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Michel Rusquet, Trois siècles de musique instrumentale : un parcours découverte —— La musique instrumentale de Beethoven à Schubert.

Trois sonatines de Franz Schubert

Trois sonatines, D 384, 385, 408, opus 137. 

L'œuvre instrumentale de Franz Schubert ; la musique de piano ; L'œuvre de chambre; la musique symphonique.

Composées en 1816, ces trois sonates furent publiées vingt ans plus tard par Diabelli sous le titre un peu réducteur de sonatines qui leur est resté. Cette appellation peut toutefois se défendre dans le cas de la très dix-huitièmiste D 384 en majeur, en trois mouvements assez brefs, qui, dans son style et son langage, s’inscrit dans la ligne d’une référence à un passé révolu, avec un traitement des instruments lui-même archaïque, presque prémozartien. Elle est en revanche plus discutable s’agissant des deux autres (l’une et l’autre en quatre mouvements) qui, bien que d’ambition relativement modeste et encore marquées par l’influence de Mozart, affichent un niveau d’élaboration plus élevé et se révèlent plus personnelles.

C’est déjà sensible dès l’allegro moderato de la D 385 en la mineur, et le finale de la même sonate, avec un dialogue plus serré entre les deux instruments, ne fera que le confirmer, après un bel andante proche de l’esprit du Lied et un menuetto d’une certaine originalité dans le langage harmonique. Ce l’est encore plus dans la D 408 en sol mineur, de loin la plus vigoureuse et la plus construite des trois, avec son fougueux allegro giosto initial qui, tout en devant beaucoup à Mozart, affiche une sorte d’énergie beethovénienne, avec la merveilleuse cantilène, entrecoupée de silences, de son andante, et encore avec la veine populaire de son finale. « Partie d’une donnée mozartienne, on pourrait dire que cette sonate en sol mineur est celle qui a l’allure la plus beethovénienne, à cause de son thème initial et du côté « déboutonné » de son finale. Mais c’est bien Schubert qui fait chanter le thème de son andante comme du reste des trois andantes de ces sonates ! »96

 

Franz Schubert, Trois sonatine D 384, 385, 408, opus 137, par Henryk Szeryng et Ingrid Haebler.

 

plumeMichel Rusquet
26 avril 2020

© musicologie.org

Notes

Massin Brigitte, Franz Schubert, Fayard, Paris 1977, p. 730.

 

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Les œuvres de musique de chambre de Franz Schubert

Trios à cordes D 471 et D 581

Les sept quatuors de prime jeunesse, D 18, D 32, D 36, D 46, D 68, D 74, D 87.

Les quatre derniers quatuors de jeunesse, D 94, D 112, D 173, D 353.

Mouvement de Quatuor no 12, « Quartettsatz », en ut mineur D 703.

Quatuor no 13 en la mineur, D 804, opus 29.

Quatuor no 14 en mineur « La Jeune Fille et la Mort », D 810.

Quatuor no 5 en sol majeur, D 887, opus 161.

Quintette en ut majeur, D 956, opus 63.

Rondo pour violon et quatuor, D 438.

Trois sonatines, pour violon et piano, D 384, D 385-408, opus 137.

Duo, pour violon et pinao, en la majeur, D 574, opus 162.

Rondo brillant, pour violon et piano, en si mineur, D 895, opus 70.

Fantaisie en ut majeur, D 934, opus 159.

Introduction et variations sur le Lied « Trockne Blumen », pour piano et flûte, D 802, opus 160.

Sonate, pour arpeggione et piano, D 821.

Trios pour piano et cordes, D 898 (opus 99) et D 929 (opus 100).

Diverses pièces en trio.

Quintette pour piano et cordes, « La Truite », D 667, opus 114.

Octuor en fa majeur pour cordes et vents, D 803, opus 166.

Diverses œuvres de chambre.


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Dimanche 26 Avril, 2020 4:01