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Michel Rusquet, Trois siècles de musique instrumentale : un parcours découverte : La musique instrumentale de Wolfgang Amadeus Mozart

Mozart : Introduction ; musique pour clavier ; musique de chambre ; musique symphonique ; musique concertante.

Les symphonies 28 à 30 de Mozart

Avec ces trois œuvres de l’année 1774, Mozart renoue avec la coupe en quatre mouvements, et en même temps marque un nouveau pas en direction de la « symphonie moderne ».

De ces trois symphonies, c’est la no 29 (K 201 en la majeur) qui réunit les plus larges suffrages, et ce n’est que justice car, avec des arguments très différents, elle émerge de la production du jeune Mozart au même titre que la no 25 en sol mineur. D’une perfection de facture étonnante, elle se distingue également par une inspiration d’une fraîcheur  incomparable qui, de son superbe Allegro moderato initial à son éblouissant finale, ne faiblit jamais. À cela s’ajoute la magie des timbres, tout spécialement dans l’Andante et le Menuetto, magie d’autant plus remarquable qu’elle est obtenue avec un orchestre qui, en sus des cordes, se contente de deux hautbois et de deux cors. Certains y voient une des plus belles symphonies mozartiennes, et on est bien tenté de leur donner raison.

Wolfgang Amadeus Mozart, Symphonie no 29 en la majeur K 201 (I. Allegro moderato) par l'Orchestre Symphonique de Radio-Tele-Luxembourg, sous la direction de Louis de Froment.

Trop souvent ignorée, la no 28 (K 200 en ut majeur) est d’un niveau presque comparable. Riche en surprises, elle frappe par sa puissance et son éclat (presque martial dans le premier mouvement) dû à un orchestre élargi aux trompettes et timbales. Chacun des quatre mouvements témoigne d’un degré d’élaboration élevé, révélant une assurance et une maîtrise d’écriture déjà dignes d’un grand maître, des qualités qui se vérifient particulièrement dans l’étincelant Presto final.

Wolfgang Amadeus Mozart, Symphonie no 28 en ut majeur K 200, IV. Presto.

En revanche, la no 30 (K 202 en re majeur), bien peu inspirée, ne retient guère l’attention. « L’abondance des idées mélodiques, la portée superficielle du contrepoint utilisé jusqu’alors dans un but expressif, en font une œuvre de transition sous laquelle pointe déjà l’idéal galant auquel Mozart sera contraint, un temps, de sacrifier (et il le fera magistralement dans les divertissements et sérénades), - tout comme l’avait fait, à peu près à la même époque, Joseph Haydn. »140

Notes

140. Parouty Michel, dans François-René Tranchefort (dir.), « Guide de la Musique symphonique », Fayard, Paris 2002, p. 511.

 

 

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Vendredi 4 Mai, 2018 1:03