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1er mars 2011
Versailles, Hôtel des Menus Plaisirs

Les Rencontres
des Menus Plaisirs à Versailles
Le Serpent

À la redécouverte du serpent,
un instrument d'église disparu
par Volny Hostiou

De janvier à mai, de jeunes docteurs ou des doctorants en musicologie, qui travaillent en collaboration avec le Centre de musique baroque de Versailles, viennent partager avec le public, musicien ou non, les thématiques auxquelles ils se confrontent. Ces conférences, ouvertes à tous, sont une occasion unique de découvrir la recherche musicologique actuelle, comment les documents d'archives parlent de la musique baroque française, que sait-on des instruments, comment défricher un répertoire riche mais peu connu…

Ce Cycle de conférences, « Jeunes chercheurs, nouvelles recherches »,  du Centre de musique baroque de Versailles, se déroule de janvier à mai, à raison d'une conférence par mois, en général le premier mardi, à 17h30, pour une durée d'environ une heure.

La prochaine conférence aura lieu  le 1er mars : « À la redécouverte du serpent, un instrument d'église disparu » par Volny Hostiou.

Rejouer un instrument historique comme le serpent dont la pratique n'a pas perduré d'origine pose de nombreuses questions quant à la facture instrumentale, l'histoire de l'instrument et le répertoire qui lui était associé. Nous retracerons les étapes nécessaires à la connaissance de cet instrument - aujourd'hui retrouvé - permettant de l'utiliser au mieux dans le cadre d'interprétations historiques.

Cette conférence préparera le « Jeudi musical » du 10 mars : « Le Serpent en majesté ».

Centre de musique baroque de Versailles, 22 avenue de Paris, 78000 Versailles. 01.39.20.78.10. https://www.cmbv.fr

mardi 1er mars 2011

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Les lauréats des International
Classical Music Awards (ICMA 2011)

Le Jury des International Classical Music Awards - ICMA a rendu publics aujourd'hui les lauréats 2011 dans 20 catégories musicales.

"Notre jury international et indépendant a sélectionné les vainqueurs à partir d'une liste de plus de 500 CD ou DVD et de nombreux artistes et labels. Nos lauréats ont fait preuve du plus haut niveau artistique, et le palmarès montre que notre Jury est constamment à la recherche des plus hautes valeurs dans un monde où la raison commerciale définit souvent, hélas, des dénominateurs communs très bas", dit Rémy Franck, le président du Jury.

Le célèbre pianiste Menahem Pressler, fondateur du Beaux Arts Trio, reçoit le Lifetime Achievement Award en hommage à son apport à la vie musicale tout au long de sa carrière. Esa Pekka Salonen est élu Artiste de l'Année, le jeune pianiste français David Kadouch étant Jeune Artiste de l'Année. Chandos est le Label de l'Année 2011. Un Special Achievement Award honore le label BIS pour son Edition Sibelius, un monument dans la discographie du compositeur finlandais. Le Classical Website Award est décerné au Digital Concert Hall, une initiative sans pareille lancée par l'Orchestre Philharmonique de Berlin. La liste des Prix dans 14 catégories de CD et de DVD figure ci-dessous. Parmi les productions primées, le Jury a sélectionné l'enregistrement  Harmonia Mundi de la Flûte Enchantée de Mozart, sous la direction de Maestro René Jacobs, comme Enregistrement de l'Année (Recording of the Year).

Les récipiendaires des ICMA 2011 recevront leurs trophées au cours de la Cérémonie de remise de prix annuelle qui aura lieu le 6 avril à Tampere en Finlande. La soirée comprendra également un Concert de Gala au Tampere Hall, concert auquel participeront plusieurs lauréats des ICMA vont participer. Ils seront accompagnés par l'Orchestre Philharmonique de Tampere, dirigé par son directeur musical Hannu Lintu. Le concert sera diffusé par la Radio Finlandaise et par un grand nombre d'autres radios, membres du réseau mondial de l'Union Européenne de Radiodiffusion.

Les International Classical Music Awards sont, sur un plan international, le prix le plus important dans le domaine de la musique classique. Le jury réunit des critiques musicaux professionnels représentant les plus importants magazines, services en ligne et stations de  radio: Crescendo (Belgique), Fono Forum (Allemagne), Gramofon (Hongrie), IMZ (Autriche), MDR-Figaro (Allemagne), Musica (Italie), Musik & Theater (Suisse), Orpheus Radio (Russie), Pizzicato (Luxembourg), Resmusica.com (France), Scherzo (Espagne) et Viva Classica (Finlande).

Voici la liste complète des ICMA 2011.

PRIX SPECIAUX

LIFETIME ACHIEVEMENT AWARD:  Menahem Pressler

ARTIST OF THE YEAR:  Esa Pekka Salonen

YOUNG ARTIST OF THE YEAR:  David Kadouch

SPECIAL ACHIEVEMENT AWARD:  The Sibelius Edition – BIS

LABEL OF THE YEAR: Chandos

CLASSICAL WEBSITE AWARD: Digital Concert Hall / Berlin Philharmonic

CATEGORIES CD & DVD

EARLY MUSIC

Dinastia Borgia : Montserrat  Figueras, Lior Elmaleh, Driss El Maloumi, Pascal Bertin, Lluís Vilamajó, Marc Mauillon, Furio Zanasi, Daniele Carnovich, La Capella Reial de Catalunya, Hespèrion XXI, Jordi Savall - Alia Vox AVSA9875A+C

BAROQUE

Via Crucis : Heinrich Ignaz Franz von Biber, Tarquino Merula, Benedetto Ferrari, Luigi Rossi, Claudio Monteverdi, Lorenzo Allegri. Nuria Rial, Philippe Jaroussky, Ensemble L'Arpeggiata, Christina Pluhar. Virgin Classics 5099969457708

VOCAL RECITAL

Gustav Mahler: Lieder : Christian Gerhaher, Gerold Huber. RCA     886975677320

CHORAL

Igor Stravinsky : Les Noces, Œdipus Rex. Mlada Khudoley, Olga Savova, Alexander Timchenko, Andrei Serov, Alexander Mogilevsky, Svetlana Smolina, Yulia Zaichkina, Maxim Mogilevsky, Gérard Depardieu, Sergei Semishku, Evgeny Nikitin, Ekaterina Sememchuk, Mikhail Petrenko, Mariinsky Orchestra and Chorus, Valery Gergiev. Mariinsky MAR0510

OPERA

RECORDING OF THE YEAR

Wolfgang Amadeus Mozart - Die Zauberflöte, K620. Daniel Behle, Marlis Petersen, Daniel Schmutzhard, Sunhae Im, Anna-Kristiina Kaappola, Marcos Fink, Kurt Azesberger, Inga Kalna, Anna Grevelius, Isabelle Druet, Konstantin Wolff, Joachim Buhrmann, Magnus Staveland, Alois Mühlbacher, Christoph Schlögl, Philipp Pötzlberger, René Möller, Clemens-Maria Nuszbaumer, Christian Koch, RIAS Kammerchor & Akademie für Alte Musik Berlin, René Jacobs. Harmonia Mundi HMC902068/70

