musicologie
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vendredi 29 juin 2018 —— La rédaction.

Sources du patrimoine oral francophone et chemins de connaissance

15-16 novembre 2018, Poitiers
Appel à communications
Colloque international
Université de Poitiers

Les possibilités techniques ont permis, depuis maintenant plus d’un siècle, la constitution de fonds de documentation sonore. La dynamique, alors essentiellement orientée vers la sauvegarde du patrimoine culturel d’une ruralité en totale mutation, n’a guère facilité les réflexions scientifiques fondées sur ce type de support. La population enquêtée a vraisemblablement été peu considérée comme source d’un savoir digne d’intérêt et le principe du témoignage oral semble avoir eu bien du mal à faire foi dans une civilisation orientée vers l’art de la Lettre. Ce colloque se centrera sur le fruit des collectes intensément conduites jusque dans les années 1980 sur l’Hexagone et dans la francophonie Nord- américaine. Civilisationnistes, historiens, anthropologues, ethnomusicologues, littéraires, phénoménologues interrogeront ces sources orales et s’associeront à leur mise en voies/voix qui n’a de sens que dans l’interdisciplinarité.

I. Témoignage oral et démarche scientifique

Interroger le support oral c’est se mettre en chemin vers une forme de savoir livré dans l’immédiateté de l’instant présent, c’est entrer dans un univers sonore qui dépasse largement le seul fil conducteur de l’échange, (sons qui entourent le dialogue informateur / enquêteur), c’est accepter une vérité non réitérable stricto sensu et dont les contours restent flous… La démarche du chercheur face à ce type de sources se doit alors d’être précisée : qu’apporte l’oral ? comment l’approcher ? Témoin de savoirs de la proximité, de l’intimité, mais aussi de la teneur de modes de vie et de leurs intrications au cœur de dynamiques existentielles, le son est la « bande audible de la société », le « miroir de la réalité » ; apport d’histoires autre que l’Histoire, reflet de savoirs multiples en lien avec des réalités sociétales et environnementales, les sons font sens et c’est bien ce sens qui se doit d’être précisé.

II. Fonds sonores : la performance chansonnière

Un pan important de ces collectes a été orienté vers la musique, la chanson, la danse : des sommes considérables d’heures d’enregistrement livrent des masses de répertoires. Elles révèlent des styles de jeu, des esthétiques aux « couleurs » particulières. Comme pour les approches linguistiques, le support sonore facilite aussi l’accès à des paramètres impossibles à transcrire par l’écrit ; des paramètres qui livrent d’autres clef d’entrée que la partition et dont il importe de comprendre la portée. Étudier le répertoire c’est aussi interroger la question des variantes en particulier de part et d’autre de l’Atlantique : que nous disent la multiplicité des interprétations d’un même chant quant à leur interprète sur un plan artistique mais aussi sur un plan culturel ? Questionner la chanson est-ce s’en tenir à la mise en musique d’un poème ? Cet art ne relève-t-il que d’une seule forme de divertissement ?

III. Archives orales et actualité

À l’heure de la grande révolution technologique et épistémologique du big data, ces fonds sonores, tombés dans un relatif oubli au-delà de l’élan de collecte, ne peuvent-ils être lus à l’aune des préoccupations sociétales et/ou environnementale de plus en plus pressantes ? Ne pourraient-ils faciliter la compréhension de certains questionnements actuels ? En lien avec la culture inscrite dans un contexte social appréhendable, avec la philosophie du vivre-ensemble en contexte de communauté restreinte et/ou de responsabilité humaniste, les nombreux savoir-faire, les façons d’être et d’agir dont témoignent les fonds d’archives sonores ne peuvent-il être envisagés comme éventuelle alternative à certaines situations d’aujourd’hui ? Quels autres chemins peuvent alors ouvrir ces sources ?

IV. Oralité et cultures en mouvement

L’approche comparative entre les sources orales collectées dans la francophonie, celles de l’Ouest français et de l’Amérique du Nord en particulier, sera très complémentaire afin de mieux travailler sur la diversité et la complexité du vécu humain. L’analyse de ces cultures en mouvement devrait mener à mieux révéler, à travers l’étude des transferts et des réappropriations, les processus d’adaptation de l’humain en contexte de migration.

Date de remise des propositions de communication (400 mots) : le 30 juin 2018, accompagnée d’un bref curriculum vitae.

Contacts : les propositions sont à envoyer aux deux adresses suivantes

André Magord : Andre.magord@univ-poitiers.fr

Marlène Belly : marlene.belly@univ-poitiers.fr

En partenariat avec : les Services communs de documentation des universités de Poitiers, La Rochelle et Limoges ; •la Maison des Sciences de l’Homme et de la Société, université de Poitiers ; •la Chaire de recherche Comue sur le Canada ; l’Ethnopôle InOc–Aquitaine, Pau ; le Centre International de Recherches Interdisciplinaires en Ethnomusicologie de la France (CIRIEF) ; L'Institut interdisciplinaire d'anthropologie du contemporain(iiAC)/LAHIC, EHESS, Paris ;l’Ethnopôle basque, Bayone ; Université de Pau et des pays de l’Adour

et au plan international : l’Institut d’études acadiennes de l’université de Moncton, Canada ; la chaire de recherche en études acadiennes et transnationales de l’université Sainte Anne, Canada ; la Chaire de recherche du Canada sur les migrations, les transferts et les communautés francophones à l’université St Boniface, Manitoba, Canada ; le Centre d’études franco-terreneuviennes, Memorial university of Newfoundland, Canada ; le Centre franco-ontarien de folklore, Sudbury, Canada ; the Beaton Institute, Cape Breton University, Canada ; le Centre d’études louisianaises, Université Lafayette, USA

Comité Scientifique : Barry Ancelet, Université Lafayette, Louisiane ; Luc Charles-Dominique, Université Nice Sophia Antipolis ; Clint Bruce, chaire de recherche en études acadiennes et transnationales de l’université Ste Anne, Canada ; Mark F. DeWitt, Université Lafayette, Louisiane ; Jean-Jacques Casteret, Ethnopôle InOc–Aquitaine ; Yves Frenette, Chaire de recherche du Canada sur les migrations, les transferts et les communautés francophones à l’université St Boniface, Manitoba, Canada ; François Gasnault, iiAC/LAHIC, EHESS, Paris ; Pierre-Don-Giancarli, université de Poitiers ; Patricia Heiniger, Université de Pau et des Pays de l’Adour ; Lucie Hotte, Chaire de recherche sur les cultures et les littératures francophones du Canada, université d’Ottawa ; Gregory Kennedy, Institut d’études acadiennes de l’université de Moncton, Canada ; Daniela Moisa, Université de Sudbury, Ontario ; Denis Laborde, CNRS / EHESS, Ethnopôle basque (Bayonne) ; Nathan Rabalais, William and Mary University, USA

co-organisé par le Mimmoc (Mémoires identités marginalités dans le monde occidental contemporain), le Criham (Le Centre de recherches interdisciplinaires en histoire, histoire de l'art et musicologie), axe Émotions, création.

En partenariat avec les programmes Cper Insect et numeric, l’axe 4 Mshs, l’IEAQ (Institut d’études acadiennes et québécoises) et la Fe2c (fédération pour l’étude des civilisations contemporaines)

 

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