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La lutte contre la musique pernicii ;
La musique qui convient aux chrétiens ;
Observations sur l'exécution de la psalmodie

chapitres II, III, IV de
 Gérold Théodore
Les pères de l'église et la musique. Alcan, Paris, 1931.
pages 88-115

Au sein de la communauté chrétienne, contre l'étude de la philosophie et de toute science, méfiance provoquée probablement par les expériences fâcheuses qu'on avait faites avec les gnostiques. Clément, le chef de l'école des catéchètes, chercha à rassurer les fidèles et à leur démontrer le côté exagéré de leurs idées [note de bas de page : Cf. De Faye, Clément d'Alexandrie, Paris 1898, p. 126 et ss. - On trouvera les principaux passages (des livres I et VI des Stromata) dans lesquels Clément réfute les idées des ennemis des sciences cités dans la dissertation de Wilhelm Wagner, Die griechische Bildung nach Clemens von Alexandrien, (Zeitschr. f. wissenschaftl. Theologie, XLV, Leipzig 1902.)]

Les sciences encycliques ont, pour lui, nous l'avons déjà dit, une valeur incontestable comme sciences préparatoires [note de bas de page : Stromata I, 30 ; reproduit en partie les idées de Philon De congr. erud. 79] La culture scientifique n'est pas seulement un «dessert agréable» γλυχύ

rQwya?,aov (3), elle aide à éveiller l'âme et à lui procurer un exercice utile pour le développement de la pensée. (4)

passant en revue les différentes sciences encycliques, Clément arrive à la musique, et il fait preuve d'un esprit large et d'une véritable compréhension pour les arts. Il est au courant des termes techniques et sait en discuter à l'occasion. Les habitants d'Alexandrie avaient la réputation d'être très mélomanes ; si l'on voulait exercer une influence sur eux, il ne fallait pas paraître ignorant.

«Doit être bannie, dit-il, la musique qui est trop artificielle, qui brise les âmes et les entraîne à trop de sentiments divers, tantôt larmoyante, tantôt impudique et voluptueuse, tantôt provoquant une fureur bachique ou l'insanité. (6) » Dans un autre traité, le Pédagogue, il exprime les mêmes idées : « Il faut tenir éloignés des caractères énergiques les modes excitants et larmoyants, qui par la courbe de leurs mélodies conduisent à la mollesse et au manque de sérieux.... Laissons les harmonies colorées (chromatiques) aux banquets où l'on ne rougit pas et à la musique couronnée de fleurs et courtisanesque. ,xara;Let7rréov ovv râs ZQ(up artxàÇ àQµoviaç raÏÇ d%Qoiuoaç rraQoavlaas xai ri âveorpoQoliafl xai âratQov(7) ,uovoax ."(«).

(')

(e)

(3) Strom. I, Zoo. Citation de Pindare. Philodème de Gadare l'applique à la musique.

(*} Strom. I, 93. (') Strom. VI, go.

(') Paedag. II, 44.

références / musicologie.org