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jeudi 1er juillet 2011

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« La Clémence de Titus » en direct
d'Aix-en-Provence dans 50 cinémas

« La Clémence de Titus » de Mozart, l'un des rendez-vous majeurs du festival d'art lyrique d'Aix-en-Provence, sera retransmis en direct le 21 juillet dans une cinquantaine de cinémas en France, a annoncé jeudi Pathé Live, filiale du groupe Gaumont Pathé.

Cet opéra en deux actes, l'avant-dernier de Mozart qui constituera l'un des clous de cette édition, sera dirigé par le Britannique Sir Colin Davis avec le London Symphony Orchestra, qui se produit à Aix pour la deuxième année consécutive.

Le prix des places, à réserver directement dans les salles concernées (liste sur www.pathelive.com), a été fixé à 15 euros, précise Pathé Live dans un communiqué.

jeudi 1er juillet 2011

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Le concours musical Tchaïkovski
s'est achevé jeudi

Le concours international de musique Tchaïkovski s'est achevé jeudi en Russie après deux semaines de compétition et les organisateurs devaient annoncer dans la soirée les résultats de l'un des plus prestigieux événements de musique classique.

Le concours Tchaïkovski a révélé depuis sa création en 1958 de grands pianistes comme Van Cliburn, Vladimir Ashkenazy, Mikhaïl Pletnev, Grigori Sokolov ou Peter Donohoe.

Les noms des vainqueurs dans quatre catégories — piano, violon, violoncelle et vocal — devaient être connus à l'issue d'une cérémonie organisée dans la soirée à Moscou.

Parmi les finalistes au piano, la plus prestigieuse des catégories, figurent deux Russes, un Ukrainien et deux Sud-Coréens.

Le concours, qui s'est ouvert il y a deux semaines avec la participation de grands noms de la musique classique, a suscité des critiques d'experts et de la presse.

« Dans presque chaque catégorie, toutes les personnalités brillantes ont été éliminées au troisième tour », a déploré le quotidien officiel russe Rossiïskaïa gazeta.

De leur côté, les organisateurs ont balayé toutes les critiques en soulignant que cette compétition qui a lieu tous les quatre ans gagnait en importance dans la mesure où les prestations des musiciens pouvaient être regardées pour la première fois sur Internet.

La cérémonie finale devait être suivie en ligne par jusqu'à un million de personnes, selon les organisateurs.

Certains critiques estiment que cet événement revêt une importance particulière pour la Russie.

Il s'agit « plus que d'un simple concours entre musiciens, plus que l'une des principales composantes de la culture soviétique », a écrit le critique musical du quotidien Kommersant, Dmitri Renanski sur le site Openspace.ru.

« Du temps de l'Union soviétique, le concours Tchaïkovski était une oasis de libéralisme et de pensée libre, même s'il était contrôlé. Dans quel autre endroit des gens pouvaient-ils ouvertement dire que des étrangers étaient meilleurs que des citoyens sovéitiques ? », a estimé M. Renanski.

jeudi 1er juillet 2011

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Daniel Barenboïm a été reconduit à
la tête du Staatsoper de Berlin

Le chef d'orchestre israélo-argentin Daniel Barenboïm va prolonger son contrat à la tête du Staatsoper de Berlin, l'un des trois opéras de la capitale allemande, a annoncé la ville de Berlin jeudi.

La municipalité a indiqué avoir lancé jeudi une invitation aux journalistes pour la cérémonie officielle de signature du nouveau contrat, dont la durée ne sera précisée qu'à ce moment-là.

Daniel Barenboïm est le directeur musical du Staatsoper et chef de son orchestre depuis 1992. Son contrat actuel s'acheve fin juillet 2012.

A l'automne 2000, il avait été fait chef d'honneur à vie de l'orchestre du Staatsoper.

M. Barenboïm, 68 ans, qui a une longue carrière de pianiste et de chef d'orchestre renommé derrière lui, s'est engagé depuis de nombreuses années en faveur d'une solution pacifique au conflit israélo-palestinien.

Il a ainsi créé en 1999, avec son ami Edward Saïd, intellectuel palestinien décédé en 2003, l'Orchestre Divan, formé de jeunes Arabes et Israéliens de 14 à 25 ans, qui se produit dans le monde entier.

Début mai, il avait dirigé pour la première fois un « concert pour la paix » dans la bande de Gaza, sous blocus israélien depuis 2006.

