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mercredi 23 décembre 2015

 

Mettre en scène le patrimoine culturel immatériel: frictions, alliances et affections

19- 22 mai 2016, Québec

Appel à communication Atelier international

Date limite pour les soumissions: 3 janvier 2016 (minuit)

L'intérêt international pour le patrimoine culturel immatériel (PCI) ne cesse de s'accroître depuis l'adoption en 2003 de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO. Signée par plus de 160 pays, cette convention a conféré une reconnaissance mondiale des pratiques culturelles dont la musique, la danse, le théâtre, le conte, les langues et dialectes, les rituels, les histoires orales, les savoirs écologiques et culinaires. Chercheurs, élus, administrateurs, professionnels des médias, conservateurs de musées, dirigeants communautaires, interprètes et autres acteurs culturels se préoccupent de plus en plus de la sauvegarde et de la construction du patrimoine culturel immatériel comme un moyen efficace de développement d'un tourisme culturel durable, de revitalisation des communautés, de promotion de la diversité culturelle et d'élaboration de nouvelles pratiques muséales. Les partisans de la convention soutiennent l'idée que cette dernière a contribué à établir un nouvel appareil juridique et politique au sein duquel les individus et les communautés ont désormais une place prépondérante. Ils font valoir que ce changement en terme juridique a ouvert de nouvelles voies sur les dynamiques de construction, d'institutionnalisation, de transmission et de festivalisation des pratiques culturelles ainsi que sur la manière dont celles-ci se développent à travers les alliances transculturelles. D'autre part, les opposants rétorquent que les politiques du PCI ont souvent échoué dans l'engagement avec les communautés locales dans la définition des hiérarchies de valeurs. En outre, ils soulignent que l'idée de lister et de cataloguer les pratiques culturelles repose sur une compréhension obsolète et relativement statique de la culture, pouvant facilement être manipulée au nom de la tradition tant pour l'inclusion que pour l'exclusion. Les débats autour de cette convention sont donc fortement animés, les réponses et les points de vue multiples. Cette rencontre se veut donc être une plateforme de discussion et de dialogue sur les problématiques qui recoupent le PCI, ses frictions, ses alliances et ses affections.

Bien que le Canada n'ait pas signé la Convention, de nombreuses circonscriptions se sont engagées dans l'institutionnalisation de pratiques désormais désignées patrimoine culturel immatériel. Des décideurs politiques développent de nouvelles stratégies de gestion. Les chercheurs identifient des futures orientations de recherche. Les musées collaborent, consultent et mettent en exposition avec les porteurs de traditions et interprètes des patrimoines en question. Les artistes cherchent et critiquent la reconnaissance à travers cette institutionnalisation. Les gouvernements municipaux puisent dans le patrimoine vivant pour améliorer et affiner l'interprétation de leur site historique.

Certaines provinces (Terre-Neuve et le Québec) adoptent des législations pour sauvegarder le patrimoine culturel immatériel sur leurs territoires, en s'inspirant de la Convention de l'UNESCO. Pendant ce temps là, les porteurs de tradition mobilisent les conversations sur le PCI dans les nouveaux médias afin de progresser dans leur carrière et assurer leur subsistance dans les économies créatives de notre ère du numérique.

Cette conférence vise à explorer et à problématiser les usages du patrimoine culturel immatériel dans le passé, le présent et le futur. Bien que les propositions sur un vaste éventail de sujets seront accueillies favorablement, les participants sont tout particulièrement encouragés à traiter des thématiques suivantes :

- le patrimoine culturel immatériel au-delà de l'Unesco et des perspectives macro-sociales

- les effets de l'inscription du PCI par l'UNESCO, les États et les municipalités

- les difficultés de sauvegarde du PCI rencontrées par les communautés et les individus

- la médiation du PCI à l'aide des technologies numériques

- la mise en exposition du PCI

- la mise en scène du PCI

- les intersections entre le matériel et l'immatériel dans le patrimoine culturel

- les politiques et les contre-politiques du PCI

Les propositions de communications individuelles, de session (trois maximum), d'atelier et de recherche-création devront être envoyées, en anglais ou en français, à sctm.2016@gmail.com pour la Société Canadienne des Traditions Musicales avant le 3 janvier 2016 (minuit) avec les informations suivantes :

1) nom et prénom de chaque auteur, affiliation institutionnelle (université et/ou centre de recherche, ministère, municipalité, association), statut d'étudiant (si applicable), coordonnées (adresse, téléphone, courriel)

2) titre de la présentation

3) deux résumés : un de 250 mots ; et un de 100-150 mots MAXIMUM

4) liste des diplômes obtenus

5) liste des postes récemment occupés et listes des postes pertinents pour la conférence

6) liste des récentes publications ou toutes publications pertinentes pour la conférence

7) une biographie de 100 mots

Comité Scientifique : Société Canadienne des Traditions Musicales ; Jessica Roda, Concordia University Kaley Mason, University of Chicago ; Judith Klassen, Canadian Museum of History Serge Lacasse, Laval University ; Margaret Walker, Queen's University ; Association Canadienne d'Ethnologie et de Folklore; Laurier Turgeon, Laval University ; Dale Javis, Heritage Foundation of Newfoundland and Labrador Richard Mackinnon, Cape Breton University ; Yves Bergeron, Université du Québec à Montréal Michael Herzfeld, Harvard University ; Natalie Kononenko, University of Alberta

Appel aux étudiant(e)s et jeunes professionnel(le)s!

Maximisez votre expérience à la conférence de la SCTM 2016. Entrez en contact avec un membre expérimenté de la SCTM qui saura vous guider dans votre recherche, votre plan de carrière, et votre présentation de conférence. Recevez les conseils nécessaires à votre succès.

Pour plus de détails, veuillez voir

ou envoyer un courriel à cstmstudents@gmail.com pour vous inscrire au programme.

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Organisé conjointement par le Réseau canadien pour le patrimoine culturel immatériel (RCPCI), l'Association canadienne d'ethnologie et de folklore (ACEF), la Société canadienne pour les traditions musicales (SCTM), la Chaire de recherche du Canada en patrimoine ethnologique, l'Institut du patrimoine cultuel de l'Université Laval (IPAC), et le Centre interuniversitaire d'études sur les lettres, les arts et les traditions (CELAT)

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Mercredi 23 Décembre, 2015 23:45

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