SOLO INSTRUMENT

Complete Piano Works Vol. 5, Claude Debussy: Khamma, Jeux, La boîte à joujoux, Jean Efflam Bavouzet. Chandos CHAN 10545

CHAMBER MUSIC

Ludwig van Beethoven: Violin Sonatas Nos. 3 & 9 (Kreutzer). Viktoria Mullova, Kristian Bezuidenhout. Onyx    4050

CONCERTOS

Robert Schumann: Complete works for violin and orchestra, Lena Neudauer, Deutsche Radio Philharmonie, Pablo Gonzalez. Hänssler Classic 93 258

SYMPHONIC

Dmitri Shostakovich: Symphony No. 8, Royal Liverpool Philharmonic Orchestra, Vasily Petrenko. Naxos 8.572392

CONTEMPORARY

Friedrich Cerha : Spiegel, Momentum, Momente, SWR-Sinfonieorchester Baden-Baden und Freiburg, SylvainCambreling, ORF-Radio-Symphonieorchester Wien, Dennis Russell Davies, Friedrich Cerha. Kairos KAI0013002

FIRST RECORDING

Antonio Vivaldi: Armida al campo d'Egitto, Furio Zanasi, Marina Comparato, Romina Basso, Martín Oro, Sara Mingardo, Monica Bacelli, Raffaella Milanesi, Concerto Italiano, Rinaldo Alessandrini. Naïve OP30492

HISTORICAL

Jean Sibelius: Symphonies Nos. 1-7 (complete), Moscow Radio Symphony Orchestra, Gennady Rozhdestvensky. Melodiya 1001669

DVD PERFORMANCE

Richard Wagner: Der Ring des Nibelungen, Juha Uusitalo, Franz-Josef Kapellmann John Daszak Gerhard Siegel Matti Salminen, Anna Larsson Peter Seiffert, Petra Maria Schnitzer Jennifer Wilson, Lance Ryan, Ralf Lukas, …, Orquestra de la Comunitat Valenciana, Zubin Mehta; Staged by La Fura dels Baus. C Major 703 808

DVD DOCUMENTARIES

Piotr I. Tchaikovsky: Two films (Tchaikovsky's Women, Fate), Written & directed by Christopher Nupen. Allegro Films A 10CN D

mardi 1er mars 2011

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« Culture pour chacun : une drôle
de musique pour tous ? »,
pas d'intimidation sociale.
Rencontre à Paris le 4 mars
avec la musique.

L'Odéon Théâtre de l'Europe, ouvre ses portes à Futurs Composés, réseau national de la création musicale à l'occasion d'une table ronde « Culture pour chacun : une drôle de musique pour tous ? ». La rencontre se tiendra dans le salon Roger Blin vendredi 4 mars 2011 à 17h.

La création musicale concentre parfaitement toutes les questions qui se posent autour du débat ouvert par le Ministère de la culture et de la communication intitulé « Culture pour chacun » devenu « Culture pour tous » et « Culture partagée ». C'est à ce titre que Futurs Composés se propose d'organiser un débat.

La musique est un champ culturel qui va des expressions les plus populaires jusqu'aux musiques savantes :

Comment se pose la question de l'intimidation sociale ?

La musique nécessite un apprentissage :

Quels enjeux pour les questions de la transmission et de la démocratisation ?

La musique est au cœur des nouvelles technologies et sa production comme sa diffusion en dépendent :

Le numérique et les réseaux. La circulation et l'économie.

Ainsi, les questions de démocratisation, d'intimidation, de la place des cultures populaires comme celle des enjeux du numérique résonnent particulièrement avec le monde de la musique. C'est pourquoi Futurs Composés a pensé utile de poser les bases de ce débat avec des professionnels de ce champ disciplinaire et avec ceux qui réfléchissent plus largement sur le monde et son devenir :

Bernard Cavanna compositeur et directeur de conservatoire
Arnaud Merlin médiateur et producteur radio
Ivan A. Alexandre musicologue et journaliste musical
Denis Bertrand sémioticien
François Flahault philosophe
Gustave Massiah économiste
Jean Lambert-Wild auteur et metteur en scène
Alain Brunsvick – sous réserve DGCA - Direction Générale de la Création Artistique
David Jisse animateur du débat, directeur d'un Centre national de création musicale, producteur radio et vice président de Futurs Composés.

Sous réserve de modifications.

mardi 1er mars 2011

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« Orlando Furioso » de Vivaldi, à
l'Opéra de Nice du 30 mars au 5 avril

L'opéra de Nice présente un nouvelle production avec l'Opéra de Nice, le Théâtre des Champs-Elysées, et l'Opéra National de Lorraine.

« Orlando Furioso » de Vivaldi, « Dramma per musica » en 3 actes, sur un livret de Grazio Braccioli d'après Orlando furioso de l'Arioste été créé à Venise, au Teatro Sant'Angelo, en 1727.

Du 30 mars au 5 avril, à Nice, la direction musicale sera assurée par  Jean-Christophe Spinosi, à la tête de l'ensemble Matheus.

La mise en scène est de Pierre Audi, lmes décors et costumes de Patrick Kinmonth, la  lumière de Peter van Praet, réalisée par Nathalie Perrier.

Dans les rôles principaux on entendra Orlando, Marie-Nicole Lemieux ; Alcina, Jennifer Larmore ; Angelica, Veronica Cangemi ; Ruggiero,  Philippe Jaroussky (30 mars et 1er avril) & Max Emanuel Cencic (3 et 5 avril) ; Astolfo Christian Senn ; Bradamante Kristina Hammarström ; Medoro Romina Basso, avec le chœur de l'Opéra de Nice.

mardi 1er mars 2011

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Troisième édition du Festival
Offenbach et ses amis à Serre
Chevalier

Troisième édition du festival « Offenbach et ses amis ». L'association Musique en vallées et l'Office du Tourisme proposent, avec leurs complices chanteurs et musiciens, différents récitals lyriques autour de l'œuvre du père de La Vie parisienne. Ce sont les meilleurs spécialistes de ce répertoire qui entraîneront le public durant trois soirées dans une ronde folle, conduite par le « Petit Mozart des Champs-Elysée ». Différents films et conférences riches en informations de toutes sortes sur Offenbach et son temps.

