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Junius Hadrianus
1511-1575

Junius Hadrianus

Adriaan de Jonghe, Adriaen de Jonghe

Né à Hoorn, Frise occidentale 1er juillet 1511, mort à Arnemuiden, 16 juin 1575.

Son père est maire de la ville de Hoorn depuis 1503.

Il est l'élève de Johannes Hejerd, puis est scolarisé après 1523 à l'école Lachine de Haarlem, sous la direction du recteur Jacob Meyster.

Il a également reçu des leçons de Nicolaus Galius (Nicholas van Galen) et du médecin Johannes Gallus.

Le 29 septembre 1534, il s'inscrit à l'Université de Louvain. Il séjourne à Hoorn de début juillet à seconde moitié de novembre 1537. Il part ensuite en voyage, et passe probablement par Cologne.

En juin 1538, il est à Sienne, et le 24 février 1540, il est docteur en médecine et philosophie à Bologne.

Il se rend ensuite à Paris, où sa présence est attestée le 20 décembre 1540. Il y publie en 1541 son premier ouvrage, une traduction de Cassius Medicus, chez Wechel. Il poursuit ses études de médecine, suit les cours de Jacobus Hollerius et de Jean Fernel. Il reste à Paris probablement jusqu'au 28 septembre 1542.

Vers octobre 1543, il est invité par Edmund Bonner, le futur évêque de Londres. Junius y arrive le 22 mars ou le 10 avril 1544. Il est engagé comme médecin personnel de Thomas Howard, troisième duc de Norfolk. À partir du 8 août 1544, Junius donne également des cours particuliers aux deux fils du fils d'Henry Howard.

En 1546, Junius publie une édition de Curtius Rufus à Anvers.

En décembre 1546, ses protecteurs et employeurs sont accusés de haute trahison. Douze jours avant l'exécution d'Henry Howard, le 19 janvier 1547, Junius dédie son édition des Symposiaca problemata de Plutarque (Paris 1547) à son nouveau protecteur, l'envoyé impérial Francis van der Dilft ou Franciscus Dilfius.

Thomas HowardThomas Howard, par Hans Holbein le Jeune.

Il réside alors au palais de Bridewell, dans le quartier des ambassadeurs étrangers, il exerce également la profession de médecin auprès d'une « noble dame » (peut-être la femme de Francis van der Dilft ?). Au cours des deux années suivantes, il travaille à l'élaboration d'un dictionnaire gréco-latin (Bâle 1548), qu'il dédicace au jeune roi Édouard VI.

Le 1er novembre 1550, il est nommé recteur de l'école latine de Haarlem où a étudié dans sa jeunesse. Il démissionne le 1er mai 1552, pour devenir médecin au service de la ville.

Junius a peut-être vécu à Hoorn au cours de la première moitié de 1554, mais en septembre il est de retour à Londres pour offrir son poème épique Philippeis, la reine Mary Tudor en l'honneur de son mariage avec Philippe II le 25 juillet 1554. Il est mécontent de sa maigre récompense, il retourne peut-être aux Pays-Bas fin 1554.

Il est de retour à Haarlem le 27 janvier 1556 et se marie la même année avec Maria Wilhelmina Keizers, dont la dot importante lui a peut-être permis de poursuivre ses études sans interruption.

Il publie son Animadversa, Bâle 1556, des annotations sur Sénèque, Bâle 1557, quelques commentaires d'Eustathie sur Homère, Bâle, 1558, et l'Adagia, Bâle 1558.

La mort de sa première épouse oblige Junius à ouvrir une école privée à Haarlem en 1558. Pendant six ans, il ne publie pas, mais s'intègre au milieu artistique de Haarlem, notamment avec le poète Dirck Volkertsz. Coornhert, le peintre Maarten van Heemskerck et l'imprimeur et graveur Philips Galle.

Il se remarie avec Adrianne Hasselaer, fille de brasseurs de Haarlem.

