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Michel Rusquet, Trois siècles de musique instrumentale : un parcours découverte : la musique instrumentale en Allemagne de Beethoven à Schubert.

Diverses œuvres pour quatuor à cordes de Ludwig van Beethoven

La musique de chambre de Ludwig van Beethoven.

Quatuors à cordes ; opus 18 ; opus 59 ; opus 74 ; opus 95 ; opus 127 ; opus 130 ; opus 131 ; opus 132 ; opus 135 ; opus 133 ; Autres œuvres en quatuor ; Quintettes à cordes.

beethoven

Il faut citer ici, car il mériterait d’être mieux connu, l’arrangement (Hess 34) que fit Beethoven en 1801-1802 de sa sonate pour piano opus 14, no 1. Dans ce travail, où il a tiré un admirable parti de l’expérience acquise à travers ses quatuors de l’opus 18, il s’est livré à une véritable réécriture de l’œuvre en la repensant en profondeur pour les cordes. Ainsi, il a transposé la sonate de mi majeur en fa, et surtout recomposé des passages entiers de l’œuvre, de sorte qu’il a pu, non sans raisons, avoir le sentiment d’avoir composé là une œuvre à part entière.

Ludwig van Beethoven, Quatuor en fa majeur, Hess 34, I. Allegro moderato, par le Quatuor Ysaÿe.

Figurent aussi, en marge de son catalogue, quelques modestes partitions de jeunesse dans lesquelles on peut voir des travaux préparatoires avant les grands débuts du musicien dans le genre du quatuor. On a ainsi un Menuet en la bémol majeur (Hess 33), écrit au tout début des années 1790, qui nous révèle un Beethoven inattendu, entièrement tourné vers le style galant des années 1770. On a également, des premières années viennoises, le prélude et fugue en fa majeur (Hess 30), une œuvre qui, par son style contrapuntique sévère, témoigne de la rigueur de l’enseignement reçu d’Albrechtsberger, tout en portant quelques traces de la personnalité de cet élève pas comme les autres, ce qui en fait plus qu’une œuvre de laboratoire. S’y ajoute, de début 1798, peut-être comme une ultime mise en jambe avant la composition des quatuors opus 18, un arrangement (Hess 36) de la fugue de l’ouverture de l’oratorio Solomon de Händel, une pièce qui vient nous rappeler l’admiration que portait Beethoven à ce grand aîné. Et, à l’attention de ceux qui se refusent à ignorer le moindre recoin de

la production du maître, mentionnons enfin un minuscule fragment de quatuor en si mineur, une page bien plus tardive que les précédentes (1817), découverte en 1999, qui frappe par une couleur expressive extrêmement sombre.

plumeMichel Rusquet
5 novembre 2019

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Mercredi 6 Novembre, 2019 17:46