Programme du Festival

Lundi 14 mars 2011 18h00 : Conférence “Offenbach et la parodie” - Jean Christophe Keck. gratuit Salle du Dôme - Le Monêtier les Bains 21h00 : Projection débat “Les contes d'Hoffmann” film de Michael Powell Tarif : 8 € - enfants de moins de 12ans : gratuit Salle de la montagne - La Salle les Alpes

Mardi 15 mars 2011 21h00 : Concert promenade avec Offenbach et ses amis Tarif : 12 € - Entrée réservée au plus de 18ans Casino de Briançon

Mercredi 16 mars 2011 18h00 : airs et ensembles d'opéras et d'opérettes Tarif : 12 € - enfants de moins de 12ans : gratuit Salle du Dôme - Le Monêtier les Bains

Jeudi 17 mars 2011 21h00 : Croquefer ou le dernier des Paladins - Opéra-bouffe en un acte Tarif : 20 € - enfants de moins de 12ans : gratuit Salle du Dôme - Le Monêtier les Bains

Vendredi 18 mars 2011 18h00 : Classe de maître publique « Interpréter Offenbach » par Jean-Christophe Keck avec les élèves de la classe de chant du Centre d'Enseignement Artistique du Briançonnais Gratuit Salle de la montagne - Villeneuve

Samedi 19 mars 2011 21h00 : Croquefer ou le dernier des Paladins - Opéra-bouffe en un acte Tarif : 20 € - enfants de moins de 12ans : gratuit Salle du Dôme - Le Monêtier les Bains

Informations pratiques:

Les réservations du 17 et 19 mars seront closes à 12h pour le spectacle du jour. Les enfants de moins de 12 ans bénéficient d'une entrée gratuite sur réservations uniquement. Billetterie dans les points information de l'Office du Tourisme de Serre Chevalier

Artistes présents

Aude Sardier, Frédéric Mazotta, Franck T'hézan, Till Fechner, Bruno Comparetti,  Yoshiko Moriai, Michel Vaissière, Jean-Christophe Keck, Orchestre de chambre des Hautes-Alpes.

Jacques Offenbach (1819 – 1880) est le parfait symbole de la gaieté en musique. On redécouvre depuis quelques années le vrai visage d'un génie aux multiples facettes. Ce compositeur fut sans conteste un des musiciens les plus talentueux du XIXème siècle. Inventeur de l'opéra-bouffe à la française, véritable chef de fil et auteur de nombreux succès et chefs d'œuvres immortels, tels Orphée aux enfers, La Belle Hélène, La Vie parisienne, Les Contes d'Hoffmann, son catalogue est d'une richesse inouïe : plus de 650 opus, dont une centaine d'ouvrages lyriques, de la musique de chambre, de la musique symphonique, des ballets... La musique d'Offenbach procède d'une savante alchimie entre tendresse et folie. Le grand homme a toujours su choisir les livrets les plus spirituels pour accompagner sa musique. Ceux-ci, de par leur intemporalité, n'ont pas pris une ride depuis plus d'un siècle. La musique d'Offenbach a cela de merveilleux, qu'elle s'adresse à tous.

En savoir plus : https://www.serre-chevalier.com

mardi 1er mars 2011

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Les 26e Victoires de la musique
verront s'affronter générations
et genres musicaux

Six trophées dans les catégories majeures seront décernés lors de la seconde partie des Victoires de la musique, mardi soir au Palais des Congrès à Paris. Plus ramassée, plus rythmée et laissant toute leur place aux artistes, la cérémonie, diffusée en direct sur France-2, donnera aussi plus de poids au public dont le vote sera pris en compte pour désigner l'album de l'année et la chanson originale de l'année.

Affrontements entre les générations ou guerre des genres musicaux: la lutte s'annonce serrée dans les catégories des meilleurs interprètes de l'année, tant chez les hommes que les femmes.

D'un côté, Bernard Lavilliers, fraîchement récompensé lors de l'« Épisode 1 » des Victoires par le trophée de l'album de chansons, et son confrère Jean-Louis Aubert font figure de vétérans face à l'impétueuse variété de Christophe Maé, lui-même largement soutenu par la jeune génération. Mais la surprise pourrait bien venir de Gaëtan Roussel, également récompensé le 9 février à Lille (album rock) et toujours auréolé de son statut de chanteur du groupe de rock indépendant Louis Attaque.

Du côté de l'interprète féminine de l'année, Vanessa Paradis pourra-t-elle rafler une 6e « Victoire », face aux deux ambassadrices de musiques du monde que sont Asa et Yael Naïm ? A moins que la jeune québécoise Béatrice Martin - alias Cœur de Pirate - ne mette tout le monde au pied du mur avec sa pop sucrée au goût d'amours post-adolescentes.

Le public pourra par deux fois faire entendre sa voix. D'abord jusqu'à 20h pour la catégorie de l'album de l'année dont les cinq nommés ont chacun été récompensés dans leur genre musical à Lille le 9 février. Y concourent donc, en plus de Bernard Lavilliers et de Gaëtan Roussel, la Marocaine Hindi Zahra (« Handmade »), le « slammeur » devenu chanteur Abd al Malik (« Château Rouge ») et le jeune Belge au look dégingandé Stromae (« Cheese »).

Dans une volonté de plus de démocratie de la part des organisateurs, le public pourra aussi désigner pendant la cérémonie par téléphone et par sms la chanson originale de l'année, à choisir entre « Ton héritage » de Benjamin Biolay, « Help Myself (Nous ne faisons que passer) » de Gaëtan Roussel, « Alors on danse » de Stromae et « Je veux » de Zaz.

La cérémonie, présentée par Marie Drucker et Aline Afanoukoé, laissera notamment place sur scène à chacun des lauréats du 9 février et désignera par ailleurs les vainqueurs de deux autres catégories: le spectacle musical/tournée ou concert de l'année et le vidéo-clip de l'année.  Sur le Net : https://www.lesvictoires.com

mardi 1er mars 2011

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Le théâtre de La Gaîté lyrique de
Paris, transformée en lieu dédié au
numérique

De l'opérette aux cultures numériques en passant par un parc d'attractions: la Gaîté lyrique, désormais dédiée au monde digital, rouvre mercredi ses portes au public après un long sommeil de deux décennies.

Ordinateurs personnels, musique et films dématérialisés, smartphones, jeux vidéo ou, plus récemment, tablettes et images 3D: le numérique a totalement investi la société ces dernières années et l'ancien théâtre inauguré en 1862, qui a été totalement réaménagé, a pour objectif de le rendre accessible au plus grand nombre.

« La Gaîté lyrique n'a pas vocation à être un endroit branchouille. Nous devons aussi attirer par exemple les personnes âgées, grâce notamment au centre de ressources qui servira à comprendre ces évolutions techniques », avait expliqué à l'AFP le directeur général et artistique du lieu, Jérôme Delormas, lors de sa présentation à la presse en novembre.

Avec cette nouvelle orientation, la Gaîté lyrique suit la voie empruntée en 2001 par le Cube à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), premier centre de création entièrement dédié au numérique.

Place mythique de l'opérette, où des ouvrages composés par Offenbach ont été donnés, le théâtre avait été laissé à l'abandon depuis 1991 et l'échec de sa transformation en un parc d'attractions baptisé « Planète magique » qui l'avait défiguré.

