre de DEMOS
La méthodologie de développement de l'action est fondée
sur une approche territoriale : dans les quartiers où le projet est implanté, d'une part, pour partie au moins,
l'offre d'enseignement de la musique classique hors temps scolaire n'est pas assez développée, et que d'autre
part, là où l'offre est développée, il existe de nombreux freins à l'inscription dans
une pratique artistique musicale classique : coût, rapport à l'institution, méconnaissance et représentation
de l'univers musical classique, l'approche pédagogique, difficultés sociales et éducatives… En ce sens,
le projet Démos est une action positive, d'égalité des chances, fondée sur le territoire et développée
par l'établissement de partenariats avec des acteurs sociaux, selon un cahier des charges élaboré par
l'APSV en contrepoint des objectifs de l'action.1 Ces partenariats n'ont pas été noués en raison de
réseaux ou fédérations existants, mais il a été décidé de structurer un
réseau hétérogène institutionnellement, mais homogène dans leur volonté et capacité
à accompagner le projet DEMOS sur ces territoires et dans le partage des objectifs et méthodes. On peut les
classer en 4 catégories : les institutions de loisir, de prévention spécialisée, d'animation
sociale et culturelle et de protection de l'enfance. Ils sont repartis sur 5 départements.
De fait, ce n'est pas l'anomie sociale qui caractérise les enfants participant
au projet. Le projet DEMOS s'inscrit dans des systèmes de production de valeurs, de règles et de normes. Une
première phase d'enquête a permis de déterminer les caractéristiques sociodémographiques
des enfants qui se sont inscrits dans l'activité et de décrire comment se sont déroulés les ateliers
de pratique musicale. Sur ce dernier point, une évaluation a été réalisée en coproduction
avec les musiciens intervenants sur la transmission et les savoirs professionnels mobilisés par les musiciens dans
le cadre de DEMOS.
Les résultats des deux enquêtes sont à la disposition des
candidats sur demande.
2. Dispositif d'évaluation
L'appel à candidature porte sur une seconde phase d'enquête avec
deux volets de recherche :
prolonger la connaissance du projet en interrogeant les effets de la pratique musicale classique
dans le cadre de DEMOS, auprès des enfants, de leurs familles, mais aussi des structures sociales, dans leur pratique
professionnelle et leur environnement. Pour chacun de ces thèmes, une production d'écrits et une méthodologie
spécifique est souhaitée. En outre, les attendus et remarques seront, d'une part, mis en perspective avec un
corpus de savoirs scientifiques existants sur des sujets analogues, et, d'autre part, pensés dans une démarche
évolutive jusque juin 2012 (dispositif à un temps T et T plus une année)
élaborer les scénarios possibles de pérennisation et de transferabilité
du projet DEMOS à partir de 2012 en abordant notamment les implications organisationnelles, institutionnelles, financières
que cela présuppose
NB : L'équipe de recherche pourra présenter un projet d'intention
pour un des appels à projets ou les deux.
APPEL A PROJET DE RECHERCHE n° 1
Deux axes de recherche structurent cet appel à contribution:
Les effets de la pratique musicale classique de DEMOS sur les enfants
Normes et représentations de la musique classique et dimension sociale
1. Les effets de la pratique musicale classique de DEMOS sur les enfants
La musique classique est une découverte pour la plupart des enfants de
DEMOS. Nous avons observé au cours de la première phase du projet, peu de résistances à la rencontre
avec cet univers culturel et au contraire une forte mobilisation et empathie des enfants pour le projet et pour la musique
classique. En outre, l'intensité de l'activité, sa régularité, sa durée ont favorisé
d'un point de vue éducatif une modification des comportements des enfants (concentration, assiduité, rapport
à l'effort…). L'objectif de cet axe d'enquête est donc de mesurer les effets éducatifs et cognitifs de
la pratique dans l'activité mais également au-delà de l'activité (dans la famille, l'école,
dans les processus de sociabilité…)
Objets
Quels sont les apports du projet d'un point de vue éducatif dans les ateliers : concentration,
effort, écoute, assiduité... ?
Existe-t-il des effets sur la scolarité et les apprentissages ?