Daniel Barenboïm et ses musiciens se sont rendus dans le territoire palestinien en passant par l'Egypte via le poste frontière de Rafah. Le chef d'orchestre apparaît régulièrement en Cisjordanie, mais il s'est vu refuser à plusieurs reprises par les autorités israéliennes la permission de se rendre à Gaza en transitant par Israël.

jeudi 1er juillet 2011

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Avalanche de livres et de concerts
en hommage à Jim Morrison

Avalanche de livres, concerts... 40 ans après sa mort, le fantôme de Jim Morrison, décédé à Paris le 3 juillet 1971 et enterré au cimetière du Père-Lachaise, plane sur la France.

Deux concerts seront organisés dimanche dans la capitale, à l'occasion de cet anniversaire. Deux de ses anciens complices des Doors, l'organiste Ray Manzarek et le guitariste Robby Krieger, dont l'apport à la musique du groupe psychédélique a souvent été occulté par le charisme de Morrison, se produiront au Bataclan.

Les deux musiciens ont perdu en 2008 le droit de se produire sous le nom The Doors après une bataille judiciaire contre les ayants droit de Morrison et le batteur John Densmore. Mais ils continuent de reprendre sur scène « Riders on the storm », « Roadhouse Blues » ou « « Light my fire ».

Le concert de Ray Manzarek et Robby Krieger affiche complet mais les fans auront aussi la possibilité d'aller à un autre concert, le même soir à la Cigale, du tribute band britannique The Doors Alive.

En librairie, le « Roi Lézard » fait toujours recette.

L'écrivain Sam Bernett publie « Jim Morrison : la vérité » (éd. du Rocher), un portrait dans lequel il livre une nouvelle fois sa version contestée de la mort du chanteur californien.

L'auteur, qui dit avoir été témoin des dernières heures de Morrison, affirme qu'il n'est pas mort dans une baignoire mais dans les toilettes d'une boîte de nuit parisienne dont il était le gérant.

Le journaliste Jean-Noël Ogouz publie une autre biographie « Les Doors, la vraie histoire » (éd. Fetjaine). S'il retrace aussi la vie de l'icône du rock des 60's, le livre s'attache davantage aux aspects musicaux de l'histoire des Doors. Le livre évoque aussi la vie du groupe après le décès du chanteur et l'exploitation du phénomène Morrison.

Dans le roman « Dealer ou la valse des maudits » (éd. Volum), Philippe Will s'intéresse à la figure de Jean de Breteuil, présenté comme le dealer des stars dont le rôle dans la mort de Jim Morrison est au centre de toutes les spéculations autour de la disparition du chanteur.

jeudi 1er juillet 2011

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Au Père-Lachaise, nostalgiques des
60's et ados sur la tombe de Jim
Morrison

Au cimetière du Père-Lachaise où il est enterré, le culte de Jim Morrison est toujours vivace et les nostalgiques des années 60 croisent sur sa tombe des adolescents nourris depuis le berceau à la poésie du « Roi Lézard ».

La tombe du chanteur des Doors, mort à Paris le 3 juillet 1971, est une simple dalle cachée entre d'imposants caveaux. La stèle est pourtant une des sépultures les plus visitées du Père-Lachaise où reposent Chopin, Marcel Proust et Oscar Wilde.

Le platane qui étend ses branches au-dessus de la tombe et le lampadaire tout proche sont couverts de graffitis rendant hommage à l'icône du rock des 60's.

Derrière les barrières de sécurité qui protègent la tombe et les caveaux adjacents, une vingtaine de personnes se pressent en permanence pour apercevoir le buste du chanteur et la simple plaque à son nom.

La pierre tombale est jonchée de roses, mais aussi de cadavres de bouteilles de vin et de bière à moitié vide, « hommages » aux penchants éthyliques du chanteur.

Assis à côté Alex, quinquagénaire en blouson de cuir noir, fredonne doucement les paroles de « The End ».

« J'ai écouté sa musique de façon tellement intense quand j'étais gamin. Quand j'avais 15 ans je l'adorais, ses paroles était si profondes », explique à l'AFP cet Américain installé à Paris.

« Il avait un réelle fascination pour la mort, comme une prophétie qu'il a lui-même réalisée », estime-t-il.

