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Actualités musicales

jeudi 12 juin 2014

De la cacophonie à la musique : la perception du son dans les sociétés antiques

Table ronde internationale, École française d'Athènes, du 12 au 14 juin 2014.

Appel à communications, date limite 1er mars 2014.

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Les Écoles françaises à l'étranger (ÉfA-ÉfR-Ifao) ont mis en place un programme de recherche commun (2012-2016) qui porte sur les éléments constitutifs du paysage sonore dans les espaces urbains de la Méditerranée ancienne (voir liens infra).

L'enjeu de la deuxième table ronde internationale organisée dans le cadre de ce programme est de déconstruire l'idée d'une universalité, temporelle et géographique, d'une perception auditive qui serait la même dans toutes les cultures. Au contraire, chaque société se définit et se distingue des autres par un certain rapport au son : la perception auditive est ainsi avant tout une construction culturelle. Ce postulat n'a cependant jamais été soulevé pour les mondes antiques. Une étude comparative entre les quatre grandes civilisations de la Méditerranée ancienne, sur une période allant du IIIe millénaire av. J.-C. au IVe siècle ap. J.-C., pourrait ainsi conduire à dresser une géographie et une chronologie dans la façon de penser le son, en analysant la manière dont celui-ci était nommé, décrit et ressenti par les Anciens.

Le présent appel à communication prend acte des conclusions de la première table ronde internationale qui s'est déroulée à l'École française de Rome en janvier 2013 avec pour thématique « la notion de paysage sonore, bilan historiographique et perspectives pour l'étude des civilisations antiques ». Lors des échanges, il était en effet apparu qu'une approche lexicographique des termes relevant du champ sémantique du son était indispensable afin de mieux saisir la façon dont les Anciens percevaient les phénomènes sonores et de comprendre quelle était la frontière, pour eux, entre bruit et musique. Pour l'Antiquité, la difficulté majeure est de décrire des sonorités appartenant à des civilisations disparues dont les modes de classification et de représentation peuvent être totalement différents de ceux à l'œuvre aujourd'hui. Dans le cadre de cette table ronde, il s'agira donc de partir des mots qu'employaient les Anciens pour décrire les sons qu'ils entendaient, qu'ils soient musicaux ou non, produits par l'homme ou par la nature, et ce afin d'éviter au maximum les confusions avec les catégories contemporaines. Les mots révèlent en effet la manière dont la musique et les sons sont perçus et construits, que ce soit à travers la palette d'expressions développée par les locuteurs, les interprétations imagées qu'ils font d'un bruit ou dans la façon qu'ils ont de catégoriser les différents phénomènes sonores. Si au premier abord, il paraît aisé d'identifier ce lexique, on s'aperçoit rapidement qu'il n'est pas si facile d'en saisir les nuances. Une analyse lexicographique est donc une première étape indispensable à toute étude du paysage sonore, le champ sémantique du son pouvant varier considérablement d'une civilisation à l'autre.

L'approche cognitive et anthropologique est ainsi au cœur de cette deuxième table ronde internationale organisée à l'École française d'Athènes du 12 au 14 juin 2014. Afin de comprendre la manière dont le son était vécu, senti et décrit dans l'Antiquité, les sources devront être étudiées pour elles-mêmes, à travers les discours et les représentations, sans chercher, de prime abord, à les analyser à la lumière de notre propre système de pensée. On pourra naturellement recourir à l'iconographie, aux vestiges archéologiques (instruments de musique et objets bruiteurs) ainsi qu'aux systèmes de notation musicale lorsque ces sources témoignent de la manière dont les Anciens essayaient de rendre compte d'un son, de son émission et de sa réception. Les récits de voyageurs (Hérodote, Strabon) ou les rares textes bilingues (décret de Canope) qui nous sont parvenus peuvent également constituer des points de comparaisons éclairants, lorsqu'ils montrent de quelle manière le rédacteur a tenté de décrire et de traduire dans sa langue la réalité sonore d'une autre culture.

