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mercresdi 29 décembre 2010

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Paolo Fresu : tranquille navigation
entre le jazz et la Sardaigne

Le trompettiste Paolo Fresu navigue depuis trente ans dans les mers du jazz, en remettant régulièrement le cap sur son île natale, la Sardaigne, où il donnera l'été prochain, l'année de ses 50 ans, cinquante concerts dans autant de lieux et de formations différents.

« Ce projet, ! 50 Cinquanta !, va se passer entre le 12 juin et le 31 juillet », a confié à l'AFP Paolo Fresu, qui jouera pour la circonstance dans des lieux inhabituels, une prison, sur la mer, à flanc de colline, dans un château, une chapelle, une ancienne mine, une forêt, à la pointe d'un cap... Un bel hommage à son île, dans le respect de son histoire et de sa géographie.

« J'ai fait plusieurs cartes blanches, mais celle-là sera la plus grande et la plus complexe de ma vie ! », s'enthousiasme-t-il.

Le musicien a convié à cette fête, où les concerts iront du solo à la fanfare, la plupart des musiciens ayant jalonné une carrière fructueuse: Nguyen Lê, Uri Caine, Bojan Z, Aldo Romano, David Linx, Ralph Towner, Enrico Rava, Gianmaria Testa, les complices de son quintet...

« C'est MA terre, avec tout ce qui vient avant et après, affirme Paolo Fresu, fils d'un berger de Berchidda au nord de l'île. Là-bas, j'ai encore mes parents. La Sardaigne c'est un peu le cordon ombilical avec le monde. En plus, je viens d'une famille de la terre, mon père et ma mère ont toujours travaillé à la campagne ».

Eveillé à la musique dans la fanfare municipale, le jeune Paolo développe son sens musical dans les orchestres de bals et les fêtes de villages. A 19 ans, il préfère au métier d'électricien l'aventure du jazz.

Tout s'enchaîne alors: deux ans d'études musicales à Sienne, naissance en 1984 du premier quintette, toujours « miraculeusement » vivant avec ses membres d'origine, puis départ en 1986 pour Paris.

Fanfare, « musica leggera », maîtrise de la composition et de l'improvisation, expériences vécues de diverses formes de jazz -classique, expérimental, ouvert aux musiques populaires italiennes-. Avec un tel bagage, le jeune homme s'impose presque naturellement dans le monde du jazz.

Mais Paolo Fresu, c'est surtout une sonorité, pleine, claire, tranquillement joyeuse, dont il émane une certaine lumière, directement inspirée de ses maîtres, Miles Davis pour la sourdine et la créativité, et Chet Baker, « musicien et chanteur, donc instrumentiste magnifique et poétique ». Une sonorité qui s'est encore arrondie et que l'on retrouve sur « Songlines - Night & Blue », double album paru fin septembre, pour un jazz tout en nuances.

Les voyages liés au succès du musicien le ramènent toujours vers son île: en 1986, il créé à Berchidda le festival « Time in Jazz », devenu aussi réputé en Italie que Marciac en France; « Tük Music », le nom de son label né cet automne où il va lancer de jeunes talents, vient de Tucconi, le toponyme des collines qui l'ont vu grandir.

L'épicentre de la Méditerranée est encore au coeur du disque « Mistico Meditarraneo » (ECM), à paraître fin janvier, une oeuvre pour voix corses, trompette et accordéon influencée par le baroque, où Fresu ne dédaigne pas les effets électroniques.

Sarde encore, la « pasta alla bottarga di cabri », recette qu'il a choisie sur « Jazz All Dente », un double album paru fin novembre où dix-sept musiciens ou formations italiens interprètent un thème sur l'un et donnent sur l'autre leur recette préférée.

« La bottarga, c'est l'été et la mer de Sardaigne », s'enthousiasme Paolo Fresu.

mercresdi 29 décembre 2010

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Au Festival des arts nègres, à Dakar,
la « renaissance africaine » en débat

« L'Afrique n'a pas besoin d'être aimée. Tout ce qu'elle veut, c'est être respectée ». Cette phrase de l'historien congolais Théophile Obenga a fusé des débats organisés à Dakar durant le 3e Festival mondial des arts nègres, sur le thème de la « renaissance africaine ».

