musicologie.org
56 rue de la Fédération
F - 93100 Montreuil 01 55 86 27 92
Actualités musicales
samedi 8
janvier 2011
______________________________ On proteste à Séville, en dansant
la rumba dans la banque
C'est une flash mob qui a eu lieu dans la Banco de Santander à Séville. Le
groupe a installé plusieurs transistors dans la succursale de la banque et grâce à l'aide d'une radio militante locale il a dansé sur la rumba intitulé
« Banquero ». Les paroles remettent en question les banquiers, leurs portefeuilles, leurs yachts à Marbella (la plage des milliardaires), les valises de 500 dollars
qu'ils emportent.
« La honte est passée dans l'histoire. Ces seigneurs au regard noir, au cœur froid et aux poches brûlantes. On ne peut pas les nommer
»...
Le film fait un tabac en Espagne, on peut aussi imaginer les Bretons organiser un
Fest noz au Crédit Agricole de Rennes, Les Basques à la Société générale à
Biarritz et les habitants de l'Aubrac organiser un alligot dansant avec une bourré à la Banque populaire de Nasbinals. Vous connaissez Nasbinals ?
D P.
samedi 8
janvier 2011
______________________________ Rolando Villazon met en scène
« Werther » de Massenet
Le ténor mexicain Rolando Villazon va signer sa première mise
en scène, le 24 janvier à l'Opéra de Lyon, d'une œuvre qu'il connaît particulièrement
bien, « Werther » de Massenet, dont il a interprété le rôle-titre avant son retrait de la scène
en raison d'un kyste aux cordes vocales.
« C'est une production unique », qui sera présentée à
Lyon jusqu'au 7 février, a précisé vendredi à l'AFP l'Opéra de Lyon, où Rolando
Villazon répète depuis la mi-décembre la mise en scène de cet opéra du compositeur français
Jules Massenet (1842-1912).
Le ténor repassera ensuite du côté du chant avec plusieurs
dates en Allemagne et en Autriche, notamment à Salzbourg le 29 janvier.
« Des artistes qui ont ma confiance sauront l'accompagner » pour ce
passage de l'autre côté du miroir, avait insisté en mars 2011 lors de la présentation de la saison
2011-2011 le directeur de l'Opéra de Lyon, Serge Dorny. La direction musicale de « Werther » a ainsi été
confiée à l'Allemand Johannes Willig.
Villazon « connaît l'œuvre de l'intérieur », avance l'Opéra
de Lyon, deuxième opéra français derrière celui de Paris en termes de budget, pour justifier
le pari de sa programmation.
Rolando Villazon avait dû se soumettre en avril 2009 à une opération
des cordes vocales, après un premier repos forcé pour raison de santé en 2007, opération qui
avait fait craindre pour la suite de sa carrière. Il avait cependant fait un retour triomphal au Staatsoper de Vienne
en mars 2011.
Juste avant son opération, il avait incarné le rôle-titre
du « Werther » de Massenet en mars 2009 à l'Opéra Bastille.
Révélé lors du festival de Salzbourg en 2005 aux côtés
de la soprano russe Anna Netrebko dans « La Traviata » de Giuseppe Verdi (1813-1901), Villazon a depuis occupé
les scènes et les studios d'enregistrement pour y graver un répertoire particulièrement vaste allant
de l'opéra baroque à de petits rôles de l'imposante œuvre wagnérienne.
samedi 8
janvier 2011
______________________________ Musique de janvier avec la Fondation
Laborie
Le mardi 11 janvier (20h30), au Château de La Borie, La Borie Classique et Piano international accueillent Anne
Queffélec et Gaspard Dehaene.
Anne Queffélec interprètera les Prélude de Choral « Num komm der heiden Heiland » de
Bach, dans l'arrangement de Busoni, le menuet en sol mineur et la chaconne en sol Majeur HWV435 de Handel.
