Actualités musicalesmercredi 18 septembre 2013
Ensemble Aenas : Aubade à la lune (disque Hybrid'Music)
Ensemble Aenas : Aubade à la lune, œuvres de Sohy, Pillois, Debussy, Le Flem, Pierné. Hybrid'Music 2013 (H1831). Enregistré à Strasbourg en février 2013. Sabdrine François (flûte), Élodie Adler (harpe), Christophe Ladrette (violon), Laurent Camate (alto), Joëlle Ladrette (violoncelle). Charlotte Sohy (1887-1955) Jacques Pillois (1877-1965) Claude Debussy (1862-1918) Paul Le Flem (1881-1984) Paul Pierné (1874-1952) Regards sur la tonalité / Perspectives on Tonality (éditions Delatour)
Gonnard Henri (direction), Regards sur la tonalité / Perspectives on Tonality. « Pensée musicale », Éditions Delatour, Sampzon 2013 [290 p. ; ISBN 978-2-7521-0158-7 ; 27,00 €]. Fréquemment utilisée dans la théorie et l'analyse de la musique occidentale, la notion de tonalité ne renvoie pas pour autant à un phénomène aisé à définir et à circonscrire ; d'où cette contribution critique à sa connaissance. La première partie de l'ouvrage, Fondements et champs d'application, interroge tantôt le phénomène qu'est la tonalité, tantôt la construction théorique qu'est le système tonal. La deuxième partie articule théorie et perspective historique. La troisième, Dimensions analytiques, regroupe des chapitres organisés de façon diachronique pour nous mener jusqu'à la production tardive de Schoenberg. Textes de Vincent Arlettaz, Gérard Bougeret, Isabelle Bretaudeau, Keith Chapin, Jean-Marc Chouvel, François Giroux, Christophe Guillotel-Nothmann, Christiane Heine, Denis Le Touzé, Nicolas Meeùs, Claire Meyer, Marc Rigaudière, Steven Rings, Yizhak Sadaï, Hugues Seress, Antonin Servière. Henri Gonnard enseigne à l'université de Tours où il est membre de l'unité Interactions Culturelles et Discursives. Ses travaux portent sur la musique occidentale dans ses rapports avec la littérature, les autres arts et l'histoire des idées, du romantisme au surréalisme, ainsi que sur les mécanismes des discours musicaux. Son dernier ouvrage est une Introduction à la musique tonale (Paris, Champion, 2011). Hommage à Victor Jara, 40 ans après son assassinat par les putschistes
Regarde mes mains... regarde mes mains... ils me les ont écrasées pour que plus jamais je ne joue de la guitare. Tels sont les derniers mots adressés par le chanteur à son compagnon de détention, le journaliste Sergio Gutierrez. Avec des milliers de prisonniers politiques arrêtés dans des rafles le jour du putsch, Jara fut détenu dans le plus grand stade de Santiago qui aujourd'hui porte son nom. Il y fut interrogé, torturé, avant d'être abattu à la mitraillette, son corps a ét criblé de 44 balles, probablement le 15 ou le 16 septembre 1973, après le coup d'État du 11 préparé et financé par les États-Unis. Membre du Parti communiste chilien, le chanteur-compositeur, auteur de chansons populaires comme Te recuerdo Amanda ou El derecho de vivir en paz, était l'un des soutiens de l'Unité Populaire et du président élu Salvador Allende.
En décembre 2009, des milliers de Chiliens avaient accompagné les obsèques officielles du chanteur, assassiné à 40 ans, qui avait été inhumé quasiment clandestinement en 1973. Plusieurs hommages ont été rendus à Victor Jara ces jours dernier, à l'occasion du 40e anniversaire du coup d'État. Plusieurs spectacles autour de sa vie et de ses chansons ont été donnés dans la capitale chilienne. Dimanche, sa famille et ses admirateurs se sont retrouvés au cimetière de Santiago où son corps avait été retrouvé et où doit se construire un monument à sa mémoire. La semaine dernière, le chanteur américain Bruce Springsteen avait rendu un vibrant hommage à Jara dans un concert à guichets fermés à Santiago. Entre 1973 et 1990, plus de 3.000 personnes sont mortes ou ont disparu sous la dictature financée par les États-Unis.
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