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3 janvier 2019 —— Jean-Marc Warszawski.

Loïc Mallié (orgue), Karsten Dobers (alto) : Harold en Italie

Hector Berlioz, Harold en Italie ; Loïc Mallié, Altissimo, Karsten Dobers (alto), Loïc Mallié (orgue). Hortus 2017 (HORTUS 144).

Enregistré le 17 novembre 2016 et les 30 mars-1er avril 2017, à l'église Saint-Vincent-de-Xaintes à Urrugne, orgue Jean-Daldosso (2009).

Né en 1947, Loïc Mallié obtient un premier Prix d’orgue au Conservatoire de Rennes, intègre le Conservatoire national supérieur de Paris, passe une licence de droit, et successivement remporte les premiers Prix d’harmonie, de contrepoint, de fugue, d’improvisation et d’orgue.  Il a été titulaire du grand orgue de Saint-Pierre à Neuilly, de Saint-Pothin à Lyon, il est depuis 2011, titulaire du grand orgue de l’église de la Trinité à Paris. Il enseigne l’écriture et l’improvisation au Conservatoire national supérieur de Lyon et au Centro Superior de Música del País Vasco (Musikene) de San Sebastián en Espagne.

Karsten Dobers vient de Hannover. Il a étudié l’alto à la faculté de musique de Munich, puis à l’Université des arts de la scène à Vienne. Il a été membre de l’Orchestre symphonique de la radio de Vienne, de l’Orchestre et de l’ensemble de chambre du Volksoper de Vienne. Il a participé à de nombreuses formations de chambre et se prenant d’amour pour le Pays basque, à dirigé les orchestres symphoniques des conservatoires de Pau et de Bayonne. Il a été alto solo de l’Orchestre d’Euskadi à San Sebastián. Il a créé en 2009 le Quatuor Isasi. Comme Loïc Mallié, il enseigne au Centro Superior de Música del País Vasco de San Sebastián.

Le cédé qu’ils ont enregistré à l’église Saint-Vincent-de-Xaintes à Urrugne, bien entendu au Pays basque, veut être un hommage à l’alto, mais l’orgue Jean Daldosso, inauguré en 2009, ne laisse pas sa place au chien.

La longue première partie est consacré au duo alto et orgue, dans une transcription maison de Harold en Italie d’Hector Berlioz. Cohabitation harmonieuse plus que duo, puisque l’alto symbolise le pèlerin Harold, traversant des événements auxquels il ne prend pas part. Berlioz avait imaginé cette œuvre à la demande de Nicolo Paganini, qui voulait tâter en grand son nouvel alto Stradivarius. Il fut déçu par le projet de Berlioz qui ne le mettait pas autant en valeur qu’il le souhaitait. C’est le fantasque Chritian Urhan, amateur de la viole d’amour et multi-instrumentiste, originaire de l’Eifel (française à cette époque) qui créa l’œuvre.

En collaboration avec le compositeur, Franz Liszt a réalisé une réduction (et une réadaptation) de l’orchestre au piano. Mais si le piano peut, par l’écriture, donner un sentiment orchestral, l’orgue a de vrais timbres et couleurs orchestrales. Rivalité ? Relecture ? Récréation ? ... Trahison ?

Le programme se termine par une improvisation d’orgue, et une composition pour alto seul de Loïc Mallié.

 

Jean-Marc Warszawski
3 janvier 2019

 

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