Quelles modifications dans la connaissance de la musique, de la musique classique pour les
enfants et leur environnement ? Quelle place prend ce projet au sein d'autres pratiques culturelles ?
2. Normes et représentations de la musique classique et dimension sociale
La pratique d'un instrument de musique classique, la participation à
une présentation à la salle Pleyel, la reconnaissance par des acteurs culturels de la qualité artistique
semblent produire chez les enfants, leurs familles, les travailleurs sociaux une valorisation d'une activité artistique
en contrepoint d'un sentiment d'exclusion imposé par les hiérarchies culturelles des musiques savantes et populaires.
La participation à une activité à forte dimension symbolique sociale est encline à favoriser
un sentiment d'égalité.
Objets
La participation à un projet de musique classique modifie t-elle le rapport à
la citoyenneté et le sentiment d'exclusion sociale ? De même pour le rapport aux institutions (structures sociales
et les conservatoires, les établissements culturels, médiathèques…) ?
L'orchestre des jeunes Demos produit-il du lien social ? Quels effets de la participation des
jeunes de villes différentes à des répétitions orchestrales (mobilité géographique,
sociale..) ?
Quelles conséquences sur les pratiques culturelles dans une dynamique territoriale (accès
aux concerts, musées, développement de l'offre des acteurs, des partenariats établissements culturels/sociaux…)
?
Compétences
Formation supérieure en sciences humaines (sociologie, sciences de l'éducation,
sciences politiques) rompu aux techniques d'entretien et d'analyse quantitative et qualitative. Capacité rédactionnelles.
Equipe pluridisciplinaire (post doc, consultant, cabinet…), spécialisée dans l'action culturelle, connaissance
de l'action sociale, des pratiques éducatives.
Modalités de présentation des projets
Les notes d'intention devront comprendre
présentation du projet
un exposé de la problématique et cadre théorique
une proposition détaillée de méthodologie comportant un calendrier indicatif
des travaux
la présentation de l'équipe et des personnes spécifiquement engagées
dans la recherche (CV, principaux travaux/publications)
un budget détaillant le coût prévisionnel de la recherche et faisant notamment
apparaître dans les frais de personnel le temps prévu pour chaque intervenant.
un résumé d'une demi-page.
Rendu des travaux
Une restitution intermédiaire sera proposée en juin 2011. Les
résultats de recherche devront être livrés en juillet 2012. Un comité de suivi se réunira
tous les trois mois pour accompagner le travail de recherche.
Coût de l'offre pour l'appel a projet n° 1 : Maximum 50 000 €
Les propositions sont à envoyer par mail au plus tard le 17 février
2011 à l'adresse suivante : msichantho@apsv.fr
Rapport complet d'évaluation 2010-2011 sur demande à: msichantho@apsv.fr
APPEL A PROJET DE RECHERCHE n°2
Les hypothèses de pérennisation de DEMOS : Elaborer les scénarii
possibles de pérennisation et de transferabilité du projet DEMOS à partir de 2012 en abordant notamment
les implications organisationnelles, institutionnelles, financières… DEMOS s'inscrit dans un cadre de pratiques éducatives,
sociales, culturelles et institutionnelles hétérogènes.
Toutefois, l'action est fondée sur une série de normes communes
à tous les territoires :
un enseignement dans des structures sociales
une pratique intensive et collective avec deux intervenants musiciens
des partenariats avec les conservatoires
un suivi/soutien éducatif
Une équipe de coordinatrices, d'éducateur et de référents pédagogiques
qui accompagnent les acteurs
L'évaluation interroge la pérennisation sous ses différents
aspects :
organisationnel : structures porteuses du projet, opérationnalité
du projet, coordination de l'action, objectifs pédagogiques, modalités éducatives d'accompagnement de
l'enseignement musical
institutionnel : place et rôle des institutions musicales
financier : montage budgétaire, modalités de financement,
l'équipe projet : formations et accompagnement des acteurs du projet
déroulement pédagogique
finalités de l'enseignement….
Retroplanning de mise en œuvre de la pérennisation de DEMOS
Compétences
Formation supérieure en sciences humaines (sociologie, sciences de l'éducation,
sciences politiques) rompu aux techniques d'entretien et d'analyse quantitative et qualitative. Capacité rédactionnelles.
