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dimanche 4 octobre 2015

musicien-professeur de musique, quels métiers ? Quelles formations ? Quels enjeux ?

10-12 décembre 2015, Tunis

Le champ de la pratique musicale est un lieu de croisements entre plusieurs métiers constituant l'immense domaine de la musique. Si, dans le passé, on pouvait résumer la situation en spécifiant deux grandes lignées, celle des musiciens instrumentistes interprètes et celle des professeurs, la liste des praticiens s'est considérablement agrandie, pour de multiples raisons.

L'évolution de ce qui touche à l'organologie et aux nouvelles technologies (que l'on pense simplement au synthétiseur, à la guitare électrique, à l'ordinateur, à la pratique du sample, pour n'en citer que quatre) a instauré des familles esthétiques qui, loin d'empêcher les rencontres, ont fait apparaître de nouvelles approches du matériau musical.

Dans le même temps, la situation du professeur s'est considérablement transformée, notamment avec toutes les recherches concernant les sciences de l'éducation, la psychologie, la pédagogie de projet, les pratiques collectives, les démarches de création, et l'on pourrait citer de nombreuses autres pratiques. Le maître enseignant l'élève dans un cadre de rapport seul à seul conserve une légitimité en de multiples endroits et occasions, mais il n'est plus le seul modèle de transmission.

Quel est, dans ce contexte éclaté, le rapport entre le métier de musicien interprète et celui d'enseignant musicien ? Cette formulation est déjà une façon d'induire la discussion et pourra être remise en cause : car y a-t-il équivalence, dans le propos, entre un enseignant de musique et un enseignant musicien ? Il n'est pas certain que la question soit seulement une finesse de langage…

Par voie de conséquence, dans ce tableau, apparaît un troisième pôle : celui qui bénéficie de l'action de ces deux métiers : le musicien interprète s'adresse à un public d'auditeurs, le musicien enseignant s'adresse à un public d'apprentis. Dans les deux cas se pose le problème de la formation : où et comment se passe l'éducation de personnes choisissant de venir écouter un concert, à qui l'on ne servira pas uniquement les œuvres célèbres et estampillées du patrimoine ? Où et comment organiser un projet d'éducation artistique permettant aux enfants et aux adolescents non seulement d' « apprendre » la musique, mais aussi d'en être « acteurs » ? Comment le musicien apprend-t-il à être un médiateur culturel au sein d'un projet global ?

Ce rapide survol suffit pour préciser le titre général de ces journées d'échange et fixer trois grands chapitres pour croiser les réflexions :

1 – Dans la forêt des métiers qui touchent au domaine musical, comment penser aujourd'hui l'identité du musicien ? , sachant qu'il peut se destiner essentiellement à être interprète ou à enseigner. Et s'il fait les deux, quelle relation établir entre ces deux fonctions ?

2 – Peut-on dresser un tableau non pas exhaustif, mais significatif, des contenues, dispositifs et objectifs qui devraient sous-tendre l'organisation d'une formation de musicien, face à la diversification de leurs activités et à une mutation des demandes tant esthétiques que sociales inédites ? Et comment organiser des passages entre formation de musicien interprète et formation de professeur permettant d'éventuel échange d'itinéraires ?

3 – Comment penser l'exercice du métier dans un contexte « éclaté » (prenant en compte la multiplicité des esthétiques, les milieux socio-culturels, la médiatisation des nouveautés, etc., qui ne se résumerait pas à une pratique d'un instrument ou de la voix ni à une formation didactique aux diverses tâches d'enseignement, sans pour autant tomber dans une compilation fourre-tout indigeste?

https://www.jfrem2015.tn/

Le Bel indifférent et Le fantôme de Marseille : deux pièces de Jean Cocteau écrites pour Édith Piaf

Dans ces deux textes, ce qui est jubilatoire et magique c'est la langue de Cocteau. Elle plante le décor pour accueillir la trajectoire de ces femmes qui se débattent toutes les deux avec un amour qui leur glisse inéluctablement entre les mains. Racontées par Cocteau, ces femmes qui souffrent nous font rire et pleurer et l'on voit se dessiner à travers elles l'ombre d'Edith dans sa petite robe noire.

Razerka Ben Sadia - Lavant

Mise en scène par Razerka Ben Sadia-Lavant, avec Dominique Reymond et Gaspar Claus.

Lundi 12 octobre 2015 à 20h00, Maison de la Poésie, Paris.

Plein Tarif : 15 € - Réservation 01 44 54 53 00,  https://www.maisondelapoesieparis.com ; Maison de la poésie, passage Molière, 157 rue Saint-Martin, 75003 Paris. Une production de la Cie Objet Direct

La compagnie québécoise Cas Public danse la Symphonie dramatique

Par Alain Lambert ——

Roméo et Juliette de Shakespeare, mais aussi de Gounod, Tchaïkovski, Berlioz et Prokofiev, lui surtout, revus parfois et samplés par Martin Tétreault, dans des séquences répétitives, comme dans la scène des bancs par exemple. Ou dans un air de Gounod  magnifié, sur quelques nappes électros évanescentes.