Sa nouvelle configuration, conçue par l'architecte Manuelle Gautrand, s'étend sur sept niveaux, dont cinq accessibles au public.

Des espaces d'exposition, un auditorium ou encore une zone consacrée au jeu vidéo la composent.

A l'occasion de son ouverture, la Gaîté lyrique revue et corrigée sera accessible gratuitement du 2 au 6 mars aux visiteurs ayant préalablement réservé leur place sur son site officiel (https://www.gaite-lyrique.net).

Au cours de ces cinq jours, plus de vingt concerts seront organisés et le collectif britannique UVA s'appropriera l'enceinte pour la faire découvrir à travers ses installations jouant avec l'image, le son et la lumière.

La programmation pour 2011, partiellement dévoilée, contient également un cycle artistique autour de Berlin, une exposition consacrée au designer Matt Pyke, une chronique transmédia à l'occasion du 25e anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl et un été sur le skateboard et son univers.

Au-delà de l'aspect créatif, la nouvelle Gaîté lyrique proposera des conférences pour décrypter les enjeux du numérique, notamment la façon dont il modifie les rapports entre les gens à l'heure où explosent par exemple les réseaux sociaux, et une boutique aux objets dédiés aux « geeks », ces férus de nouvelles technologies.

Cet établissement culturel de la Ville de Paris a été confié par délégation de service public au label musical Naïve, à l'agence d'ingénierie culturelle Le troisième pôle et à Ineo, filiale du groupe énergétique GDF Suez. Son budget annuel de fonctionnement sera de 9,5 millions d'euros, dont 5,45 provenant de la Ville de Paris.

Sa capacité d'accueil est de 1.400 personnes et l'objectif est d'en accueillir 300.000 par an « en vitesse de croisière », selon M. Delormas.

Une carte de fidélité permet de bénéficier de tarifs réduits pour les spectacles ou les expositions. L'accès à certaines salles comme celle du jeu vidéo sera gratuit en permanence.

mardi 1er mars 2011

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La chanteuse Nelly Furtado va
faire don d'un cachet reçu du clan
Kadhafi

La star canadienne de la pop Nelly Furtado a révélé lundi sur Twitter avoir reçu en 2007 un million de dollars pour se produire devant le clan du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, et a promis de reverser cette somme à des œuvres de charité.

« En 2007 j'ai reçu un million de dollars du clan Kadhafi pour un concert de 45 minutes devant des invités dans un hôtel en Italie », a écrit la chanteuse sur son compte officiel Twitter.

« Je vais en faire don », poursuit Nelly Furtado, qui a remporté en 2001 le Grammy de la meilleure interprète féminine pop pour son tube « I'm like a bird ». Elle n'a pas précisé quel serait le bénéficiaire de ce don.

L'artiste originaire de la province canadienne de Colombie-Britannique (côte pacifique) s'était produite il y a un an lors de la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques d'hiver de Vancouver.

Nelly Furtado n'est pas la seule vedette nord-américaine de la chanson à avoir reçu de telles sommes du régime libyen: Beyonce, Usher, Mariah Carey et Lionel Richie ont donné des concerts privés pour la famille Kadhafi, selon le New York Times, WikiLeaks et le magazine Rolling Stone.

Ces concerts ont notamment eu lieu sur l'île française de Saint-Barthélémy, dans les Antilles, lors des fêtes du Nouvel An, indique un câble diplomatique américain émis en 2010 et récemment publié par WikiLeaks.

mardi 1er mars 2011

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La comédie musicale « Fela ! », en
tournée au Nigéria

La comédie musicale Fela!, spectacle de Broadway célébrant la vie de l'artiste nigérian et roi de l'afrobeat Fela Kuti, sera présentée dans son pays d'origine en avril, ont annoncé lundi les organisateurs.

Les représentations auront lieu dans un hôtel de luxe de Lagos, la capitale économique nigériane, et seront jouées par l'équipe qui a connu un énorme succès à New York, puis à Londres, et remporté plusieurs prix prestigieux, selon un communiqué.

Sahr Ngaujah, artiste américain d'origne sierra-léonaise qui incarne le défunt chanteur, a été encensé pour sa prestation dans ce spectacle retraçant la vie tumultueuse de Fela Kuti, un activiste élevé au rang de héros au Nigeria.

Une unique réprésentation sera donnée au New Afrika Shrine, club de Lagos créé et géré par des enfants de Fela et inspiré de la mythique boîte de leur père, le Shrine, qui a fermé ses portes en 1999.

« Il y aura une mini représentation au Shrine », a indiqué à l'AFP Bobby Taylor, la porte-parole au Nigeria de la production qui, après Broadway, avait pris ses quartiers au Royal National Theater de Londres.

Alors que certains se sont étonnés du choix d'un hôtel de luxe dans un quartier huppé pour une comédie musicale consacrée à une figure populaire et parmi les plus critiques des autorités nigérianes, les organisateurs ont expliqué que pour des raisons techniques, les représentations au Shrine étaient compliquées.

Le spectacle sera montré à Lagos du 20 au 25 avril.

L'une des filles de Fela, Yeni Kuti, a indiqué à l'AFP que la représentation au Shrine était prévue le 14 avril.

Fela Kuti est célèbre tant pour ses musiques afrobeat et ses textes dénonciateurs des abus des dirigeants nigérians — corruption, violence — que pour son style de vie hors norme.

Grand consommateur de marijuana il était marié à 27 femmes en même temps et vivait avec un important entourage dans une communauté qu'il avait fondée, la Kalakuta Republic, et qu'il avait déclarée indépendante du Nigeria.

Atteint du sida, Fela Kuti est mort en 1997.

mardi 1er mars 2011

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Le karaoké en Asie, un loisir
populaire et une étape pour signer
un contrat

Plus de 40 ans après son invention au Japon, le karaoké reste l'un des divertissements préférés des Asiatiques, mais il est aussi une étape quasi-obligatoire pour la signature de contrats entre hommes d'affaires.

Le karaoké — qui signifie en japonais orchestre vide — représente pour les Hongkongais un moment d'évasion et l'occasion de se détendre à plusieurs dans un endroit de divertissement, dans cette ville au rythme de vie trépidant.

Près d'un tiers des 1,9 million d'habitants âgés entre 16 et 34 ans de ce territoire très urbain se rendent dans des karaokés au moins une fois par mois, selon le cabinet d'études Synovate Media Atlas.

La popularité de ce loisir se retrouve à peu près partout en Asie, des « box » de Hong Kong aux stands de rue de Manille, en passant par les « noraebang » (salles de chants) de Séoul: les karaokés séduisent dans les petites bourgades et les immenses métropoles du continent.

Ils sont aussi une part importante du rituel accompagnant la conclusion de contrats. Les soirées prolongées tard dans la nuit, souvent bien arrosées, devant un microphone, permettent de bâtir la confiance au-delà des barrières de langue ou de culture.