Les sons de la nature pourront aussi être pris comme champ d'investigation, car quelle que soit la culture envisagée, elle est confrontée à son environnement, qu'elle apprend à connaître, en identifiant, voire en interprétant les sons. Le son est souvent intégré à un système de représentations qui tâche d'en expliquer l'origine. Le rôle de l'onomatopée dans la formation du lexique en est un signe manifeste. L'étude du lexique du son dans une culture donnée permet ainsi de poser la question de l'imitation et de la rationalisation des sons par le langage. Pour décrire un son, on peut simplement tâcher de reproduire ce que l'on entend ou au contraire élaborer un discours rationnel qui tente d'en rendre compte, ou encore fabriquer un instrument de musique capable de le restituer.

L'attention sera également portée à la question des limites : qu'est-ce qui relève de la cacophonie et de la musique ? Quand passe-t-on du son au bruit ? Du bruit au vacarme ? Du son à la musique ? Un instrument de musique peut-il produire tantôt de la musique, tantôt du bruit selon le contexte d'utilisation ? Dans quelle mesure le bruit peut-il être rituel ? Quels sons sont considérés comme un signe d'effroi ou de désordre ? Qu'est-ce que le son révèle sur la manière d'écouter, sur le rapport au bruit, à la musique, au silence ?

Les propositions de communication devront s'inscrire dans les thématiques suivantes :

Étude lexicographique du son dans les langues anciennes.

On attendra par exemple des études diachroniques sur un même terme du sonore, à la recherche d'éventuelles évolutions du sens ; des études synchroniques précisant les nuances linguistiques entre des termes pouvant paraître proches ; des études par auteurs ou par corpus d'auteurs, resserrées autour d'un terme ou d'un groupe de termes ; des études mettant en lumière la richesse sémantique d'un mot en s'appuyant sur les analogies métaphoriques dont il fait l'objet.

Étude de la frontière entre son et musique au sein des sociétés antiques.

On cherchera à montrer comment les phénomènes sonores étaient perçus et analysés. Quel était le signe du vacarme et du brouhaha ? Quels sons des individus donnés, dans un contexte précis, trouvaient-ils plaisants ? Quel(s) sens donnait-on à certains sons précisément identifiés ? Quelles valeurs et quelles émotions leur attachait-on ? À l'inverse, où plaçait-on les seuils de tolérance au-delà desquelles les sons étaient considérés comme cacophoniques, désagréables ? Comment comprendre qu'un son paraissant anodin à l'un, était insupportable pour l'autre ? Autant d'interrogations qui permettent d'explorer la question de l'écoute et de son interprétation.

Étude du son comme marqueur identitaire.

Le son est intégré à un discours que la culture produit sur elle-même et sur les autres. C'est là une manière de constituer sa propre identité, en décidant quels sons lui appartiennent et quels sons au contraire sont connotés comme étrangers. On se demandera quelle est l'influence du pouvoir politique et religieux dans cette définition de l'autre par le biais du sonore et comment les différentes populations de la Méditerranée ancienne qui se sont côtoyées, pacifiquement ou de façon belliqueuse, ont pu s'approprier de nouvelles sonorités ou au contraire les associer irréductiblement à une figure de l'autre, qu'elles construisaient selon leurs craintes et leurs impressions.

Les propositions de communications (titres et résumés d'environ 250 mots) sont à envoyer avant le 1er mars 2014 aux adresses suivantes :

Sylvain Perrot (sylvain.perrot@efa.gr),
Alexandre Vincent (alexandre.vincent@efrome.it),
Sibylle Emerit (semerit@ifao.egnet.net)

La sélection des communications sera faite par les organisateurs de la table ronde internationale. Les auteurs en seront informés avant le 31 mars 2014.

Langues de la table ronde : français, anglais.

The 4th International Workshop on Folk Music Analysis

12-14 juin 2014, Istanbul

The workshop has a central goal to foster the application of computational analysis in (ethno)musicology. The two main reasons that motivate us to organize this series of workshops are, firstly, to indicate more systematic approaches to (ethno)musicology that can enrich the research in this field. And, secondly, we want to draw the attention of researchers in Music Information Retrieval (MIR) towards the analysis of musical styles that so far were not in the focus of MIR research. During this workshop, we provide an opportunity for debate regarding future directions in the field of computational (ethno)musicology, and provide an interdisciplinary platform to present our work to interested researchers and musicians.