Gaspard Dehaene quant à lui, jouera la valse Valse op.1, la Berceuse op.57 et la Barcarolle op.60 de Frédéric
Chopin.
Ensemble, ils donneront à quatre mains Ma Mère l'Oye de Mauricez Ravel.
Le jeudi 20 janvier (20h30), à l'Espace Georges Brassens de Feytiat, soirée consacrée à Jean-Sébastien
Bach, par l'Ensemble baroque de Limoges de Christophe Coin, avec Maria Tecla Andreotti (flûte), Andrés Gabetta
(violon), Willem Jansen (clavecin) et François Guerrier (clavecin). Au programme : le concerto pour 2 clavecins en
ut mineur, BWV.1062, la Suite d'orchestre n°2 en si mineur, BWV.1067, le concerto pour clavecin en ré mineur,
BWV.1052 et le Concerto Brandebourgeois n°5 en ré majeur, BWV.1050.
Achat des places à la boutique Laborie : https://www.boutique.ebl-laborie.com
En concert également à : au théâtre de Sartrouville le 18 janvier, en l'église Sainte-Spérie
de Saint-Céré le 21 janvier ; au Théâtre des Champs-Élysées, à
Paris le 23 janvier.
samedi 8
janvier 2011
______________________________ Rencontre avec Ramon Lazkano, compositeur en résidence 2e2m
Mardi 11 janvier 11 18h30, CDMC. Coordination Lionel Esparza,
Depuis 2001, le compositeur Ramon Lazkano travaille à un large cycle Le Laboratoire des Craies qui prend comme
référence le « Laboratoire expérimental » de Jorge Oteiza (Orio 1908 – San Sebastian 2003),
l'un des plus importants sculpteurs basques.
Ce cycle prendra fin avec la création de Oinatz/ Egan-4 le 19 mai 2011 à l'Auditorium Marcel Landowski du
CRR de Paris.
En questionnant l'idée de laboratoire comme lieu privilégié de l'expérimentation, de l'exercice,
de la fusion d'unités légères, et celle de craie comme texture, matière, friabilité, mémoire,
trace destinée à l'effacement, la rencontre s'ouvrira sur un portrait de Ramon Lazkano et sur l'analyse de
Ortzi Isilak (2005) pour clarinette et orchestre. Elle interrogera ensuite plus largement les dialogues ouverts par l'univers
sonore et conceptuel de Ramon Lazkano entre langue, arts plastiques et musique.
18h30 : Portrait de Ramon Lazkano (Denis Laborde, anthropologue, Centre Marc Bloch, Berlin)
18h50 : Analyse de Ortzi Isilak (2005) pour clarinette et orchestre (Martin Kaltenecker, musicologue)
19h10 : Langue et musique (Jacques Amblard, musicologue)
19h30 : Arts plastiques vel musique (Daniel Dobbels, chorégraphe, conférencier, critique d'art)
20h : Ponctuation musicale : Ramon Lazkano, « Egan-1 » (2006/ 2009), création de la version définitive,
pour flûte, clarinette, cor, trompette, percussion, violon, alto, violoncelle. Sous la direction de Pierre Roullier.
Entrée libre, réservation 01 47 15 49 86 Partenariat Cdmc – Ensemble 2e2m CDMC 16 place de la Fontaine
aux Lions FR-75019 PARIS Tel : 01 47 15 49 86 Courriel : cdmc@cdmc.asso.fr Site
web : https://www.cdmc.asso.fr
samedi 8
janvier 2011
______________________________ On repeint la musique et EloMélodie, sur France Bleu cette semaine.
À 14h, dans « On reprint la musique », Serge Poézévara et ses chroniqueurs Danielle Moreau
et Fabien Lecœuvre reçoivent les artistes du spectacle-hommage à Otis Redding et James.Brown des 17 et 18
janvier, présenté à l'Olympia : Chris Gibson des Gibson Brothers (« Cuba »), Ahmed Mouici
des Pow Wow et Quentin Mosimann le gagnant de la Star Ac 7, montent sur scène avec d'autres artistes pour rendre hommage
aux rois de la soul.
