Né à Forlì, 21 mai 1716, mort à Rome, 16 janvier 1790.
Il est le fils de Giovanni Battista et Cinzia Dandi.
Il étudie le contrepoint sous la direction du Père Giambattista Martini à Bologne et le chant, il est contralto (castrat), avec l'Abbé Domenico Zanardi à la Basilique de S. Petronio.
Il se produit au carnaval d'Urbino de 1734, dans Alessandro nell'Indie de Leonardo Vinci. Sa renommée s'établit dans les années 1739-1741, sur les scènes de Bologne, de Rome et de Venise, dans des opéras de Leonardo Vinci, Pier Leone Cardena, Rinaldo di Capua, Giovanni Antonio Giay, Gennaro D'Alessandro, Giovan Battista Casali, et en 1741, dans Ezio de Nicolò Jommelli, techniquement particulièrement exigeant pour la voix de contralto. La même année il est ajouté à la classe de chanteurs de l'Accademia Filarmonica de Bologne.
Selon Charles Burney en 1773, « il s'est efforcé d'unir si bien le fausset à la voix réelle qu'il est très difficile de dire où elle commence ou où elle finit »
Il est recruté en 1740 par Carl Heinrich Graun (1704-1759), le maître de chapelle du roi de Prusse Frédéric II. Il part pour Berlin début juillet, et prend le titre de Virtuoso di Camera di S. M. Prussiana.
La compagnie d'opéra italien se produit le 11 novembre en présence du roi, et sept de ses membres participent le 13 décembre à la première de l'opéra Rodelinda Regina de' Longobardi, composé par C. H. Graun sur un livret de Giovan Gualberto Bottarelli. Santarelli fait impression par la douceur amoureuse de son chant.
Il est de retour à Bologne en mai 1742, et tourne jusqu'en 1749 sur les scènes de Gênes, Venise, Florence, Vérone, Ferrare, Palerme et Rome, dans des œuvres de Giovan Battista Lampugnani, Johann Adolf Hasse, Giuseppe Carcani, Pietro Pulli, Vinci, Jommelli, Di Capua.
Il est très intégré à la vie intellectuelle et artistique de Bologne et proche du comte Francesco Algarotti (1712-1764).
Il se produit une dernière fois sur une scène de théâtre à Rome, dans des œuvres de Rinaldo Di Capua (1705-1780), et Davide Perez (1711-1778), au Teatro alle Dame, au cours du carnaval de 1749.
Le 19 février 1749, il intègre la chapelle pontificale comme soprano surnuméraire. Il reçoit les ordres mineurs en mars. Girolamo Chiti, maître de chapelle, adresse une lettre au père Martini en 1751 dans laquelle il espère « le renforcement de la voix, dont il fait ce qu'il veut, mais dont on connaît quelques souffrances ». Il lui reproche plus tard « d'avoir pratiqué plus de théâtres que de chapelles, plus d'ariettes que de contrepoints » (1756).
Il est maître pro tempore de la chapelle pontificale en 1770, sert aussi comme chanteur à la chapelle Borghese à S. Maria Maggiore et enseigne le chant. Parmi ses nombreux étudiants, on compte Muzio Clementi, Venanzio Rauzzini, les filles du peintre Pompeo Batoni.
En mars 1761, il publie un projet de réforme de la chapelle pontificale, qui est dans une mauvaise passe, appelant aux traditions anciennes. Ce projet n'est pas appliqué, et suite à une polémique entre un groupe de chanteurs et le Cardinal Albani, Clément XIII tranche en faveur de ce dernier en 1762.
Il meurt le 16 janvier 1790 à Rome.
Informazione del cantor fra Giuseppe Santarelli, cappellano d'onore dell'eminentissimo e reverendis-simo signor cardinale Alessandro Albani come ministro plenipotenziario delle loro MM. Imp. e Reali presso la S. Sede, in risposta ad un biglietto di esso eminentissimo. La detta informazione trovasi già stampata nel sommario della prima scrittura del sig. avvocato Sala, in occasione
Regole ed Esercizi di canto di fra Giuseppe Santorelli per uso della dilettante Anna Cades
Jean-Marc Warszawski
Dictionnaire des écrits relatifs à la musique
Novembre 1995-3 novembre 2018
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Mercredi 11 Octobre, 2023
