L'Appel du Châtelet pour la Grèce

 

L'indépendance de l'information, le pluralisme des opinions et la liberté de la culture sont des principes démocratiques élémentaires. Toute atteinte autoritaire à ces droits fondamentaux est un crime contre la démocratie, sa vitalité, sa diversité et sa créativité.

C'est pourquoi toutes les démocraties ont construit des services publics de l'audiovisuel, financés par l'impôt et au service des citoyens. Leur existence doit être une protection contre la soumission de l'information et de la culture aux seules logiques économiques, de profit et de rentabilité.

Quels qu'en soient les arguments, la décision prise, le 11 juin 2013, par le gouvernement grec de fermer, du jour au lendemain, les radios et les télévisions publiques est une violation de ces principes, indigne d'une démocratie. C'est de plus une violation des valeurs politiques constitutives de l'Union européenne.

« Le système de l'audiovisuel public dans les États membres est directement lié aux besoins démocratiques, sociaux et culturels de toute société et au besoin de préserver le pluralisme des médias », proclame ainsi le protocole sur l'audiovisuel public annexé au Traité européen d'Amsterdam de 1997.

En Grèce se joue aujourd'hui l'avenir commun des peuples européens, non seulement celui de nos économies mais surtout celui de nos démocraties. Nous n'acceptons pas que l'Union Européenne la transforme en laboratoire de politiques autoritaires faisant fi des libertés au nom des finances : de politiques qui ruinent la démocratie au nom de l'argent, faisant passer les intérêts privés avant le bien public.

Nous appelons nos élus et nos gouvernants à prendre toute la mesure de l'alarme que représente la faute du gouvernement grec. Nos nations et notre continent ne sauveront pas leurs économies dans le recul ou l'abandon de la démocratie. Ce chemin est celui des catastrophes, du chacun pour soi, des haines réveillées et des inégalités accrues.

Solidaires du peuple grec dans l'épreuve qu'il traverse, nous affirmons tous ensemble, dans la diversité de nos sensibilités, que les périls qui menacent l'Europe et ses pays membres ne seront conjurés que par l'approfondissement de la démocratie, par l'extension des droits et le renforcement des libertés.

 

À Paris, le 18 juin 2013

 

Premiers signataires

Mediapart, Reporters sans frontières, L'Humanité, Les Inrockuptibles, Marianne, Politis, Regards, Témoignage Chrétien, Attac France, Roosevelt2012

 

Orestis Kalabalikis (guitariste), Katerina Fotinaki (compositrice chanteuse et musicienne), Stamos Semsis (premier alto de l'Orchestre national de l'ERT).

 

Aben Hamet de Théodore Dubois par l'Atelier lyrique de Tourcoing

 

 

L'Atelier lyrique de Tourcoing l'opéra la saison prochaine sortira d'un long sommeil Aben-Hamet, un opéra de Théodore Dubois (1837-1924) d'après Le dernier des Abencerages, de Chateaubriand

Élève au Conservatoire de Paris de Marmontel pour le piano, de Benoist pour l'orgue, de Bazin pour l'harmonie, d'Ambroise Thomas pour le contrepoint, il est maître de chœur, organiste — il remplace en 1877, Saint Saëns à l'orgue de l'église de la Madeleine. Il enseigne l'harmonie au Conservatoire de 1871 à 1891 et la composition de 1891 à 1896, il est inspecteur de la musique entre 1884 et 1896, année où il est nommé directeur du Conservatoire national, poste qu'il abandonne en 1905.

Théodore Dubois en 1880

Aben Hamet, composé en 1884 fut avec Xavière, l'un de ses deux opéras les plus populaires, dans lesquelles il introduit des citations de musiques populaires françaises, des motifs mélodiques inspirées par Gounod, ou des citations wagnériennes.

Aben-Hamet, projet des décors originaux.

L'opéra raconte les amours — bien entendu tragiques — de Ben Hamet un prince oriental et de Bianca une aristocrate catholique. Sur un livret de Léonce Détroyat et de Thémines Achille de Lanzières, il a été créé au théâtre des Italiens le 16 décembre 1884. Il sera de nouveau joué à Tourcoing les 14, 16 et 18 mars 2014.

 

Orlando de Handel à Rennes, Toulouse et Versailles

 

Orlando, opéra composé par Georg Friedrich Handel en 1733 d'après Roland Furieux de l'Arioste, ouvrira la saison de l'Opéra de Rennes puis sera présenté à Toulouse et à Versailles.

Coproduction de l'Opéra de Rennes, du Théâtre du Capitole de Toulouse et du Théâtre de Lorient, la mise en scène est d'Éric Vigner, sous la direction musicale de Jean-Christophe Spinosi (actuellement en résidence à Brest), avec la mezzo-soprano Kristina Hammaström.

 

Revue de presse musicale du 19 juin 2013

 

(Culture fr) Fête de la Musique : Et vous, quel sera votre programme ?

(Fance Info) 10 mois d'école et d'opéra en mode festival

(FR3) Dijon : une petite cacophonie entre l'Opéra et l'Orchestre Dijon Bourgogne