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Les Lieder d'Henri Marteau par Vesselina Kasarova

Henri Marteau, Lieder, Vesselina Kasarova (mezzo-soprano), Galina Vracheva (piano) + Dietrich Fischer-Dieskau, Günther Weißenborn (piano) et Franz Schmidtner (alto). Solo musica 2017.

Enregistré au Radiostudio de Zürich les 19-21 avril 2017, 8-10 août 2017, et Hamburg, NDR, 2 octobre 1956.

Vesselina Kasarova est une diva particulièrement appréciée dans les rôles belcantistes. Le public parisien a pu l’apprécier à plusieurs reprises dont au printemps 2016 à l’Opéra Bastille en Magdalena, dans Rigoletto de Giuseppe Verdi. Néé en Bulgarie, elle y obtient ses diplômes de pianiste concertiste avant de s’engager dans l’art lyrique.  Elle est diplômée en chant à l’Académie de musique de Sofia, remporte en 1989 le premier prix au concours « Voix nouvelles » à Gütersloh en Allemagne, elle est engagée à l’Opéra de Zurich, et se produit sur les plus importantes scènes internationales. Elle a enregistré une trentaine de cédés.

Galina Vracheva, également d’origine bulgare, installée en Suisse, a étudié le piano à Moscou et à München. Elle est célèbre pour son art de l’improvisation, sa capacité à improviser les cadences des grands concertos, à développer spontanément n’importe quel thème du répertoire, tant classique que populaire, et qui a fait pendant plusieurs années l’objet d’émissions radiophoniques régulières, en Suisse et en Allemagne, de quelques éditions discographiques.

Elles nous proposent deux cycles de mélodies d’Henri Marteau : huit mélodies françaises, opus 19c (vers 1916), et huit mélodies allemandes (opus 28), Marteau était parfaitement bilingue.

Né en 1874, à Reims, dans un milieu fortuné et musicant, d’un père français et d’une mère allemande, Henri Marteau est un enfant prodige. Il devient l’un des violonistes les plus en vue de son époque. Enseignant à la faculté de musique de Berlin depuis 1908, il s’installe cinq ans plus tard, avec sa seconde épouse, allemande comme la première, dans la belle villa qu’il a faite construire à Lichtenberg. Mais pendant le premier conflit mondial, il et ressortissant d’un pays ennemi (et l’inverse pour la France), ce qui lui cause pas mal de tracasseries, la prison ou la résidence surveillée (selon les sources) malgré de solides soutiens. C’est à ce moment qu’il compose les huit mélodies françaises. La Suède, pays avec lequel il cultive d’étroites relations musicales, lui accorde un passeport diplomatique et la nationalité suédoise. Peu après-guerre, il se réinstalle à Lichtenberg et compose les huit mélodies allemandes.

L’éditeur a ajouté une archive, les Fünf Schilflieder opus 31 (1923), pour bariton, piano et alto, enregistrée en 1956 pour la NDR (Nord Deutschland  Rundfunk), par Dietrich Fischer-Dieskau, Günther Weißenborn (piano) et Franz Schmidtner (alto).

Henri Marteau, Pitié des choses (Fançois Coppée), plage 7 (extrait)

 

1-8. Huit mélodies pour chant avec accompagnement de piano, opus 19c, sur des textes de Sully Prudhomme (1839-1907) et de François Coppée (1842-1908), « Pluie », « À Douarnenez en Bretagne », « Ritournelle », « Matin d'octobre », « Chanson de mer », « Vitrail », « Pitié des choses », « Dans la rue, le soir ».

9-16. Acht Gesänge mit Klaviebegleitung, opus 28, « Stille Fahrt », « Die Eichbäume », « Abendlied », « Empor ! », « Gipfelndes Glück », « Regenlied », « Hütet euch », « Liebesnacht ».

17-21. Fünf Schilflieder von Nikolaus Lenau, für Bariton mit Begleitung des Klaviers und Bratsche, opus 31, « Drüben ging die Sonne scheiden », « Trübe wird's, die Wolken jagen », « Auf geheimem Waldespfade », « Sonnenuntergang », « Auf dem Teich. », créés à Malmö, en février 1923, par Heinrich Rehkamper (baryton) Christian Christiansen (piano), Henri Marteau (alto).

Biographie d'Henri Marteau

Jean-Marc Warszawski
3 mars 2019

 

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bouquetin

Mercredi 6 Mars, 2019 1:37