Les trois grands recueils de suites (les anglaises, les françaises et les Partitas) leur font une telle ombre qu'on a vite fait d'oublier leurs « petites sœurs » que Bach a pu écrire à divers moments de son existence.
Or il convient déjà de citer, un peu plus que pour mémoire, quelques œuvres de prime jeunesse qui d'ailleurs n'apparaissent pas toutes sous l'appellation de « suites » et qui, ici ou là, comportent de bonnes pages. Ainsi de l'ouverture en fa majeur BWV 820, de la suite en sol mineur BWV 822, de la Partita ou Suite en la majeur BWV 832, du Praeludium et Partita del tuono terzo BWV 833. Ainsi surtout des trois mouvements de la suite en fa mineur BWV 823, une œuvre sans doute plus tardive que les précédentes, qui se détache du lot et se signale notamment par son exquise « sarabande en rondeau ».
Suite en fa mineur BWV 823 (Sarabande), Gustav Leonhardt.On se gardera tout autant de négliger deux suites isolées que Bach écrivit à Coethen aux environs de 1720, la BWV 818 en la mineur et la BWV 819 en mi
majeur, qui sont l'une et l'autre proposées avec quelques variantes dans des versions alternatives numérotées 818a et 819a. On a là en effet le Bach de la maturité, dans des œuvres qui présentent une certaine parenté avec les fameuses Suites Françaises.
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Samedi 6 Avril, 2024