Authors are kindly invited to submit an extended abstract (max. 1000 words or 2 pages in 12 point font). Additional pages may be added for references. The extended abstracts will be peer reviewed. Authors of accepted abstracts have the opportunity to contribute a full paper. After the workshop, the peer-reviewed abstracts and the full papers will be published on-line. The language of the workshop is English. There is no limit on the number of abstracts that may be submitted by a single researcher, and abstracts do not need to be anonymized for blind review. Further instructions for submission can be found at here.

Topics include :

  • Computational (ethno)musicology
  • Retrieval systems for non-western and folk musics
  • New methods for music transcription
  • Statistical approaches to music
  • Empirical approaches to music
  • Folk music classification systems
  • Models of oral transmission of music
  • Cognitive modelling of music
  • Aesthetics and related philosophical issues
  • Methodological issues
  • Representational issues and models
  • Audio and symbolic representations
  • Formal and computational music analysis

Important dates:

17 February 2014: Deadline for extended abstract submissions.

24 March 2014: Decisions for extended abstract submissions

11 May 2014: Deadline for submission of revised abstract or full paper

18 May 2014: Deadline for early registration and author registration

2 June 2014: Deadline for registration

12 and 13 June 2014: Workshop

The workshop will be held in the South Campus of Bogazici University in Istanbul

https://www.cmpe.boun.edu.tr/fma2014/

Italienne de choc : L'italienne à Alger au Théâtre des Champs-Élysées

Par Frédéric Norac ——

Marie-Nicole LemieuxMarie-Nicole Lemieux. Photographie © Denis Rouvre - Naïve.

Ils étaient tous là bien sûr pour l'Isabella de Marie-Nicole Lemieux et, certes, elle n'aura pas déçu son public, même si la chanteuse rate son entrée — ce qui nous vaut un échantillon de son célèbre rire gloussant — et se perd un peu en minauderies pendant le premier acte, oubliant au passage de chanter et paraissant souvent survoler la partition, au moins au premier acte. Quand elle consent enfin à donner de la voix, on est immédiatement séduit par la générosité et la splendeur de son timbre de mezzo-contralto, sa fantaisie naturelle et les trésors d'humour qu'elle dispense. Son interprétation culmine dans un « Pensa alla patria » de poids dont l'autorité explique le titre de cet article.

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Selon Olivier Py, Avignon sera probablement annulé si la convention est agréée

Olivier Py estime qu'Avignon sera probablement annulé si la convention agréée par le gouvernement. Il affirme qu'il se battra pour qu'il n'y ait pas grève.

Les intermittents du Festival d'Avignon ont annoncé mercredi qu'ils pourraient recourir à la grève si la nouvelle convention d'assurance chômage était confirmée, dénonçant un protocole d'accord inacceptable (...) affaiblissant toutes les catégories de travailleurs précaires. Si cet accord est signé, il y aura grève et probablement annulation. Olivier Py n'a aucun doute sur cette question.

Moi, je n'ai pas le droit d'interdire la moindre grève. Je me battrai pour qu'il n'y ait pas de grève bien évidemment parce que je crois que les conséquences pour le festival seraient absolument dramatiques, voire fatales [...] Les intermittents sont tout à fait déterminés à la grève s'ils ont un acte de non-recevoir de la part du gouvernement. Leur revendication est extrêmement claire. C'est le non-agrément de cet accord [...] Les intermittents ne sont ni des privilégiés, ni des nantis [...] "La ville d'Avignon gagne chaque année à peu près 25 millions d'euros grâce au festival et donc, grâce aux intermittents.

Jane Birkin soutient les intermittents

En soutient aux intermittents en lutte, Jane Birkin a annulé le spectacle Gainsbourg, Poète majeur qu'elle devait proposer le 22 juin au Printemps des Comédiens à Montpellier.

Le Monde selon Edwy Plenel : La question des intermittents : pourquoi ces saltimbanques ne sont pas des profiteurs

 

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