Gunther, un Allemand de 54 ans, est venu spécialement au Père-Lachaise pour voir la dernière demeure de Morrison. « Morrison, c'est ma jeunesse!, s'exclame-t-il. Etre là fait ressurgir un tas de souvenirs de cette époque-là ».

Mais les plus fervents sont ceux qui sont trop jeunes pour avoir vécu les années 60. Bercés par la discothèque de leurs parents, ils vénèrent en Morrison une certaine idée du rock'n'roll aujourd'hui disparue.

« J'ai 17 ans et j'écoute les Doors depuis l'âge de 3 ans. Morrison incarne l'Amérique, c'est mon idole, les murs de ma chambre sont couverts de posters de lui », dit Jay Stanley, venu des Etats-Unis avec sa classe pour un voyage scolaire.

Après avoir longuement filmé la tombe avec sa caméra, le jeune homme blond enjambe les barrières pour allumer une cigarette sur la stèle de l'auteur de « Light my fire ». Pourquoi ? « C'est Jim et je crois qu'il a bien besoin d'en griller une », explique-t-il en haussant les épaules.

Frêle dans son slim jaune et son T-shirt des Doors, Maria a apporté un petit bouquet d'œillets.

« C'est le père du rock'n'roll, j'aime sa musique, son mysticisme », dit la jeune fille de 27 ans. Venue de Russie pour le mariage d'amis, elle a tenu à se recueillir sur la tombe du chanteur. « Toute ma vie, j'ai tellement rêvé de le faire et maintenant, ça y est, je l'ai honoré », sourit-elle timidement.

Le cimetière du Père-Lachaise, qui surveille continûment la tombe pour éviter toute dégradation, s'attend à une certaine affluence dimanche pour le 40e anniversaire de la mort de Jim Morrison.

Mais les plus grands fans du « Roi Lézard » ne se contenteront pas d'un simple pèlerinage sur sa tombe.

Plusieurs compagnies organisent des circuits de plusieurs heures dans Paris sur les traces du chanteur: son domicile, ses cafés préférés...

Le magazine américain « Doors Collector » propose même un voyage organisé d'une semaine. Prix hors transport: 900 dollars (625 euros).

jeudi 1er juillet 2011

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Duos inédits entre pensionnaires
pour leur expo annuelle à Villa Médicis

Chorégraphes, cinéastes, compositeurs ou designers, le travail de la vingtaine de pensionnaires hébergés chaque année à la Villa Médicis, l'Académie de France à Rome, est présenté cette semaine à travers des performances inédites mélangeant les formes artistiques.

« Ils ont dû construire ensemble un projet qui mette en scène leurs travaux et la culture sous toutes ses formes », a expliqué à l'AFP Marcello Smarrelli, curateur du « Théâtre des Expositions », évènement organisé pour présenter les travaux des pensionnaires au grand public.

Pour cette seconde édition marquée par quatre soirées jusqu'à jeudi, M. Smarrelli a « donné à l'évènement l'aspect d'un festival des arts vivants » investissant tous les espaces du site.

Des escaliers tortueux de la villa au jardin labyrinthique en passant par le cadre intime d'un atelier, les visiteurs peuvent découvrir des images de chute libre en parachute, écouter un air d'accordéon baroque ou se plonger dans l'infini étoilé.

Chaque pensionnaire a invité un « artiste capable de représenter au mieux sa discipline et sa recherche », a relevé M. Smarelli. Cette initiative conduite par Eric de Chassey, directeur de la Villa Médicis, a été vécue comme un véritable « défi ».

L'Académie de France accueille chaque année les meilleurs talents de la culture française, sélectionnés strictement pour devenir pensionnaires pendant environ un an. Le Théâtre des expositions est l'occasion pour le public d'avoir un aperçu de l'évolution de la scène artistique française.

Entre les buissons taillés avec précision, on peut apercevoir Jérôme Bel, célèbre chorégraphe français, assis sans bouger au milieu de coussins. Sous les yeux interrogatifs du public, il interprète sa dernière performance, « une chose très radicale à la limite de la mobilité ».

Il a été invité par Marcella Lista, conservatrice au musée du Louvre et pensionnaire de la Villa qui souhaitait représenter l'espace infini en mêlant danse et art visuel.

C'est là qu'intervient Dove Allouche, artiste français et pensionnaire depuis deux mois. A partir de vues de torsions glaciaires, il a réalisé des œuvres « proches du négatif photo », tentant de faire écho à la danse de M. Bel.