Jean Mareska, auteur du livre « John Lennon et Yoko Ono » nous livre des anecdotes sur les relations
entre John et les autres Beatles. Il nous raconte le couple John-Yoko (rediffusion samedi à 22h).
À 21h dans EloMélodie, Elodie Suigo accueille Judith, ancienne candidate de la Star Academy 6, elle a aujourd'hui
20 ans et nous parle de ce qui a changé depuis cette aventure. « Il y a beaucoup plus de maturité, et
dans la voix, et dans la tête » dit-elle.
Dimanche 9 janvier, « On repeint la musique reçoit Nolwenn avec son nouvel opus « Bretonne » est
un peu sa madeleine de Proust : « c'est un album qui raconte mon histoire avant tout ». Pui Claire Keim,
la comédienne qui devient chanteuse ! Cette « déconneuse » comme elle aime s'appeler chante et
joue du piano comme une pro ! Elle nous livre une anecdote originale sur son examen du permis de conduire, et sa première
audition avant son départ pour Paris. M. Pokora, qui a aujourd'hui 25 ans, fait un point sur sa carrière.
Il avoue avoir déjà été blessé par certaines critiques. « Je passe du gamin au jeune
homme » dit-il (rediffusion dimanche à 22h)
À 21h, Elodie Suigo reçoit Sam Neves, chanteuse à la voix vibrante et aux textes forts, qui fait
le buzz sur Internet. Elle avoue préférer « la musique qui fait planer » à la variété
française.
______________________________ Nora Gubisch en France
Nora Gubisch débutera l'années le 15 janvier avec Alain Altinoglu
à la tête de l'Orchestre d'Avignon. Elle interprétera la « Légende de Sainte Élisabeth
» de F. Liszt, inaugurant ainsi le centenaire de ce compositeur.
Les 28 et 29 janvier, elle sera à la Salle de la Filature de Mulhouse,
dans la deuxième symphonie de Gustav Mahler, avec l'Orchestre symphonique de cette ville, et le chœur de l'Opéra
du Rhin, sous la direction de Daniel Klajner.
Le public parisien pourra applaudir Nora Gubisch à trois reprises : les 23 et 24 février,
à la Salle Pleyel dans « Shéhérazade » de Maurice Ravel, avec l'Orchestre de Paris dirigé
par Josep Pons. Le 25 mars, elle chantera au Palais Garnier, dans « Roi David » d'Arthur Honegger, avec
l'orchestre et le chœur de l'Opéra de Paris. Le 1er avril, de nouveau à la Salle Pleyel, elle chantera «
A Child of our Time.» de Tippette, avec l'Orchestre Philharmonique dirigé par Leonard Slatkin.
Entre ces deux derniers rendez-vous, Nora Gubisch aura retrouvé, les 18 et 20 mars, e, l'église
Notre-Dame-des-anges de Tourcooing, Jean-Claude Malgloire à la tête de la « Grande Écurie
et la Chambre du Roi », pour le « Stabat Mater » de Rossini
Nora Gubish interprète la « Chanson triste » d'Henri Duparc
samedi 8
janvier 2011
______________________________ L'actualité du pianiste Guigla Katsarava
En novembre 2011, Guigla Katsarava a été jury au Concours International de Piano Francis
Poulenc à Brives-la-Gaillarde. Le président du jury était le pianiste Gabriel Tacchino.
En décembre 2011, il était jury au Concours International de Piano Animato à Paris,
sous la co-présidence de Zhaoyi Dan (Chine) et de Marian Rybicki (Pologne), Avec entre autres, Xiao-Mei Zhu (Chine),
Jacqueline Bourges-Maunoury (France), Jean Fassina (France).