Equipe pluridisciplinaire (post doc, consultant, cabinet…), spécialisée
dans l'action culturelle, connaissance de l'action sociale, des pratiques éducatives et des montages de financement
et des politiques publiques et culturelles.
Modalités de présentation des projets
Les notes d'intention intégreront :
une proposition détaillée de méthodologie comportant un calendrier indicatif
des travaux.
la présentation de l'équipe et des personnes spécifiquement engagées
dans la recherche (CV, principaux travaux/publications) ;
un budget détaillant le coût prévisionnel de la recherche et faisant notamment
apparaître dans les frais de personnel pour chaque intervenant.
Rendu des travaux, juillet 2011
Coût de l'offre pour l'appel a projet n° 2 : maximum 30 000 €
Les propositions sont à envoyer par mail au plus tard le 17 février
2011 à l'adresse suivante : msichantho@apsv.fr
______________________________ Exposition Gustav Mahler au Musée
d'Orsay
« Je ne compose que quand je ressens, je ne ressens que quand je compose
». Gustav Mahler
Principalement connu à son époque comme directeur d'opéra
et surtout comme un prodigieux chef d'orchestre, Gustav Mahler (1860-1911) est aujourd'hui célèbre pour son
œuvre de compositeur. L'année même du centenaire de sa mort, cette exposition rend hommage à un musicien
majeur, dont les compostions se situent à la charnière du romantisme et de la modernité.
Grâce à l'importante participation des archives du Musikverein
de Vienne, ainsi que de la médiathèque Mahler de Paris, un regard inédit est porté sur le Mahler
chef d'orchestre et directeur d'opéra. Avec l'étude parallèle de son rapport à la littérature
et la nature, sources essentielles de son œuvre, cette exposition a pour ambition de présenter au public une vision
approfondie sur la vie de Mahler et son processus créatif.
Commissaires : Guy Cogeval, président de l'établisement public
du musée d'Orsay et du musée de l'Orangerie ; Pierre Korzilius, directeur de l'Institut français de
Düsseldorf
Du 8 mars au 29 mai 2011, Musée d'Orsay, salle 67
vendredi 4 février 2011
______________________________ La concurrence du violon chinois enchante
les luthiers américains
Le violon américain est en pleine renaissance, paradoxalement grâce
à la concurrence de son homologue chinois bon marché, qui draine pléthore d'étudiants vers un
instrument de plus en plus populaire.
La musique classique vit mal aux Etats-Unis, où certains orchestres doivent
mettre la clé sous la porte. Mais la lutherie jouit d'une santé florissante, affirme Jerry Pasewicz, qui dirige
la Fédération américaine des luthiers et archetiers.
« La production de violons et d'archets ne s'est jamais aussi bien portée
dans l'histoire des Etats-Unis », observe M. Pasewicz, dont la fédération réunit 180 des meilleurs
luthiers du pays.
Les violons chinois ont tué le bas-de-gamme produit jadis dans les pays
occidentaux. Mais la production chinoise bon marché a permis de mettre des violons décents dans les mains de
milliers de débutants.
« A mesure qu'ils progressent, il leur faut un meilleur instrument »,
explique M. Pasewicz, pour qui cette montée en gamme profite aux facteurs nationaux.
Tout en haut de la gamme, Christophe Landon, un Français installé
à New York depuis un quart de siècle, facture ses instruments aux plus grands artistes de la planète,
pour des sommes qui peuvent atteindre 60.000 dollars.
« La qualité générale des violons est bien meilleure
qu'elle ne l'était », observe l'artisan, qui se félicite de l'émergence des luthiers chinois.
Selon lui, ces derniers ont un avenir « fantastique », pour peu qu'ils s'inspirent des méthodes en cours
dans le reste du monde.
Alors même que les Chinois leur taillaient des croupières, le nombre
de luthiers américains a été multiplié plusieurs fois au cours des 20 dernières années,
observe Feng Jiang, un artisan du Michigan (nord), lui-même fils d'un luthier chinois.
M. Jiang, qui a fabriqué son premier violon en Chine en 1989, en produit
six à huit chaque année depuis son arrivée aux Etats-Unis au début des années 1990.