Le chorégraphe n'avait encore jamais montré son nouveau spectacle au public mais saisit l'occasion pour recueillir « les réactions des autres artistes ». Avec ce genre de performances, la Villa Médicis préserve son esprit exploratoire, estime-t-il.

Equipé d'un balladeur numérique et d'un plan de cette Villa du XVIIIè siècle, le promeneur découvre les ateliers des pensionnaires lors d'un parcours proposé par le désigner Ramy Fischler.

Pensionnaire depuis octobre, il a effectué un travail de fourmi en analysant les inventaires de l'Académie pour découvrir la relation qu'elle entretient depuis trois siècles avec ses pensionnaires.

Répertorier le mobilier et les outils de travail mis à la disposition des résidents est pour lui « une manière d'observer comment un artiste travaille et vit son expérience ici ».

Le visiteur découvre avec émerveillement des objets dont la valeur est inestimable, disposés dans les ateliers personnalisés des résidents. Ici, un fauteuil offert par le Roi Soleil est mis en valeur sur la table en bois de l'ancienne blanchisserie de la villa. Là, un chevalet du XVIIème trône entre un bureau en plexiglas et une lampe kitsch.

La visite se termine sur la terrasse de la villa où sont agencés, entre des étagères de bibliothèque, des meubles en kit modernes d'une marque suédoise.

Sa recherche lui a permis de constater la « carence historique de la mémoire de la villa », impression renforcée par la disparition des « outils de travail » des artistes, aujourd'hui largement remplacés par l'outil numérique.

jeudi 1er juillet 2011

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À 93 ans, Iouri Lioubimov fait ses
adieux au théâtre de la Taganka

Le metteur en scène Iouri Lioubimov, au cœur d'un scandale qui a provoqué son départ à 93 ans du théâtre mythique de la Taganka à Moscou, a fait jeudi ses adieux à son public, en excluant tout retour.

« Je m'adresse à des millions de spectateurs qui ont soutenu notre théâtre depuis environ 50 ans, génération après génération. Je suis reconnaissant à vous tous », a-t-il déclaré, lors d'une conférence de presse à Moscou.

« C'est fini pour moi, ce théâtre, et je ne vais plus y revenir », a souligné M. Lioubimov, ajoutant qu'il avait déjà présenté sa démission à partir du 15 juillet.

Le metteur en scène a affirmé que trouver du travail n'était « pas un problème » pour lui, sans toutefois dévoiler ses projets.

M. Lioubimov avait annoncé son départ samedi après un conflit survenu lors d'une tournée en République tchèque, où les comédiens avaient refusé de travailler pendant une répétition, réclamant le versement de leurs honoraires.

Les comédiens ont accusé M. Lioubimov de retarder le paiement des honoraires et de les traiter d'une manière humiliante. « Il peut crier pendant des heures que nous sommes stupides et sans talent », a déclaré ainsi Sergueï Trifonov, l'un des acteurs vedettes du théâtre, au quotidien populaire Komsomolskaïa Pravda.

M. Lioubimov a qualifié ces accusations de « mesquines », en estimant que les acteurs étrangers étaient « plus disciplinés ».

Lancé par Iouri Lioubimov en 1964, le théâtre de la Taganka reste un symbole de la résistance à la censure et à l'arbitraire du pouvoir soviétique.

En 1984, le metteur en scène était déchu de sa nationalité soviétique, alors qu'il se trouvait à Londres où il venait de donner une interview dont le contenu avait déplu aux autorités.

Il n'est revenu en Russie qu'en 1988, à la faveur de la perestroïka, la politique d'ouverture et de réforme lancée par Mikhaïl Gorbatchev, et avait repris depuis lors son poste au théâtre de la Taganka.

jeudi 1er juillet 2011

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Ernest Hemingway est toujours bien
vivant à Cuba

Un peu plus haut dans la vieille ville, le Floridita honore l'écrivain avec une statue de lui, accoudé au bar où un daïquiri spécial lui avait été dédié: sans sucre, mais avec double ration de rhum...

Un daïquiri au Floridita, un mojito à la Bodeguita del Medio, et une après-midi à la Finca Vigia: le rituel obligé est bien tracé pour le passionné qui vient à Cuba célébrer le cinquantenaire de la mort de l'écrivain américain Ernest Hemingway.