Du 8 au 21 janvier 2011, Guigla Katsarava sera l'invité d'honneur du très beau festival
Musica Nas Montanhas au Brésil. Il y donnera trois concerts, l'un avec l'orchestre du festival dans le Concerto
n° 1 de Franz Liszt, le deuxième avec le quatuor à cordes de Sao Polo dans le Concerto de Chausson
et le Quintette de Chostakovitch, le troisième avec des morceaux en soliste (avec d'autres artistes brésiliens).
Il dispensera également des cours dans le cadre d'une master-class.
Le mardi 25 janvier 2011, il se produira au théâtre du Ranelagh à Paris, en compagnie
du violoniste Yaïr Benaïm, le premier violon du quatuor Benaïm, avec Nigun de Bloch, la sonate n°
9 dite « À Kreutzer » de Beethoven, la Sonate n° 2 de Prokofiev. Cette soirée est organisée
par l'association Adath Shalom aux profits de l'Ecole Juive Moderne. Un Cocktail est organisé à 19h30, avant
le concert à 20 h 15. Réservations à contact@adathshalom.org
ou 01 45 67 97 96.
samedi 8
janvier 2011
______________________________ Le compositeur Goran Bregovic souhaite retourner à Sarajevo
Le maire de Sarajevo a annoncé vendredi que le compositeur Goran Bregovic,
qui avait quitté la capitale bosnienne au début des années 1990, fuyant les guerres dans l'ex-Yougoslavie,
avait fait connaître son intention de retourner dans sa ville natale.
« Dans un entretien avec des responsables de la ville de Sarajevo, Brega
(diminutif affectueux de Bregovic) a dit avoir l'intention de retourner avec la famille dans sa ville natale pour y poursuivre
son travail créatif », a indiqué dans un communiqué le cabinet du maire de Sarajevo, Alija Behmen.
Selon l'agence officielle Fena, Goran Bregovic, 60 ans, qui a vécu ces
dernières années entre Paris et Belgrade, entend s'installer à Sarajevo avec son épouse et leurs
trois filles.
« C'est la première fois que je suis reçu par un maire de
Sarajevo, ce qui me fait très plaisir. En fait, c'est génial ! », a déclaré Bregovic, cité
dans le communiqué du maire de la capitale bosnienne.
Né à Sarajevo d'une mère serbe et d'un père croate,
Goran Bregovic fut une star de rock dans l'ex-Yougoslavie des années 1970/1980 à la tête du groupe Bijelo
Dugme (« Bouton Blanc »).
Il s'est orienté ensuite vers une carrière de compositeur. Les
musiques de plusieurs films d'Emir Kusturica, un vieux copain de l'époque rock (« Le Temps des Gitans » ou
« Underground »), ou de celui du français Patrice Chéreau, « La Reine Margot », en 1994, l'ont
fait connaître dans le monde.
En 1997, il fonda l'Orchestre des Mariages et des Enterrements.
Cet ensemble (quatre cordes, six cuivres tziganes, un chœur d'hommes serbe,
deux chanteuses bulgares, son complice Alen aux percussions, lui-même à la guitare et aux effets électroniques)
interprète sa musique : un assemblage harmonieux de musiques traditionnelles des Balkans, de musique classique et
religieuse et de pop-rock, avec un soupçon d'électro.
samedi 8
janvier 2011
______________________________ Claire Keim tente la chanson
Claire Keim se lance dans la chanson avec « Où il pleuvra
»,
album aux accents folk.
Depuis plusieurs années, l'actrices'avance à pas comptés
en terrain musical.
Après des débuts dans les piano-bars de Senlis, sa ville natale,
elle décroche à 16 ans le rôle titre dans la comédie musicale « Paul et Virginie », dirigée
par Jean-Jacques Debout.