Selon lui, le secteur est en pleine « renaissance » aux Etats-Unis,
comme le montrent les médailles d'or raflées par les Américains à la triennale de Crémone,
ville natale de Stradivarius en Italie et Mecque mondiale du violon. Un autre Américain, Kelvin Scott, a décroché
le bronze à la dernière triennale, en 2009.
Au point que les Américains se prennent à rêver de conquérir
le marché du haut-de-gamme en Chine même.
Les Chinois ont considérablement amélioré la qualité
de leurs violons: ils ont examiné de près les instruments de Stradivarius ou de Garnerius et étudié
avec des maîtres européens ou américains, avant de rentrer en Chine. « Mais pour les violons qu'apprécient
les professionnels, je pense qu'on n'en voit pas beaucoup qui viennent de là-bas », souligne M. Jiang.
Les Chinois ont cependant le potentiel pour rattraper leurs concurrents dans
quelques décennies. Pour Christopher Germain, un luthier de Philadelphie qui se rend fréquemment en Chine,
« tous les éléments sont en place » pour que les fils du Dragon s'emparent aussi du haut-de-gamme.
« Ils font ce qu'il faut pour améliorer leurs produits », observe-t-il.
Mais Dave Belazis, luthier dans la région de Washington, ne croit pas
au défi chinois. « L'Amérique produit actuellement certains des meilleurs instruments du monde. Dans
l'histoire de la lutherie, c'est la première fois que les Américains ont une longueur d'avance ».
vendredi 4 février 2011
______________________________ Décès de Maria Schneider
Repérée à 19 ans par Bertolucci pour figurer au côté
de Marlon Brando dans « Le Dernier Tango à Paris », Maria Schneider, décédée jeudi
à l'âge de 58 ans, a passé le reste de sa vie à tourner la page.
Née en 1952 d'une mère mannequin d'origine roumaine dont elle
a pris le patronyme et de l'acteur Daniel Gélin, qui n'a fait que la croiser sans jamais la reconnaître, Maria
Schneider est décédée à Paris « des suites d'une longue maladie », selon la formule
choisie par la famille.
Le visage encadré de boucles folles et le corps, célèbre,
noyé dans des pulls trop grands et des jeans rapiécés, la jeune fille à la voix rauque qu'elle
était en 1972 entre les mains de Brando et sous l'œil de Bernardo Bertolucci s'est retrouvée figée en
icône de la révolution sexuelle. Et prisonnière, pour longtemps, du scandale qu'elle avait déclenché.
Au point d'en faire oublier son passage de garçonne dans « Profession
Reporter », de Michelangelo Antonioni, avec Jack Nicholson, et ses traversées cinématographiques en compagnie
de Jacques Rivette (Merry Go-Round), Luigi Comencini (L'imposteur), René Clément (La Baby-sitter), Werner Schroeter,
Philippe Garrel, Daniel Duval (La Dérobade), Enki Bilal ou Josiane Balasko, la dernière à l'avoir appelée
sur un plateau, pour « Cliente », en 2009.
Elle se cherche, peint un peu, vient de passer deux ans chez Brigitte Bardot
qui l'hébergeait quand elle passe les essais pour « Le Tango » : c'est en voyant une photo d'elle avec
Dominique Sanda que Bertolucci eut l'idée de la confronter à Brando qui sort tout juste du « Parrain
».
C'est ainsi que Maria fait ses débuts au cinéma, dans le rôle
de Jeanne, une jeune fille qui vit une passion torride de quelques jours avec un veuf américain de passage à
Paris, dans un appartement, pont de Bir-Hakeim.
Un huis-clos cru et nu avec vue sur la Seine et un troisième protagoniste,
une tablette de beurre, qui assura la réputation sulfureuse du film.
Selon elle, ni Brando ni le metteur en scène ne l'avait prévenue
de l'usage du beurre - destiné à faciliter une scène de sodomie qui l'a traumatisée.
« J'étais jeune, innocente, je ne comprenais pas ce que je faisais.
Aujourd'hui, je refuserais. Tout ce tapage autour de moi m'a déboussolée », confiait-elle dix ans plus
tard.