Mais il y a plus que les deux bars préférés et la résidence du prix Nobel de littérature 1954: dans la vieille ville de La Havane, l'hôtel Ambos Mundos offre toujours au visiteur la chambre où Hemingway passa les premiers mois de son séjour de 21 ans à Cuba, entre 1939 et 1960.

Au centre de la petite chambre trône la machine à écrire, une feuille blanche engagée dans le rouleau. Sur la table, les lunettes de l'écrivain et un crayon à papier. Dans l'armoire, une veste de pêche et une jaquette de torero. Sur le lit, des livres et des revues d'époque.

« Les Américains le connaissent par ses livres, mais à Cuba il y a une tradition orale sur sa vie. Il est vivant dans le paysage cubain. Pour le comprendre, il faut venir à La Havane », explique la petite-fille de l'éditeur de l'écrivain, Jenny Phillips.

Pour cette jeune femme qui a animé un colloque à l'Ambos Mundos à l'occasion du cinquantenaire de la mort d'Hemingway, le suicide de l'écrivain, il y a cinquante ans, le 2 juillet 1961 dans sa maison de Ketchum en Idaho (Etats-Unis), ne fait aucun doute: « Il pensait toujours à la mort, d'une certaine façon il était prédestiné à se suicider, il était malade ».

« Je suis moi-même originaire du village où il est né (Oak Park, près de Chicago) et c'est très émouvant de se retrouver dans ces lieux (à Cuba), où il a passé tant d'années si importantes de sa vie », explique à l'AFP Nancy Sindecar, une experte de l'écrivain, après un inévitable mojito à la Bodeguita del Medio.

Dans ce petit bar proche de la cathédrale de La Havane, Reinaldo Lima, alias « Rey » (roi), fort de ses 26 années d'expérience, prépare avec dextérité le cocktail typique de Cuba: citron, menthe, sucre, eau gazeuse et bien sûr, le rhum. « Les meilleurs de tout Cuba », affirme Rey sans ciller.

« Hemingway passait tous les jours prendre son mojito. C'est un symbole de l'amitié entre nos deux peuples », ajoute le barman, face à une peinture murale où le romancier trinque avec le poète cubain Nicolas Guillen, sur fond de drapeaux des deux pays, qui ont rompu leurs relations diplomatiques en 1961.

Un peu plus haut dans la vieille ville, le Floridita honore l'écrivain avec une statue de lui, accoudé au bar où un daïquiri spécial lui avait été dédié: sans sucre, mais avec double ration de rhum...

« Mon daïquiri au Floridita, mon mojito à la Bodeguita », avait écrit Hemingway qui vivait pourtant à trente kilomètres de là, dans sa Finca Vigia, une maison coloniale perdue dans la verdure tropicale à l'ouest de La Havane.

Offerte à Cuba par sa veuve Mary Welsh, la Finca abrite aujourd'hui un petit musée Hemingway: meubles, livres, trophées de chasse, vêtements... Ainsi que El Pilar, le bateau à bord duquel il partait à la pêche au gros.

Non loin de la Finca, la Marina Barlovento servait de point de départ au romancier. C'est là, en mai 1960, qu'il fit la connaissance du jeune Fidel Castro, qui venait de prendre le pouvoir à Cuba. Rebaptisé Marina Hemingway, le port sert maintenant de base aux compétitions de pêche au gros.

Le romancier amateur de marlins est également présent de l'autre côté de La Havane: à Cojimar, le petit port de pêche où vivait Gregorio Fuentes, qui fut son inspiration pour le héros du « Vieil Homme et la Mer » qui lui valut son prix Nobel.

Malade et sous pression des autorités américaines qui voyaient d'un mauvais œil son séjour à Cuba, Hemingway devait quitter l'île le 25 juillet 1960.

« Il n'est pas mort », s'empresse de corriger Ada Rosa Alfonso, la directrice de la Finca. « A Cuba, il est toujours vivant. Hemingway est immortel », sourit-elle.

jeudi 1er juillet 2011

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Une société de Jean Nouvel
condamnée pour des malfaçons à
l'opéra de Lyon

Le tribunal administratif de Lyon a condamné la société Etudes de Design et d'Architecture, ex-Jean Nouvel et associés, à verser 82.000 euros à la Ville pour une série de malfaçons constatées après des travaux à l'Opéra, rénové entre 1986 et 1993.

A l'audience, le 21 avril, la Ville avait demandé plus de 1,5 million d'euros de dédommagement à trois entreprises.

