Piano au musée Würth : 28 octobre-6 novembre 2016

Reprenant après guerre la petite entreprise familiale de visserie en gros, Reinhold Würth a fait fortune. Son entreprise comprend actuellement une quinzaine de filiales réparties dans plusieurs pays d'Europe, dont une à Erstein en Alsace. Même si le jour où il achète un nouveau Yacht, le Vibrant Curiosity, pour 100 millions d'Euros, il baisse le salaire de 12502 de ses ouvriers en Allemagne de 15 % sous prétexte de crise, il s'investit dans les lieux de savoir (les conseils d'administration universitaires) et de culture que la politique européenne force à soumettre au libéralisme. Il est couvert de titres honorifiques.

Comme son compatriote le docteur Peter Ludwig (1925-1996), docteur en 1950 avec une thèse sur Picasso, qui deviendra le roi du Chocolat par sa femme Irène, fille de chocolatiers et docteur en histoire de l'art, il constitue, au sein de sa société, à partir des années 1970, une collection d'œuvres d'art atteignant à ce jour 17 000 pièces. Contrairement au docteur Ludwig, qui donnait ou prêtait ses œuvres à divers musées, en Hongrie, Cuba, Russie, Chine, surtout à la ville de Cologne (400 œuvres), Reinhold Würth, le roi de la visse, construit des musées au sein ou à côté de ses entreprises. C'est le cas du musée Würth d'Erstein, centre culturel doté d'un parc paysager, d'un auditorium de 225 places et d'un magnifique Steinway.

On a donc décidé d'y organiser un festival de piano, « Piano au musée Würth », du 28 octobre au 6 novembre 2016.

La direction artistique est assurée (bénévolement !), par le jeune pianiste Vincent Larderet (qui publie ces jours-ci, pour le label ARS Produktion, un cédé d'œuvres de Johannes Brahms et d'Alban Berg).

On y entendra des artistes très médiatisés comme Philippe Cassard (Mendelssohn, Brahms, et sur le thème de l'eau, Liszt, Chopin, Debussy), Louis Fernando Pérez (Chopin, et bien entendu Granados et Albéniz), Michel Dalberto, qui par ailleurs animera une leçon de maître (une première partie française : Franck, Debussy, Ravel, Schubert, une seconde viennoise : Schubert et Beethoven). Et des moins médiatisés.

Le duo piano et violoncelle de Lara et Lisa Erbès (tout en Brahms), Nicolas Giacomelli (Beethoven, Schumann, Liszt, Prokofiev), la soprano Amélie Robin, accompagnée par la pianiste Virginie Martineau (Mozart, Verdi, Donizetti, Massenet, Gounod, Bernstein).

Le directeur Vincent Larderet délivrera également une leçon de maître, et un récital (Ravel, Debussy, Brahms).

Prix des places 10 € / 24 €. Voir le dépliant.