Elle avouait alors avoir « perdu sept ans de (sa) vie » entre cocaïne,
héroïne et dégoût de soi. A repousser des rôles directement inspirés de celui de Jeanne.
Plus tard, l'actrice ayant enfin pris ses distances avec les rigueurs d'une
célébrité trop rapide et trop tapageuse, admettait : « Maintenant cette histoire fait partie de
ma vie, ce film m'a apporté une reconnaissance internationale et je ne l'oublierai pas ».
En 2001, alors qu'un hommage lui était rendu par le « Festival
du film de femmes », à Créteil, Maria Schneider, féministe engagée, confiait au quotidien
Libération avoir revu « Le Tango » deux ans auparavant et l'avoir trouvé daté.
Elle assurait aussi, ultime règlement de comptes, que « Marlon
Brando avait réalisé une large partie de la mise en scène, dictant à un Bertolucci soumis ce
qu'il devait faire ».
Maria Schneider regrettait surtout l'absence de beaux rôles féminins,
passée la quarantaine, observant que « les hommes ont un choix qu'on ne donne pas aux femmes ».
vendredi 4 février 2011
______________________________ Décès de l'écrivain
Edouard Glissant
L'écrivain martiniquais Edouard Glissant, grande figure de la créolité,
est décédé jeudi matin à Paris à l'âge de 82 ans, a-t-on appris auprès des
éditions Galaade.
« Il est mort ce matin. Il était dans un état critique depuis
quelque temps mais nous avons travaillé ensemble jusqu'au bout », a déclaré Emmanuelle Collas,
directrice des éditions Galaade, qui ont publié une partie de l'œuvre de l'écrivain.
Auteur d'une œuvre complexe dans laquelle se mêlent souvenirs, légendes,
images poétiques, propos polémiques et réflexions théoriques, Edouard Glissant a ouvert la voie
aux écrivains de la créolité, plus jeunes, tels que Patrick Chamoiseau.
Né le 21 septembre en 1928 à Sainte-Marie, dans le nord de la
Martinique, enfant d'une famille modeste et élève brillant, il a fait des études de philosophie à
la Sorbonne en 1946.
Docteur ès lettres, il a obtenu le prix Renaudot en 1958 pour «
La Lézarde ». Militant activement contre le système colonial, opposé à la guerre d'Algérie,
il fut expulsé des Antilles et assigné à résidence en métropole au début des années
60 par le pouvoir gaulliste.
Il a en particulier enseigné en Louisiane (à Bâton-Rouge)
et à la City University de New York, où ses leçons sur William Faulkner ont fait autorité.
vendredi 4 février 2011
______________________________ Mathieu Bauer nommé directeur du
Nouveau Théâtre de Montreuil
Mathieu Bauer a été nommé directeur du Nouveau Théâtre
de Montreuil - Centre dramatique national par le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand, a annoncé
jeudi le ministère.
Mathieu Bauer a été nommé en accord avec Dominique Voynet,
sénatrice-maire de Montreuil, et Claude Bartolone, député de Seine-Saint-Denis et président du
conseil général.
Son projet, qui s'ancre profondément sur le territoire de Montreuil et
de la Seine-Saint-Denis, « porte une volonté d'ouverture aux artistes, aux acteurs culturels et au territoire
», indique le communiqué.
Cette ouverture se concrétisera par un « rendez-vous singulier
de feuilleton théâtral » et la mise en place d'une « veille artistique permettant à des artistes
confirmés et des nouvelles générations de partager le théâtre », précise le
communiqué. « La musique sera également très présente », indique-t-il.
Mathieu Bauer, 40 ans, prendra ses fonctions le 1er juillet 2011, en remplacement
de Gilberte Tsaï, qui poursuivra son activité de création au sein d'une compagnie indépendante.
vendredi 4 février 2011
______________________________ Polémique autour d'un festival d'art
naïf à Verneuil-sur-Avre
Les organisateurs d'un festival international d'art naïf qui s'est tenu
durant six ans à Verneuil-sur-Avre (Eure) accusent de « contrefaçon » la municipalité qui
a repris, selon eux, leur concept sans les consulter.
