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Michel Rusquet, Trois siècles de musique instrumentale : un parcours découverte : la musique instrumentale en Allemagne de Beethoven à Schubert.

Les sonates pour violoncelle et piano de Ludwig van Beethoven

La musique de chambre de Ludwig van Beethoven.

opus 55, (nos 1-2) ; opus 69 (no 3) ; opus 102 (nos 4-5)

beethoven

Beethoven jouait du violon et de l’alto, mais pas du violoncelle, ce qui ne l’a pas empêché de fort bien connaître et utiliser les ressources d’un instrument dont il semble avoir apprécié les qualités de timbre et l’étendue de la palette expressive. S’en étant saisi au moment où, grâce notamment à Duport et Boccherini, le violoncelle venait enfin de s’affranchir de son rôle traditionnel d’instrument de continuo, Beethoven passe pour avoir été « l’inventeur » de la sonate pour violoncelle et piano, une distinction d’autant plus naturelle que ni Mozart, ni Haydn n’en avaient composé.

Ses cinq sonates « furent donc, pratiquement, les premières œuvres importantes dans cette formation comportant, non seulement une partie de piano entièrement écrite, mais inaugurant l’ère de la sonate romantique avec violoncelle et sa construction incluant notamment de vastes introductions Adagio. Dès lors, c’est dans les sonates pour violoncelle que l’on observe la liberté avec laquelle Beethoven traite la sonate en tant que forme : remarquons, par exemple, que seule la 5e et dernière sonate possède un véritable mouvement lent à la place attendue, alors que, dans les 2e et 4e sonates, la lente introduction est bien davantage qu’un simple préambule, mais un mouvement en soi, dans sa propre tonalité, affirmant en outre les intentions dramatiques de chaque œuvre ».178

Autre point à souligner : à la différence de ses sonates pour violon et piano, qui relèvent toutes des « première et deuxième manières » du compositeur, ses sonates pour violoncelle et piano, bien que deux fois moins nombreuses, se répartissent entre ses trois grandes périodes créatrices, les premières datant de 1796 et les dernières, dont un critique de l’époque trouva qu’elles appartenaient « au goût le plus inaccoutumé et le plus étrange… », de 1815-1816.

opus 55, (nos 1-2)

opus 69 (no 3)

opus 102 (nos 4-5)

 

plumeMichel Rusquet
11 novembre 2019

© musicologie.org

Notes

Tranchefort François-René, Gui-de de la musique de chambre, Fayard, Paris 1998, p. 60.

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