______________________________
Concert apéritif au symphonique de
Nancy
Prochain concert apéritif, organisé à l'initiative des musiciens de l'Orchestre symphonique et lyrique de Nancy, une occasion pour commencer un week-end en musique avant de bavarder avec les artistes autour d'un verre dans le foyer du public de l'Opéra :
samedi 28 janvier 2012 à 11h
à l'Opéra national de Lorraine
François Devienne Quatuor pour clarinette, violon, alto et violoncelle
L'auditeur ne sait s'il doit préférer l'élégance tout en retenue du premier mouvement, la danse tendrement mélancolique de l'Adagio, ou l'allégresse malicieuse du rondo final d'esprit très mozartien.
Vincent Royer Dix poèmes pour baryton, cor et piano
Pianiste, compositeur, arrangeur, Vincent Royer est pianiste et chef de chant à l'Opéra national de Lorraine depuis 1995.Il s'est inspiré des œuvres de Rimbaud, Apollinaire ou encore Hugo pour composer ses dix poèmes pour baryton, cor et piano.
Robert Schumann Trio avec piano
« Haletant, angoissé, comme à bout de souffle, ce Trio repose sur une fondamentale contradiction du rythme et du mètre, qui se traduit par de constantes syncopes »
Réservations au 03.83.85.33.11 du mardi au samedi de 13h à 19h.
Tarif unique 6 Є, placement libre.
samedi
28 janvier 2012
______________________________
Ny Malagasy Orkestra (L'Orchestre
de Madagascar) à la Ferme
Corsange (77)
Samedi 28 janvier 2012 à 20h30
La Ferme Corsange, centre culturel
Ils sont dix, parmi les plus virtuoses de Madagascar et chacun porte une tradition musicale unique. Du Nord, du Sud, des Hauts Plateaux ou de la côte, les styles musicaux riches d'oralités anciennes s' épanouissent dans la grande île et sont plus que jamais vivants.
La réunion des maîtres de Madagascar, tous issus de groupes culturels différents, s'inscrit dans la philosophie malgache qui veut tisser les liens de solidarité, apporter la paix,le respect et l'entraide entre tous les hommes de l'île rouge.
Justin Vali, ambassadeur de la musique malgache depuis vingt ans, est compositeur et considéré comme le plus grand maître de la valiha(cithare tubulaire),instrument national malgache. Il rend son instrument populaire dans le monde entier à la faveur des tournées internationales aux côtés de stars de la pop comme Peter Gabriel.
Tarifs : 11 € / 5 €. Centre culturel la Ferme Corsange,
2A, rue aux Maigres, 77700 Bailly-Romainvilliers. 01 64 63 71 41
samedi
28 janvier 2012
______________________________
La CGT Spectacle demande de
surseoir à la signature du Centre
national de la musique
La Fédération CGT du Spectacle a appelé vendredi à surseoir à la signature du protocole d'accord relatif au projet de Centre national de la musique, prévue samedi à Cannes entre le ministre de la Culture et les représentants de la filière.
La CGT Spectacle dénonce la méthode du passage en force. Le syndicat met en avant à juste titre que ce projet d'accord sur les missions, les ressources et la gouvernance du Centre national de la musique est loin de répondre aux nombreuses questions concernant le fonctionnement et la pérennité du Centre.
Ces interrogations portent le financement dont disposerait le CNM qui n'est ni assuré et encore moins pérennisé et sur des incertitudes juridiques.
L'engagement de doter le CNM d'une enveloppe de 15 millions d'euros minimum déjà réservée au sein du Ministère de la Culture n'a fait l'objet d'aucune concertation et pas même d'une communication à l'occasion de la présentation du budget 2012.
Cela est d'autant plus choquant et préoccupant que Nicolas Sarkozy, à l'occasion de la présentation de ses voeux au monde de la Culture le 24 janvier, a maintenu le gel de 6 % des crédits 2012 du ministère de la Culture, selon le syndicat.
Qui plus est, ce projet d'accord renvoie à la loi de finances initiale 2013 dont nul ne peut prévoir ce qu'elle sera.
La CGT Spectacle déplore l'absence des collectivités territoriales de ce projet et le flou le plus total concernant la répartition des aides entre le spectacle vivant et l'édition phonographique.
Des artistes ont lancé une pétition pour dire Non au Centre National de la Musique, estimant que la musique n'est pas une marchandise.
Les signataires de l'Appel des 333 déplorent que les artistes n'aient pas été consultés dans leur diversité, alors que les représentants des industries culturelles (majors et gros entrepreneurs de spectacles) l'ont été amplement.