En avril 1564, Junius est à Copenhague où il est nommé médecin du roi Frédéric II. Les conditions ne lui conviennent pas, il est de retour à Haarlem le 9 juin. Il y publie un traité sur une espèce de champignon (Phallus, Delft, 1564), établit des liens avec l'éditeur Plantin à Anvers, qui imprimera toutes ses œuvres.

Le 5 février 1566, Junius est nommé historien des États de Hollande et de Frise occidentale, il est chargé d'écrire l'histoire de la Hollande. Brièvement interrompu par un troisième voyage en Angleterre en 1568, pour offrir à Elisabeth I sa traduction d'Eunapius, Junius travaille sur ce projet et termine le premier volume de son ouvrage en 1570.

En raison d'un changement de situation politique, les États de Hollande ont décidé de ne pas imprimer l'œuvre, mais il continue à y travailler jusqu'au début de 1575.

En décembre 1572, Haarlem est assiégée par les troupes espagnoles. En février 1573, Guillaume d'Orange, qui est malade dans son quartier général de Delft, fait appel à Junius pour le soigner. Apparemment, Junius a pu quitter la ville, qui a été prise par les Espagnols, sa bibliothèque a été confisquée. Peut-être a-t-il récupéré ses livres et ses manuscrits à Alkmaar avant la chute de Haarlem.

Sa belle-sœur Kenau Hasselaer (veuve de Nanning Gerbrandsz Borst depuis 1562), se serait comporté héroïquement contre les troupes espagnoles, notamment dans la reconstruction des défenses et la lutte armée contre l'assaillant. Une légende enjolivée jusqu'au xixe siècle, mais certainement sans fondement. Après le siège elle a quitté Haarlem pour faire le commerce de grain, se fixe à Arnemuiden où elle obtient des postes bien rémunérés. Elle revient à Haarlem en 1579, auprès de son fils Gerbrand constructeur naval indépendant. Mais elle n'est pas honorée comme une héroïne, a même des rapports difficiles avec les autorités. Même le bois qu'elle a livré pendant le siège ne lui est pas payé. Elle aurait été victime de pirates en se rendant en Norvège en 1588, année de sa disparition.

Kenau HasselaerKenau Hasselaer en héroïne.


HaarlemSoldats espagnols exécutant des soldats hollandais à Haarlem.


En février 1574 Junius quitte Delft pour le poste de médecin municipal de Middelburg en Zélande. L'année suivante, il est nommé professeur de médecine à la nouvelle Université de Leiden, mais il tombe malade et meurt le 16 juin 1575, alors qu'il rend à belle-sœur Kenau à Arnemuiden.

Il est enterré à la Koorkerk de Middelburg le 29 avril 1579.

junius

Écrits relatifs à la musique

Nomenclator, omnium rerum propria nomina septem diversis linguis explicata indicans ; multo quam antea emendiator ac locupletior ; omnibus politoris literatur et studiosis necessarius ; auctore Hadriano Junio Medico


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Autres écrits

Emblemata [...] eivsdem Aenigmatvm libellvs. Christophorum Plantinum 1585 ; Lugduni Batavorum, Ex officina Plantiniana, apud F. Raphelengium 1596 ; Menston, Scolar Press 1972

Batavia. In qua praeter gentis & insulae antiquitatem, originem, decora, mores, aliaque ad eam historiam pertinentia, declaratur quae fuerit vetus Batauia, quae Plinio, Tacito, & Ptolemaeo cognita ; quae item genuina inclytae Francorum nationis fuerit sedes. Lugduni Batavorum, ex officina Plantiniana, F. Raphelengium 1588 ; Dordrechti, apud Vinçentium Caimax, bibliopolam 1652.

Bibliographie

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 Jean-Marc Warszawski
Dictionnaire des écrits relatifs à la musique
Novembre 1995-22 octobre 2018
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