« En Chine, la relation avec le client va au-delà de la simple signature d'un contrat », explique un homme d'affaires suisse, qui travaille dans la vente des montres de luxe.

« Si vous êtes en train de conclure une affaire à Shanghai, Tianjin ou Pékin, le client va toujours dire à un moment donné allons au karaoké. On chante, on joue aux dés, on boit toute la nuit. Des hôtesses sont là pour prendre soin de vous et la nuit avance peu à peu », raconte l'homme d'affaires, qui ne veut pas être nommé.

« Je chante toujours Elvis. Très mal, mais je le fais avec sérieux et les Chinois apprécient. Au bout du compte, mes relations avec eux sont meilleures, et mes ventes aussi », ajoute-t-il.

Ces nuits karaoké « sont obligatoires » à la conduite des affaires dans plusieurs régions de Chine, du Japon ou de Corée du Sud, explique Matthew Chew, spécialiste des cultures chinoises à l'université baptiste de Hong Kong.

« Ce n'est pas seulement pour s'amuser. C'est l'occasion de voir comment vos partenaires commerciaux se comportent lorsqu'ils ont un coup dans le nez. C'est un rituel qui est très observé », ajoute-t-il.

Certains établissements haut de gamme en Chine proposent d'ailleurs des tables spéciales pour la signature de contrats.

Matthias Woo, auteur hongkongais de pièces de théâtre dont une consacrée à ce divertissement, estime que la popularité du karaoké répond à un besoin profond des Asiatiques.

« En Occident, vous avez des psychiatres, mais en Asie nous ne croyons pas à Freud et les gens ne s'expriment jamais sur leurs problèmes », souligne M. Woo. « Le karaoké est une manière pour eux d'exprimer leurs sentiments négatifs et les questions personnelles dont ils n'osent pas parler ».

mardi 1er mars 2011

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Le décès d'Annie Girardot

L'annonce du décès lundi, à 79 ans, d'Annie Girardot a plongé le cinéma français dans la tristesse, bien que la comédienne fût déjà hors du monde depuis plusieurs années, emportée dans les brumes de son Alzheimer.

L'actrice qui débuta dans le drame avec « Rocco et ses Frères » pour triompher dans la comédie des années 70 et tourner plus de 120 films, est décédée à 14h25 à l'hôpital Lariboisière à Paris en présence de sa fille et de sa petite-fille, Lola Vogel, qui a prévenu l'AFP.

« Elle est partie paisiblement. Maman et moi étions à ses côtés », a-t-elle déclaré.

Annie Girardot résidait depuis l'été 2009 dans une maison de retraite médicalisée à Paris et avait été transportée à l'hôpital.

« Je suis allée l'embrasser une dernière fois dimanche soir », a confié sa proche amie Line Renaud. « Sa fille Julia et sa petite-fille Lola m'avaient appelée pour me dire que c'était la fin. Cela a été réconfortant de la voir entourée de tellement d'amour. J'ai trouvé Annie très paisible », a ajouté la chanteuse et actrice .

« Depuis tant d'années, nous avions une grande complicité. En 1995, on avait tourné Les Filles du Lido: depuis, on se surnommait Les Gourdasses en souvenir du tournage », s'est-elle souvenue.

« Annie était un monument du cinéma français, une immense actrice, très instinctive et toujours juste. Son départ est bouleversant ».

Le mal qui la rongeait fut révélé au public en 2006 par ses proches: l'actrice en était devenue un symbole, après avoir accepté de se faire filmer pour le documentaire « Ainsi va la vie », de Nicolas Baulieu.

Née le 25 octobre 1931 à Paris dans un milieu très populaire - sa mère était concierge - elle avait d'abord suivi une formation d'infirmière, avant de suivre les cours du conservatoire de Paris: premier prix de comédie, elle avait intégré la Comédie Française en 1954 pour la quitter trois ans plus tard.

Elle débuta au cinéma dans « Treize à table » d'André Hunebelle en 1955, puis rejoignit les plateaux de Visconti, en 1960, pour son premier grand rôle de tragédienne dans « Rocco et ses frères », avec Alain Delon et l'acteur italien Renato Salvatori - son futur mari et père de sa fille Giulia.

De 1960 jusqu'à la fin des années 80, elle allait enchaîner plus de 120 films - rien que pour le grand écran.

En 1965, elle s'était tournée vers la comédie avec « Déclics et des claques », de Philippe Clair « et s'était follement amusée », se souvient-il.

De « La Zizanie » à « Docteur Françoise Gailland », elle savait faire rire et toucher aussi, avec des drames qui comme « Mourir d'Aimer » parlait de la vie, de l'amour, de la société et fut un temps « l'actrice numéro 1 » du cinéma français, rappelle Bertrand Blier, qui l'avait dirigée dans « Merci la vie » en 1990.

Pour le grand public, la dernière apparition mémorable de cette actrice vive, à la voix rauque et aux taches de rousseur, remontait à 1996: une apparition poignante, le visage baigné de larmes, pour recevoir son César du meilleur second rôle féminin dans « Les Misérables », de Claude Lelouch.

Annie Girardot, en petite robe noire, revenait - déjà - d'une longue absence des écrans et lançait, son trophée en main, comme une revanche: « Je ne sais pas si j'ai manqué au cinéma français mais à moi, le cinéma français a manqué follement... éperdument... douloureusement. Et votre témoignage, votre amour, me font penser que peut-être, je dis bien peut-être, je ne suis pas encore tout à fait morte ».

Bouleversée, la salle entière s'était levée pour lui rendre un long hommage.

« Elle était tellement drôle et douloureuse à la fois... Pleine d'émotion et de souffrance », note Bertrand Blier. Le réalisateur a « regretté d'avoir tellement attendu pour la contacter », lui qui l'avait tellement admirée dans « Rocco et ses frères ».

Sa dernière apparition à l'écran remontait à 2007.

Preuve de son impérissable popularité, moins d'un quart d'heure après l'annonce de son décès, une page Facebook « Hommage à Annie Girardot » était créée et recueillait de nombreux commentaires d'adieu: « Ne pleurons pas parce qu'elle n'est plus; réjouissons-nous parce qu'elle a été », notait l'un.

A l'annonce de sa mort, les éditions du Cherche-Midi ont annoncé la réédition de ses mémoires, « Partir, revenir, les passions vives », qu'elle avait livrées avec émotion et dérision en 2003.

mardi 1er mars 2011

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Kusturica construira un ancien
village en Bosnie pour y tourner un
film

Le réalisateur serbe Emir Kusturica a présenté lundi à Visegrad, dans l'est de la Bosnie, le projet de construction d'un ancien village en pierres pour l'adaptation à l'écran du chef-d'œuvre de l'écrivain yougoslave Ivo Andric, « Le pont sur la Drina ».

« Nous construirons une ville qui sera comme si elle était édifiée il y a 400 ans », a déclaré le cinéaste.