Deux ans plus tard, Vladimir Cosma lui demande de chanter le générique
des « Yeux d'Hélène », la saga qui lance sa carrière sur TF1. Viendront ensuite un duo avec
Marc Lavoine, une participation régulière aux concerts des Enfoirés, et une multitude de discrètes
collaborations.
samedi 8
janvier 2011
______________________________ Quinze comédiennes à l'affiche de Marigny
Quinze comédiennes dont Miou Miou, Bernadette Lafont, Mathilde Seigner
et Sylvie Vartan, se relaieront pendant trois mois, à Paris, dans une pièce féministe « L'amour,
la mort, les fringues » écrite par les sœurs Ephron, scénaristes du film « Quand Harry rencontre Sally
».
A l'affiche dès le 11 janvier du théâtre Marigny, cette
pièce évoque sur le registre humoristique des états d'âmes de femmes à travers leurs addictions
à la mode.
« Les vêtements nous collent à la peau et à l'âme.
Nous croyons les acheter c'est eux qui nous possèdent. Ces chiffons sont des traîtres : loin de nous habiller,
ils mettent à nu nos complexes et nos humeurs », soulignent les auteurs dans la note de présentation. Danièle
Thompson signe l'adaptation française et la mise en scène.
Selon le principe des « Monologues du Vagin », succès théâtral
international depuis plusieurs années, « L'amour, la mort, les fringues » mobilisera à Paris plusieurs
distributions successives, comme à Broadway et Sydney où la pièce est aussi jouée.
Bernadette Lafont, Karine Viard, Géraldine Pailhas, Valérie Bonneton
et Caroline Proust inaugureront l'adaption française du 11 janvier au 5 février.
Miou Miou, Sylvie Testud, Ariane Ascaride, Géraldine Nakache, Pascale
Arbillot leur succéderont jusqu'au 5 mars, avant l'entrée en scène pour un mois de Mathilde Seigner,
Tonie Marshall, Chloé Lambert, Marie Denarnaud, et Sylvie Vartan.
samedi 8
janvier 2011
______________________________ Plagiats et écrivains fantômes
Plagiats dénoncés ou étouffés, recours caché
à des « nègres », pillage de travaux d'étudiants : les soupçons qui pèsent sur
PPDA et sa biographie d'Hemingway rappellent que le monde de l'édition peut renfermer de vilains tricheurs, en particulier
pour l'écriture de biographies.
Des éditeurs font même désormais signer une clause selon
laquelle l'auteur « s'engage à livrer un manuscrit sans contrefaçon ». Et des sites, comme Duplicate-Leaks.com
ou leplagiat.net, font la chasse aux plagiaires.
Assez peu de procès en revanche, mais de discrets arrangements financiers
entre éditeurs qui veulent éviter de coûteuses procédures et une mauvaise publicité.
Les affaires débouchent parfois sur un match d'écrivains, comme
entre Marie Darrieussecq, Marie N'Diaye et Camille Laurens qui s'accusaient mutuellement de plagiat.
Les plagiats, « il y en a toujours eu, mais cela est encore facilité
par internet », souligne à l'AFP Françoise Chandernagor, auteur de romans historiques à succès,
et membre de l'Académie Goncourt. « Moi, j'écris mes livres, sans nègre et sans pillage. Cela prend
du temps. Je n'ai pas non plus fait le nègre », sourit-elle. Au contraire des ses confrères du Goncourt,
Patrick Rambaud ou Eric Orsenna, qui ont reconnu avoir joué les « écrivains fantômes » pour d'autres.
« Quand un auteur de biographies est trop prolixe, on peut soupçonner
qu'un nègre se tapit dans l'ombre », poursuit la romancière.
« Il y a aussi les livres publiés par de grands universitaires qui
pompent sans vergogne et sans vérification les recherches de leurs étudiants, qui peuvent eux-mêmes avoir
pillé d'autres auteurs », relève-t-elle.
Après l'université, l'Eglise. Convaincu de plagiat en 1998, Monseigneur
Jacques Gaillot avait affirmé avoir été « piégé » par son « documentaliste
».
