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jeudi 2 avril 2015

 

Le rapport de la Cour des comptes sur les orchestres de Radio France ou la symphonie inachevée !

Comuniqué de la CGT Spectacle, 1er avril 2015

Un président de section de la Cour des comptes reçoit en cadeau un billet d'entrée pour une représentation de la Symphonie Inachevée de Schubert à la Maison de la radio. Ne pouvant s'y rendre, il passe l'invitation à son rapporteur. Seule condition, qu'il lui fasse un mémo sur la qualité du concert.

Le lendemain matin, le président trouve sur son bureau le mémo du rapporteur :

1 – les quatre joueurs de trombone demeurent inactifs pendant des périodes considérables. Il convient donc de réduire leur nombre et de répartir leur travail sur l'ensemble de la symphonie, de manière à réduire les pointes d'inactivité ;

2 – les douze violons jouent tous des notes identiques. Cette duplication excessive semblant inutile, il serait bon de réduire de manière drastique l'effectif de cette section de l'orchestre ;

3 – l'orchestre consacre un effort considérable à la production de triples croches. Il semble que cela constitue un raffinement excessif, et il est recommandé d'arrondir toutes les notes à la double croche la plus proche. En procédant de la sorte, il devrait être possible d'utiliser des stagiaires et des opérateurs peu qualifiés.

Nous pouvons conclure, Monsieur le Président, que si Schubert avait prêté attention à ces remarques, il aurait été en mesure d'achever sa symphonie.

Le président de section se saisit de cette note pour étayer son rapport sur la situation de Radio France et donc de conclure à la fusion de l'orchestre National et du Philharmonique de Radio France.

Lorsque les rapports de la Cour des comptes ne se consacrent qu'à la seule gestion financière, il ne reste rien des missions de service public musicales et culturelles. Le service public de la Radio ce sont deux orchestres au niveau national et international, un chœur symphonique professionnel (le seul en France) et la Maîtrise. Mais aussi cela doit reposer sur des antennes diversifiées répondant à l'ensemble du champ des arts, de la musique et de la culture.

La seule question est celle du financement par l'État du service public de la radio garantissant le développement de Radio France et de ses missions.

Les deux orchestres de la radio, le chœur et la Maîtrise doivent être pérennisés avec leurs effectifs, tout comme l'ensemble des personnels de la radio.

Ni plan de licenciement, ni réduction des antennes et des rédactions...

Nous revendiquons un vrai plan de refinancement public de la radio… … Sinon la symphonie ne sera pas seulement inachevée mais plus interprétée et diffusée.

« La Ville morte » d'Erich Wolfgang Korngold à l'Opéra de Lorraine

L'opéra de Lorraine a programmé une de ses productions, La Ville morte » d'Erich Wolfgang Korngold, du 21 au 30 avril 2015, dans une mise en scène Philipp Himmelmann, sous la direction de Thomas Rösner.

Die tote Stadt (La Ville morte) est une œuvre majeure du répertoire lyrique du XXe siècle, mais elle s'est imposée que durant ces toutes dernières décennies, considérée jusqu'alors comme une œuvre habile detinée au succès facile, mais sans envergure dramatique.

Cet opéra en 3 actes (ou tableaux) de Korngold (1897-1957) a été créé le 4 décembre 1920 au théâtre de la ville de Hamburg et simultanément à l'Opéra de Cologne sous la direstion d'Otto Klemperer. Le livret de Paul Schott (Julius Leopold Korngold) et de Erich Wolfgand Korngold lui-même, a été inspiré par Bruges-la-Morte, un roman de Georges Rodenbach.

Paul vit à Bruges, dans le souvenir de Marie, son épouse morte. L'atmosphère de la ville — morte, elle aussi — l'envoûte au point qu'il croit, un jour, reconnaître Marie sous les traits de Marietta, une danseuse : sa brève aventure avec Marietta-Marie lui révélera l'inanité de ses fantasmes. Délivré, il choisira finalement la vie, et quittera la ville.

La coloration expressionniste qu'en donne Korngold, utlisant des ressouces orchéstrales héritées de Wagner et de Strauss (ce qu'on lui a reproché), il expime bien les révélations et l'onirique du personnage principal, prpore à Georges Rodenbach, féru d'ésotérisme. Il nous propose un théâtre où s'affrontent l'amour et la mort, le désir, le souvenir, trace douloureuse du manque.

Réservations au 03.83.85.33.11 du mardi au samedi de 13h à 19h.
Billetterie en ligne : www.opera-national-lorraine.fr.