Aucun participant au festival (du 10 au 31 décembre) ne pouvait ignorer cette problématique - « La longue marche, de l'esclavage à la renaissance africaine » - qui s'affichait jusque sur les grilles du palais présidentiel.

Pour l'illustrer, cinq visages de dirigeants noirs avaient été placés sur l'affiche: ceux de Martin Luther King, Nelson Mandela, Thabo Mbeki, Barack Obama et, enfin, celui d'Abdoulaye Wade..., le président sénégalais.

L'opposition et la presse privée sénégalaises ont crié à la « récupération politique » d'un festival international dédié à la culture, le président Wade étant candidat pour un troisième mandat l'an prochain. Mais ce thème imposé s'est placé au centre de plusieurs débats.

Il faut « nous désaliéner », a ainsi lancé Théophile Obenga. « La renaissance africaine implique une rupture radicale: rupture dans la méthode de travailler, rupture dans les comportements mais aussi et surtout rupture dans les relations avec autrui », a-t-il dit, cité par le journal Le Soleil.

« L'Occident est dans le déclin à cause de la démographie et de l'inflation. L'arrogance, l'omnipotence de l'Europe, c'est fini », a ajouté l'historien, selon l'Agence de presse sénégalaise (APS). « La Chine va changer les données du monde. L'Afrique doit ouvrir les yeux. La seule solution que je propose, c'est d'être patriotique, de travailler pour son pays ».

L'historien sénégalais Iba Der Thiam, proche du président Wade, a insisté sur l'idée qu'« un sort injuste est fait à l'Afrique dans la gouvernance mondiale ». « Nous devons trouver notre place aux Nations unies, au niveau des institutions de Bretton Woods, nous devons avoir une place au niveau du G20, au niveau du G8! », a-t-il dit, au cours d'une cérémonie organisée le 14 décembre au pied de l'immense statue de la Renaissance africaine, en présence de quelques chefs d'Etats africains invités, dont le Libyen Mouammar Kadhafi.

Au cours de débats, l'astrophysicien camerounais Jean-Paul Mbelek, a de son côté expliqué que « la renaissance africaine n'est pas une idéologie. C'est une tendance historique entamée au 17e siècle avec les premières luttes contre l'esclavage ».

Cette tendance, a-t-il expliqué, « a pris de la force avec notamment les mouvements panafricanistes, les luttes des Africains-Américains et l'apport de (l'ancien dirigeant ghanéen) Kwame Nkrumah (1909-1972) et (de l'historien égyptologue sénégalais) Cheikh Anta Diop » (1923-1986), deux chantres du panafricanisme.

Mais M. Mbelek voit « deux obstacles » à cette renaissance et à l'unité africaines: « Le premier est lié aux chefs d'Etat africains qui sont jaloux de leur pouvoir. Le deuxième est lié aux Occidentaux qui ont intérêt à une Afrique balkanisée et aux pays émergents qui pourraient considérer l'Afrique comme une proie ».

Quid de la démocratie ? « Il n'y avait pas de démocratie en Europe au moment de la Renaissance » entamée après le Moyen-Age. « La renaissance (africaine) peut se faire sans démocratie, qui viendra plus tard », soutient M. Mbelek.

Pour l'économiste égyptien Samir Amin, en tout cas, « la renaissance africaine est bel et bien en marche ». « Il n'y a aucune raison de désespérer de l'Afrique », dit-il, « convaincu » que le monde de demain sera équilibré et que le continent africain y jouera un rôle important.

mercresdi 29 décembre 2010

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Au Sud-Soudan, les artistes
chantent déjà l'indépendance

« Laissez-nous partir, nous pouvons y parvenir », fredonne d'une voix flûtée sur un rythme chaloupé Mary Boyoi, une star montante du Sud-Soudan, où les artistes chantent « l'indépendance » à l'approche du référendum de janvier.

Les artistes sont partie intégrante du référendum au Sud-Soudan, vaste région sous-développée nichée au coeur du continent africain qui doit choisir en janvier entre le maintien d'un Soudan unifié ou la sécession.

« Pendant la période d'inscription sur les listes électorales, on a servi de courroie de transmission afin d'encourager la population à s'inscrire », souffle Mary Boyoi, vedette locale qui multiplie les concerts dans différentes régions du Sud.