« Le métier de nègre consiste à donner des idées
aux cons et à fournir un style aux impuissants », assénait Bruno Tessarech dans « La Machine à
écrire », satire au vitriol des mœurs littéraires.
Moins sévère, Virginie Michelet, écrivain fantôme
d'une quinzaine d'ouvrages, estime que son travail « est un échange ».
« Il y a des gens qui ont des idées, mais pas le temps d'écrire,
on met alors de la chair autour d'un squelette. D'autres n'ont pas la moindre idée... », reconnaît-elle.
Si le nègre emprunte la structure d'un autre livre, recopie des pans
d'œuvres antérieures, « c'est une faute professionnelle », dit-elle, ajoutant que 90% des livres auxquels
elle a collaboré mentionnent son nom.
« Hugues Aufray a même tenu à me faire expliquer au début
du livre comment nous nous étions rencontrés », raconte-t-elle.
De plus en plus de nègres sortent d'ailleurs de l'ombre comme Loup Durand,
coauteur de plusieurs livres de Paul-Loup Sulitzer, ou Bruno Telienne, frère de Karl Zéro, qui a rédigé
des ouvrages d'hommes politiques. Zidane, lui, avait cosigné son autobiographie avec Dan Franck.
Jacques Chirac avait aussi fait figurer le nom de Jean-Luc Barré, coauteur
du tome I de ses Mémoires.
En revanche, Winston Churchill, dont les Mémoires ont été
écrits par des historiens, n'a jamais brisé le tabou, même en recevant le Nobel de littérature
en 1953.
Alexandre Dumas n'a jamais reconnu le rôle d'écrivain-fantôme
d'Auguste Maquet, auquel le cinéaste Safy Nebbou a rendu justice dans « L'Autre Dumas ».
Les impostures sont aussi vieilles que la littérature. Chateaubriand,
assure Michel de Jaeghere, avait ainsi truffé son récit de voyage « de Paris à Jérusalem
»
d'affabulations et de grossiers plagiats.
Plus récemment Michel Houellebecq, prix Goncourt 2011, a été
accusé de plagiat pour avoir puisé dans des notices de Wikipédia ou de guides.
samedi 8
janvier 2011
______________________________ Rejet de la plainte pour plagiat contre
l'éditeur américain de
Harry Potter
Un juge fédéral américain a rejeté jeudi les poursuites
engagées pour plagiat contre Scholastic, l'éditeur américain des ouvrages de Harry Potter.
Les plaignants estimaient que le tome quatre des aventures du jeune sorcier,
« Harry Potter et la coupe de feu », a des ressemblances troublantes avec « The Adventures of Willy the Wizard
No 1 Livid Land », un album du Britannique Adrian Jacobs, décédé en 1997.
Selon le juge Shira Sheindlin, « la lecture des deux ouvrages confirme de
façon non équivoque que les deux œuvres sont différentes à la fois sur le fond et dans la forme,
générant des réactions viscérales très différentes auprès des lecteurs ».
La série à succès Harry Potter a été écrite
par la Britannique J.K. Rowling, 44 ans.
Les ayants droit de l'auteur décédé Adrian Jacobs ont également
entamé des poursuites devant la Haute Cour de Londres contre Bloomsbury, l'éditeur britannique de la série
des aventures du jeune sorcier, invoquant un non respect des droits d'auteur.
samedi 8
janvier 2011
______________________________ TVA sur le livre numérique : Antoine Gallimard rencontrera bientôt
Sarkozy
Le président du Syndicat national de l'édition (SNE) Antoine Gallimard
a indiqué qu'il devait rencontrer prochainement le président Nicolas Sarkozy afin de plaider pour l'application
d'une TVA réduite sur le livre numérique dès cette année.
« Nous venons de gagner une première bataille, celle d'un taux de
TVA ajusté pour le livre numérique », inscrite dans la loi de finances pour 2011 et applicable au 1er janvier
2012, a rappelé M. Gallimard en présentant ses vœux à la profession.