La musique des grands illustrateurs du mythe des amants maudits de Vérone n'en sort pas forcément indemne, mais l'énergie des danseurs se nourrit de ces décalages et autres échantillonnages dans un travail fascinant sur la désarticulation, et pas seulement, de la chorégraphe québécoise Hélène Blackburn.

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Deux « Manon » pour une ouverture originale de la saison lyrique à l'opéra de Marseille

Par Jean-Luc Vannier ——

Marc ScoffoniMarc Scoffoni (Des Grieux dans Le portrait de Manon). Photographie © John Zougas.

Contrepoint éclairant ou « mise en abîme » selon la formule de sa directrice de communication, le Directeur général de l'opéra de Marseille, Maurice Xiberras proposait, samedi 3 et dimanche 4 octobre, une ouverture de la saison avec deux « Manon » : précédant la Manon de Jules Massenet en 5 actes d'après l'histoire du chevalier Des Grieux et de Manon Lescaut, l'établissement lyrique phocéen donnait pour la première fois Le Portrait de Manon, opéra en un acte du même compositeur sur un livret de Georges Boyer, créé le 8 mai 1894 à Paris. Une représentation qui comportait en introduction le Prélude à l'après-midi d'un faune de Claude Debussy qu'accompagnaient un pas de deux des danseurs de la Compagnie Julien Lestel, puis des extraits de Thaïs de Jules Massenet dont la célébrissime « Méditation » interprétée par le violoniste Da-Min Kim.

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Victorien Vanoosten : un chef d'orchestre entre passion et humanisme

Par Jean-Luc Vannier ——

Victorien VanoostenVictorien Vanoosten. Photographie © D.R.

Il lit en ce moment Ma vie de C.G. Jung. Il nous raconte, ouvert, heureux de nous faire partager sa passion, son « intérêt pour la mythologie, la philosophie…et la psychanalyse ». Bien placé lors du dernier concours international des jeunes chefs d'orchestre de Besançon, Victorien Vanoosten dont le corps dégingandé aux allures aristocratiques et la chevelure proustienne n'empêchent pas une poignée de main ferme et décidée, vient d'achever avec brio, ce samedi 3 octobre, la direction musicale du Portrait de Manon : « je me sens épanoui, en pleine connivence avec le plateau ». « Un moment de grâce », ajoute-t-il, et ce, « malgré des répétitions peu nombreuses mais intenses ». Ses pensées vont vers le maestro Alexander Joel qui fait ses débuts marseillais avec Manon : « un lien très fort » avec ce « chef accessible » et « pétri de "gentillesse" ». La reconnaissance de l'élève au maître : « j'ai été sensible au fait que, nonobstant ses allers et retours entre Stockholm et Berlin, il soit venu m'entendre ce soir ».

Du jazz à l'Auditorium de Lyon

L'Auditorium de Lyon et le festival Jazz à Vienne (mais aussi Rhino Jazz(s) Festival, Saint-Fons Jazz Festival, Festival À Vaulx Jazz.) s'associent cette année encore pour offrir une saison jazz de six concerts qui débutera le 9 octobre prochain avec la venue de Tigran Hamasyan.

Se succèderont au cours de la saison Louis Sclavis et Michel Portal, Avishai Cohen Trio dans une version jazz symphonique avec les musiciens de l'Orchestre national de Lyon, Wynton Marsalis et le Jazz at Lincoln Center Orchestra, Salif Keïta  et pour clore la saison, Michel Camilo en solo.

Cette série jazz s'ouvrira donc avec Tigran Hamasyan qui revient sur la scène de l'Auditorium de Lyon dans un projet ambitieux et original. À la frontière du jazz, du folklore arménien, du métal et de la musique électronique, l'univers musical de Tigran Hamasyan enthousiasme par sa singularité.

Tigran Hamasyan.

Tigran Hamasyan (piano), Yerevan State Chamber Choir (Chœur de chambre d'État d'Erevan), Harutyan Topikyan, direction, 9 octobre 2015, à 20 h.

Avishai Cohen Trio & ONL, 18 novembre 23015, à 20 h.

Carte blanche à Louis Sclavis, 14 décembre 2015, à 20 h.

Jazz at Lincoln Center Orchestra with Wynton Marsalis, 6 février 2015, à 20 h. Salif Keïta à 20 h.

Michel Camilo solo, 17 mai 2015 à 20 h.

Auditorium de Lyon, 04 78 95 95 95 ; https://www.auditorium-lyon.com

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