Plus de trois millions de personnes se sont inscrites sur les listes pour ce scrutin, point d'orgue de l'accord de paix ayant mis fin en 2005 à plus de deux décennies de guerre civile dévastatrice entre le Nord, musulman, et le Sud, en grande partie chrétien.

L'option indépendantiste doit recueillir une majorité simple et au moins 60% des électeurs inscrits doivent voter pour que le résultat soit valide. D'où l'importance des chanteurs populaires pour exalter la population.

« Ma chanson let us go (laissez-nous partir) évoque la séparation (...) J'aime beaucoup mes frères et soeurs du Nord-Soudan, j'ai beaucoup d'amis là-bas, mais je pense qu'il est préférable de nous séparer », dit la chanteuse au rire contagieux, mais au passé sombre.

« Mon père est mort en 1988 (pendant la guerre) et m'a dit une chose que je n'ai jamais oubliée: Lorsque la guerre a commencé, la population du Sud-Soudan était jeune et les Nordistes n'écoutaient pas ce que nous avions à dire. En grandissant, notre génération a bien vu que l'unité n'était pas attrayante, c'est pourquoi nous disons laissez-nous partir », ajoute-t-elle.

Et Mary n'est pas la seule. Les chansons pro-sécession, aux titres explicites comme « Unité, non! Séparation, oui! » de Peter Garang, pullulent sur les radios locales du Sud-Soudan.

« C'est la saison du référendum et c'est la seule chose à laquelle nous pensons. Nous attendons ça depuis 40 ans. Alors, nous devons faire tout notre possible pour que la population capte le message », explique Lam Tungwar, mandibule carrée, rastas colorés, et cravate safranée.

Ce rappeur et producteur organise des concerts et des marches afin de galvaniser la jeunesse sud-soudanaise à l'approche du référendum. « Les gens ici écoutent davantage les artistes que les politiciens », assure-t-il.

Si la jeunesse éduquée du Sud-Soudan parle l'anglais et palabre l'arabe vernaculaire, dans les campagnes, le dialecte reste roi. « Une grande partie de la population est illettrée, elle ne parle ni anglais, ni arabe, alors c'est à nous de chanter dans les dialectes afin d'être compris », dit-il.

Cinq ans après la fin de la guerre civile, l'industrie culturelle sudiste, plus en phase avec la scène hip-hop que la musique arabe nordiste, demeure balbutiante.

Les artistes locaux enregistrent encore souvent au Kenya, en Ouganda ou en Ethiopie, ne vendent presque pas d'albums, et vivent de leurs concerts. Un parcours aux antipodes de stars internationales sud-soudanaises comme Emmanuel Jal, un ex-enfant soldat devenu une étoile de la galaxie hip-hop.

Ce dernier a lancé le vidéo-clip percutant « We want peace », avec les apparitions de Peter Gabriel, Alicia Keys et George Clooney.

« Je vais voter pour la séparation et c'est mon choix personnel mais la paix est ce qu'il y a de plus important, que nous options pour la sécession ou l'unité », philosophe l'artiste. « Nous aurons besoin les uns des autres, ce n'est pas parce que nous nous séparons que nous serons ennemis », souffle Mary.

mercresdi 29 décembre 2010

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La course aux Oscars 2011 est
lancée avec l'envoi des bulletins de
vote

L'Académie américaine des Arts et Sciences du cinéma a envoyé lundi les bulletins de vote devant permettre à ses 5.755 membres de désigner les heureux élus qui se disputeront les précieuses statuettes lors de la 83e cérémonie des Oscars, en février prochain.

Les membres de l'Académie ont jusqu'au 14 janvier pour renvoyer leur bulletin dûment rempli.

Les nominations seront dévoilées le 25 janvier au matin, tandis que la cérémonie de remise des prix se tiendra le 27 février, à Los Angeles.

Le duo formé par les comédiens Anne Hathaway et James Franco sera chargé de la présentation de la soirée. Sandra Bullock, Halle Berry et Jeff Bridges sont quelques-uns des acteurs choisis pour venir remettre un Oscar.

mercresdi 29 décembre 2010

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En Allemagne, les écoles
maternelles doivent payer des droits
sur les chansons

Les chansons de Noël sont sacrées en Allemagne et la presse a relancé la polémique contre une société de droits d'auteurs qui prétend faire payer les écoles maternelles pour photocopier les textes de chansons.