« La municipalité nous vole notre bébé en lançant
une manifestation similaire à la nôtre au même endroit, à la même époque de l'année
», a confié jeudi Jacques Dubois, fondateur de ce festival qu'il avait décidé d'arrêter
après l'édition 2010, « faute de soutien financier suffisant de la ville ».
Dans l'agenda de l'office du tourisme figure une exposition baptisée
« le rendez-vous des naïfs », prévue du 16 avril au 8 mai autour d'une quarantaine d'artistes à
l'initiative d'une association éponyme. « Pour nous, rendez-vous ou festival c'est la même
chose, et, en réalité, la ville qui est derrière l'association s'inspire et profite de notre travail
», dit Jacques Dubois.
De son côté, le maire UMP de Verneuil-sur-Avre, Louis Petiet -
qu'il n'a pas été possible de joindre - s'est félicité dans les colonnes du Réveil normand,
l'hebdomadaire local, de la « diversité » des manifestations dans sa ville. « Je ne peux que me
réjouir de voir d'autres Vernoliens prendre des initiatives », a-t-il dit en assurant que les habitants avaient
appris à « aimer » l'art naïf.
Jacques Dubois, dont les relations avec le maire sont notoirement mauvaises,
menace de porter l'affaire en justice pour « contrefaçon » en se disant d'autant plus amer que son festival
était devenu selon lui « une référence » dans le petit monde de l'art naïf.
Créé en 2005, il avait réuni pour sa sixième et
dernière édition en 2010 quelque 1.600 œuvres réalisées par plus de 180 artistes venus de 33
pays.
vendredi 4 février 2011
______________________________ « Rien à déclarer »
dépasse les 300.000 entrées dès le premier jour
« Rien à déclarer », la comédie de Dany Boon
sur la fin de la douane franco-belge, a dépassé les 300.000 entrées lors de la première journée
d'exploitation nationale, annonce jeudi Pathé Distribution.
Selon les chiffres communiqués par le distributeur, le film sorti mercredi
dans toute la France sur 1.036 copies, a réalisé 301.089 entrées, en comptant les avant-premières.
« Rien à déclarer » était sorti avec une semaine
d'avance dans le nord ainsi qu'en Belgique.
« On a fait plus de 300.000 entrées, en France, le premier jour,
c'est énorme. Ca fait un peu plus de 50% des Ch'tis. C'est très bien », s'est félicité
Dany Boon sur RTL.
« On fait un film, on bosse trois ans dessus, il sort et tout se décide
le mercredi: c'est une journée très dure », a-t-il poursuivi en confiant que « le soir, effectivement,
on était très heureux et on a fait un peu la fête ».
Interrogé sur les critiques, parfois peu amènes, qui ont accueilli
son film, le réalisateur et comédien a voulu relativiser: « Ce ne sont pas les critiques qui font que
les gens vont dans les salles (...). Sincèrement, ça ne me dérange pas et je pense que je paye un peu
les 20 millions de gens et le triomphe des Ch'tis ».
« Quand on fait de la comédie en France, c'est toujours délicat.
J'avais déjà de très mauvaises critiques sur les Ch'tis quand il est sorti (...) Là aussi c'était
très agressif avec les gens de la région mais au bout du compte le film a trouvé son public et apparemment
c'est pareil pour Rien à Déclarer », a-t-il ajouté.
vendredi 4 février 2011
______________________________ La Géorgie découvre un tableau
inconnu de son célèbre peintre Pirosmani
Un tableau inconnu du célèbre peintre géorgien Niko Pirosmani
a été découvert après que son propriétaire eut tenté de le vendre à l'étranger
à des acheteurs, qui étaient en réalité des agents de l'Etat, ont annoncé jeudi les autorités
de cette ancienne république soviétique.
Le propriétaire de l'œuvre, intitulée « Un coq, une poule
et des poussins », a essayé de la vendre à l'étranger, alors que la législation géorgienne
interdit la cession de telles œuvres d'art considérées comme appartenant à l'héritage national.
Mais une des personnes impliquées dans la transaction illégale
a informé les enquêteurs, qui ont envoyé des agents pour s'assurer que l'œuvre ne quitte pas le pays.