Mais « nous allons reprendre notre bâton de pèlerin pour obtenir
cette TVA à taux harmonisé dès 2011 », a-t-il souligné.
« Le président de la République m'a écrit le 24 décembre
pour me faire part de son soutien à l'harmonisation du taux de TVA du livre imprimé et du livre numérique
et d'un prochain entretien avec lui à ce sujet », a annoncé le président du SNE.
Un autre chantier sera de numériser et de rendre accessibles les œuvres
indisponibles du XXe siècle, en collaboration avec les auteurs, le ministère de la Culture, la Bibliothèque
nationale de France et le Commissariat aux investissements d'avenir (dans le cadre du Grand emprunt).
« Nous envisageons à cette fin une gestion collective paritaire entre
auteurs et éditeurs et je souhaite qu'un protocole d'accord puisse être prochainement signé à
ce sujet », a déclaré M. Gallimard.
Le SNE avait accueilli « avec réserve » le protocole d'accord
signé à la mi-novembre entre Google et Hachette Livre, qui fixait les conditions de la numérisation
par le géant américain des œuvres en langue française épuisées, dont les droits sont
contrôlés par le premier éditeur français.
« J'ai souhaité constituer un groupe de liaison avec la société
américaine afin d'examiner sans précipitation ni prévention les termes de cet accord particulier et
l'opportunité de le recommander à nos membres », a-t-il indiqué.
Le président a par ailleurs confirmé que le SNE poursuivait son
procès contre Google.
Après avoir gagné en première instance il y a un an, « nous
déposons ces jours-ci, avec les éditions de La Martinière et le SGDL nos conclusions en appel »,
a-t-il indiqué.
Une autre bataille du SNE cette année sera celle du prix unique du livre
numérique, a-t-il ajouté. Le prix unique du livre imprimé a été instauré il y a
trente ans par Jack Lang.
Le Sénat a d'ores et déjà voté un projet de loi,
dont l'adoption est prévue après examen par l'Assemblée, « si tout se passe bien », au Salon
du Livre qui se déroulera du 18 au 21 mars, a-t-il noté.
« L'extension au livre numérique de la maîtrise du prix du
livre par l'éditeur est essentielle », a souligné Antoine Gallimard.
« Nous formons aussi le vœu que le portail de la librairie indépendante
se crée dans les meilleurs délais », a-t-il poursuivi.
Enfin, M. Gallimard a annoncé que le SNE avait entrepris des démarches
pour mener une veille systématique des contrefaçons sur les réseaux en matière de livres numériques,
afin de pouvoir s'inscrire à terme dans le dispositif Hadopi.
samedi 8
janvier 2011
______________________________ Le premier film de Mathieu Demy
Sous le ciel plombé et pluvieux de janvier à Noirmoutier, l'acteur
Mathieu Demy, 38 ans, boucle son premier film, une « fiction très personnelle » sur laquelle plane l'ombre
d'illustres pères à commencer par celle du sien, Jacques Demy.
Dans ce film, « Americano », un homme, Martin, vient de perdre sa mère
et part chercher son souvenir sur les lieux de son enfance, au Mexique et à Los Angeles; mais ce matin là,
tout sur le tournage semble plutôt ramener au lien paternel.
Tandis que Martin (incarné par Mathieu Demy) est à l'autre bout
du monde, c'est son père, joué par Jean-Pierre Mocky (un ami de Jacques Demy), qui doit se charger d'enterrer
la mère à Noirmoutier, qui est aussi le lieu de villégiature de la famille Demy.
« C'était important que ce soit quelqu'un d'associé à
une image de réalisateur qui joue le père de mon personnage », souligne Mathieu Demy.
L'inconvénient c'est que Jean-Pierre Mocky, avec à son actif plus
d'une soixantaine de films, n'a pas l'habitude de se taire sur un tournage: « il me conseille d'aller plus vite
»,
reconnaît pudiquement Mathieu Demy.