Cela relève « de la bêtise bureaucratique », s'insurgeait mardi le quotidien populaire Bild, appelant à la rescousse la présidente de la commission famille au Parlement, Sibylle Laurischk.

« Chanter dans les écoles maternelles fait partie de l'éducation de base. La GEMA (société d'exploitation des droits d'auteur) devrait accorder gratuitement les droits aux écoles maternelles », selon elle.

Pour Bettina Müller, porte-parole de la GEMA, qui gère les droits de 60.000 membres et plus d'un million d'ayant-droits étrangers, l'affaire n'est pas nouvelle et rebondit à l'occasion des fêtes lorsque les représentations musicales se multiplient.

Les quelque 36.000 écoles maternelles dans le pays, du secteur public ou privé, n'ont pas signé d'accord global sur les droits d'auteur et sont donc tenus de payer chaque fois qu'ils photocopient des textes de chansons modernes, a expliqué Mme Müller à l'AFP.

« Il s'agit toutefois de quantités très limitées car ces photocopies vont le plus souvent aux parents qui veulent chanter avec leurs enfants lors de représentations. Les enfants ne savent pas lire et n'ont pas besoin de photocopies pour apprendre les chansons par coeur », a-t-elle précisé.

A titre d'exemple, un jardin d'enfant public est tenu de payer 56 euros par an pour pouvoir reproduire jusqu'à 500 photocopies de chansons et un jardin géré par une Eglise 46 euros par an.

Des accords sur les droits de reproduction existent déjà à l'échelle nationale et depuis plusieurs années pour les écoles, souligne Mme Müller.

Mais pour Gwendolyn Stilling, porte-parole de l'Association paritaire d'aide sociale, qui défend notamment les intérêts des écoles maternelles, une telle mesure est « excessive et tout à fait déraisonnable ». Vouloir taxer les écoles maternelles est tout simplement « mesquin », a-t-elle déclaré au quotidien Tagespiegel.

Pour Heiko Maas, un dirigeant social-démocrate de Sarre, il s'agit, ni plus ni moins, d'une « arnaque ».

« La GEMA manifestement veut s'offrir avec un peu de retard un cadeau de Noël sur le dos des enfants », a-t-il estimé dans un communiqué sur son site internet.

mercresdi 29 décembre 2010

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Hadopi : 100.000 mails
d'avertissement

L'Hadopi, qui a adressé 100.000 courriels d'avertissement aux internautes depuis octobre, n'est « pas là pour faire du chiffre », affirment les membres de la commission de protection des droits de la haute autorité dans un tribune publiée dans le Monde daté de mercredi.

« Par un curieux effet de paradoxe, voilà un nouveau procès inattendu, instruit contre le dispositif de réponse graduée » de l'Hadopi, qui « n'enverrait pas assez d'avertissements aux internautes qui téléchargent illégalement », s'insurgent Mireille Imbert-Quaretta, Jean-Yves Monfort et Jacques Bille.

Ces magistrats estiment qu'il serait « vain de vouloir mesurer l'efficacité du dispositif de protection des droits sur internet à l'aune du nombre de contrevenants épinglés ».

Depuis la mise en place effective du dispositif début octobre, la commission a adressé aux fournisseurs d'accès « 100.000 demandes d'identification », indiquent-ils.

« Nous ne sommes pas là pour faire du chiffre, mais un tel niveau d'activité nous paraît quand même éloquent pour une structure qui ne fait que se mettre en place », ajoutent-ils.

Ces magistrats reconnaissent que la mise en place de la réponse graduée est un « processus long » qui a « demandé du temps ».

« Nous avons estimé qu'il nous fallait effectuer une montée en charge progressive, en vérifiant à chaque étape le fonctionnement général du dispositif. Le respect des données personnelles est un élément fondamental et nous voulons nous assurer qu'aucune faille ne peut apparaître au fil d'un processus techniquement complexe », expliquent-ils.

« La Commission de protection des droits de l'Hadopi est en état de marche. Nous ne sommes ni une instance de répression aveugle, ni une institution impuissante et dénuée d'efficacité », insistent-ils.

Les trois magistrats précisent qu'ils sont prêts « au début de 2011 », à traiter « avec les mêmes précautions mais avec la même détermination », la deuxième étape de la réponse graduée, c'est-à-dire l'envoi d'un « second avertissement, dans le cas où une infraction serait réitérée ».