« Dans les rues de cette ville, sur ses places, sur les façades, les remparts, les toits et les pavés, on lira l'histoire qui s'est évaporée comme l'eau salée au soleil et qui a laissé derrière elle le scintillement des cristaux », a ajouté Kusturica, cité par l'agence Srna.

Le réalisateur a présenté le projet de construction de « Kamengrad » (village en pierres) aux dirigeants de la Republika Srpska (RS), l'entité des Serbes de Bosnie, qui lui ont promis leur soutien.

Le président de la RS, Milorad Dodik, a précisé que les coûts de construction de « Kamengrad » devraient s'élever à plus de dix millions d'euros.

« Retenir ici le célèbre réalisateur Emir Kusturica est notre intérêt (...) Toutes les institutions importantes de la Republika Srpska seront impliquées dans ce projet », a déclaré pour sa part M. Dodik.

Il a ajouté que le gouvernement de Serbie devrait aussi soutenir les travaux de construction.

« Kamengrad », ou encore « La ville d'Andric » sera construite à proximité du célèbre pont ottoman du XVIe, sur quelque 14.000 m2. Elle sera composée d'une cinquantaine de maisons et aura aussi une église, la mairie, des hôtels, le théâtre, des magasins, des cafés, un marché et un port. Des travaux de construction devraient commencer en juin.

Cette reconstitution servira ensuite d'attraction touristique.

Ivo Andric (1892-1975) a été élevé par la famille de sa mère à Visegrad. « Le Pont sur la Drina » retrace l'histoire de la Bosnie et de ses communautés qui se croisent et se déchirent.

Ivo Andric a reçu le prix Nobel pour la littérature en 1961.

Depuis la fin du conflit inter-communautaire (1992-95), la Bosnie est divisée en deux entités, la Republika Srpska et la Fédération croato-musulmane. Visegrad se trouve dans l'entité serbe.

mardi 1er mars 2011

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« Toy story 3 », le film d'animation
le plus profitable de tous les temps

« Toy story 3 », dernier bijou des studios Pixar et lauréat dimanche de l'Oscar du meilleur film d'animation, est le dessin animé le plus profitable de l'histoire du cinéma et le premier à avoir dépassé le milliard de dollars de recettes dans le monde.

Rien ne semble pouvoir arrêter le succès du prestigieux studio d'animation numérique — fondé par Steve Jobs et racheté en 2006 par Disney — qui remporte l'Oscar du film d'animation pour la quatrième année consécutive, après « Ratatouille » (2008), « Wall-E » (2009) et « Là-haut » (2010).

« Pixar est le plus bel endroit sur terre pour faire des films », a déclaré Lee Unkrich, le réalisateur du film au moment de recevoir son prix.

La précieuse statuette vient couronner la carrière exceptionnelle du film, qui a rapporté depuis sa sortie un peu plus d'un milliard de dollars dans le monde, dont 414 millions de dollars pour la seule Amérique du Nord.

Ces chiffres font de « Toy story 3 » le champion du box-office américain pour l'année 2010, mais aussi le film d'animation le plus profitable de l'histoire du cinéma, devant « Shrek 2 » des studios DreamWorks.

Le défi était pourtant de taille, pour Pixar. Les dernières aventures de Buzz l'éclair, du cow-boy Woody et de leurs amis remontaient en effet à 1999 (« Toy story 2 ») et rien ne disait que le public serait au rendez-vous après une si longue absence — inhabituelle pour une franchise à succès.

Pixar avait bien tenté de surfer plus rapidement sur le triomphe des deux premiers opus, mais la mise en production du troisième volet avait été rendue impossible par la brouille financière entre Pixar et Disney, lorsque ce dernier n'était encore que le distributeur du premier.

Ce n'est que lorsque le studio de Mickey eut racheté son concurrent que le projet d'un nouveau « Toy story » put être lancé. Encore fallait-il trouver une histoire qui puisse s'accomoder des onze années écoulée depuis « Toy story 2 »...

Le chef de la création de Pixar, John Lasseter (réalisateur des deux premiers « Toy story », de « Cars » et de « 1001 pattes ») a alors réuni ses équipes dans un endroit reculé de Californie, et c'est pendant cette retraite qu'est née l'idée de confronter les jouets... au temps qui passe.

C'est ainsi qu'on retrouve Andy, l'enfant des premiers épisodes, avec onze ans de plus, sur le point de quitter la maison familiale pour sa chambre d'université, et sommé par sa mère de se débarrasser de ses jouets.

Ces derniers, blessés de se retrouver délaissés et bons pour la poubelle, font tout pour qu'Andy les emmène avec eux, sans succès. En quête d'un toit accueillant — et d'enfants avec qui jouer —, ils atterrissent dans une maternelle qui, sous ses airs de paradis, va s'avérer un véritable enfer.

Le scénario, signé Michael Arndt (auteur du succès indépendant « Little miss sunshine ») contient tous les ingrédients qui ont fait le succès et la patte de Pixar: humour, émotion, second degré et une capacité à aborder l'air de rien des thèmes sérieux qui assurent à ses films un public multi-générationnel.

Le prochain film des studios Pixar, « Cars 2 », réalisé par John Lasseter, sera sur les écrans cet été.

mardi 1er mars 2011

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Les films de la semaine

Sur les écrans cette semaine, « Le Bal des Menteurs », captivant documentaire de Daniel Leconte sur l'affaire Clearstream, mais aussi « Avant l'aube » de Raphaël Jacoulot, un thriller avec Jean-Pierre Bacri, Syvie Testud et Vincent Rottiers, « La permission de minuit », long métrage lumineux et sensible de Delphine Gleize avec Vincent Lindon et Emmanuelle Devos.

« La permission de minuit » de Delphine Gleize avec Vincent Lindon et Emmanuelle Devos (France, 1h50) - Le dermatologue David (Vincent Lindon), passionné par son métier, est très attaché à ses jeunes patients atteints d'une déficience génétique qui leur interdit la lumière du jour. Avec l'« enfant de la lune » Romain, 13 ans, qu'il suit depuis la petite enfance, ce lien est quasi-paternel. Quand David reçoit une promotion qu'il n'attendait plus, il doit l'annoncer à ce patient devenu si proche... Un film lumineux et sensible.

« Never let me go » de Mark Romanek avec Keira Knightley et Carey Mulligan (Grande-Bretagne/Etats-Unis, 1h43) - Kathy, Ruth et Tommy ont grandi dans un pensionnat anglais trop parfait pour être vrai. Dans cette institution coupée du monde, seul compte leur éducation et leur santé. Devenus adultes, leur vie bascule et un terrible secret est révélé, bouleversant leurs liens et leurs perspectives de vie. Adaptation du best-seller « Auprès de moi toujours » de Kazuo Ishiguro, cette fable s'appuie sur la science-fiction pour explorer la fragilité humaine.

