Actualités musicales

samedi 25 janvier 2014

Lionel Belmondo Trio plays european standards à la Ferme Corsange

Lionel Belmondo. Photographie © Jean-Baptiste Millot.

Lionel Belmondo
Saxophone ténor

Sylvain Romano
Contrebasse

Laurent Robin
Batterie

Lionel Belmondo, compositeur et arrangeur de jazz multi-récompensé, revient à la formule intimiste du trio acoustique. Après une décennie passée à la tête de son ensemble et de multiples projets dont sa trilogie Hymne au Soleil (trois Victoires du Jazz, meilleur album français aux Victoires du Jazz), le saxophoniste aborde des œuvres puisées dans le répertoire classique qu'il façonne à la manière des standards de jazz américains. Défileront entre autres les ombres bien vivantes de Brahms, Chopin, Rachmaninov ou bien encore de John Coltrane.

« Le choix des morceaux s'est fait tout naturellement, c'est toujours un choix affectif », assure Lionel Belmondo.

Ce saxophoniste hors-pair, magicien des notes, privilégie un son naturel et réaliste, totalement acoustique. Ce concert est une leçon, un hommage, une évidence.

Samedi 25 janvier 2014 à 20h30. Tarifs : 11 € / 5 €. Centre culturel la Ferme Corsange 2A, rue aux Maigres, 77700 Bailly-Romainvilliers. Tél. : 01 64 63 71 41 ferme.corsange@bailly-romainvilliers.fr.

L'Orchestre national de Lille donne carte Blanche à Maxime Pascal

Vendredi 31 janvier, 20 h, Nouveau Siècle à Lille. avant-concert à 19 h.

Gabriel Fauré (1845-1924) / Arthur Lavandier (né en 1987), Mirages, pour voix et ensemble instrumental ; Cygne sur l'eau / Reflets dans l'eau / Jardin nocturne / Danseuse

Péter Eötvös, (né en 1944), Shadows, pour flûte et clarinette soli amplifiées et ensemble orchestral

Pedro Garcia-Velasquez (né en 1984), Moro de Venecia, concerto pour violoncelle

Direction, Maxime Pascal

Contre-ténor, Rodrigo Ferreira

Flûte amplifiée, Claire Luquiens

Clarinette amplifiée, Iris Zerdoud

Violoncelle, Askar Ishangaliyev

Violon solo, David Juritz

Le jeune chef d'orchestre et fondateur de l'ensemble Le Balcon Maxime Pascal est invité pour la première fois par l'o.n.l. pour un programme 100 % découverte avec ses partenaires artistiques.

Né en 1987, Arthur Lavandier obtient à 17 ans le premier prix de composition de l'École Normale de Musique. Il étudie l'harmonie, la polyphonie renaissance, l'écriture du XX^e siècle et l'orchestration au Conservatoire de Paris. Il s'intéresse à la frontière entre musique improvisée et musique écrite ainsi qu'à l'arrangement (Till l'espiègle, les Brentano Lieder de Richard Strauss... ). Sa version de Mirages offre une orchestration originale de l'œuvre de Fauré. L'accompagnement est confié aux cordes, au piano, aux instruments électriques et amplifiés.

Né en 1944, Peter Eôtvôs est l'un des principaux interprètes du répertoire contemporain et revendique son appartenance à la culture musicale hongroise. Parallèlement à son importante carrière de chef d'orchestre et à son activité de pédagogue, son oeuvre est marquée par le cinéma et le théâtre. Dans Shadows (ombres en français), les sons forment des objets dans un espace à travers lequel ils bougent, résistent les uns aux autres, projettent les ombres et deviennent ombres eux-mêmes. La clef pour comprendre ce théâtre imaginaire de « mouvements sonores » consiste en une sélection d'instruments et dans leur positionnement précis sur la scène. Deux groupes de cordes sont placés sur la gauche et la droite de la scène, donnant une impression de stéréophonie. En face, les bois et les cuivres tournent le dos au public. Les principaux protagonistes de ce « scénario sonore », la j flûte et la clarinette, sont au centre de la scène. Les bois sont l'ombre de la flûte et les cuivres celle de j la clarinette, amplifiés dans la salle par des haut-parleurs.

Compositeur colombien né en 1984, Pedro Garcia-Velasquez étudie le violon et la composition à Bogota puis suit des cours d'électro-acoustique en France. Moro de Venecia lui a été inspiré par la musicalité et le rapport d'Askar Ishangaliyev au violoncelle. Chaque instrument est sonorisé et mis en espace grâce à une double technique (celle traditionnelle des multicanaux et la récente technologie « transaurale »). L'auditeur a ainsi la sensation d'être enveloppé par le son plutôt que d'en percevoir la source. L'écriture de Garcia-Velasquez lie les possibilités de ce dispositif sonore avec la capacité de l'auditeur à se remémorer de « vieux souvenirs » et à faire appel à son héritage culturel et à la mémoire collective. En résonnance avec le passé, Moro de Venecia semble « avancer à rebours ». L'ombre d'Othello, le Maure de Venise, et celle de la genèse même de la musique, participent dans cette œuvre à la création d'un monde onirique coloré par notre propre mémoire.

La musique à Paris sous l'occupation

Chimènes Myriam & Simon Yannick, La musique à Paris sous l'occupation (préface par Henry Rousso). Cité de la musique, Fayard, Paris 2013 [256 p. ; ISBN 978-2-213-67721-7 ; 30 €].

24 janvier 2014, par Jean-Marc Warszawski ——

Ce livre recueille les communications prononcées les 12 et 13 mai 2013 au cours d'un colloque à la Cité de la musique de Paris.

Il s'inscrit dans une ligne de recherches inaugurée à la fin des années 1990, ponctuée de plusieurs publications, comme La vie musicale sous Vichy, dirigée pas Myriam Chimène en 2001, ou les travaux de Yannick Simon sur la spoliation des Juifs par la SACEM.

La bonne quinzaine d'articles de cet ouvrage, n'abordant que le monde de la musique académique, s'intéresse à quelques lieux de diffusion musicale, comme la radio, les concerts de la Pleïade, ceux de la Bibliothéque nationale ou du groupe Collaboration, de particularités du répertoire avec au centre bien entendu les œuvres de Wagner ou l'instrumentalisation nazie de Mozart, une bonne moitié aux personnes, comme Cortot, Honegger, Messiaen et autres. En guise de conclusion, deux articles sont consacrés à des problématiques plus abstraites, celle de la critique musicale comme relais politique, et celle de l'héritage contemporain.

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