Le procureur adjoint de Tbilissi, Vakhtang Iachvili, a précisé
que le propriétaire avait demandé 500.000 dollars (363.000 euros) pour le tableau, selon des images retransmises
à la télévision géorgienne.
« Mais le prix a été réduit à 150.000 dollars
(108.000 euros) au cours des négociations avec notre agent, qui se faisait passer pour un acheteur étranger
», a-t-il ajouté.
Le tableau, qui avait été conservé jusqu'ici dans une collection
privée et dont les historiens d'art géorgien ignoraient l'existence, a été transféré
au Musée National.
« C'est un jour historique », a déclaré le vice-ministre
de la Culture, David Tskhadadze, au cours d'une conférence de presse.
Niko Pirosmani (1862-1918), de son vrai nom Niko Pirosmanachvili, était
un artiste autodidacte géorgien admiré par Picasso.
Il est mort dans la misère, mais a bénéficié après
sa mort d'une véritable reconnaissance pour ses tableaux représentant la vie quotidienne et les coutumes géorgiennes,
qui ont depuis été exposés dans le monde entier.
______________________________ Un jeune homme modèle pour la
Joconde, selon des chercheurs italiens
Des chercheurs italiens spécialisés dans la levée des mystères
artistiques ont affirmé mercredi qu'un jeune homme avait servi de modèle à Léonard de Vinci pour
La Joconde, une thèse qui laisse sceptiques les experts du Louvre.
Silvano Vincenti, président du Comité national pour la valorisation
des biens historiques, a assuré devant la presse étrangère à Rome qu'un jeune assistant du génie
de la Renaissance appelé Salai fut le modèle du célèbre portrait de Mona Lisa.
Salai, de son vrai nom Gian Giacomo Caprotti, entré au service de l'artiste
à 16 ans et resté 25 ans à ses côtés, aurait été sa muse et son modèle
pour plusieurs tableaux. Selon M. Vincenti, les deux hommes entretenaient une relation « ambiguë » et étaient
probablement amants.
M. Vincenti a fait état de fortes similitudes entre les traits des visages
des protagonistes du Saint Jean Baptiste et L'Ange incarné avec le nez et la bouche de Mona Lisa. Pour ce chercheur,
le peintre avait laissé des indices en peignant dans les yeux de La Joconde un minuscule L pour Leonardo et un S pour
Salai.
Le chercheur, auteur d'un livre sur le sujet, a dit que son équipe s'était
fondée sur l'analyse de reproductions numériques de haute qualité.
Mais les affirmations de M. Vincenti sont contestées par le Louvre, propriétaire
de la Joconde.
Interrogé par l'AFP, le musée rappelle que « le tableau
a été soumis à toutes les analyses de laboratoire possibles en 2004 et en 2009. Aucune inscription (lettre
ou chiffre) n'a été décelée lors de ces examens ».
« Le vieillissement de cette peinture sur bois a provoqué un grand
nombre de craquelures dans la matière picturale, qui sont à l'origine de nombreuses formes qui ont souvent
été l'objet de sur-interprétations », a-t-il souligné.
Le musée a en outre indiqué « ne pas avoir eu communication
de pièces démontrant ces nouvelles hypothèses ».
M. Vincenti, dont l'équipe s'était fait connaître en juillet
en identifiant les restes du Caravage, a mis cette réaction sur le compte de l'embarras. « Je comprends leur
incrédulité et leur surprise, au fond c'est la peinture la plus étudiée au monde (..) ils sont
vraiment aveugles », a-t-il dit.
Appelant les spécialistes du Louvre à « être sérieux
et reconnaître » qu'ils se trompent, il a offert sa collaboration avec l'envoi d'une équipe pour faire
« des prélèvements de petits fragments de peinture » là où se trouveraient les chiffres
et lettres « pour voir s'ils ont été faits à l'époque ou sont apparus avec le temps ».
vendredi 4 février 2011
______________________________ A Marseille, un projet de copie en taille
réelle de la grotte Cosquer
Le public devrait pouvoir visiter à Marseille d'ici 2013 un fac-similé
en taille réelle de la grotte sous-marine Cosquer, joyau archéologique situé dans les calanques et dont
une reproduction sera installée sous un fort du Vieux-Port, a-t-on appris jeudi auprès de la mairie.