 

Récital de lancement du 36e Festival international Piano aux Jacobins

Paris, 16 mars au Théâtre de l'Athénée Louis-Jouvet, Romain Descharmes, piano.

Romain Descharmes. Photographie © Jean-Baptiste Millot.

Par Strapontin au Paradis ——

L'un des grands rendez-vous de piano sur le plan européen, le Festival Piano aux Jacobins de Toulouse présente chaque année, en avant-première, un récital à Paris. C'est également l'occasion d'annoncer le 11e festival en Chine, qui s'élargit cette année jusqu'à Hanoï et à Tokyo (du 13 au 22 mai). Le 16 mars dernier, au Théâtre de l'Athénée Louis-Jouvet, Romain Descharmes donnait le récital de lancement, en partenariat avec le label Artalinna à l'occasion de la sortie du disque Vers l'Extase, consacré à Fauré et à Scriabine. Il est donc évident qu'une partie du programme de ce soir reprend an partie le programme du disque.

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Wagner version conte de Grimm : Siegfried et l'anneau maudit à l'Opéra Bastille

Siegfried et l'anneau maudit, Amphithéâtre de l'Opéra-Bastille, mars 2015. Photographie © D.R.

 

Par Frédéric Norac ——

C'est un véritable tour de force que de résumer  les quatre journées de L'Anneau du Nibelung — environ 15 heures de musique, il est vrai avec quelques redondances et de sublimes longueurs — en  une heure cinquante. Le digest  concocté par Marius Stieghorst pour la partie musicale, Charlotte Nessi, Christophe Ghristi et Agnès de Jacquelot pour le scénario, saute certes à pieds joints la Walkyrie dont il ne reste ici que quelques mesures de la célèbre chevauchée, illustrant la métamorphose de Fafner en dragon, après le meurtre de Fasolt. Wotan est devenu une vague et lointaine figure peu impliquée dans le drame et un nombre important d'épisodes a été évacué. Avec eux, c'est tout un jeu de causalités qui articulent l'oeuvre originale et lui donnent sa portée qui disparait. L'opéra  y perd l'essentiel de son caractère épique et de ses prétentions philosophiques et cosmogoniques. Reste un conte, quelque part entre Grimm et le Seigneur des Anneaux, centré sur la convoitise aiguisée par l'anneau et son pouvoir, avec pour fil conducteur le destin de Siegfried qui n'est plus vraiment le surhomme attendu mais un simple héros de conte. Significativement la fameuse marche funèbre a disparu et le meurtre est suivi, après une brève intervention de Gutrune, par le sacrifice de Brunnhilde.

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Mélodies au temps de la Grande Guerre : Marc Mauillon et Anne Le Bozec

Anne Le Bozec et Marc Mauillon, couvent des Récollets de Paris, 18 mars 2015. Photographie © Pianissimes.

Par Strapontin au Paradis ——

Le festival estival des Pianissimes, près de Lyon, il y a quelques années, a permis au baryton Marc Mauillon et à la pianiste Anne Le Bozec de se rencontrer. De cette rencontre est né le projet de recueil de mélodies composées par des musiciens connus et inconnus du temps de la Grande Guerre, le projet aboutit sous forme d'un disque dans la série « Les Musiciens de la Grande Guerre » (volume IV, Hortus 704, 2014).

On annonce d'ores et déjà un deuxième tome de ces mélodies, sous le titre de « À nos morts ignorés », avec toujours quelques œuvres inédites de compositeurs plus ou moins méconnus.

Le concert du 18 mars était un condensé de ces deux disques, rassemblant des pièces à styles très variés et en trois langues : anglaise, allemande et française. La soirée est ponctuée de commentaires par les deux musiciens, soit sur les circonstances de la composition, soit sur les compositeurs — ces braves gens parfois tombés dans les tranchées.

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« Vers l'Extase », avec Romain Descharmes

Vers l'Extase, Romain Descharmes (piano). Œuvres de Fauré et de Scriabine. Artalinna 2015 (ATL-A007).

Enregistré en mars 2014 à L'Escale, Tournefeuille (Haute-Garonne).

Par Strapontin au Paradis ——

L'originalité de ce disque repose, outre le couplage Fauré-Scriabine, sur la manière de présenter les pièces. L'ensemble est divisé en quatre « Strophes », à l'intérieur desquelles Romain Descharmes compose un mini-programme avec une à trois pièces de Fauré et une à deux de Scriabine ; cela constitue deux quatrains et deux tercets, en harmonie avec le titre Poème que portent la plupart des pièces de Scriabine enregistrées ici.

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