Le volet sanction de la loi Hadopi, adoptée fin 2009, prévoit la mise en place d'une riposte graduée, sous la houlette d'une Haute autorité pour la diffusion des oeuvres et la protection des droits sur internet (Hadopi).

L'internaute soupçonné de récupérer illégalement du contenu sur internet reçoit un premier mail d'avertissement, puis un deuxième et une lettre recommandée s'il récidive dans les six mois. A la troisième infraction, il risque une amende et une suspension de son abonnement pouvant aller jusqu'à un mois, sans possibilité d'en souscrire un autre, pour « négligence caractérisée ».

Par ailleurs, il existe un délit de contrefaçon, qui peut être sanctionné par le juge d'une amende et d'une suspension d'abonnement d'un an maximum.

mercresdi 29 décembre 2010

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« La crise au Sarkozistan  » :
un pamphlet publié sur internet fait
un tabac

Sorti en catimini début décembre, « La crise au Sarkozistan », pamphlet savoureux édité et vendu sur le site lepublieur.com, est en passe de devenir un phénomène avec plus de 15.000 exemplaires écoulés en à peine un mois, selon son « publieur » en ligne.

Son auteur est officiellement un anonyme, mais Daniel Schneidermann, qui en signe la préface, ne laisse pas longtemps planer le suspense. Il a tout écrit. Le thème ? Le récit en quatorze brefs chapitres mordants d'un séjour dans notre pays d'un Candide étranger qui n'en croit pas ses yeux ni ses oreilles.

Nomenklatura qui jouit de multiples passe-droits, justice aux ordres, police secrète paranoïaque, médias silencieux, c'est cela le Sarkozistan, s'insurge cet envoyé très spécial, qui fait écho aux chroniques rédigées par Schneidermann pour son site arretsurimages.net. Ce dernier, qui revendique 30.000 abonnés, assure la publicité du livre...

Sur la couverture de ce petit ouvrage de 93 pages vendu 10 euros, agrémenté de 14 illustrations originales de Mor, la photo officielle du chef de l'Etat avec drapeaux et bibliothèque, le front ceint d'un pagri, turban que portent les Sikhs. Le pays, jamais nommé, est surnommé « le petit Etat voyou ».

L'idée du livre a germé à la mi-octobre et Daniel Schneidermann, qui a déjà publié une dizaine de titres chez des éditeurs réputés, voulait qu'il sorte avant Noël. Trop court pour les circuits éditoriaux traditionnels. Il s'est donc tourné vers le portail de publication et de vente ouvert à tous, lepublieur.com, fondé par Jean-Marc Savoye en 2001.

Le Publieur en a assuré l'impression, la coordination et la diffusion, ce qui est sa vocation.

Si un succès aussi rapide est plutôt inattendu, Daniel Schneidermann n'est pas le premier à se lancer dans l'autopublication. D'autres sites comme Lulu.com ou thebookedition.com pratiquent l'autoédition en ligne. A l'automne, le jury du Renaudot avait aussi, pour la première fois dans l'histoire des prix littéraires, sélectionné un livre autoédité, « L'homme qui arrêta d'écrire » de Marc-Edouard Nabe, mis en vente exclusivement sur la plateforme Marcedouardnabe.com.

mercresdi 29 décembre 2010

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Des restes d'un Homo sapiens de
400.000 ans découverts en Israël

Des restes d'un Homo sapiens de 400.000 ans, soit 200.000 ans de plus que ceux connus jusqu'à présent, ont été découverts en Israël, a annoncé mardi le responsable des fouilles de l'Institut d'études archéologiques de l'Université de Tel-Aviv, Avi Gopher.

« Nous avons découvert dans une grotte située à l'est de Tel-Aviv huit dents qui pourraient constituer les premières traces de l'Homo sapiens », a affirmé M. Gopher à l'AFP.

« L'examen des stalagmites et stalactites, ainsi que d'autres matériaux découverts sur place, indiquent que cette caverne a commencé à être utilisée il y a 400.000 ans », a-t-il expliqué.

« Les dents trouvées dans la grotte Qessem étaient éparpillées parmi les diverses couches de la caverne, certaines remontant à 200.000 ans, et les plus vieilles à 400.000 ans », a-t-il ajoutée dit M. Gopher.