La municipalité doit lancer prochainement une délégation
de service public pour le site, qui sera la copie en taille réelle, soit 50m x 20m x 10m, de la grotte sous-marine,
la seule connue au monde ornée de peintures paléolithiques.
Il serait installé sous le fort d'Entrecasteaux, à l'entrée
du Vieux-Port, dans des galeries creusées par l'armée allemande pendant la Seconde Guerre mondiale, a expliqué
le directeur général des services Jean-Claude Gondard.
« Des géologues et des ingénieurs ont confirmé que
c'était faisable », a-t-il dit, ajoutant que le projet en est désormais au stade des procédures
administratives auprès du ministère de la Culture et des Monuments historiques notamment.
Selon lui, 20 millions d'euros sont nécessaires à sa réalisation,
prise en charge via du mécénat. Au moins un mécène est d'ores et déjà intéressé,
a-t-il ajouté, sans l'identifier, précisant par ailleurs que contact est pris avec les professionnels ayant
réalisé le fac-similé de la grotte de Lascaux.
« Nous voulons mettre en œuvre le rêve de l'inventeur de la grotte
et des passionnés d'archéologie, en reconstituant ce trésor de l'humanité », a-t-il commenté.
La grotte, qui porte le nom du plongeur Henri Cosquer qui l'a découverte,
renferme plus de 400 peintures et gravures rupestres, la plus vieille remontant à 27.000 ans. A l'époque glaciaire,
on pouvait accéder à pied à la grotte, mais la fonte des glaces l'a depuis recouverte d'eau.
vendredi 4 février 2011
______________________________ Internet: Alice (Iliad) casse les prix
avec une offre triple play à 22 euros
Alice (groupe Iliad, également maison mère de Free), a annoncé
jeudi qu'elle lançait une offre cumulant internet, téléphonie fixe et télévision à
bas coût, pour 21,97 euros par mois, alors que le gouvernement a appelé les opérateurs à élaborer
un tarif social.
Cette « offre est différente, pour d'autres cibles de population,
pour des gens qui n'ont pas forcément les moyens. C'est une offre très accessible, aggressive » qui coûte
19,98 euros en « dégroupage total », auxquels s'ajoute 1,99 euro pour un bouquet de 60 chaînes de
télévision, a expliqué à l'AFP Xavier Niel, patron d'Iliad.
Ce tarif est inférieur aux prix du triple play des autres grands fournisseurs
d'accès à internet (plus de 30 euros mensuels), même si les services proposés par ceux-ci sont
en général plus larges, incluant bien plus de destinations pour les appels fixes illimités à
l'international, et de chaînes TV.
Le tarif d'Alice n'est valable que pour les lignes totalement déconnectées
du réseau de France Télécom.
Pour ceux qui décideraient de conserver leur ligne chez l'opérateur
historique (abonnement de 16 euros par mois), l'offre baptisée « AliceBox Initial » s'établit à
25,99 euros par mois.
Il faut la souscrire pour au moins douze mois et s'acquitter de frais d'activation
puis éventuellement de résiliation (40 et 45 euros).
Chez les concurrents, SFR propose par exemple le triple play à 31,90
euros mensuels, France Télécom-Orange à 37 euros par mois (plus 3 euros de location de la box), Bouygues
Telecom à 31,78 euros et Free à 31,98 euros en dégroupage total.
Pour tous, le fait de cumuler la box internet avec un forfait mobile du même
opérateur permet d'abaisser sensiblement la facture télécoms totale.
« France Télécom est prêt à s'aligner sur ce
prix (d'Alice, ndlr), mais il faudrait un signal fort des autorités de tutelle (l'Autorité de la concurrence,
ndlr) car on ne voudrait pas ensuite être accusés de fausser le jeu de la concurrence dans le secteur en raison
de notre position de leader », a indiqué à l'AFP une porte-parole.
Le ministre de l'Industrie Eric Besson et le secrétaire d'Etat à
la Consommation Frédéric Lefebvre ont récemment appelé les opérateurs à mettre
en place « un tarif social pour l'accès à internet haut débit qui serait de l'ordre de 20 euros
»