musicologie   samedi 13 juin 2015

Bach de retour à Leipzig

Le plus célèbre portrait de Jean-Sébastien Bach, réalisé par Elias Gottlob Haussmann en 1748, est revenu vendredi à Leipzig, où compositeur a officié la Thomaskirche la plus grande partie de sa carrière.

En possession de Walter Jenke, qui avait fui le nazisme en 1936, et s'était installé à Londres, la toile avait été mise en sécurité chez la famille Gardiner, habitant dans le Dorset, assez loin de la capitale et des attaques aériennes. Elle est par la suite passée aux mains d'un collectionneur américain, William H. Scheide, décédé en novembre 2014, qui l'a légué par testament à la ville de Leipzig.

Le choeur de la Thomaskirche de Leipzig et la tombe de Johann Sebastian Bach. Le choeur de la Thomaskirche de Leipzig et la tombe de Johann Sebastian Bach. Photographie musicologie.org.

Le portrait a été présenté hier 12 juin, non pas à la Thomaskirche, mais à la toute proche et plus grande Nikolaikirche (où Bach a également officié) archi-comble en présence de la fille et des proches du collectionneur et de john Eliot Gardiner, directeur des archives Bach, qui a dans son enfance bien connu ce tableau accroché au premier étage de la maison familiale.

La cérémonie était retransmise par vidéo sur écran géant place du marché.

La place du marché de LeipzigLa place du marché de Leipzig. Photographie © musicologie.org, avril 2014.

On se demande comment ce portrait peut-être estimé à 2,5 millions de dollars, alors que matériellement il est amorti, a permis à ses possesseurs de payer moins d'impôts, que le créateur mort depuis longtemps a été rémunéré et, on peut le penser, a payé ses matériaux. En soi, ce tableau ne vaut, pas plus en valeur marchande qu'un gribouillage d'enfant. D'un autre côté, comme témoignage historique, mais aussi pour celles et ceux qui sont accroc au poids symbolique, il est inestimable. Alors, ces 2,5 millions de dollars ? Le prix qu'un richissime pourrait y mettre ?

Jean-Marc Warszawski et le buste de Johann Sebastian Bach dans la Nikolaikirche de Leipzig. Photographie © musicologie.org, avril 2014.

 

Les Jeunes Talents fêtent leurs quinze ans

L'association Jeunes Talents (Président d'honneur, Jean-Claude Casadesus, Parrain), fête ses quinze ans à l'hôtel de Soubises sous le parrainage de Frédéric Lodéon.

Depuis sa création, l'association a programmé plus de 300 concerts qui a permis à plus de 700 jeunes musiciens de talent de se produire dans la Cour de Guise des Archives nationales !.

Pour le 15e festival, 75 musiciennes et musiciens, certains déjà bien connus des amateurs de concerts, encganteront le lieu : Adrien La Marca, Ismaël Margain, Olivier Stankiewiecz, Aylen Pritchin,  Nevermind avec Jean Rondeau, Raphaël Sévère, Bruno Philippe, le Quatuor Hanson avec Mathilde Caldérini…

Parmi eux, quelques anciens, comme Jérôme Pernooet son octuor de violoncelle, Benjamin Alard, accompagné par la soprano Myriam Arbouz, le gambiste Ronan Kernoa, Anne le Bozec, accompagnée par les chanteurs Anna Krawczuket Fabien Hyon, l'altiste Violaine Despeyroux.

Quant à notre traditionnel Concert de Maître, il est confié au grand violoncelliste
Alain Meunier, co-directeur du grand Concours international de Quatuor à cordes de Bordeaux.

La musique contemporaine est représentée par Guillaume Connesson, vainqueur des Victoires de la Musique Classique 2015.

Du 5 au 25 juillet, Hôtel de Soubise, Archives nationales, 60 Rue des Francs Bourgeois, 75003 Paris. 01 40 20 09 32. https:// www.jeunes-talents.org.

 

Fête de la musique trombonissime à la philharmonie de Strasbourg

Donnée en création mondiale à l'occasion de la Fête de la musique Trombonissime est une œuvre inclassable, un objet sonore non identifié s'adressant à tous et un instant de rencontre virevoltant, où musiciens classiques et jazzmen partagent la scène pour un fascinant melting-pot. Deux ensembles seront réunis autour de deux trombonistes virtuoses, le soliste de l'Orchestre philharmonique de Strasbourg, Nicolas Moutier, et Denis Leloup qui a notamment travaillé avec des artistes comme Michel Petrucciani, Dee Dee Bridgewater ou Dizzy Gillespie. La compositrice Carine Bonnefoy —  à qui l'on doit notamment le très bel album Tribal (2010), réflexion éthérée sur ses origines polynésiennes — a imaginé une pièce festive aux confins des répertoires. S'y croisent en effet sonorités issues des univers romantiques et atmosphères jazzy, mais également références funk et constructions contemporaines. Entre jaillissements improvisés et rigueur d'une musique écrite, les deux ensembles (classique et jazz) se livrent à une véritable battle, installant une dialectique entre haine et amour. Les deux blocs instrumentaux luttent sans merci, ennemis impitoyables et, soudain, se rapprochent : les notes se confondent alors dans une sarabande passionnée.

Dimanche 21 juin 2015 à 17h
Strasbourg, Auditorium
de la Cité de la musique et de la danse

Trombonissime

Trio Jazz Hervé Sellin
Hervé Sellin piano
Gilles Naturel contrebasse
André Charlier batterie

Solistes
Nicolas Moutier trombone classique
Denis Leloup trombone jazz
Hervé Sellin piano jazz
Carine Bonnefoy composition et direction

Concert gratuit, Billets à retirer à la caisse de l'OPS et à la Boutique culture.

Thierry Escaich et le quatuor Ellipsos à l'Institut

Par Flore Estang —

À l'Académie des Beaux-arts,  l'adoubement du compositeur Thierry Escaich, mercredi 10 juin 2015, a ému les musiciens et les amis présents à l'évènement mais aussi ses nouveaux collègues académiciens, en costume d'apparat. Édith Canat de Chisy, unique compositrice  académicienne, et ses condisciples compositeurs, ont amicalement soutenu l'intronisation de leur confrère.

Après les discours et l'adoubement sous la coupole, une réception honorait le nouvel académicien, et la remise de l'épée symbolique couronnait cet évènement. Thierry Escaich, en toute simplicité, expliqua au public conquis les symboles sculptés sur son épée d'ivoire, d'ébène et d'argent : une portée, des notes de musique et un clavier pour le pommeau. D'après les dessins de son beau-frère. L'épée fut terminée …la veille de la cérémonie mais le compositeur ne s'inquiétait pas, peu concerné par les contingences matérielles, quand il ne s'agit pas uniquement de musique (!).

Thierry Escaich, rayonnant dans le rayon de soleil et son épée. Photographie

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Revue de presse musicale

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Jeudi 19 Décembre, 2019