En fait, Mocky, 77 ans, ne tient pas en place en attendant le traditionnel « Moteur!
»,
qu'il finit même par lancer lui-même, mi-amusé, mi-excédé, pour tenter d'accélerer,
en vain, les choses.
« Mathieu est très méticuleux, il a peur de se tromper, il
refait beaucoup de prises... Moi je tourne plus vite que lui : lui, il a huit semaines de tournage, moi, je tourne en quinze,
vingt jours... », analyse-t-il. « Mais c'est bien comme ça ».
Jacques Demy était-il comme ça sur les tournages ? « Ah non,
mon père ne râlait pas du tout comme ça, il était différent », répond tout de
suite le fils du réalisateur des Demoiselles de Rochefort ou Lola.
« Mathieu descend plus de son père que de sa mère (Agnés
Varda), il est doux comme un poète... », estime de son côté Mocky.
Mais en dépit des différences de caractère, d'âge,
au milieu de l'effervescence du plan qui se prépare avec, comme accessoire principal un corbillard break des années
60, une complicité affectueuse ressort quand le jeune réalisateur boutonne la veste de son illustre acteur
en disant: « Fermez votre manteau, il fait froid ».
Silencieuse mais souriante, un autre illustre « enfant de », Chiara
Mastroianni, dont le père Marcello a disparu en 1996, vient prendre place aux côtés de Jean-Pierre Mocky
à l'avant du corbillard, en pouffant des sorties ininterrompues de son chauffeur, qui peste que, « si ça
continue, on ne pourra même pas la manger, cette entrecôte ».
Outre Atlantique, Géraldine Chaplin a aussi participé au tournage:
trois enfants de « géants » du cinéma se sont retrouvés dans ce film en forme de road-movie
sur le deuil du parent, de l'enfance.
« Pour qui est ce corbillard ? » demande une journaliste, « Pas
pour moi en tout cas! », répond Jean-Pierre Mocky, qui prend le volant du fourgon mortuaire, et klaxonne d'impatience.
« Si c'était moi, ce serait déjà terminé, ce
film ».
samedi 8
janvier 2011
______________________________ Une vente aux enchères « Glam'Art » organisée au Crazy
Horse de Paris
Le Crazy Horse de Paris, temple international du « nu chic », sera le
cadre le 23 janvier d'une vente aux enchères de plus de 450 photographies et dessins célébrant le « Glamour
Art » et l'esprit « Pin'up » du magazine Lui et des demoiselles sexy de Gérard de Villiers, ont annoncé
le cabaret et la maison de ventes Cornette de Saint Cyr.
Avec des estimations de 100 à 12.000 euros, des tableaux, photos, dessins,
gouaches, sculptures et planches de BD seront dispersés.
Les œuvres de grands illustrateurs français et américains dont
Okley, Peter Driben, Eric Neveu et Loris, seront présentées. Pour la première fois, selon la maison
de ventes Cornette de Saint Cyr, des dessins originaux d'Aslan publiés dans Lui, seront proposés. Une exceptionnelle
collection des 285 numéros du magazine créé en 1963, figure aussi au catalogue.
Mettant face à face les pin'ups américaines et françaises,
des acryliques sur toile du Baron von Lind et de Pierre Laurent Brenot, illustrateur et dessinateur français, comptent
parmi les lots.
La photographie de charme sera à l'honneur avec 70 clichés de
Marc Robin, Christophe Mourté et du comédien Philippe Chevalier, photographe spécialisé dans
les jambes habillées de bas nylon.
Des tirages uniques des photos sexy des couvertures des livres « SAS
»
de Gérard de Villiers, dont un cliché de Sarah Marshall, petite-fille de Michèle Morgan, mais aussi
des illustrations déshabillées pour la série « Brigade Mondaine », sont aussi au catalogue.
Samedi 22 janvier, veille de la vente, une exposition publique réunissant
l'ensemble des œuvres, sera organisée au Crazy Horse.