Né à Joinville, en Haute-Marne, 31 janvier 1759, mort à Charenton, 5 septembre 1803.
Il est le septième sur les huit, de l'artisan Pierre
Dupont, un bourrelier, et de sa seconde épouse, Marie Petit. Il entre à la
maîtrise de Joinville. Il peut y étudier avec l'organiste Morizot, puis
continue ses études avec son frère aîné et son parrain, François Memmi à
Deux-Ponts (Zweibrücken) de 1776 à 1778. Il quitte Deux-Ponts le 15 mai
1778.
Peut-être passe-t-il quelque temps au 10e régiment de
cavalerie, le Royal-Cravate.
À l'automne 1779, il est engagé comme bassoniste à
l'Opéra de Paris, pour une saison, et étudie la flûte auprès du premier
flûtiste de l'orchestre, Félix Rault.
La première exécution publique d'une de ses œuvres, un
concerto pour basson, est donnée au Concert Spirituel le 24 mars 1780.
De 1780 à 1785, il est flûtiste au service du cardinal
de Rohan. Il adhère à la franc-maçonnerie en 1781, et participe à son
orchestre, la Loge Olympique.
Le 24 décembre, il se produit pour la première fois en
soliste, au Concert Spirituel, avec un concerto (peut-être son premier
concerto pour flûte). Comme bassoniste, il apparaît, toujours au Concert
Spirituel, avec son premier concerto pour basson, le 25 mars 1784.
Il se produit dès lors régulièrement comme soliste au Concert Spirituel, jusqu'en 1785, d'où il reste absent plusieurs années.
De 1785 à 1789, on suppose qu'il sert dans l'ensemble musical de la Garde suisse de Versailles.
Il revient à Paris, certainement en hiver 1788. Il est attesté qu'il est, en 1789, second basson à l'orchestre du théâtre de Monsieur, et qu'en automne 1790, il en est le premier basson, jusqu'en avril 1801 (son salaire y est 5 fois moins élevé que pour le même emploi à l'orchestre de l'Opéra de Paris).
Il réapparaît au concert spirituel le 7 avril 1789, comme flûtiste, dans sa quatrième symphonie concertante.
Il se marie à cette époque (entre 1789 et 1792) avec Mademoiselle Maillard. Ils ont cinq enfants.
En novembre 1792, il crée son opéra, Le mariage clandestin, au théâtre Montansier. Deux autres de ses opéras sont créés au théâtre Feydeau (ancien théâtre de Monsieur)
En automne 1790, il s'engage dans la musique de la Garde nationale, où il est, entre autres chargé d'enseigner la musique aux enfants des soldats, et de participer aux nombreuses festivités musicales de Paris. Cette activité est officiellement reconnue comme École libre de musique de La Garde nationale en 1792. Elle s'intégrera à l'Institut national de musique de 1793.
En 1792, son opéra Les visitandines remporte un grand succès, il est joué plus de deux-cents fois, jusqu'en 1797 (il est repris en 1920).
En 1794, il publie sa célèbre méthode de flûte à une clef.
En 1795, l'Institut national de musique devient, le Conservatoire de Paris. Il y est un des neuf administrateurs.
Trois de ses opéras sont encore créés.
En mai 1803, il est interné à l'asile pour malades mentaux de Charenton.