« Pour l'instant, il est convenu que les traces les plus anciennes de l'Homo sapiens que nous connaissons se trouvent en Afrique de l'est et remontent à 200.000 ans, ou un peu moins », a-t-il souligné.

M. Gopher a précisé qu'une première dent avait été trouvée en 2006 dans la caverne Qessem, mais que ses collègues et lui-même avaient préféré continuer à fouiller pour trouver d'autres dents et procéder à une série de tests et d'examens de datation avant de faire connaître leur découverte.

« Les fouilles continuent dans cette grotte. Les chercheurs espèrent trouver d'autres vestiges qui leur permettront d'étayer leurs travaux et de mieux comprendre l'évolution de l'humanité et l'apparition de l'homme moderne », a indiqué dans un communiqué l'Université de Tel-Aviv.

mercresdi 29 décembre 2010

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L'homme de Neandertal cuisait ses
aliments et mangeait aussi des
végétaux

L'homme de Neandertal cuisait sa nourriture et consommait des végétaux tout comme son cousin l'homme moderne, selon une étude qui remet en question la théorie selon laquelle les Néandertaliens n'étaient que carnivores, cause avancée de leur disparition il y a 30.000 ans.

Apparu en Europe et au Proche-Orient quelque 300.000 ans avant notre ère, l'homme de Neandertal a co-existé environ 10.000 ans avec l'humain anatomiquement moderne, l'Homo sapiens, avant de s'éteindre pour des raisons qui font toujours l'objet d'un débat.

Selon une hypothèse avancée par des travaux précédents, l'Homo sapiens a pu survivre en s'adaptant mieux à d'autres sources de nourriture, à savoir en consommant des végétaux et aussi des poissons et fruits de mer selon l'endroit où il se trouvait.

Cette nouvelle étude publiée lundi dans les Annales de l'Académie américaine des Sciences (PNAS) datées du 27-31 décembre, fait apparaître les cousins disparus de l'homme sous un nouveau jour.

L'étude a été effectuée à partir d'analyses de particules de nourriture enfermées dans des plaques de tartre sur des dents fossilisées de Néandertaliens découvertes sur des sites archéologiques en Irak et en Belgique.

Les chercheurs, menés par Dolores Piperno du département d'Anthropologie du musée d'histoire naturelle américain Smithsonian, ont découvert des grains d'amidon provenant de nombreuses plantes dont une herbe sauvage, différents légumes, des racines et des tubercules.

Un grand nombre de ces aliments ont subi des modifications physiques correspondant à la cuisson, notamment des grains d'amidon, ce qui laisse penser que l'homme de Neandertal maîtrisait le feu à l'instar des premiers humains modernes.

Ses dents contenaient également des particules de datte et de l'amidon provenant de beaucoup d'autres végétaux que les chercheurs tentent encore d'identifier.

Des objets en pierre n'indiquent toutefois pas que les Néandertaliens utilisaient des outils pour broyer les graines. Dès lors, ils ne pratiquaient probablement pas l'agriculture.

Mais « ces indices montrent que les Néandertaliens consacraient du temps et des efforts à rendre leurs aliments plus comestibles et a en accroître la valeur nutritionnelle », jugent ces chercheurs.

« Toutes ces données montrent que l'homme de Neandertal était sophistiqué dans sa façon de recueillir et préparer sa nourriture que ce soit pour chasser des animaux de grande taille ou récolter et préparer des aliments à base de végétaux », ajoutent-ils.

Selon ces anthropologues, les adaptations majeures dans l'acquisition et la préparation de la nourriture chez les hominidés, à savoir la cuisson des aliments à base de végétaux qui a ouvert la voie à l'agriculture, étaient déjà en route dès la fin du Paléolithique moyen, il y a environ 50.000 ans.

De ce fait, « l'exploitation de ces variétés de végétaux pour produire des aliments n'était pas une nouvelle stratégie développée par les premiers hommes modernes précurseurs des agriculteurs », concluent les auteurs de l'étude.

Ces chercheurs ont collecté des échantillons de tartre sur sept dents fossilisées de Néandertaliens, trois qui provenaient du site archéologique irakien de Shanidar 3 et quatre des cavernes de Spy 1 et Spy 2 en Belgique.


©Musicologie.org 2010

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