« Le Bal des Menteurs », documentaire de Daniel Leconte (France, 1h56) - L'affaire clearstream ou l'affrontement entre deux mâles du monde politique à la veille de la présidentielle de 2007. D'un côté Dominique de Villepin, prévenu, de l'autre Nicolas Sarkozy, partie civile. Entre les deux, tous les ingrédients d'un grand thriller : listings informatiques truqués, services secrets, juge manipulé, presse à l'affût, enveloppes anonymes, corbeau... On se croirait chez Le Carré, on est chez les tordus.

« Sans identité » de Jaume Collet-Serra avec Liam Neeson, Diane Kruger (Etats-Unis, 1h50) - Adapté d'un roman de Didier van Cauwelaert (« Hors de moi »), un thriller sur fond d'amnésie. Victime d'un accident de la circulation alors qu'il se trouve à Berlin, le Dr Martin Harris (Liam Neeson) émerge du coma pour constater que ni son épouse (January Jones, l'une des héroïnes de Mad Men), ni son entourage ne le reconnaissent. En revanche, un autre médecin, se présentant sous la même identité, semble très proche d'elle et il se retrouve pris dans un règlement de comptes mortel.

« Winter's Bone » de Debra Granik avec Jennifer Lawrence, John Hawkes (Etats-Unis, 1h40, avertissement publics sensibles) - Depuis la disparition de son père, Dolly, une adolescente de dix-sept ans, est responsable de ses jeunes frère et sœur et de leur mère handicapée. Situation qui devient intenable quand elle apprend que son père, en plus d'être un trafiquant de drogue, a autrefois hypothéqué la petite maison familiale avant de disparaître tout à fait... La jeune fille doit absolument le retrouver - ou prouver qu'il est mort - pour que sa famille puisse conserver sa maison. En se lançant à sa recherche, elle se retrouve mêlée à la pègre locale qui ne souhaite pas la voir déterrer le passé. Un polar âpre dans le vieux sud déprimé des oubliés.

« Avant l'aube » de Raphaël Jacoulot avec Jean-Pierre Bacri, Syvie Testud et Vincent Rottiers (France, 1h44) - Frédéric travaille dans un grand hôtel à la montagne. Un soir de neige, un homme disparaît du fait d'un accident causé par le fils de la maison et camouflé par le patron. Pour le protéger et préserver l'homme qui l'a pris sous sa coupe, Frédéric se tait. A moins que cette affection ne vise qu'à s'assurer de son silence. Un thriller dont l'enquête est conduite par Testud.

« Faster » de Phil Joanou avec Dwayne Johnson, Billy Bob Thornton (Etats-Unis, film interdit aux moins de douze ans) - Après dix ans en prison, Driver sort avec une seule idée en tête, venger la mort de son frère tué pendant le braquage de banque qui l'a conduit derrière les barreaux. Mais il se retrouve traqué par un flic sur le point de prendre sa retraite et par un redoutable tueur à gages. Du danger de remuer le passé...

« Indices », documentaire de Vincent Glenn (France, 1h21) - Comment remplacer le PIB, produit intérieur brut, qui reste le principal indicateur de richesse utilisé dans les médias, par les économistes, les journalistes et les politiques. Que recouvre-t-il et surtout que cache-t-il du bonheur, du confort de vie, des misères et des catastrophes qui touchent les nations. Une enquête au pays des aberrations.

« Paul » de Greg Mottola avec Sigourney Weaver, Seth Rogen, Jason Bateman (Etats-Unis, 1h42) - Depuis plus d'une soixantaine d'années, Paul, un extraterrestre, vit sur terre et collabore avec le gouvernement américain. Il se cache à l'abri des regards dans une base militaire ultra secrète... Après lui avoir soutiré toutes les informations intéressantes sur la vie extra-terrestre, le gouvernement américain décide de s'en débarrasser.

« Le Roman de ma femme » de T. Djamshed Usmonov avec Léa Seydoux, Olivier Gourmet, Gilles Cohen (France, 1h40) - Paul disparaît subitement, laissant derrière lui sa femme, Eve, et des dettes énormes. Alors que la police ouvre une enquête, Eve reçoit le soutien de Maître Chollet, un avocat ami de son mari, qui l'aide à remonter la pente et rachète ses dettes. Ils deviennent proches, au point d'attirer sur eux les soupçons de la police.

« Sale temps pour les pêcheurs » de Alvaro Brechner (Espagne, Uruguay - 1H40) avec Gary Piquer, Jouko Ahola - Le « Prince » Orsini entraîne Jacob, son protégé et ancien champion du monde de lutte, dans un défi de trop. Santa Maria, calme bourgade perdue quelque part en Uruguay, ne sera plus jamais la même.

« Une pure affaire » de Alexandre Coffre (France, 1h28), avec François Damiens, Pascale Arbillot - David a la quarantaine. Il est marié à Christine depuis longtemps. Ils ont deux enfants avec qui la communication se fait de plus en plus rare. Professionnellement, David n'est jamais devenu le grand avocat associé d'un cabinet de renom qu'il rêvait d'être, mais plutôt un simple gratte-papier qui excelle dans les tâches les plus rébarbatives. Un soir de Noël, il décide de changer le cours de sa vie.

« Le Voleur de lumière » (Svet Ake) de Aktan Arym Kubat avec Aktan Arym Kubat (France, Allemagne, Kirghistan, 1h16) - Dans un village perdu au milieu des montagnes, « Monsieur Lumière » entretient les lignes, trafique parfois les compteurs pour venir en aide aux plus démunis. Cœur ouvert et généreux, il ne leur apporte pas seulement l'électricité : il écoute, conseille, conforte les peines et tempère les disputes conjugales de ces villageois oubliés par la civilisation moderne.

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mardi 1er mars 2011

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Exposition de trônes du monde
entier, au château de Versailles

De l'Afrique à la Chine, en passant par l'Europe, la véritable autorité s'exerce en position assise et non debout, entend démontrer l'exposition « Trônes en majesté », qui ouvre mardi au Château de Versailles.

A travers une quarantaine de trônes de différents pays, disposés dans les Grands appartements, la demeure du Roi-Soleil invite jusqu'au 19 juin à une réflexion sur la mise en scène symbolique de l'autorité politique et religieuse.

« Les hommes ont toujours représenté l'autorité assise alors que le pouvoir, lui, se tient debout, dans une position de domination », déclare à l'AFP Jean-Jacques Aillagon, président de l'établissement public de Versailles.

« L'autorité est réfléchie, modérée, équitable », ajoute l'ancien ministre de la Culture qui conseille aux hommes politiques d'aujourd'hui de « s'asseoir de temps en temps ».

Contrairement à une idée répandue, la majesté du trône ne provient pas de la richesse de ses matériaux ou de la beauté de ses ornements, souligne Jacques Charles-Gaffiot, commissaire de l'exposition.

