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L'âme poétique de l'Orchestre symphonique des Concerts nivernais

Orchestre (et chœur) symphonique des Concerts nivernais. Photographie © D. R.

Poèmes Symphoniques, dimanche 26 mars 2017, 17h, Maison de la culture de Nevers.

L'Orchestre symphonique des Concerts nivernais est né voici quatre-vingt-cinq ans, à une époque où il y avait encore de nombreuses sociétés symphoniques, réunissant amateurs et professionnels, mais surtout des personnes issues de milieux sociaux et des classes d'âges différents.

On ne peut pas dire que cette tradition se soit perpetuée telle que jusqu'à nos jours. Souvent, ces associations avaient leurs propres écoles de musique, ce qui est encore le cas pour quelques sociétés d'ensemble d'harmonie.

Ici, ce rapport est inversé, l'orchestre est en quelque sorte une annexe du Conservatoire de Nevers, et une fort bonne annexe, car cela donne la possibilité aux musiciens de jouer dans un vrai grand orchestre de 50 à 60 musiciens. Tradition quasi historique ou pas, faire vivre et animer un tel ensemble demande un grand engagement en énergie et en temps pour les responsables. Quand cela fonctionne, c'est un patrimoine collectif d'une inestimable valeur.

Après avoir dirigé plusieurs ensembles symphoniques ou de chambre régionaux, Dominique Baran, directeur depuis 2015 du Conservatoire de Nevers, a repris la direction de l'Orchestre symphonique, il en est le septième chef.

Le prochain concert aura pour thème et matière le poème symphonique, composition orchestrale de forme libre en un seul mouvement, très en vogue au xixe siècle, d'esprit narratif et poétique, s'attachant a décrire musicalement textes poétiques ou littéraires, paysages, événements, récits, scènes religieuses, etc. Rien de tel pour mettre en valeur un orchestre.

En général, le poème symphonique a bien servi l'intérêt porté aux idiomes des musiques populaires locales, au xixe siècle, après l'hégémonie italienne, française, et allemande, dans la société aristocratique méprisant les cultures populaires. On nomme ces musiques un peu trop rapidement « musiques nationales », mais quelles sont donc en opposition, celles qui ne le seraient pas ?

Finlandia, de Jean Sibelius, la Moldau, de Bedřich Smetana, Une nuit sur le mont Chauve, de Modest Moussorgski, Les steppes de l'Asie centrale, d'Alexandre Borodine, en sont de bons exemples.

Quant au poème symphonique français, dans une tradition musicale qui a peu cédé à l'italianisme, et déjà nourrie des idiomes populaires, il est d'un côté folklorisant, ou ingénieusement évocateur et théâtral, comme c'est le cas avec la Danse macabre du génial Camille Saint-Saëns.

Le concert sera précédé samedi 18 mars à 18h, au Conservatoire de Nevers, d'une conférence de Vincent Morel portant sur les œuvres au programme.

Le dernier concert de la saison de l'orchestre sera donné à la cathédrale de Nevers, 24 juin à 21h : Requiem, de Gabriel Fauré, Suite Holberg, opus 40, d'Edvard Grieg, et l'Adagio, pour cordes, opus 11, de Samuel Barber.

Renseignements : 06 10 44  25 70 ; 06 86 14 56 90. Billetterie, Conservatoire de Musique, allée des Ursulines, Nevers, et une heure avant le concert à la Maison de la Culture.

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