Le tribunal a rejeté ses deux principales requêtes, de 915.840 euros au titre de l'absence d'un dispositif de détection du mou de câble sur la scène et de 287.393 euros pour une résistance prétendument insuffisante de chaînes de contrepoids, estimant que les entreprises n'avaient commis aucun manquement.

En revanche, Etudes de Design et d'Architecture a été condamnée pour des malfaçons sur les accès aux équipements électriques de la scène et sur la machinerie, mais à des montants très inférieurs à ce que demandait la Ville (plus de 250.000 euros).

La Ville de Lyon, qui a dû ces dernières années faire des travaux complémentaires de sécurité, mettait en cause la responsabilité du maître d'œuvre, la société Etudes de Design et d'Architecture, ainsi que le contrôleur technique des travaux, Socotec, et Hymelec, un des principaux entrepreneurs.

La justice administrative avait déjà condamné en 2008-2009 cinq sociétés, dont Etudes de Design et d'Architecture, à verser plus de 100.000 euros à la Ville pour une première série de malfaçons, notamment dans les cuisines du restaurant de l'opéra.

Depuis sa rénovation, l'Opéra de Lyon a connu plusieurs problèmes techniques, jusqu'à devoir fermer en urgence en février 2000 à cause de cintres du décor défectueux. Une autre fois, une plaque de la verrière du dôme était tombée.

jeudi 1er juillet 2011

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L'homme moderne n'aurait pas
coexisté avec l'Homo erectus

L'homme moderne n'aurait jamais coexisté avec son ancêtre l'Homo erectus qui serait beaucoup plus ancien que ce que l'on croyait jusqu'à présent, selon des travaux scientifiques publiés mercredi et apportant un nouvel éclairage sur la nature de l'évolution humaine.

L'Homo erectus est considéré comme un ancêtre direct de l'Homo sapiens (ou homme moderne). Il lui ressemblait sous de nombreux aspects, à l'exception du cerveau qui était plus petit et de la forme du crâne.

L'Homo erectus a été le premier de nos lointains cousins à émigrer hors de l'Afrique il y a 1,8 million d'années.

Il s'est éteint sur le continent africain et une grande partie de l'Asie il y a 500.000 ans, mais il semblait avoir survécu jusqu'à une période allant de 50.000 à 35.000 ans avant notre ère sur le site de Ngandong, sur les rives du fleuve Solo, dans l'île de Java en Indonésie.

Les derniers Homo erectus auraient ainsi pu partager ces lieux avec les premiers membres de notre espèce, les Homo sapiens, dont l'arrivée en Indonésie remonte à 40.000 ans.

Les dernières datations sur lesquelles s'appuyait cette hypothèse avaient été effectuées en 1996 sur des dents d'animaux et des restes fossilisés d'Hominidés.

Toutefois, le fait que les dents fossilisées d'animaux soient mélangées, dans les couches de sédiments, avec des fossiles d'hominidés beaucoup plus anciens avait suscité des interrogations quant à l'âge réel de celles-ci.

Depuis 2004, une équipe internationale d'anthropologues, co-dirigée par Etty Indriati de l'Université Gadjah Mada en Indonésie et par Susan Anton de l'Université de New York, a conduit le projet Solo River Terrace (SoRT) et fait de nouvelles analyses en recourant à différentes méthodes de datation.

Les chercheurs ont déterminé que les fossiles d'hominidés, les dents d'animaux et les sédiments sur ces sites, dataient tous de la même époque.

Quelles que soient les méthodes utilisées, elles donnent un âge maximum et un âge minimum qui, dans les deux cas, remonte à une période plus ancienne que la datation des premiers fossiles d'Homo sapiens découverts en Indonésie.

De ce fait, « les homo erectus n'ont probablement jamais coexisté dans cet habitat avec les humains modernes », souligne Etty Indriati.

Les analyses menées dans le projet SoRT laissent penser que les Homo erectus se sont éteints il y a 143.000 ans au plus tard et, plus généralement, il y a 550.000 ans.

Une coexistence des Homo erectus et des humains modernes aurait conforté la théorie selon laquelle ces derniers auraient remplacé leurs ancêtres au cours de l'évolution.

En revanche, le second modèle dit « d'origine multirégionale » (suivi par le projet SoRT) tend à montrer que les humains modernes seraient issus de multiples contributions génétiques de différents groupes d'hominidés ayant vécu en Afrique, Asie et Europe.

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