« Cela peut être n'importe quel siège, même un morceau de pierre », déclare l'historien de l'art qui travaille depuis plusieurs années sur ce thème. « Ce qui compte, c'est sa mise en situation », ajoute-t-il.

Le trône est posé sur un gradin, qui isole et élève de la foule son titulaire. Il est placé sous un dais, figuration symbolique de la voûte céleste, lieu de l'autorité divine. Enfin, le marchepied est le substitut de l'ennemi vaincu: l'autorité fait peser avec sérénité son poids sur les forces du mal à terre, explique M. Charles-Gaffiot.

L'exposition mêle des trônes de différentes cultures afin de démontrer leurs similitudes.

Un remarquable trône en bois du royaume Bamoun (Cameroun) cohabite avec un siège papal du XVIIIème siècle de style vénitien. Un large trône de l'empereur Qianlong (1711-1799), provenant de la Cité interdite et prêté par la Chine, voisine avec un siège taïno des Grandes Antilles.

Une nacelle de voyage qui permettait au souverain thaïlandais de se déplacer à dos d'éléphant au début du XXème siècle trouve sa place dans la Galerie des Glaces non loin du trône portatif d'un pape du début du XIXème siècle.

En France, « le trône est aussi ancien que la », souligne M. Aillagon. Celui du roi Dagobert (vers 600) est inspiré du modèle romain de la chaise curule mais a été complété par un dossier et des accoudoirs en bronze.

Les autres trônes de la monarchie français ont disparu. A l'exception d'un seul, celui du roi Louis XVI réalisé pour l'ambassade de France à Londres en 1783. Le monarque n'a jamais eu l'occasion de s'y asseoir mais la reine Victoria s'en est servi en 1858.

A la Révolution, le trône royal disparaît comme le reste du mobilier de Versailles. Napoléon s'empresse de reconstituer un rituel monarchique et commande toute une série de trônes imposants. Deux d'entre eux sont présentés, notamment celui réalisé en 1804 pour le Sénat.

Au XIXème siècle, « l'exécration du trône se développe chez les révolutionnaires et les anarchistes » , considère M. Charles-Gaffiot.

En 1830, le trône de Charles X est utilisé comme lit mortuaire pour un jeune étudiant révolutionnaire, avant d'être détruit. Lors de la Révolution de 1848, le trône de Louis Philippe est brûlé en place publique.

Mais la République a encore ses trônes: le siège présidentiel pour les cérémonies du 14 juillet en est un, estime Jean-Jacques Aillagon. Isolé à l'avant de la tribune, ce fauteuil prend place sous un dais tricolore, reprenant les codes de l'autorité assise.

mardi 1er mars 2011

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Protestations contre le limogeage
brutal de d'Isabelle Neuschwander

Contre la révocation arbitraire : Communiqué de presse de l'APHG (Paris, le  22 février 2011.)

L'Association des Professeurs d'histoire et de Géographie (APHG ) a  appris avec stupeur et indignation le renvoi brutal de Madame Isabelle Neuschwander, Directrice des Archives nationales. Nommée en 2007, elle avait en charge le projet du bâtiment de Pierrefitte, le déménagement des archives postérieures à 1789 sur ce site et l'organisation des espaces libérés au Marais. Cette mesure arbitraire s'inscrit dans la volonté politique du Président de la République d'implanter sur le site historique du Marais une Maison de l'Histoire de France.  

Après avoir essuyé beaucoup de refus, ses promoteurs ont jeté leur dévolu sur les bâtiments des Archives Nationales pour y occuper des espaces libérés par le déménagement de Pierrefitte. Cette implantation vient contrecarrer le projet scientifique et culturel des Archives Nationales qui doivent installer au cœur du quadrilatère du Marais de nouvelles minutes notariales, déployer les documents médiévaux et développer les espaces d'exposition pour le public et les salles pédagogiques pour les scolaires.

Déjà réservés sur le projet initial de la Maison de l'histoire de France en raison de son instrumentalisation politique, l'APHG constate que la décision d'évincer la Directrice des Archives Nationales, actrice majeure de la rénovation des Archives Nationales, s'inscrit dans la lgique qui a présidé au choix des Archives Nationales  pour lieu de la Maison de l'Histoire de France : elle vient confirmer le soupçon qui pèse depuis le départ sur ce projet et le mépris dans lesquels sont tenus les arguments présentés par les acteurs professionnels des archives et de l'histoire.

L'APHG tient à exprimer à Isabelle Neuschwander toute sa reconnaissance pour le travail accompli et tout son soutien face à la sanction injuste qui la frappe. Celle-ci est d'autant plus  infondée qu'Isabelle Neuschwander avait, par la qualité de son travail, su acquérir sur le personnel, la véritable autorité scientifique et humaine, dont on lui reproche de n'avoir pas fait preuve. Cette révocation est la marque d'un autoritarisme qui est l'exact contraire de l'autorité.

L'APHG renouvelle son opposition à l'implantation de la Maison de l'Histoire de France aux Archives Nationales, source de division et de confusion et propose son implantation ailleurs, en particulier à l'Hôtel de la Marine, place de la Concorde, promis il y a peu à la curée des appétits commerciaux.

  • Pour l'APHG, Bruno Benoit, Président de l'APHG Professeur des universités ( IEP de Lyon )
  • Jacques Portes, Coprésident de l'APHG, Professeur des universités à Paris 8,
  • Jean-Marc Delaunay, Professeur des universités (Paris 3),membre du Conseil de gestion de l'APHG,
  • Dominique Julia, Directeur d'Etudes  à l'EHESS et au CNRS,
  • Philippe Joutard, Recteur, Professeur des universités,
  • Michel Kaplan, Professeur des universités, membre du Conseil de Gestion de l'APHG ,
  • Hubert Tison et Béatrice Louapre-Sapir, secrétaires généraux de  l'APHG.

Association des archivistes français

Isabelle Neuschwander, directrice des Archives nationales, a été limogée cette semaine. Chacun reconnaît sa valeur professionnelle remarquable et son implication personnelle dans la conduite de l'un des plus grands projets du ministère de la Culture, le site des Archives nationales en cours de construction à Pierrefitte-sur-Seine. Cette décision est donc choquante. Au nom de l'Association des archivistes français, je veux exprimer d'abord notre indignation.

Mais outre son caractère brutal et injuste, cette mesure nous semble également incompréhensible, appliquée à un haut fonctionnaire qui n'a pas démérité.

Les Archives nationales ne sont pas simplement « une institution de référence », un lieu vaguement symbolique de la mémoire de la nation : comme l'ensemble des services d'archives en France, elles constituent aussi un lieu de démocratie par excellence, où s'exercent les droits des citoyens et où peut s'écrire et se transmettre une histoire plurielle et critique. Les archivistes, comme les autres professionnels de la culture et les historiens, sont au service de cette vision d'une politique culturelle ambitieuse et citoyenne. Ils demandent seulement à être respectés.

Xavier de la Selle
Président de l'Association des archivistes français


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