Il saute aux yeux que le but de ce CNM est de soutenir les investisseurs à produire des machines à tubes commerciaux.
samedi
28 janvier 2012
______________________________
L'appel des 333
LA MUSIQUE N'EST PAS UNE MARCHANDISE !
Non au Centre National de la Musique !
Le ministre de la Culture vient d'annoncer publiquement la création prochaine d'un Centre National de la Musique en s'appuyant sur le rapport « Création musicale et diversité à l'ère numérique ».
Force est de rappeler qu'en aucun cas, les artistes, dans leur diversité, n'ont été consultés ; ce qui augure mal de la défense de la diversité culturelle dont se prévaut le rapport.
Par contre, les représentants des industries culturelles (majors et gros entrepreneurs de spectacles) l'ont été amplement. Et pour cause, ils seront les bénéficiaires de cet organisme dont le conseil d'administration aura un président nommé par l'État, une majorité de membres représentant l'État, et puis quelques personnalités désignées (par qui ?). Aucun représentant des organisations professionnelles et des artistes n'est prévu(1). Bonjour, la démocratie !
Sans même s'attarder sur les financements encore hypothétiques de ce centre, nous constatons que l'orientation en est erronée. Le rapport stipule que les principaux bénéficiaires seront les « investisseurs ». La grossièreté du propos est telle, que la musique est définie, disques et spectacles vivants confondus, comme étant une « filière » économique. On pourrait ajouter au même titre d'ailleurs que la filière du soja transgénique ou du poulet élevé en batterie.
Par-delà le charabia, les précautions verbales d'usage et la distribution de quelques miettes pour amadouer les naïfs, il saute aux yeux que le but de ce CNM est de soutenir les « investisseurs » à produire des machines à tubes commerciaux. Or c'est justement la concentration économique de la production musicale entre les mains de quelques grands groupes économiques et médiatiques (majors et filiales, grande distribution qui a tué les disquaires indépendants), agrémentée des conceptions « marketing » de ces mêmes majors et leurs suivistes qui porte la responsabilité des difficultés de ce secteur. « Voler à leur secours » comme le préconise le gouvernement actuel en leur donnant la totalité du pouvoir n'améliorera en rien la vie musicale, mais l'aggravera.
Les dégâts sociaux et crises dramatiques provoqués par le « Tout Rentabilité Financière » dans le monde entier aujourd'hui sont suffisamment évidents pour considérer scandaleuse cette extension de la main mise du marché sur la musique grâce au concours du ministère de la culture. Rappelons que la musique n'est pas une marchandise mais un art. Rappelons que la musique n'est pas la propriété privée de Universal ou Sony, de Fimalac, Lagardère active ou Live Nation. La musique est un bien public. Rappelons que les artistes et le public ne sont pas au service des producteurs mais l'inverse.
Avec le CNM s'organise une disparition programmée du ministère de la culture et la privatisation des politiques culturelles. Depuis de nombreuses années, nous assistons à une dégradation voulue des politiques publiques culturelles à l'image des attaques que subissent les autres secteurs du service public (santé, éducation nationale, transports etc.). Les artistes musiciens connaissent des difficultés accrues en raison des budgets dérisoires accordées à la musique vivante et aux réseaux artistiques de diffusion et distribution (scènes et disques).
Nous voulons une redynamisation des politiques culturelles qui passe entre autre par une augmentation budgétaire et une distribution des subventions publiques réellement démocratique, transparente et répondant à des critères exclusivement professionnels. L'argent existe pour cela, il est entre les mains de tous les bénéficiaires des cadeaux fiscaux octroyés aux privilégiés et des spéculateurs (souvent les mêmes) qui ont fait de la dette publique une manne rentable pour leurs intérêts. Il faut leur reprendre notre argent, l'argent public.
Nous voulons que cessent ces politiques menées dans l'intérêt de quelques intérêts privés.
Nous disons non au Centre National de la Musique !
Nous exigeons un renouveau sensé des politiques culturelles en direction de la musique.
Nous en sommes les acteurs et les producteurs ! Nous appelons à une mobilisation de tous pour la défense de la Musique !
(1) Depuis que cette pétition a été lancée, une concertation précipitée agite la dite filière. Le projet CNM est désormais accompagné d'un protocole d'accord dont les concessions formelles - une représentation minoritaire d'organisations professionnelles - permettent le financement de la mise en place du CNM sur le budget du Ministère de la Culture (15 millions d'euros minimum – sans dépenses justifiées - sont annoncés).