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Hélène Tysman, Ravélienne au Reid Hall de Paris

 

8 février 2016, par Jean-Marc Warszawski ——

Hélène Tysman au Reid Hall de Paris, 6 février 2016. Photographie © jmw.

 

Les lèvres d'un rouge vif assorti aux chaussures (ou inversement) à talon aiguille d'environ 10 centimètres, couleur rehaussée  par une toilette sobre et noire, les concertistes s'habillent en dimanche même les jours de semaine, Hélène Tysman, concentrée de chez concentré de bout en bout,  pétait la forme ce samedi 6 février au Reid Hall, dans le 6e de Paris.

Il y a des jours où tout marche, tout passe, où le risque devient sans faillir prouesse, cela est aussi possible en  soirées, comme ce fut le cas. Le programme était consacré aux œuvres de Maurice Ravel, dont chacune est marquée au fer du génie. Ainsi, les fidèles et les là-par-hasard  des concerts de la Dive Note au Reid Hall de Paris ont assisté à une soirée piano mémorable et forte.

Hélène Tysman, présentant brièvement les œuvres, avait agencé son programme dans  l'ordre presque chronologique de leur composition, un programme intitulé  « des antiques aux démons ».

Menuet antique (1895), Menuet sur le nom de Haydn (1909), deux pièces qui auraient peut-être gagné à plus de tranquillité sonore, mais le piano est un peu dur et les aigus ont tendance à hurler quand ils abordent les environs du forte.

Bien sûr le tube des tubulures avec la Pavane pour une infante défunte, en faisant une entorse à la chronologie, puisqu'on est maintenant de retour à l'année 1899.

Avec Gaspard de la nuit, les trois pièces d'après les poèmes éponymes d'Aloysius Bertrand (« Ondine », « Le gibet », « Scarbo »), de 1908, Hélène Tysman  fait un véritable triomphe à cette soirée, au génie de Ravel, au piano, pour redescendre sur terre avec tout le brio nécessaire en virevoltant La Valse, laquelle du parquet savonné finit par déraper lamentablement hors-piste, entre humour et sinistrose, ce qui n'est pas sans rappeler l'esprit d'Erik Satie, sans doute un sentiment  du temps.

Mais ce n'est pas avec Satie que la virtuose bisse le récital. Elle y invite Claude Debussy avec Ondine, pour répliquer à celle de Gaspard de la nuit, puis Feux d'artifice, peut-être pour dire que cette soirée en fut un.

Le public était invité à se rendre à la toute voisine belle librairie Tchann, où entre les livres étaient offerts bond vins et amuses-gueules d'après concert..

Jean-Marc Warszawski
8 février 2016

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